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 03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon

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yann sinclair

yann sinclair


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03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon Empty
MessageSujet: 03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon   03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon Icon_minitimeDim 7 Avr - 23:55

Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon
(Mademoiselle de Condé)
03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon Dafanc11
03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon Dafanc12

Acte de baptême de Louise Adélaïde de Bourbon-Condé, fille de Louis-Joseph de Bourbon, prince de Condé, rédigé le 3 avril 1770 à Versailles.

Copie de l'extrait du registre des baptêmes de l'église royale Notre-Dame de Versailles, du diocèse de Paris, déclarée "conforme à l'original", à Versailles, le 19 mai 1770 par le prêtre en fonction.
Ce document provient du dossier No18 des archives de la maison royale pour la Chambre des Pairs, comportant le tampon des "Archives nationales".

Noms de personnes
Bourbon-Condé, Louise Adélaïde de (1757-1824) (abbesse de Remiremont - abbesse du Temple); Bourbon-Condé, Louis-Henri-Joseph de (1736-1818) (8ème prince de Condé); Rohan-Soubise, Charlotte de (1737-1760) - épouse de Louis-Joseph de Condé; Louis XV (1710-1774) (roi de France); France, Louis-Auguste de (1754-1793) (dauphin) Voir Louis XVI; France, Adélaïde de (1732-1800); La Roche Aymon, Charles-Antoine de (1697-1777) (comte - archevêque)

Louis V Joseph de Bourbon-Condé, prince de Condé, avait épousé en 1753 à Versailles Charlotte de Rohan-Soubise, fille aînée du prince de Soubise (cf. P. Béchu, La famille de Rohan-Soubise. Une évocation, in P. Béchu et C. Taillard, Les hôtels de Soubise et de Rohan-Soubise, Paris, Somogy, 2004, p. 41). De cette union scandaleuse, aux yeux des princes du sang, sont nés trois enfants : Louis VI Henri de Bourbon-Condé (1756-1830), Marie de Bourbon-Condé (1756-1759), et Louise Adélaïde de Bourbon-Condé dite "Mademoiselle de Condé".
Cette dernière, née le 6 octobre 1757, avait été ondoyée à Saint-Sulpice (Paris). Elle reçut un "supplément des cérémonies du baptême" de la main de Charles de La Roche-Aymon, archevêque de Reims et grand aumonier de France. Il s'apprêtait à célébrer le mariage du dauphin de France avec Marie-Antoinette, archiduchesse d'Autriche, le 16 mai de la même année. On notera que ce baptême princier a eu lieu en présence du roi et des parrains: Louis-Auguste, dauphin et futur Louis XVI, et Marie-Adelaïde de France, fille de Louis XV. Ils avaient tous signés sur les registres.
Cet extrait a été déclaré conforme par Sannez, prêtre de la Congrégation de la Mission, dépositaire des registres de l'église Notre-Dame de Versailles. Cette dernière, consacrée en 1686, n'a pas accueilli la cérémonie de baptême de Mademoiselle de Condé.

Baptême de Mademoiselle de Condé
03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon 250px-Louise_Ad%C3%A9la%C3%AFde_de_Bourbon_by_Franque
Portrait de Mademoiselle par Franque


Le 2 avril 1770, Mademoiselle, la fille du prince de Condé, est présentée officiellement à la famille royale et le lendemain se déroule son baptême solennel à la chapelle royale, selon l'usage de Cour pour les baptêmes des princes et princesses du sang ayant atteint l’age de douze ans .

Les princes et princesses ne pas recevaient pas immédiatement le baptême ou plutôt ne le recevait que par un cérémonial incomplet, à cause de leur parenté avec le roi très chrétien. Cette bizarre anomalie résultait de la tradition propre à la famille de Bourbon. Le premier sacrement n’était donné aux princes et princesses du sang qu’au moment où ils paraissaient officiellement à la Cour et prenaient leur rang dans la famille royale elargie. On supposait qu’il avait assez de raison pour apprécier la faveur du parrainage royal qui, de règle leur était assuré par le roi et la reine, ou à défaut, par les fils et filles de France.

Rome avait souscrit à cette dérogation au précepte liturgique eu égard aux services rendus par la race de Saint Louis. De sorte que les descendants du pieux roi, n’étaient qu’ondoyés à leur naissance.

C'était toujours une belle cérémonie en grande pompe, en présence de tous les membres de la famille royale, et de tous les princes du sang..
C'est toujours le Grand aumônier de France, qui suppléait aux cérémonies du baptême en présence du curé de la paroisse de Versailles, qui aportait son registre.

