yann sinclair
Nombre de messages : 26590 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 05 mai 1609: Méri de Barbezières Lun 6 Mai - 11:42 | |
| Méri de Barbezières dit Chémerault le jeune (Aymery de Barbezières)
seigneur de La Roche-Chémerault, du Bois-Le-Vicomte et de La Roche des Bordes
Chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit (1585) Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel (vers 1576)
Grand maréchal des logis de la maison du Roi Gentilhomme du Roi en 1575
Décédé le 5 mai 1609 à Paris
Parents
Geoffroy de Barbezières, seigneur de Chémerault +/1577 Catherine de Vivonne
Marié en 1590 avec Marie Claude de L'Aubespine, dame de La Corbillère 1550-1613
(sans enfants)
Sgr de Chémerault ou de la Roche-Chémerault, de la Roche-des-Bords et du Bois-le-Vicomte, grand maréchal des logis de la maison du roi, capitaine de 50 hommes d’armes de ses ordonnances, conseiller en son conseil privé, gentilhomme ordinaire de la chambre de Sa Majesté le roi Henri III portant la clef d’or.
Il est qualifié chevalier de l’ordre du Roi dans des quittances du 12 février, 5 avril, 3 mai, 28 juillet et 13 octobre 1576, qu’il donna au trésorier de l’épargne (Original, chambre des comptes de Paris) ; chevalier de l’ordre du Saint-Esprit le 31 décembre 1585 ; se rendit recommandable par ses services dans les armées et dans les négociations dont il fut chargé et fut fort aimé du roi Charles IX, principalement depuis une aventure singulière qui lui arriva. Ce prince, très jeune encore, chassant un jour dans la forêt de Lions, en Normandie, crut apercevoir tout a coup a quelques pas devant lui un spectre de feu de six ou sept pieds de hauteur ; il mit l’épée à la main, courut sur ce fantôme qui s’évanouit et qui n’était vraisemblablement qu’une exhalaison de la terre à qui le hasard avait donné une forme humaine, comme il la donne à des nuages. Tous les chasseurs effrayés prirent la fuite à l’exception de Chémerault.
Ce seigneur fut blessé au siège de la Rochelle en 1573, et ce fut en considération de la manière dont il s’y distingua que le roi lui accorda une gratification de 3 000 l. au mois d’octobre de la même année et pour lui donner en même temps les moyens, ajoute Sa Majesté, d’accompagner en Pologne le duc d’Anjou dont il était dès lors gentilhomme de la chambre.
Après la prise de Lusignan en 1574, le roi lui ordonna de faire raser le château, le plus fameux et le mieux bâti du royaume, et, le 20 février 1575, Sa Majesté lui fit don, ainsi qu’à François de Barbezières son frère, de tous tes matériaux qui en provenaient, en considération de leurs grands et recommandables services. On lit en effet, dans la vie du duc de Montpensier par Brantôme, que « le roy en donna toute la ruine au sieur de Chamérault qui avoit esté son enseigne’ de gendarmes quand il estoit à Monsieur, dont il en fit bastir, ajoute-t-il une très bette maison qui n’est qu’à deux lieues de Lusignan, qui s’appelle Marigny. »
Ce fut lui que Catherine de Médicis, dont il était fort affectionné, envoya en Pologue après la mort de Charles IX pour apprendre au duc d’Anjou la mort de son frère et pour le presser de la part de cette princesse de tout quitter pour repasser en France ; le 25 octobre 1574, étant alors gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, Sa Majesté lui fit don d’une somme de 30000 l. à raison des services qu’il avait rendus depuis longtemps tant au feu roi qu’à elle-même en plusieurs charges et commissions où elle l’avait employé, et aussi en faveur de son mariage avec mademoiselle de l’Aubépine. Le 20 mars 1575, le roi lui accorde une nouvelle gratification de 1250 liv. et Sa Majesté le chargea en la même année de plusieurs commissions importantes auprès du duc de Montpensier et des seigneurs de Ruffec et de Bourdeilles, en Touraine, en Angoumois et en Périgord.
En 1574, la reine-mère l’avait encore employé dans une négociation en Allemagne. En 1576, le roi le députa vers le roi de Navarre, le duc d’Alençon, le prince de Condé, la reine sa mère et le maréchal de Damville, pour affaires importantes relatives à son service ; le 23 septembre de la même année, Sa Majesté lui fit expédier un brevet de gratification de 10.000 l. motivé sur ses services qui lui en méritent encore un de 3000 l. le 15 janvier 1577. Il fut encore chargé, en cette même année 1577, de plusieurs commissions de confiance auprès du duc de Mayenne et du roi de Navarre ; le 15 mai 1578 il obtint du roi une gratification de 1000 écus en récompense de ses nouveaux services, le 18 mai 1579 une autre de pareille somme, le 12 août une de 2.000 écus, et, le 30 septembre de la même année, une autre encore de 1000 écus. Le roi l’avait chargé l’année précédente d’une affaire très importante à traiter avec le sgr de Crèvecoeur, lieutenant du roi en Picardie ; l’année suivante 1579, il lui donna encore une commission de confiance auprès du duc d’Anjou et en 1580 auprès du prince de Condé.
Le 14 mai 1583 il lui fit expédier un brevet de gratification de 5000 écus pour partager avec François du Mesnil, sgr des Bouchaux, gentilhomme ordinaire de sa maison, et Claude du Boullay, maréchal des logis. En 1584, il jouissait de 1000 écus de pension de la cour ; en la même année il fut chargé par le roi de plusieurs commissions de confiance et qui demandaient le plus grand secret. En 1585 il eut ordre de se rendre dans le Châtelleraudais, en Poitou, en Angoumois et à la Rochelle pour affaires concernant le service de Sa Majesté ; le 25 octobre de cette année il obtint encore une gratification de 1000 écus. En 1586 et même avant cette époque sa pension fut portée à 3 800 l. ; en la même année il reçut un ordre du roi pour aller trouver le duc de Montpensier en Poitou, puis à la Rochelle, à Brouage, à Saugeon vers le maréchal de Biron, à Salnt-Jean-d’Angély, etc., pour traiter d’affaires importantes.
Les comptes de l’Epargne font encore mention d’une somme de 500 écus qui lui fut adjugée en ladite année 1580 pour le voyage qu’il avait fait par ordre du roi avec la reine sa mère, d’une autre commission que cette princesse lui avait donnée auprès du roi en 1587, d’une encore dont il fut chargé auprès du duc de Montpensier et enfin d’un voyage que le roi lui ordonna de faire en la même année à la Rochelle pour aller trouver de sa part le roi de Navarre. On ne sait si ce fut lui ou François de Barbezières son frère qui se trouva au siège de Brouage en 1577 : comme ils sont tous deux connus dans l’histoire sous le nom de Chémerault, on ne saurait déterminer quel est celui des deux que cette citation concerne. M, de Chémerault, comblé des bienfaits du roi Henri III, ne fut pas en moindre considération sous le règne d’Henri IV qui lui accorda une gratification de 4000 êcus le 10 février 1593, une autre de 1000 écus le 14 Janvier 1594, et enfin une pension de 4000 l. le 24 mai 1596. Il mourut à Paris le 5 mai 1609. Il était fils de Geoffroy de Barbezières, sgr de Chémerault, chev. de l’ordre du Roi, et de Catherine de Vivonne.
Il avait épousé en 1590 Claude de l’Aubespine, fille de François et de Marie Coton (Beauchet-Filleau : Dictionnaire des familles du Poitou, 2e éd. t.1, p. 273). _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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