22 avril 1769: Mme Du Barry, parmi tant d’autres, y fit ainsi sa révérence

Présentation de Mme Du Barry



Scène de la présentation de la comtesse dans le film " Mme du Barry" de C Jaque avec Martine carol en 1954

De plus en plus amoureux de Madame du Barry, le roi décida de la présenter à la cour .

La nouvelle favorite officielle, ne pouvait l’être, en effet, sans une présentation à la cour et sans qu'elle fût mariée.



L'inconvénient était que son protecteur entremetteur le chevalier Jean-Baptiste du Barry était déjà marié (à Mlle Dalmas de Vernongrese), aussi tourna-t-on la difficulté en mariant Jeanne au frère aîné de Jean-Baptiste, le comte Guillaume du Barry, qu'elle épousa en effet le 1er septembre 1768; elle pouvait désormais être officiellement présentée à la cour (avril 1769)

La présentation à Versailles, aprés plusieurs retards involontaires et voulus ( une entorse " diplomatique" de la marraine, les cérémonies du mariage du duc de Chartres avec Mlle de Penthièvre et un luxation d'épaule de Louis XV à la chasse) a lieu le 22 avril 1769.

C’est aujourdhui que se déroule la présentation au roi et à la famille royale, de Jeanne Bécu, fraîchement métamorphosée en conséquence comtesse du Barry

On a tant dit sur cette favorite : ce qui dérange à la cour c’est surtout le milieu d’où elle vient : La comtesse du Barry est loin de faire l’unanimité à la cour.



Les libertins mettent en doute son titre de comtesse, les dévots curieusement la soutiennent très certainement par esprit de contradiction.



Le duc de Choiseul en tête, les bonnes âmes hypocrites se sont chargées de lui donner une image outrancière.

Toutes les dames se récusent pour être sa marraine de présentation : meme son amie, la duchesse d'Aiguillon refuse d'endosser ce role.



Autrefois Louis XV avait pu acheter la princesse de Conti pour présenter la Pompadour.

Cette marraine, qui se devait être noble dame déjà présentée, dont on eut bien du mal à dénicher une personne censée qui osera affronter le quand dira ton , fut trouvait à défaut d'une baronne de Montmorency, trop gourmande de ses prétentions, en la personne d'une cousine éloignée de la duchesse d'Aiguillon, vieille plaideuse criblée de dettes, la comtesse de Béarn ; qui , après beaucoup de réticences, accepta le rôle moyennant finance et avancements des carrières de ses 2 fils aux armées.

En savoir plus sur cette Mme de Bearn

Une ambiance surchauffée fut perceptible à la cour consternée , les partis hostiles à la nouvelle maitresse, dont celui du clan Choiseul en tête, tenta tout pour retarder la cérémonie . Intrigues, contre ordres et incidents émaillent la préparation de cette cérémonie

Le soir du 22 avril, tout était en émoi au château de Versailles.

La présentation au roi se déroula selon le protocole approprié dans le cabinet du conseil, chez M le dauphin et Mesdames qui la reçurent  

" fort bien"


On ne manque pas de relations sur cette cérémonie dont de nombreuses gazettes firent l'écho ainsi que dans les journaux des contemporains comme Hardy ou Mme de Genlis

Enfin et cela ne manque pas d’intérêt, le dauphin indiqua sur son fameux journal à cette date " Aujourd'hui, présentation de Mme du Barry " ce qui prouve l'importance de l'événement.

La comtesse du Barry est présentée au Roi et à la famille royale par la comtesse de Béarn



Le cabinet du Conseil

Attenant à la chambre du Roi, ouvert sur la galerie des Glaces, se trouve le cabinet du Conseil. Ce n’est qu’en 1755, sous Louis XV, qu’il a pris sa forme actuelle qui résulte de la réunion de deux pièces: le cabinet du Roi où Louis XIV tenait ses conseils et le cabinet des Termes (lieu plus intime où le roi se retrouvait en famille ou en cercle restreint le soir après souper)

De somptueuses boiseries, sculptées par Antoine Rousseau sur des dessins de Ange-Jacques Gabriel, ornent ce cabinet de motifs décoratifs illustrant les sujets abordés traités par le roi en son conseil: guerre, justice…

La décoration comprend également une pendule de style rocaille (1754), un buste d’Alexandre le Grand en porphyre et deux vases de Mars et de Minerve, en porcelaine de Sèvres et bronze, ciselés par Pierre-Philippe Thomire (1787)

La pièce servait également de cadre aux présentations officielles, étape nécessaire pour être admis à la Cour
[/b]Mme Du Barry[/b], parmi tant d’autres, y fit ainsi sa révérence, le 22 avril 1769


Madame du Barry est alors installée à Versailles et cette fois pour de bon et possède enfin le titre de comtesse du Barry que le roi lui a donné.

Reste alors de trouver une dame de la cour, qui sera sa marraine et se chargera de la présenter.

Toutes les dames de la noblesse refusent, sauf une, comtesse de Béarn, qui, venant d’une grande et noble famille, est criblée de dettes et vit dans la misère totale à Paris.

Celle-ci a accepté à condition que l’on paye ses dettes, lui donne une pension, et aussi des charges pour ses deux fils. La représentation a lieu à Versailles, le 22 Avril 1769.

Les dames de la cour, outragées, ne sont même pas venues assister à la cérémonie.

Le roi, amoureux fou de sa maîtresse, lui donne beaucoup de cadeaux et présents (tels que bijoux, châteaux, etc.).