yann sinclair
Nombre de messages : 26593 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 24 mars 1733: Marie-Thérèse Le Petit de Verno Lun 25 Mar - 11:47 | |
| Marie-Thérèse Le Petit de Verno mademoiselle de Chausseraye dame de Chausseraye |
|
|
- Fille d'honneur de Madame, belle-sœur du Roy, elle aurait été maitresse de Louis XIV
- Née le 9 mai 1664
- Baptisée le 9 août 1672 - [chapelle du château], Saint-Germain-en-Laye
- Parrain et marraine
- Louis de Bourbon, dauphin de France 1661-1711
- Maria-Teresa von Habsburg, reine de France 1638-1683
Décédée le 24 mars 1733 - [château de Madrid, bois de Boulogne], Villeneuve-la Garenne À l'âge de 68 ans
| Parents
- Henri Marc Antoine Le Petit de Verno, marquis de Chausseraye +1670
- Anne Ursule de Cossé-Brissac 1622-1687
- Relation avec Pierre de Bussy, sieur de Villemont,
- dont
- François 1699-1780
Le Petit de Verno : " d'azur à 13 fusées d'argent posées en bande" - Meurgey de Tupigny (Ile de France) - Armorial Arnaud d'Abzac. Marie-Thérèse le Petit de Verno, demoiselle de Chausserais, baptisée par Bénigne Bossuet le 9 août 1672, et tenue sur les fonts par la Reine et Monseigneur. 1672 - Baptême, 9 août 1672 : A Saint-Germain, il [Bossuet] supplée les cérémonies du baptême à Marie-Thérèse, fille de Henri-Marc-Antoine Le Petit de Verno, chevalier, marquis de Chausserais, le Dauphin étant parrain, et la reine Marie-Thérèse, marraine. (Etat civil de Saint-Germain). [Jacques Bénigne Bossuet, Correspondance de Bossuet / éd. augm. de lettres inédites et publiées avec des notes et des appendices sous le patronnage de l'Académie française par Ch. Urbain et E. Levesque - tome quinzieme, édité en 1704, p. 451]. 1688 - Devenue fille d'honneur de Madame, s'est retirée en septembre 1688, avec une pension de trois mille livres du Roi et un présent de Monsieur; elle ne mourra que le 24 mars 1733, à soixanteneuf ans, et sera inhumée à l'église de Villiers-la-Garenne (Neuilly). Son testament a été analysé dans la Revue rétrospective, 2° série, tome V, p. 182-183, et M. A. Tornezy a publié une étude très étendue sur sa famille et sur elle, en 1891, dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, tome XIY, p. 275-342. 1708 - Le 21 juillet 1708, le Roi lui avait confirmé, pour sa vie durant, la jouissance d'un logement avec jardin qu'elle occupait depuis plusieurs années dans la basse-cour du château de Madrid, et Louis XV augmenta encore cette concession. (Arch. nat., 0' 52, fol. 110, etO' 64, fol. 11), en souvenir peut-être des divertissements enfantins que Mlle de Chausserais lui avait offerts dans cette demeure (Dangeau, tomes XVI, p. 412, et XVHI, p. 441). 1710 - Mémoires de Saint-Simon : naissance, fortune et caractère de Mlle de Chausseraye. " Je passai toute l'après-dînée avec ' M. le duc d'Orléans, qui n'étoit pas moins vivement touché que le matin même. Il me dit que Mme de Maifltenon avoit envoyé chercher la duchesse de Ventadour aussitôt qu'il fut sorti de chez elle ; qu'elle l'avoit chargée de faire entendre à Mme d'Argenton ce dont étoit question : sur quoi, lui et la duchesse étoient convenus d'envoyer chercher Chausseraye (Marie-Thérèse le Petit de Verno, demoiselle de Chausserais), à qui il avoit envoyé sa chaise de poste à Madrid', où elle avoit une petite maison, où elle étoit, et qui ne tarda pas à venir. La commission lui parut fort dure ; mais les prières et les larmes de la dduchesse de Ventadour, son amie intime, la persuadèrent enfin d'aller aprendre à leur bonne amie commune le changement de son sort.Chausseraye étoit une