Louis XVI nomme M. de Lamoignon de Basville, garde des sceaux
Il démissionne le 16 septembre 1788.
Chrétien-François de Lamoignon de Basville
Chrétien François de Lamoignon de Bâville
magistrat et homme d'État français
Marquis
Officier de l'ordre du Saint-Esprit
Chevalier de l'ordre de Saint-Michel
Président à mortier en 1758
Parlement de Paris
Marquis de Basville
Baron de Saint-Yon
Seigneur de Saint-Chéron, Virmaize, Saint-Sulpice, Bruix, Breuilles, Torfou, Boissy-sous-Saint-Yon
garde des sceaux de France
chancelier et commandeur des ordres du Roi.
né le 18 décembre 1735
Il se suicide le 16 mai 1789 en son château de Basville, commune de Saint-Chéron.
M. de Lamoignon de Basville mets fin à ses jours une semaine après l'ouverture des États Généraux
Biographie
Fils de Chrétien-Guillaume de Lamoignon, il devint magistrat au Parlement de Paris en 1755.
Président à mortier en 1758, il est exilé en janvier 1771 dans le Beaujolais.
Il anime la résistance du Parlement contre la réforme du chancelier Maupeou en 1772.
Nommé garde des sceaux de France le 13 avril 1787, il s'efforce en vain de réformer l'organisation de la justice.
Inspiré par les idées du siècle des Lumières, il parvient à abolir la torture des condamnés en attente d'exécution (question préalable)
Il est à l'origine de « l'édit de tolérance » de Versailles, (promulgué en 1788) qui restitue un état civil aux protestants.
Garde des Sceaux en 1787, il soumet au roi Louis XVI de France un mémoire alarmant sur la situation où il annonce des lendemains dangereux pour le pays.
Victime de l'opposition des parlements dont sa réforme du 8 mai 1788 (coup d’État de Lamoignon) et qui visait à réduire les pouvoirs au profit d'une « Cour plénière » qui aurait privé les cours du droit de vérifier et d'enregistrer les lois de portée générale (cela entraînera une première émeute le mois de juin suivant à Grenoble surnommée la journée des Tuiles)
Il démissionne donc le 14 septembre 1788 (remplacé par Charles Louis François de Paule de Barentin) et meurt en mai 1789, dans des circonstances mal élucidées — accident de chasse ou suicide — une semaine après l'ouverture des États généraux (sa réforme ayant été abandonnée en septembre 1788).
Généalogie
Il épousa le 4 septembre 1758 Marie-Élisabeth Berryer, fille de Nicolas-René Berryer
Il est le père de:
- Marie-Louise-Élisabeth (1763-1825) qui épousa le comte Molé de Champlâtreux et fonda l'œuvre des Sœurs de la Charité de Saint-Louis avec Mgr Mayneaud de Pancemont
- Charles, mort en 1795 exécuté par la Convention thermidorienne
- René-Chrétien-Auguste (1765-1845)
- Anne-Pierre-Chrétien de Lamoignon (1770-1827) qui épousa, en février 1802, sa nièce, Marie-Louise-Félicité Molé, avec laquelle il eut une fille, Marie-Louise-Augustine-Félicité, qui épousa Adolphe de Ségur-Lamoignon. Le couple n'eut pas d'enfant.
- Marie-Constance (1774-1823) qui épousa le duc de La Force