La Chevalière de la mort (Léon Bloy)

Bonjour,

Je viens de m'inscrire après avoir de nombreuses fois parcouru cet agréable forum.
Je suis étudiante et m'intéresse actuellement à La Chevalière de la mort de Léon Bloy, il s'agit d'une sorte d'essai poétique sur la vie de Marie Antoinette, Bloy ne la classe ni parmi les Saintes ni parmi les martyres chrétiennes, c'est là toute l'originalité de ses propos et de sa thèse.
Je coince sur le chapitre 5, Bloy semble citer la plaidoirie d'un des avocats de la reine, soit Chauveau Lagarde soit Tronson du Coudray. Il semblerait que ce soit le second...

J'aimerais savoir ce que vous en pensez et si vous disposez de quelques pistes me permettant de trouver de quel ouvrage s'est servi Bloy pour citer cela. Il est certain que nous ne disposons pas des plaidoiries dans leur intégralité mais savez-vous quel(s) ouvrage(s) en compilent des extraits ?

Merci par avance,

Bonsoir et bienvenue sur ce forum aurelie

Holà vous attaquez dur par un sujet que je ne connais pas du tout Un de nos membres saura certainement vous répondre

Bonjour Aurélie et bienvenue dans le Boudoir de Marie-Antoinette.

Je ne suis pas certain que La Chevalière de la mort de Léon Bloy soit un service rendu à la mémoire de Marie-Antoinette. Je dirais même que je suis sûr du contraire car cette conception de Sa fin horrible mais grandiose ressemble à une récupération politique à l'instar de celle de Jeanne d'Arc par le Front National... et la passion apolitique qui est la nôtre y est caricaturée en voulant comparer le destin historique de la Reine à celui religieux des saints.
On ne peut , on ne doit tout mélanger !

Bien à vous.

Bonsoir, Aurélie ! Bienvenue parmi nous !

Bonjour Aurélie , bienvenue sur ce forum .

Citation :

Je suis étudiante et m'intéresse actuellement à La Chevalière de la mort de Léon Bloy, il s'agit d'une sorte d'essai poétique sur la vie de Marie Antoinette, Bloy ne la classe ni parmi les Saintes ni parmi les martyres chrétiennes, c'est là toute l'originalité de ses propos et de sa thèse.

Bonjour Aurélie,

Je ne connais pas ce livre, et il nous faudrait l'extrait de la plaidoirie, pour répondre à votre question.

Il est déjà bien que Mr Bloy n'ait pas classé la Reine dans cette catégorie, mais aujourd'hui, rares sont les historiens qui oseraient le faire...
La fascination pour la Reine vient plus d'une personalité attachante et noble qu'elle dégage, une beauté réelle, et un goût aussi simple qu'élégant !!!
Une force de caractère qui a été révélée à ses détracteurs qui n'avaient pas su la voir comme elle a toujours été.

Au plaisir de vous lire !!!

Il s'agit de la page 123 jusqu'à la fin du chapitre 5 :

Je vous envoie le lien en message privé, je ne peux apparemment pas le publier ici.

Merci d'avance,

Cela ne fonctionne pas en message privé non plus...

Il suffit d'aller sur gallica et de taper La Chevalière de la mort dans l'onglet "recherche", il s'agit du premier ouvrage.

Merci d'avance

Bonjour, bienvenue, d'accord avec les autres membres BLOY n'est pas une référence en ce qui concerne la fin de la Reine et il est difficile de lire la plaidoirie de CHAUVEAU LAGARDE, car en réalité elle n'existe pas !!!!!
l'ordre des Avocats possède dans leur bibliothèque un ensemble de notes, style sténo, écrites par l'Avocat au moment du procès et qui durant la séance s'est inspiré de ses notes !!!! (personnellement je fais pareil pour mes dossiers de voyages - quelques lignes, quelques mots et l'esprit s'envole)
je possède un article sur ce texte dans mes dossiers, il est à votre disposition!!!!!

Merci de nous indiquer ce que vous recherchez exactement afin de vous diriger vers des ouvrages et auteurs de première importance.

Amicalement MARIE ANTOINETTE

Pour l'instant je cherche d'où peut bien provenir ce texte que l'auteur cite entre guillemets et qui correspond à une plaidoirie. Certains auteurs comme Montjoie en auraient publié des extraits mais je ne les trouve pas.

Pour ce qui est des auteurs j'ai lu Chantal Thomas, les Goncourt, Lever, Zweig etc...

Merci pour vos réponses,

Aurélie

Certains auteurs font ce que l'on peut appeler "du copier/coller" et ne font pas de recherches !!!!!! Monsieur BLOY n'est pas un historien et il a piqué ses informations dans un auteur ancien du XIX° siècle !!!!!! courage pour tout relire !!!!!!!
j'ai vu les notes chez les AVOCATS et celles-ci n'ont jamais été publiées avant l'achat par l'ordre du dossier.........

Il y a d'autres auteurs sur le sujet que CH. THOMAS, SWEIG, LEVER ........ Je possède 10 bibliothèques sur le sujet du XVIII°au XXI siècle depuis + de 50 ans, et je trouve encore des trésors !!!!


Amicalement MARIE ANTOINETTE

De quel auteur parlez-vous ? Chez qui aurait-il "piqué" cela ?

Merci,

Aurélie

Aurélie, vous pouvez vous fier à la bibliothèque de notre amie Marie-Antoinette. Elle possède des trésors dans sa bibliothèque...
Il est certain que Léon Bloy n'est pas une référence ...

