Dans la chapelle royale du château de Versailles, Louis, comte de Provence, petit-fils de France, quatrième des cinq fils et cinquième des huit enfants du dauphin Louis de France (fils du roi Louis XV) et de la dauphine Marie-Josèphe, née princesse de Saxe, épouse Marie-Joséphine de Savoie, fille du roi Victor-Amédée III de Sardaigne et de Marie-Antoinette Ferdinande d’Espagne (elle-même arrière-petite-fille du roi Louis XIV de France par la branche paternelle).
Mariage en personne à la chapelle du château de Versailles de Louis Stanislas, comte de Provence avec
Marie Joséphine de Savoie
(par procuration à Turin, Italie, le 16 avril 1771)
Louis Stanislas de France, comte de Provence
Marie-Joséphine Louise de SavoieLouis, comte de Provence, épouse
Marie-Joséphine de Savoie, (1753–1810), fille du roi Victor-Amédée III de Sardaigne et de
Marie-Antoinette Ferdinande d’Espagne, le 14 mai 1771 dans la chapelle royale du château de Versailles.
Les témoins sont son grand-père Louis XV, ses frères Louis Auguste et Charles Philippe, sa belle-sœur
Marie-Antoinette, sa sœur Clotilde et ses tantes Adélaïde, Victoire et Sophie.
Marie-Joséphine de Savoie est la sœur de
Marie-Thérèse, épouse du roi Charles X de France.
Louis XV et les princesses sont les seuls membres de la Famille Royale qui assistent au banquet qui a lieu au château de Fontainebleau.
Tous les princes du sang, à l’exception du comte de La Marche, s’abstiennent d’y paraître.
Ils ne venaient plus à Versailles depuis la protestation qu’ils avaient faite contre la réforme initiée par le Chancelier Maupeou
René-Nicolas de Maupeou
Son mariage:
Louis XV songe à l'union du Comte de Provence avec
Marie-Joséphine de Savoie.
Les manœuvres préliminaires qui précèdent tout mariage princier sont menées rondement: adresse officielle de demande en mariage le 3 novembre 1770 et envoi du baron de Choiseul à Turin pour représenter les intérêts du roi de France.
C'est à cette époque que
Marie-Joséphine reçoit le portrait de son futur époux en miniature monté en bracelet.
Elle se plie avec docilité et on ne lui demande pas davantage.
De toute façon on lui a appris à ne pas poser de questions et l'idée ne l'effleure même pas.
Le 16 avril le contrat est signé, parmi les 14 articles un attire particulièrement l'attention: Louis XV lui donne pour 300 000 livres de bijoux.
Il est vrai que la cour de France a depuis toujours la réputation de couvrir ses princesses de joyaux chatoyants.
Le 12 mai la princesse rencontre sa nouvelle famille et la cour en foret de Saint-Herem près de Fontainebleau.
D'emblée, dès l'instant ou la princesse savoyarde descend de carrosse, la déception voire la consternation se lisent sur presque tous les visages.
La comtesse de Provence ne plait pas.
Pour le comte de Mercy-Argenteau:
"Sa contenance est froide, embarrassée, elle parle peu, sans grâce et elle n'a rien de ce qui est nécessaire pour plaire à cette nation"Pisandat de Meirobert dans les Mémoires Secrets:
" Cette princesse est très brune: elle a d'assez beaux yeux mais ombragés de sourcils très épais; un front petit; un nez long et retroussé; un duvet déjà très marqué aux lèvres."Les autres décrivent avec complaisance ses sourcils en broussaille, ses moustaches ou son air emprunté.
Un fait parait certain: la princesse est affligée d'un système pileux développé.
Lors de l'entrevue de Saint-Herem, une personne ne cache pas sa satisfaction.
La dauphine
Marie-Antoinette, dès qu'elle a vue
Marie-Joséphine, s'est convaincue que sa belle-sœur disgraciée par la nature ne lui ferait pas d'ombre.
Car autant la dauphine parait spontanée et gracieuse, autant la comtesse de Provence se tient sur son quant-à-soi et parait revêche.
portrait par Elisabeth Vigée Lebrun en 1778, portrait par Anne Rosalie Filleul en 1780, et portrait par Elisabeth Vigée Lebrun en 1782
Le lendemain, Louis Stanislas du haut de ses quinze ans déclare tout de go à son grand-père qu'il a été
"heureux quatre fois !"Ce qui veut dire en langage moderne qu'il a honoré quatre fois sa femme.
Marie-Joséphine confiera pourtant
"je ne m'en suis pas aperçue"Troublant.
Si Louis XV a fait mine de le croire de bonne foi, un silence de plomb entoure la nuit de noces. Contemporains, échotiers et gazetiers ne disent mot.
C'est le contraste parfait avec les rumeurs de non-consommation du dauphin et de
Marie-Antoinette en 1770.
La thèse la plus admise aujourd'hui réside dans le fait que l'union des Provence ne fut pas consommée le soir du 14 mai 1771.
Louis Stanislas a préféré mentir plutôt que d'endurer les bruits malveillants dont son frère aîné était l'objet.
Ses problèmes d’hygiène:
Voici ce que l'ambassadeur écrit dans sa dépêche du 17 février 1772: "Mais ce qui semble plus essentiel, c'est l'article de la parure et de la propreté. Il est bon que Votre Excellence sache que non seulement on ne peut obtenir de cette princesse qu'elle se laisse coiffer avec soin, comme ce serait de lui accommoder le front en enlevant les poils follets qui le rétrécissent et font que les sourcils approchent de trop près et se réunissent presque aux cheveux. Mais qu'elle ne prend nul soin de sa taille que Son Excellence sait n'être point parfaite. Mais ce n'est pas tout et ils m'ont dit plus sur l'article de la propreté. Ils prétendent qu'elle néglige sa bouche, qu'elle ne fait pas assez usage des bains et qu'elle se refuse à se servir des expédients généralement adoptés, du moins ici, soit pour la propreté journalière, soit pour prévenir par des eaux de senteurs le désagrément des émanations que l'agitation de la danse ou la chaleur ne peuvent manquer de produire."
La composition de la Maison de M. le comte de Provence et de la future comtesse de Provence, dont le mariage doit avoir lieu le 14 mai 1771, est la première occupation des intrigues de toute espèce, qui la toilette ou l'antichambre de la comtesse du Barry, avaient la prétention de s'impatroniser à la Cour, et la première pâture fournie comme récompense à tous les agents qui avaient travaillé ouvertement ou secrètement à la disgrâce des Choiseul.
La composition de la Maison de M. le comte de Provence et de la future comtesse de Provence, est la première occupation des intrigues de toute espèce, qui la toilette ou l'antichambre de la comtesse du Barry, avaient la prétention de s'impatroniser à la Cour, et la première pâture fournie comme récompense à tous les agents qui avaient travaillé ouvertement ou secrètement à la disgrâce des Choiseul.
14 mai 1771 mariage dans la chapelle du château de Versailles de Louis-Stanislas de France comte de Provence (futur Louis XVIII) avec Marie-Josèphe de Savoie fille de Victor Amédée III de Savoie roi de Sardaigne et de Maria Antonia d'Espagne