Jeudi SaintAu Palais-RoyalAprès avoir entendu la prédiction de l'abbé de Lavardin, Philibert Emmanuel de Beaumanoir, le Roi participe à la cérémonie de la Cène en lavant les pieds à 13 jeunes garçons pauvre
Philibert-Emmanuel de Beaumanoir
(Philibert-Emmanuel de Beaumanoir de Lavardin) |
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- Évêque du Mans (1648-1671)
- Né en 1617 au Château de Malicorne
- Baptisé le 12 novembre 1618 en l' Eglise de Saint Silvestre, Malicorne
- Décédé le 27 juillet 1671 à l'âge de 54 ans
- Inhumé dans le Caveau des Lavardin (cathédrale du Mans)
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Parents
- Henry de Beaumanoir, marquis de Lavardin +1633
- Marguerite de La Baume de Suze
- Parrain et marraine
- Emmanuel Philibert des Prez, marquis de Villars
- Suzanne de Gramont 1567-1621/
Témoin au mariage de François de Castellane, comte de Grignan1632-1714 et de Françoise Marguerite de Sévigné1646-1705
Philibert Emmanuel de Beaumanoir de Lavardin était neveu de Charles de Beaumanoir évèque du Mans, et fils cadet de Henri de Beaumanoir, marquis de Lavardin, comte de Beaufort en Vallée, seigneur de Malicorne et autres lieux, capitaine de cent hommes d’armes des ordonnances, gouverneur et lieutenant général des comtés du Maine, de Laval et du Perche, et de Marguerite de la Baume de Suze, fille du comte de Suze et nièce des princes Charles de Gonzague, duc de Nevers et Henri de Lorraine duc de Mayenne.
Portrait par Philippe de Champaigne
Philibert Emmanuel de Beaumanoir naquit au château de Malicorne en 1617.
Il reçut le baptème dans l’église de St Silvestre du même lieu le 12/11/1618 des mains de René des Chapelles grand vicaire de son oncle, Charles de Beaumanoir, l’évèque du Mans.
Parrain : Philibert Emmanuel de Savoie, marquis de Villars son oncle. Marraine : Susanne de Grammont, épouse de Charles des Prés marquis de Montpezat, sa tante.
Son frère ainé hérita du marquisat, quant à lui, sa famille lui destina pour héritage l’évêché et les autres bénéfices de son oncle.
Resté orphelin de bonne heure Philibert Emmanuel de Beaumanoir fut élevé par Charles de Beaumanoir qui le prit auprès de lui et ne lui dissimula pas, dès l’enfance, qu’il le préparait à devenir son successeur. Il le plaça à Paris au collège de Clermont, au collège de l’Oratoire au Mans, au collège de la Flèche, et l’envoya étudier la philosophie et la théologie au collège de Navarre. L’évêque du Mans conduisit son neveu avec lui à Rome en 1635 et lui fit ensuite reprendre ses études.
Gravure par Nanteuil vers 1660.
A la mort de Charles de Beaumanoir, évêque du Mans, toute la famille sollicita l’évêché du Mans pour son neveu, qui n’avait que vingt ans. Richelieu accorda au jeune homme les brevets pour les abbayes de Beaulieu et de Saint Liguières (dépendant de l’ancien évêque du Mans) et y ajouta le prieuré de Saint Célerin.
Philibert Emmanuel, grâce à ses bénéfices, put tenir table et vivre au milieu de la société la plus brillante de la capitale. Mais il s’exila dans son abbaye de Saint Liguières en Poitou afin d’attendre « son baton » au bout de cinq ou six ans, car il était bien trop jeune encore. Il revint à Paris, mais craignant de se ruiner à la cour, le jeune abbé de Lavardin se retira en 1647 à Malicorne chez sa belle sœur la marquise de Lavardin. Par son intermédiaire, il entra en contact avec Mme de Sévigné qui s’arrêtait souvent à Malicorne sur son chemin de son château du Rochers.
Lorsqu’il apprit la mort de Emeric de la Ferté, évêque du Mans, évêché qu’il convoitait désespérement, il monta à Paris poser sa candidature, mais Vincent de Paul s’opposa à sa nomination.
L’abbé de Lavardin obtint finalement le brevet royal pour l’évêché du Mans le 13 novembre 1648 ; il eut ses bulles de Rome le 1er mars 1649 et prêta serment dans la chapelle de St Germain en Laye le 14 avril suivant. Philibert Emmanuel de Beaumanoir arriva au Mans le 1er juin, il fit son entrée sans aucune pompe et officia dans la cathédrale la première fois le 3 du même mois. Sa nomination coïncida avec le début de la Fronde. Le frère de Colbert qui n’aimait pas l’évêque du Mans l’accuse dans ses lettres d’être un évêque sans vocation, un grand seigneur très fier de son origine, un homme d’esprit plus qu’un homme d’église.
Mme de Sévigné relata dans une lettre à sa fille le 2 août 1671 la mort de l’évêque du Mans :
...« la mort de Mr du Mans m’a assommée ; je n’y avais jamais pensé non plus que lui ; et de la manière dont je le voyais vivre, il ne me tombait pas dans l’imagination qu’il put mourir, cependant le voilà mort d’une petite fièvre, sans avoir eu le temps de penser ni au ciel ni à la terre. Il a passé ce temps là à s’étonner ; il est mort subitement de la fièvre tierce »....
L’évèque du Mans mourut le 27 juillet 1671.
Il fut enterré dans la cathédrale du Mans.