grande et grosse fille qui avoit infiniment d'esprit, de sens et de vues, et dont tout l'esprit étoit tourné à l'intrigue, aux manèges, à la fortune. Elle n'étoit rien du tout. Son nom étoit le Petit de Verno. Son père avoit une méchante petite terre en Poitou, qui s'appeloit Chausseraye. C'étoit apparemment un compagnon bien fait, et qui n'étoit jamais sorti de son petit état, ni de son voisinage : la marquise de la Porte-Vezins, veuve, et qui demeuroit dans ses terres là auprès, s'en emmouracha et l'épousa (M. de Chausserais était proche parent de son premier mari, comme fils de Louis le Petit de Verno et d'Anne de la Porte-Vezins]. Elle mourut en 1687, et en laissa cette fille.Elle avoit un fils de son premier lit, mort lieutenant général des armées navales en grande réputation et fort honnête homme. [ Charles Le Porc de La Porte de Vezins, marquis de la Porte-Vezins, entré dans la marine en 1664, devint capitaine de vaisseau, puis inspecteur de la marine du Levant (1685), chef d'escadre (1689), mais non lieutenant général, et mourut de la petite vérole, à Toulon, le 9 octobre 1693, âgé de quarante- cinq ans, sans enfants. Il avait épousé assez singulièrement, en avril 1686, Mlle Gargan, fille d'un commissaire des guerres, et dont la mère était une des plus grandes joueuses de Paris. (Mémoires de Sourches, tome I, p. 380 ; Journal de Dangeau, tome I, p. 328; Cabinet des titres. Dossiers bleus, vol. 537, dossiers 44 076 et 44077)]. Le duc de Brissac père de la maréchale de Villeroy, la maréchale de la Meilleraye, Mme de Biron mère du maréchal duc de Biron, frère et soeurs de Mme de Vezins, indignés de ce second mariage, ne voulurent jamais la voir, ni le mari encore moins : tellement que Mlle de Chausseraye demeura longtemps dans l'angoisse, l'obscurité et la misère. Le marquis de la Porte-Vezins, son frère de mère, qui en devoit être plus choqué qu'aucun de la parenté, en prit pitié, et parvint à leur faire voir cette étrange cousine. Sa figure et son esprit les gagna bientôt : jamais créature si adroite, si insinuante, si flatteuse sans fadeur, si fine, ni si fausse, et qui, en moins de temps, reconnût ses gens et par où il les falloit prendre. N'en sachant que faire, et pour la recrépir et lui donner du pain, le maréchal de Villeroy, qui, comme on l'a vu ici plus d'une fois, pouvoit tout, et à bonne cause, sur la duchesse de Ventadour, la fit, par elle, entrer fille d'honneur de Madame, qu'on éblouit du cousinage. Là, sous la protection de Mme de Ventadour, elle la gagna si bien, qu'elle fut toute sa vie son amie la plus intime, et, comme leurs moeurs étoient plus semblables que leurs esprits, elle fut son conseil en quantité de choses dont elle ne lui en cacha toute sa vie aucune. La galanterie et après l'intrigue, et l'intimité de Mme de Ventadour lui acquirent des amis et de la considération, jusque-là que l'on comptoit avec elle dans le monde. Elle fit toujours tout ce qu'elIe voulut des ministres: Barbezieux, le chancelier de Ponchartrain, dès le temps qu'il avoit les finances, Chamillart ne lui refusoient rien, elle sut apprivoiser jusqu'à Desmaretz et Voysin, et s'enrichit par eux ; mais ce fut toute autre chose pendant la Régence, qu'elle eut plusieurs millions. Elle étoit amie intime de Mme d'Argenton, qu'elle avoit fort connue chez Mme de Ventadour, et amie de toute cette séquelle, dont elle tiroit du plaisir, et de l'argent de M. le duc d'Orléans. Elle avoit quitté Madame il y avoit longtemps, comme surannée ; mais elle étoit demeurée si bien avec elle, qu'elle la voyoit