Hello Guten Tag ! J'ai commencé par hésiter avec les nombreux fils ouverts sur Wolgang.
https://maria-antonia.forumactif.com/search?mode=searchbox&search_keywords=mozart&show_results=topicspuis avec tous ceux sur
Les noces de Figarohttps://maria-antonia.forumactif.com/search?mode=searchbox&search_keywords=figaro&show_results=topicsPuis je me suis dit que l'évènement valait bien un fil pour lui tout seul.
D'autant plus que ça presse.
- Composée en 1785, les Nozze di Figaro, célèbre opera buffa de Wolfgang Amadeus Mozart, se joue encore jusqu'au 3 avril à l'opéra de Marseille.
Un petit coup de frayeur a terni, dimanche après midi, la première de la nouvelle production des
Nozze di Figaro à l'Opéra de Marseille. La soprano Patrizia Ciofi, dont on sentait déjà quelque fatigue dans la voix, s'effondre épuisée au dernier accord. Absente des saluts, elle revient pourtant sur scène pour l'ovation d'un public électrisé. Nouvelle défaillance, le public retient son souffle. Ses partenaires jettent de regards inquiets vers la coulisse où elle a été conduite. Il faut avouer qu'après quatre heures de spectacle, il y avait de quoi sentir un coup de fatigue. Ces
Nozze di Figaro sont un modèle du genre avec une distribution vocalement admirable.
Et une direction d'orchestre qui n'a rien à envier aux plus grandes phalanges. Certes Patrizia Ciofi semblait parfois à la peine, mais sa Comtesse distille de beaux aigus et un sens dramatique intouché. Les
Nozze est un opéra essentiellement féminin. Malicieuse et dotée d'un timbre chaleureux, la Susanna impeccable d'Anne-Catherine Gillet est l'essence même du chant mozartien. Antoinette Dennefeld chante Cherubino, adolescent travaillé par des désirs nouveaux, avec grâce. Marie-Ange Todorovitch campe avec humour Marcellina, mère coupable entre deux vins, et Jennifer Courcier chante son air de l'épingle avec tant de délicatesse qu'on en regrette la trop grande brièveté.
Côté messieurs, on porte beau. Armé de graves impériaux, Mirco Palazzi est un Figaro énergique. Voix autoritaire et bien timbrée, Christian Federici fait un Comte très classe. Marc Barrard impose sa vis comica dans un Bartolobien ajusté. Raphaël Brémard s'amuse en Basilio et Philippe Ermelier fait un jardinier convainquant de truculence. Carl Ghazarossian complète cette distribution de choix.
Le chef britannique Mark Shanahan tient la fosse avec justesse et propose une lecture des
Nozze proprement miraculeuse. Dès l'ouverture, on apprécie le moelleux et la générosité des cordes. Le tempo ne défaille jamais même si, parfois, quelques ensembles sont un peu flous. La mise en scène de Vincent Boussard propose une vraie lecture théâtrale animée. Ces
Noces méritent leur sous-titre de « folle journée ». Les costumes jouent sur un va-et-vient entre un XVIIIe siècle baroque et exagéré, endossé par les choristes. Robes à panier et perruques en chignons démentiels, perchés au-dessus du décor, ils sont les observateurs curieux de ce jeu de dupe permanent qui se joue à leur pied. L'autre côté contraste avec un contemporain plus bourgeois en costumes de ville. 3h30 de spectacle passent sans le moindre ennui. Ce qui est un exploit. On rit beaucoup et la musique de Mozart fait le reste, c'est-à-dire l'essentiel.
Patrick De Maria
http://www.lamarseillaise.fr/