Le marquis de Montausier, Charles de Sainte-Maure prête serment entre les mains du Roi et de la Reine pour la charge de gouverneur d'Angoumois et de Saintonge qui était vacante par la mort du comte de Brassac, Jean de Galard Charles de Sainte-Maure
marquis de Montausier (1635) duc de Montausier |
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| Gouverneur du Dauphin
- Né le 6 octobre 1610 à Montausier, près Saintes
- Décédé le 11 avril 1690 à Paris à l'âge de 79 ans
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Parents
- Léon de Sainte-Maure, baron de Montausier
- Marguerite de Chateaubriand +1649
- dont
- Marie-Julie 1647-1695
- Témoin au mariage de François de Castellane, comte de Grignan1632-1714 et de Françoise Marguerite de Sévigné 1646-1705
Grand capitaine, homme de haute vertu et de morale intransigeante, Montausier fréquente l’Hôtel de Rambouillet dès 1632.
Amoureux de Julie d’Angennes, fille de la marquise de Rambouillet, il est à l’origine de la Guirlande de Julie, bouquet de poèmes écrits par ses amis poètes offert à la jeune égérie de la célèbre « chambre bleue »
PortraitAprès s’être distingué dans des campagnes militaires et dans le gouvernement de sa province, il épouse enfin Julie, partageant sa vie entre la littérature et le gouvernement d’une région qu’il maintient fidèle à la monarchie pendant la Fronde.
Avec le gouvernement personnel de Louis XIV, les Montausier prennent une influence essentielle à la Cour; Mme de Montausier est gouvernante des enfants de France et dame d’honneur de la Reine. Montausier, après avoir gouverné la Normandie, est nommé gouverneur de Monseigneur le Dauphin pour lequel, fidèle à son inflexible vertu, il rédige des Maximes morales et politiques.
Il restera le conseiller du Dauphin jusqu’à sa mort. Certains ont voulu voir dans sa personne le modèle d’Alceste dans le Misanthrope de Molière.
Tallemant des Réaux, dans ses Historiettes fait dire à Mme de Rambouillet, sa belle-mère: « Il est fou à force d’être sage. Il crie, il est rude, il rompt en visière ; et s’il gronde quelqu’un, il lui remet devant les yeux toutes ses iniquités passées »
La conversion au catholicisme de Charles de Sainte-Maure
N° 280, t. IV, p. 331. La conversion au catholicisme de Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier.
— Le duc de Montausier se convertit au catholicisme peu de temps avant son mariage (1645) avec la célèbre Julie d'Angennes, marquise de Rambouillet, fille de Catherine de Vivonne-Pisany, puisque sa religion avait été un obstacle à son union. Voilà ce que disent les biographies. Voici le nom de celui qui le convertit :
M. Pouy, a publié dans les Mémoires de la société des antiquaires de Picardie (3° série, t. V, 1876, p. 137-286) l'Histoire de François Faure, 77è évêque d'Amiens, prédicateur des cours de Louis XIII et de Louis XIV, conseiller d'état (1612-1687), né le 8 novembre 1612, à Sainte-Quitière, paroisse de Chadurie, canton de Blanzac, arrondissement d'Angoulême, de Jean Faure, seigneur de Sainte-Quitière et gouverneur de Mirebeau en Poitou, et de Gabrielle Martin. Dans cette biographie très bien faite, l'auteur raconte que François Faure, après avoir prêché à 17 ans son premier carême à Montbron, avoir été ordonné prêtre à 22 ans par Antoine de La Rochefoucauld, et reçu le bonnet de docteur, prêcha à Paris, et ajoute :
- Il a successivement converti au catholicisme de célèbres personnages, entre autres :
le duc de Montausier, époux de Julie de Rambouillet, le comte et la comtesse de Brassac, devenus ses protecteurs. »
A.
— Le duc de Montausier s'est converti au catholicisme avant son mariage, et alors qu'il ne portait que le titre de marquis de Montausier. Sa conversion a été l'oeuvre de sa tante paternelle la comtesse de Brassac, dame d'honneur de la reine Anne d'Autriche. Mme de Brassac, n'ayant pas d'enfant, s'intéressait très vivement à son neveu qu'elle regardait comme son principal héritier.
Pour le convaincre et l'instruire, elle fit choix du célèbre père Faure, cordelier, prédicateur de la reine. Ce père vit ses efforts couronnés de succès; et Montausier abjura le calvinisme entre ses mains. La date de cette conversion se place entre 1644 et 1648. Voir l'histoire intéressante de cette conversion, les motifs qui arrêtaient M. de Montausier, ceux qui l'ont décidé, p. 69 dans la Vie de M. le duc de Montausier pair de France, etc, écrite sur les mémoires de Mme la duchesse d'Uzès, sa fille, par N*** (le P. Nicolas Petit). Paris, M DCC XXIX, chez Rollin, quai des Augustins, et chez Genneau, rue Saint-Jacques. »
M. DE St-M.
in Bulletin de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, 1884
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Sainte-Maure,_duc_de_Montausier