Catherine est la fille d'un pair de France connu pour sa fortune et ses capacités militaires François Ier de Clèves, duc de Nevers.
Sa mère est Marguerite de Bourbon, sœur ainée du roi Antoine de Navarre
Cousine germaine du roi Henri IV
Elle est aussi la sœur d'Henriette de Clèves duchesse de Nevers et de Marie de Clèves princesse de Condé.
À la cour de Charles IX, on les surnommait les trois Grâces.
Fille d'honneur de Catherine de Médicis de 1569 à 1570 (dont elle est la filleule)
Dame d'honneur d'Elizabeth d'Autriche de 1571 à 1574
Dame d'honneur de Louise de Lorraine de 1575 à 1590
et Marie de Médicis
Née en 1548 à Paris
Décédée le 11 mai 1633 au château d'Eu à l'âge de 85 ans
Inhumée dans la chapelle du collège des Jésuites d'Eu, dont comme comtesse d'Eu, elle était la fondatrice.
Mariée le 4 octobre 1560 avec le prince de Porcien, Antoine de Croÿ, marquis de Reynel qui devint par la suite chef protestant et qui devait mourir jeune en 1567
(date du c.m. (BNF Ms. fr. 5121 f° 112-119) Elle a 12ans
Catherine devient une première fois veuve à l'âge de dix-neuf ans.
(sans postérité)
04 octobre 1570 à Paris, elle épouse en secondes noces le très puissant duc de Guise, Henri Ier le Balafré de Lorraine, 1550-1588
(Charles de Navières, qui assista au mariage, composa à cette occasion « La Renommée de Ch. de Navyère, sus les réceptions à Sedan, mariage à Mésière, couronnement à Saindenis, et entrées à Paris du Roy et de la Royne, poeme historial divisé en 5 chants, Paris, 1571, in-8° [1] [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k123759s] »)Devenue duchesse de Guise, elle donne à son époux plus de quatorze enfants dont la moitié survivent.
Charles Ier (1571 † 1640), duc de Guise
Henri (1572 † 1574)
Catherine (1573 † 1573)
Louis (1575 † 1621), cardinal de Guise, archevêque de Reims
Charles (1576 † 1576)
Marie (1577 † 1582)
Claude (1578 † 1657), duc de Chevreuse
Catherine (1579 † jeune)
Christine (1580 † 1580)
François (1581 † 1582)
Renée (1585 † 1626), abbesse de Saint-Pierre à Reims
Jeanne (1586 † 1638), abbesse de Notre-Dame de Jouarre
Louise Marguerite (1588 † 1631), mariée en 1605 à François de Bourbon (1558 † 1614), prince de Conti
Un mois après l’assassinat de son époux, elle mit au monde un fils François Alexandre de Lorraine (1589 † 1614)
(qui sera tué d’un éclat de canon) veuve d'Henri Ier de Guise, duc de Guise, et mère de Louis III, cardinal de Guise
Après l'assassinat de son mari en 1588, elle participa activement à la Ligue.
Princesse de la cour de France dont elle a été une figure majeure des années 1570 aux années 1620.
Duchesse de Guise par son mariage avec Henri de Lorraine, sa vie est étroitement associée à la maison de Guise et aux évènements des guerres de religion.
BiographieEn 1578, elle est compromise dans une histoire de galanterie qui provoqua la mort de l'un des mignons du roi Henri III, Paul de Stuer, sieur de Saint-Mégrin.
Celui-ci recherchait les faveurs de Catherine, mais le duc de Guise qui avait des raisons politiques de s'en débarrasser et qui avait surpris son épouse en train d'écrire au galant, décida de le faire assassiner. (
Nicolas Le Roux, La Faveur du roi. Mignons et courtisans au temps des derniers Valois (vers 1547-vers 1589), Seyssel, Champ Vallon, collection « Époques », 2001, p 407)
Catherine ne pardonna jamais au roi l'assassinat de son mari à Blois en 1588.
Elle prit farouchement parti pour la Ligue et approuva l'assassinat du roi au mois d'août 1589.
Elle soutint son fils Charles devenu duc de Guise à la mort de son père.
Elle appuya en vain sa candidature à la couronne de France lors des États généraux de 1593.
Elle ne se rallia à Henri IV que lorsque celui-ci se convertit à la religion catholique en 1593.
Catherine de Clèves fut par la suite, la première dame d'honneur de Marie de Médicis, épouse d'Henri IV.
Pendant les troubles de la régence, elle conseilla à son fils Charles de ne pas participer aux soulèvements nobiliaires.
Les Guise furent donc un des soutiens les plus fermes du gouvernement de Marie de Médicis.
En conséquence, lorsque Louis XIII prit le pouvoir, Catherine de Clèves partagea l'exil de celle-ci à Blois.
Revenue plus tard à la cour, Catherine de Clèves continua malgré son âge à défendre les intérêts de la Maison de Guise.
L'abaissement des Grands par Richelieu, et la mort de sa fille la princesse de Conti Louise Marguerite, en 1631, lui portèrent un coup très dur.
Catherine se retire alors au château d'Eu où elle meurt, en 1632, à l'âge de 85 ans.
Elle est inhumée dans la chapelle du collège des Jésuites d'Eu, dont comme comtesse d'Eu, elle était la fondatrice.
Elle y avait fait construire un somptueux monument funéraire pour elle et un autre pour son défunt mari.
Ces sépultures existent toujours dans le chœur de cette chapelle, surmontées de leurs statues en marbre, sculptées en Italie. (
Histoire du siège de Paris par Henri IV page 62)
Bibliographie
Eliane Viennot, « Des "femmes d’État" au XVIe siècle : les princesses de la Ligue et l’écriture de l’Histoire », in D. Haase-Dubosc & É. Viennot (dir.), Femmes et Pouvoirs sous l’Ancien Régime, Actes du colloque de Paris, déc. 1989, Paris, Rivages, 1991, p. 77-97
Inspirations littéraires
Le personnage de Catherine de Clèves a inspiré des œuvres comme
Henri III et sa cour, pièce de théâtre d'Alexandre Dumas, (1829)
Fortune de France, la série de Robert Merle en particulier dans le tome VI et VII (La Volte des Vertugadins) où elle est l'un des personnages principaux.https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_de_Cl%C3%A8ves