Andrew Marvell poète métaphysique et un homme politique anglais
né le 31 mars 1621 à Winestead-in-Holderness près de Kingston-upon-Hull (Yorkshire de l'Est)
mort le 16 août 1678 à Londres
Associé fréquemment à John Donne ou George Herbert, il fut le premier assistant de John Milton, et rédigea un éloquent poème en préface à la seconde édition du
Paradis perdu.
Biographie
Andrew Marvell est le quatrième enfant d'Andrew Marvell et d'Anne Pease.
Son père est pasteur (il enseignera notamment à la Holy Trinity Church et dirigera un collège de Chartreux)
En 1633, après l'obtention d'une bourse d'étude, Andrew quitte le lycée de Hull pour le Trinity Collège à Cambridge (il en sortira Bachelier ès Arts cinq ans plus tard)
En 1637, il contribue (en grec et en latin) à un collectif en l'honneur de la naissance de la princesse Anne.
Entre 1642 et 1646 il écrit le "
Dialogue entre Thyrsis et Dorinda", mis en musique par W. Lawes, le compositeur de Charles 1
er.
Durant la guerre civile, Marvell voyage: Hollande, France, Italie, Espagne.
En 1650 il se rapproche d’Oliver Cromwell - écrivant une "
Ode Horatienne sur le Retour d'Irlande de Cromwell". Marvell devient précepteur de Mary (12 ans) la fille du général Thomas Fairfax chef des armées parlementaires ( à qui il dédiera "
Upon the Hill and Grove at Bill-Borow")
En 1653, s'il échoue au poste de Vice-Secrétaire au Latin au conseil d’État (malgré la recommandation de Milton), il devient précepteur du protégé (et gendre envisagé) de Cromwell: William Dutton.
C'est vraisemblablement durant cette période qu'il écrit la majorité de son œuvre lyrique, qui - pour des raisons inconnues - ne sera jamais publiée de son vivant.
Son habileté politique lui permit cependant d’éviter toute punition au retour de la monarchie et à l’avènement de la Restauration anglaise.
Il parvint même à convaincre Charles II d'Angleterre de ne pas exécuter John Milton, malgré la virulence anti-monarchique des écrits de ce dernier et ses activités révolutionnaires.
De 1659 à sa mort, Marvell resta un membre respecté de la Chambre des communes, répondant aux lettres de ses administrés et effectuant deux missions diplomatiques à l’étranger, l’une aux Provinces-Unies et l’autre en Russie.
Il est également l’auteur anonyme de quelques écrits satiriques, qui critiquent la monarchie, défendent les dissidents puritains et dénoncent la censure.
On le qualifiait parfois d’ « Aristide britannique », en raison de son incorruptible intégrité dans la vie et de sa pauvreté à sa mort.
Parmi ses poèmes les plus célèbres, on compte
To His Coy Mistress (
À Sa Timide Maîtresse),
The Garden (
Le Jardin) et
On a drop of dew (
D'une goutte de rosée)