Bonsoir AURÉLIE - hier soir j'ai repris le texte de Léon BLOY , j'avoue ne pas aimer ce texte si difficile à lire pour une modeste intelligence !!!!!! et surtout montrant les participants à sa façon - pour lui la REINE n'est pas une sainte comme celles de l'église, mais elle a passé son temps à protéger le Roi !!!!!! le ROI est totalement et irrémédiablement mou, faible, pas très intelligent !!!!

J'ai avalé à nouveau les 87 pages du texte en notant, par exemple - que c'est BATZ qui a tenté de faire évader à la Reine de la CONCIERGERIE (page 61) !!!!!!!! Il cite GONCOURT, MONTJOIE à qui, elle aurait demandé des livres par l'intermédiaire de RICHARD !!!!

Il est difficile de mettre quelques lignes de ce texte ampoulé et pesant "MARIE ANTOINETTE n'est si profondément touchante, elle ne s'empare des âmes avec une si souveraine puissance d'émotion que ... parce qu'elle n'est pas une sainte "


LA CHEVALIERE DE LA MORT écrite en 1877 est une "tentative littéraire" de LEON BLOY. Publiée pour la première fois en 1891 dans une "revue extrêmement belge"le MAGASIN LITTERAIRE DE GAND, elle parut en volume en 1896 au Mercure de France , suivie de deux textes très postérieurs relatifs à NAUNDORF et au Prince NAPOLEON.
Le texte en ma possession a été imprimé le 21 Janvier 1989 jour anniversaire du martyre de LOUIS XVI par GEORGES MONTI à COGNAC - tiré à 1000exemplaires sur vergé ivoire (belle qualité) dessin de DAVID en couverture

Revenons à la recherche de notre jeune Amie - c'est une tentative littéraire !!!! donc à la page 70 " tout à coup un spectre se lève et dit....."et c'est une défense totalement inventée par l'auteur puis en page 80 il commence une tirade - "Madame et Ma Souveraine" s'adressant à la Reine et lui disant VOTRE MAJESTÉ !!!!!!!!!finissant par "voilà ce que j'avais à dire à votre Royale Douleur . Puisse votre âme fière en être réconfortée poour ce qui va suivre !!!!"
si cela était vrai croyez-vous qu'en 1/4 d'heure CHAUVEAU aurait eu le temps de préparer le texte, et d'avoir le courage de le dire à la face du TRIBUNAL !!!!!!


AURÉLIE cessez vos recherches et tournez-vous des textes sérieux , les bibliothèques en sont pleines !!!!
Cette plaquette est à ranger dans un coin de placard et à oublier !!!!!!!

Amicalement MARIE ANTOINETTE

MARIE-ANTOINETTE naquit le Jour des Morts. L’Église chantait la Colère et les assises épouvantables du juste Juge. Tous les sanctuaires catholiques retentissaient des lamentations des vivants priant pour les trépassés.

Marie-Antoinette, la blonde Chevalière d’une Mort plus effrayante et plus belle que la symbolique faucheuse d’Albert Dürer, Marie-Antoinette, archiduchesse du Saint Empire des Sept Douleurs, vint au jour dans ce deuil des jours, se précipitant du sein maternel aux langes funèbres de sa destinée.

Ses premiers vagissements durent paraître un écho de la Prose terrible et cet écho dans sa pauvre âme n’eut jamais de fin.

Il grandit avec elle dans la pourpre tragique des enfants de roi ; s’établit en elle comme dans son palais souverain, voilé d’abord, vaguement intermittent, presque muet et presque sourd dans l’éclat brûlant des fêtes et la folie des acclamations d’un peuple amoureux, plus distinct au déclin de ce bonheur si court ; puis, tout à coup, immense, dominateur, assourdissant comme un tonnerre, à la nuit tombante des funérailles de la Monarchie.

Le plus poignant des Cantiques de la Liturgie se confondit avec son premier soupir et couvrit de sa clameur victorieuse les adorations et les outrages de ses trente-sept anniversaires.

La Trompette des suprêmes épouvantements ajouta l’infini de son angoisse à la joie des carillons et des vaines canonnades de son baptême ; la cohue des Morts environna, telle qu’un océan, les pieds fragiles de son berceau où sommeillaient toutes les mélancolies de l’histoire ; les Terreurs du dernier Jugement planèrent, comme une volée de colombes noires, au-dessus de cette innocence que la plus innombrable et la plus opulente des calomnies n’a jamais été capable de déconcerter.

Le Livre, le Trône, le Juge, la précaire sécurité des justes, la surhumaine stupeur de la nature et de la mort, tel fut le chant de la nativité et tel fut l’épithalame exécuté sur un mode mineur fort triste, dans l’obscurité de la nuit nuptiale, par le chœur invisible des cent trente-deux écrasés de la place Louis XV.

Quand la Reine de France ira se faire assassiner, elle pourra l’entendre une dernière fois et ce sera l’épithalame des noces éternelles à son entrée dans les cieux.

Le jour sera alors véritablement venu des larmes, du cœur brisé comme cendre, de la séparation d’avec les maudits et de l’espérance dressée vers Dieu, comme une tour solitaire, dans la flamme inextinguible de l’holocauste !


Vous voulez le lire?
Il est disponible en ebook:
https://norikebooks.wordpress.com/2014/08/16/26/

Une analyse de cette oeuvre:
http://www.lerougeetlenoir.org/opinions/les-opinantes/ex-libris-leon-bloy-la-chevaliere-de-la-mort

Cette œuvre est fabuleuse !