Pour Mademoiselle, nous n'avons pas consulté son acte de baptême stipulant son parrain et sa marraine, mais il est fort probable qu'à l'énoncé des prénoms qu'elle reçut ce jour, qu' il s'agisse de Louis XV ou du dauphin Louis Auguste et de Mme Adeleide , suppléant la reine décédée , car la princesse fut nommée Louise Adeleide de Bourbon-Condé.

Mme de Genlis indique , dans son dictionnaire des Etiquettes, qu' " Avant la révolution, les princes du sang étaient ondoyés au moment de leur naissance, dans la chambre même où ils voient de recevoir le jour. Ils n'étaient baptisés qua douze ans, et toujours dans la chapelle de Versailles. Comme le roi et la reine étaient toujours parrains et marraines des princes de leur sang , on retardait apparemment leur baptême jusqu'à l'âge de raison, afin qu'ils fussent en état de sentir que cet honneur, qu'ils recevaient, était un lien de plus qui devait les attacher davantage encore à leur souverain".

Elle décrit également la cérémonie d'un baptéme princier, dans un autre ouvrage nommé « de l’esprit des Etiquettes », qui peut servir d'exemple :

La cérémonie se faisait toujours dans la chapelle de Versailles. Quand c'était une. fille, elle était, pour la première fois, présentée la veille en grand habit; c'était sa mère qui la présentait au Roi, à la Reine et à la famille royale ; les autres princesses du sang suivaient la présentation.

Le jour du baptême, la jeune princesse, avec un grand habit d'étoffe d'argent, se rendait avec toutes les princesses, leurs dames et sa gouvernante chez la Reine ; de là, on allait à la suite de la Reine chez le Roi; ensuite, tout ce cortège se rendait à la chapelle. Là, quand le
premier aumônier s'approchait , la Reine , tenant un béguin d'enfant, faisait mettre la jeune princesse un peu en avant, et appelait la gouvernante afin qu'elle tînt avec elle, suspendue en l'air sur la tête de l'enfant, le petit béguin de dentelle qui était alors le symbole de l'en-
fance et de l'innocence. La Reine, placée à droite, un. peu derrière la princesse, tenait le béguin de la main gauche, la gouvernante otait son gant, et placée à côté de la Reine, elle tenait le béguin de la main droite, ce qui était assez long. Ensuite , la Reine donnait le
béguin à la gouvernante, en lui disant :
Vous serez, bien aise de le conserver.


Dans cette occasion, la gouvernante se trouvait placée devant la mère de la jeune princesse et devant toutes les personnes présentes, honneur qui ne pouvait être accordé que dans cette seule solennité. On aurait pu obvier à cette espèce d'inconvénient en faisant tenir le béguin par la mère, mais on avait jugé que la gouvernante chargée de l’instruction morale de la jeune princesse devait répondre publiquement et devant Dieu , à la face des autels, de ses principes religieux et de sa pureté, et on sacrifiait à cette idée l'étiquette et les droits de la naissance et du rang.

Après le baptême, on reconduisait le Roi et la Reine dans leurs appartements et chacun retournait chez soi. Le lendemain, on menait
la jeune princesse chez le Roi, la Reine et toute la famille royale, et tout était fini.

La jeune princesse, jusqu'à la fin de son éducation, ne retournait à la Cour qu'au jour de l’an et le jour de la Saint-Louis, ou dans le cas d'un compléments de condoléance.

La gouvernante recevait en don du Roi, le lendemain du baptême, 12,000 . Le gouverneur des princes recevait aussi, à chaque baptême de prince, le même don.

Il était , en effet, d’usage que le roi fit une gratification générale à partager, le jour des baptémes princiers, entre toutes les personnes qui avaient pris soin du prince et de la princesse à baptiser, c'est-à-dire souvent la gouvernante, les valets et femmes de chambres, la nourrice jusqu’à la « faiseuse de bouillie ».

Voir son acte de baptéme, conservé aux Archives Nationales - Base Archim

Lire la biographie de cette princesse sur le forum ( Bio de M de Noisy )
Biographie sur Wkipedia
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03 avril 1770: Baptême de Louise-Adélaïde de Bourbon F1
Exemple de baptême :
Baptême de Monseigneur le Dauphin et de Mesdames de France ( enfants de Louis XV)


Sources : Notice du musée impérial par Eudore Soulié / La dernière des Condé Pierre de Ségur


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