toujours en particulier à Versailles, et que Madame l'alloit voir aussi quelquefois. Comme Mme de Ventadour, elle étoit devenue dévote ; mais elle n'en intriguoit pas moins. Il est incroyable de combien de choses elle se mêloit. Elle joua toute sa vie tant qu'elle put, et y perdit littéralement des millions. Le Roi la traitoit bien, et lui a plus d'une fois donné des sommes considérables. Elle avoit tout crédit sur Bloin et sur les principaux valets, et voyoit même quelquefois Mme de Maintenon. Je la connoissois extrêmement : je l'avois connue chez Mmes de Nogaret et d'Urfé, ses cousines germaines, de chez qui elle ne bougeoit à Versailles les matins. Elle étoit d'excellente compagnie, et savoit mille choses de l'histoire de chaque jour par ses amis considérables ^ J'étois avec elle sur un pied d'amitié et de recherche ; mais je m'aperçus que la rupture de M. le duc d'Orléans avec Mme d'Argenton m'avoit fort gâté avec elle, et, quand elle le put dans les suites, je l'éprouvai dangereuse ennemie. J'aurai occasion d'en parler ailleurs.[Mémoires de Saint-Simon, volume 18, p. 378 - 1740]. http://www.geneanet.org/archives/ouvrages/index.php?action=detail&livre_id=123872&page=392&book_type=livre&search_type=livre&name=Le+Petit+de+Verno&start=2&page_size=10&tk=093566f6805bc214 Elle lègue aux Enfants-Trouvés un tiers de ses biens (1733). article dans "Mémoires de la Société des antiquaires de l'Ouest" - 1892 (53). "Mademoiselle de Chaussearaye", que l'on nommait communément la sibylle du bois de Boulogne, de son vrai nom Marie Thérèse Le Petit de Vernot de Chaussraye, fille d'honneur de la duchesse d'Orléans, morte à l'âge de 89 ans [69] dans le château de Madrid [le Château de Madrid, d'abord appelé Château de Boulogne, est une résidence royale bâtie dans le bois de Boulogne, construit à partir de 1528 sur l'ordre du roi de France François Ier et achevé pour Henri II vers 1552, il fut entièrement démoli à la fin du XVIIIe siècle ; il était situé sur l'actuelle commune de Neuilly-sur-Seine, à l'angle du boulevard du Commandant Charcot et du boulevard Richard Wallace, correspondant aujourd'hui à la Porte de Madrid, tandis que les jardins s’étendaient jusqu'à la rue du bois de Boulogne], paroisse de Villiers-La-Garenne. Extrait des Mémoires du président Henault, nouv. ed. complètes par Charles Jean François, note, p. 41. " Je n'étais pas connu personnellement du Régent ; on me mena chez Mlle Chausserays qui avait un logement au château de Madrid. [Marie-Thérèse Le Petit de Verno de Chausserays, baptisée le 11 août 1672, morte le 24 mars 1733, fille d'honneur de Madame]. Comme M. le duc d'Orléans y venait souvent, c'était une occasion favorable. Il y avait chez Mlle de Chausserays un jeune homme de grande espérance : c'était M. de Bussy, qui a depuis fait ses preuves. [François de Bussy, né à Paris le 27 janvier 1699, fils de Pierre de Bussy de Villemon et de Guillemette Navier. Entra aux Affaires étrangères vers 1725, chargé d'affaires à Vienne (1728-1733), envoyé à Londres en 1737, chargé de la direction d'une des divisions politiques au ministère en 1745, le 1er avril 1749, premier commis ; envoyé en Espagne en 1746, avec le maréchal de Noailles ; en 1761, envoyé en Angleterre pour négocier la paix avec Pitt ! Prend sa retraite en 1767, meurt le 16 janvier 1780]. On convint que je le prendrais comme secrétaire ; enfin tout se préparait pour l'ambassade." Elle a fait exécuteurs testamentaires MM. de Fleury, procureur général et de Béranger. On lui a trouvé douze mille louis d'or comptant, des bijoux et