pimprenelle
Nombre de messages : 40594 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Le château de Versailles met ses reines à l’honneur Mer 17 Avr - 9:55 | |
| Après trois ans de travaux, les appartements de la Reine rouvrent ce mardi au Château de Versailles. L’occasion également, à travers deux expositions, de mettre les femmes de la monarchie française à l’honneur.
LP/Jean-Baptiste Quentin
Ce printemps, le château de Versailles passe à l’heure des femmes. Trois femmes, et pas n’importe lesquelles, résidence royale oblige : deux reines et une « presque » reine : Marie-Antoinette, Marie Leszczynska, femme de Louis XV, et Madame de Maintenon, maîtresse puis épouse cachée de Louis XIV.
Souvent restées dans l’ombre des souverains, ces figures féminines doivent leur mise en lumière à la fin d’un vaste chantier : la restauration complète des grands appartements de la reine, rendus aujourd’hui dans leur état Louis XVI, et l’ouverture de deux appartements privés, jusqu’alors fermés. « Ce sont trois destins exceptionnels. Elles sont très différentes. Mais elles racontent en creux l’histoire du château et celui de trois souverains », résume Catherine Pégard, présidente de l’établissement public du domaine de Versailles.- Marie-Antoinette, femme publique
L’histoire la décrit frivole, insouciante, fuyant souvent la cour pour se réfugier au Petit Trianon, le domaine que lui a fait construire son mari, au milieu de ses moutons. Certes. Mais Marie-Antoinette (1774-1792) était reine de France et devait se plier à ses obligations. Le grand appartement était le lieu même de cette vie publique. Rien ou presque de privé dans cette enfilade de quatre pièces, même au sein de la chambre à coucher, dotée d’un lit monumental surmonté de dorures et de plumes de paon. « Il s’y déroulait bien sûr les cérémonies du lever et du coucher de la reine. Mais même les accouchements, ceux de Marie-Antoinette comme ceux des autres reines, avaient lieu en public. Il fallait veiller à ce qu’il ne puisse pas y avoir un échange de bébé… » raconte Laurent Salomé, directeur du musée national de Versailles.
LP/Jean-Baptiste Quentin
Juste à côté, l’antichambre des nobles de la reine, au mobilier un peu sévère, servait aux audiences privées. La salle des gardes, richement décorée, recouverte de marbres, a fait l’objet de la plus importante restauration, pour restituer son plafond peint très délabré. « Cet appartement rappelle le caractère sacré de la reine. Mais aussi la vie très codifiée, voire étouffante, à laquelle Marie-Antoinette devait se soumettre », estime le directeur.
- Marie Leszczynska, la méconnue
Son règne a duré plus de 42 ans à Versailles mais son nom, pas facile à prononcer certes, n’a pas marqué les esprits. Fille d’un roi déchu de Pologne, Marie Leszczynska (1703-1768) épouse Louis XV en 1725. Elle sera ensuite une reine discrète, pieuse et soumise à l’étiquette. Mais également une amoureuse des arts. Dans ses appartements privés, rouverts aujourd’hui mais non restaurés, une exposition évoque cette passion à travers de nombreux tableaux, dont une série d’inspiration chinoise, mais aussi des porcelaines.
Quelques œuvres présentées dans les appartements de Marie Leszczynska./LP/Jean-Baptiste Quentin
« Elle a vraiment marqué la vie du château par ses commandes aux artistes mais également dans l’aménagement : elle est la première à avoir demandé des appartements privés pour la reine », détaille Gwenola Firmin, co-commissaire de l’exposition. On la découvre même peintre, copiant avec talent une toile champêtre de Baptiste Oudry, l’un de ses artistes préférés.
- Madame de Maintenon, la « presque reine »
À la cour, elle était surnommée « Madame de maintenant ». Née pauvre à Niort, Françoise d’Aubigné (1635-1719), qui deviendra Madame de Maintenon en 1675, va peu à peu conquérir le pouvoir et les faveurs du roi le plus puissant d’Europe : après en avoir fait sa maîtresse, Louis XIV l’épouse en secret en 1663.
Pour évoquer cette conquête progressive du pouvoir, Versailles ouvre pour la première fois les appartements de la favorite, situés tout près de la chambre du roi, entièrement retapissés comme en 1680. Un parcours conté chronologiquement à travers de nombreux tableaux, du roi mais surtout de sa « presque reine », mais aussi des documents rares, comme ces deux lettres de l’évêque de Chartres, témoignant de son mariage avec le roi. Une occasion de percer un peu de la personnalité de cette femme que Catherine Pégard qualifie de « fascinant mystère ». « Versailles à l’heure des femmes », au château de Versailles, ouvert tous les jours sauf lundi, de 9 heures à 18h30. Tarifs : entre 13 et 18 euros. Gratuit pour les moins de 26 ans originaires de l’Union européenne.Article : Christophe Levent http://www.leparisien.fr/ Merci à Yann Sinclair pour le partage ! _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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