le 1er juillet 1766, alors que règne sur la France, Louis XV le bien aimé, le Chevalier François jean Lefebrvre de la barre est décapitée par Sanson sur la Grand Place d'Abbeville. Auparavant, il a subit la "question", à dû faire amende honorable avant qu'on ne lui coupe la langue et qu'on le conduise à l’échafaud.
Il n'avait pas 21 ans.
Son crime ? s'être abstenue de se découvrir au passage d'une procession, avoir chanté des chassons paillardes.
L’exécution révoltera Diderot, Voltaire et les philosophes.
Cette exécution est le symbole de l'arbitraire de la justice de l'ancien régime et préfigure les injustices qui conduirent à la révolution.
Max Gallo, dans son livre "Vie, procès et supplices du chevalier de la barre-que passe la justice du roi", décortique les pièces du procès et essayent d'y voir clair.
le 25 brumaire An II (novembre 1794), la Convention nationale publia ce décret :
"article 1 : le jugement prononcé par le ci devant parlement de Paris le 5 juin 1766 contre la Barre et d'Etallonde, dit de Morival, est anéanti.
article 2 : La Mémoire de la Barre et d'Atallonde, dit de Morival, victimes de la superstition et de l'ignorance, est réhabilité.
article 3 : Les héritiers de la Barre et d'Etallonde, dit de Morival, sont autorisés à se mettre en possession des biens qui appartenaient à ces infortués.
article 4 : En cas de vente, une somme égale à celle du produit sera comptée sans délai auxdits héritiers par la trésorerie publique"
la Convention réhabilitait ainsi un noble condamné 28 ans plus tôt, même si dans son décret, le titre de Chevalier et la particule avait disparus.
Une statue du chevalier de la Barre sera dressé à proximité du sacré cœur en 1905, ainsi qu'une seconde à Abbeville en 1907, en pleine "guerre" entre l'état et l'église.
Un ouvrage très intéressant sur un personnage peu connu