beaucoup de vaisselle. Mademoiselle de Chausseraye, dont l'origine n'était pas bien développée, était une fille de beaucoup d'esprit qui avait la confiance de feu M. le duc d'Orléans, qui a vécu avec agrément, quoique avec peu de biens, jusqu'au Système, et qui s'est faite janséniste, à ce que l'ont dit, sur la fin de ses jours, sans savoir trop pourquoi ; on en juge parce qu'elle a laissé à trois curés, soupçonnés d'être de ce parti, des aumônes considérables à distribuer dans leur paroisses où elle n'avait jamais habité. Revue rétrospective, ou bibliothèque historique contenant des ..., volume 10, Jules Antoine Taschereau, en 1732-33, p. 183. Voyez également Mémoires secrets de Duclos et ceux de Saint-Simon).. 1724 - Filles de Saint-Michel ou de Notre-Dams de la Charité, communauté située rue des Postes, n^ 38. Le père Eudes, de l'Oratoire, fondateur des Eudistes, fonda aussi, en 1641, dans la ville de Caen, une communauté destinée à servir d'asile à des personnes du sexe féminin qui avaient déjà succombé aux tentations le l'esprit immonde, et qui paraissaient s'en repentir. Le cardinal de Noaïlles, archevêque de Paris, sentit la nécessité d'un pareil établissement dans cette ville ; et, s'adjoignant Marie-Thérèse Le Petit de Verno de Chausseraie, il acheta, le 3 avril 1731, une grande maison, située rue des Postes, et la peupla de religieuses du même ordre, tirées d'un couvent de la ville de Guingamp. En 1764, la chapelle de ce monastère fut baptisé sous l'invocation de Saint-Michel. [Histoire de Paris (Volume 1-5, p. 159), Dulaure, J.-A. (Jacques-Antoine), 1755-1835]. 1733 - Sépulture paroisse de Villiers-La-Garenne, registre mortuaire de Villiers : " Au cimetière, derrière le grand autel, entre le mur du sanctuaire & la Croix, repose dans un cercueil de plomb Damoiselle Marie Thérèse le Petit de Vernot de Chausseraye, laquelle décéda le 24 mars 1733, âgée de 69 ans [née en 1664], dans une maison dépendante du Château de Madrid, aux funérailles de laquelle assistèrent une infinité de personnes de la Cour. Elle avait demandé de n'être pas inhumée dans l'Eglise. Elle fut enterrée le 26 du m^mem mois en présence de M. Louis-Henri d'Andigné Docteur de Sorbonne, de Charles Ricard, écuyer, Sieur de la Chevalleraye, Concierge du Château de Madrid". [Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris par M. l'abbé Lebeuf, t. ?, p. 82 - google-book]. note : Je profite de cette occasion pour marquer ici ce que j'ai pu apprendre de plus sur cette défunte. C'était... [url=http://books.google.fr/books?id=TFjYZgJ97xEC&pg=PA82&lpg=PA82&dq="le+petit+de+vernot"&source=bl&ots=lNaglKwxFv&sig=P5nzAH_3AfPdt9w4cwW0WxV0tdM&hl=fr&sa=X&ei=fKcNUei9KsTK0AX79IHABA&ved=0CDkQ6AEwAw#v=onepage&q="le petit de vernot"&f=false][url=http://books.google.fr/books?id=TFjYZgJ97xEC&pg=PA82&lpg=PA82&dq="le+petit+de+vernot"&source=bl&ots=lNaglKwxFv&sig=P5nzAH_3AfPdt9w4cwW0WxV0tdM&hl=fr&sa=X&ei=fKcNUei9KsTK0AX79IHABA&ved=0CDkQ6AEwAw#v=onepage&q="le petit de vernot"&f=false[/url]]http://books.google.fr/books?id=TFjYZgJ97xEC&pg=PA82&lpg=PA82&dq=%22le+petit+de+vernot%22&source=bl&ots=lNaglKwxFv&sig=P5nzAH_3AfPdt9w4cwW0WxV0tdM&hl=fr&sa=X&ei=fKcNUei9KsTK0AX79IHABA&ved=0CDkQ6AEwAw#v=onepage&q=%22le%20petit%20de%20vernot%22&f=false[/url][/url] 1733 - Archives de l'assistance publique de Paris - 232. — Legs Chausserais ; — extrait du testament de demoiselle Marie-Thérèse Le Petit de Verno de Chausserais, parlequel elle lègue aux Enfants-Trouvés un tiers de ses biens (1733). _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
|