Calais en dentelle

La cité internationale de la dentelle et de la mode

Construite au cœur d’une authentique usine de dentelle datant du XIXe siècle, elle est inaugurée en juin 2009 et est bien plus qu’un simple musée.

Témoin de l’incroyable épopée industrielle de Calais et de Saint-Pierre-les-Calais et de celle des tulles et dentelles qui firent leur renommée et leur richesse, elle est aussi un extraordinaire espace de vie et de découverte.

Lieu de rencontres et d’échanges des créateurs, stylistes et des professionnels du textile, la cité présente les savoir-faire, les techniques, les secrets de fabrication mais aussi les aspects les plus contemporains de la dentelle «Leavers» de Calais connue dans le monde entier.


En route pour la visite




Bien avant d’être réalisée mécaniquement, la dentelle est le fruit d’un long et minutieux travail manuel. A l’aide d’une aiguille ou bien de fuseaux, les dentellières créent, dès le milieu du XVIe siècle, un entrelacs arachnéen de fils, jouant des pleins et des vides, destiné à servir le jeu des apparences hautement symbolique de clases privilégiées.

Bande de lin (vers 1580-1660) type filet brodé


Volant en lin (vers 1650-1680) dentelle aux fuseaux, type Flandres


Garniture de col en lin (vers 1640) dentelle aux fuseaux, type passement


Volant en lin (vers 1600) dentelle à l’aiguille, type reticulla et punto in aria


Cravate d’homme et rabats de poches assortis en lin (vers 1690) dentelle à l’aiguille, type point de neige


Volant en lin (vers 1665) dentelle à l’aiguille, type gros point


Châle en coton (seconde moitié du XIXe siècle) dentelle aux fuseaux à pièces rapportées, type application


Fichu en lin (vers 1835) broderie, dentelle aux fuseaux à fils continus, type Malines et Lille


N°3 Barbe en lin (vers 7135) dentelle aux fuseaux à fils continus, type Malines


Mitaines en coton (XIXe siècle) en tulle brodé


Volant en lin (vers 1860) dentelle à l’aiguille, type point de gaze



Poussons la porte de l’atelier où nous avons découvert quatre machines « Leavers » en état de marche, dont la production sert en lingerie.

Le Leavers est un métier à tisser la dentelle très complexe. Il mobilise une équipe professionnelle pour son fonctionnement, le metteur en œuvre et le mécanicien pour l’installation et la maintenance, le remonteur et le passeur de chaîne pour l’équipement en bobines et en fils et le tulliste qui assure une veille permanente.





Ce sont ces cartons, type Jacquard, qui crée le dessin


Vidéo de la démonstration d'un métier en fonctionnement https://youtu.be/NVx2Ma9uitc

Quelques photos de l’atelier situé à côté de celui des machines, où l’on crée les modèles, perfore les cartons, remplissage des bobines, rebroder le tulle…etc.







J'espère que ce post vous donnera envie d'aller découvrir la Côte d'Opale


Cordialement

Soyez rassurée, chère amie, on ne peut qu'avoir envie de mettre ses pas dans les vôtres!
Quel beau reportage, en effet !!!

Quelles énormes machines pour accomplir un travail arachnéen !
Il fallait en avoir là-dedans pour les inventer !!!
Merci, chère Nikko, pour cet intéressant reportage.

Merci Nikko de Chissay.
Il y a de bien jolies choses...

Nikko de Chissay a écrit:

Ce sont ces cartons, type Jacquard, qui crée le dessin

On dit qu’ils sont, avec d’autres prouesses technologiques, les ancêtres de nos ordinateurs modernes...

... par exemple !!!

V’oui, v’oui...
Tu sais le truc là : le système binaire, le 1 et le 0.
Le trou, pas le trou quoi.
Enfin, il me semble !
Chou le confirmera (ou pas).

En tout cas ces superbes dentelles sont formidables à travailler...
J'ai récemment eu l'occasion de faire des chemisiers en dentelles (noire, rouge et blanche) et un top en guipure...un régal !

Bien à vous.

Je vois ! Cette mosaïque de petits trous forme de la dentelle, tout à fait !

Nikko de Chissay a écrit:

Ce sont ces cartons, type Jacquard, qui crée le dessin

Nous avons une machine à tisser de la passementerie ( peut-être de type Jacquard ? ) , dans un des communs . Elle a échoué là au hasard d'un déménagement .
Je la photographierai demain .

Ce que peuvent parfois contenir les communs est inimaginable!!! Un vrai inventaire à la Prévert, cheu moué en Boulgongne !!!

Voici la bête !

Ah oui !!
C’est imposant !
Pourquoi ne la montrez-vous pas à des conservateurs de musées ? Ils pourraient être intéressés si elle est très ancienne ou rare...

C'est cela, il faut prendre contact avec des musées ...

Il ne s'agit pas d'un système binaire


Les boutons placés de part et d'autre permettent de créer en même temps deux cartons pour l'endroit et l'envers de la dentelle


Je n'avais jamais vu d'aussi gros dahlias  


Il est magnifique ce métier, Mme de Chimay a raison, cela pourrait intéresser quelques musées.    

Cordialement

Merci pour le reportage .
La belle bête ( les heureux veinards qui ont autant de place...)

Nikko de Chissay a écrit:

Il ne s'agit pas d'un système binaire

Ah ? Bon, je ne sais pas.
J’avais entendu que les cartes perforées des métiers à tisser faisaient qu’ils étaient considérés comme les ancêtres des ordinateurs.
Mais je n’y connais rien ; et je demande juste au mien de fonctionner, sans savoir comment ça marche là-dedans.  

Itou, pour tout .

Quelles merveilles ! Merci chère Nikko.

Bien chers Amis du Boudoir de Marie-Antoinette,

Voici à toutes fins utiles le lien vers la Page de La Cité de la dentelle de de la mode ainsi qu'une vidéo.


https://www.cite-dentelle.fr/fr/

Bien à vous

madame antoine