https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_II_(roi_d%27Angleterre)
Portrait de Jacques II par Peter Lely Sacre de Jacques II d'Angleterre Dynastie: Maison Stuart
Jacques Stuart (James)
né le 14 octobre 1633 au Palais de Saint-James (Londres)
mort le 16 septembre 1701 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, France)
roi d'Angleterre (Jacques II d'Angleterre) et d'Écosse (Jacques VII d'Écosse) de 1685 à 1689 et d'Irlande
6 février 1685 – 11 décembre 1688
(3 ans, 10 mois et 5 jours)
Il succède à son frère Charles II, mort sans descendance légitime survivante le 6 février 1685.
Il est sacré en l'abbaye de Westminster le 23 avril 1685, sans toutefois prêter serment envers la couronne d'Écosse.
Charles II mourut le 6 février 1685 après s'être converti au catholicisme sur son lit de mort.
Comme il n'avait pas d'enfants légitimes, son frère Jacques lui succéda sous le nom de Jacques II en Angleterre et en Irlande et de Jacques VII en Écosse. Il y eut peu d'opposition à son accession au trône et de nombreuses sources indiquent que l'opinion se réjouit de cette succession en bon ordre. Jacques II voulait être rapidement couronné et la cérémonie eut lieu le 23 avril 1685 dans l'abbaye de Westminster. Le nouveau Parlement qui se rassembla en mai 1685 et reçut le nom de « Parlement loyal » était initialement favorable à Jacques et le nouveau roi indiqua que les anciens partisans de l'Exclusion Bill seraient pardonnés s'ils acceptaient son autorité. La plupart des hauts fonctionnaires de Charles II restèrent en place même si Jacques II promut ses beaux-frères, les comtes de Clarendon (en) et de Rochester (en) et démit Halifax55. Le Parlement accorda des revenus généreux à Jacques dont tous les bénéfices des taxes douanières56. Jacques II se consacra plus à son rôle de roi que son frère mais il était moins prêt à accepter des compromis en cas de désaccord avec ses conseillers.
Peu après son accession au trône, Jacques II affronta une révolte dans le sud de l'Angleterre menée par son neveu, le duc de Monmouth, et une autre en Écosse avec Archibald Campbell, 9e comte d'Argyll, à sa tête. Argyll et Monmouth lancèrent tous deux leurs expéditions depuis les Provinces-Unies où son neveu et beau-fils Guillaume III d'Orange n'avait rien fait pour s'opposer à leurs efforts de recrutement. Argyll navigua jusqu'en Écosse et recruta de nombreux membres de son propre clan des Campbell. Le soulèvement fut rapidement écrasé et Argyll fut capturé le 18 juin 1685. Arrivé avec moins de 300 hommes et incapable d'en recruter beaucoup plus, Argyll ne fut jamais une menace crédible pour Jacques II. Il fut emprisonné à Édimbourg et le roi confirma sa condamnation à mort lors d'un précédent procès; Argyll fut ainsi décapité le 30 juin.
La rébellion de Monmouth fut lancée conjointement avec celle d'Argyll mais elle représenta une plus grande menace contre le pouvoir de Jacques II. Monmouth s'était proclamé roi le 11 juin à Lyme Regis mais ne parvint pas à rassembler suffisamment de troupes pour battre même la faible armée de métier de Jacques II. Malgré une attaque nocturne surprise, les forces de Monmouth furent battues lors de la bataille de Sedgemoor. Les troupes royales commandées par Louis de Duras et John Churchill chassèrent rapidement les rebelles sous-équipés. Monmouth fut capturé et exécuté à la tour de Londres le 15 juillet. Durant les procès qui suivirent, appelés « Assises sanglantes », les juges — dont George Jeffreys — condamnèrent de nombreux rebelles à la déportation et au servage dans les Antilles et 250 autres furent exécutés. Les deux révoltes furent assez facilement écrasées mais elles renforcèrent la détermination de Jacques et accrurent sa méfiance envers les Hollandais.