Chaville
Commune située dans le département des Hauts-de-Seine, elle est située à 6kms de Versailles et 13 de Paris.
Au IXe siècle, l'évêque de Paris, Ichad ou Inchadus, crée un hameau appelé Inchadivilla pour la convalescence des patients de l'Hôtel Dieu. Progressivement, le nom a évolué et s'est transformé en
Chadivilla,
Cativilla et enfin
Chaville.
En 1654, le secrétaire du roi chancelier de France Michel Le Tellier était seigneur de Chaville et de Viroflay. Son fils, Louvois, ministre de la guerre sous Louis XIV y fit construire un sublime château inspiré du Versailles de Louis XIII.
Il remplace l'un des trois anciens châteaux féodaux. L'immense domaine avec bassins, jets d'eau, communs, étangs, forêt débordait sur l'actuelle commune de Viroflay, où se pratiquait l'élevage (dans le « parc aux vaches » qui deviendra « haras royal » puis quartier du Haras).
Le 21 janvier 1696, Louis XIV acquit cette terre pour son fils aîné, le grand Dauphin, dit « Monseigneur ».
À la Révolution le château est vendu à un entrepreneur qui le détruit et en vend les pierres. Certaines serviront à construire la maison du maire Frémin, aujourd'hui l'actuelle mairie.
La ville pris son essor lors de la construction de la Grande Route, qui reliait Paris au Château de Versailles, avec le développement de nouvelles activités (relais de chevaux, auberges....) Cette grande route a également permis aux Chavillois de prendre part à de nombreux événements nationaux : la marche révolutionnaire des Parisiens sur Versailles et le retour de la famille royale à Paris les 5 et 6 octobre 1789, le siège de Paris par les Prussiens pendant la guerre de 1870-1871, le passage de la deuxième division blindée en route pour libérer la capitale de l'occupation allemande le 24 août 1944.
Au XIXe siècle, la population a augmenté, pour atteindre 3600 habitants en 1900. Peu à peu, le centre-ville s'est déplacé vers la Grande route, devenue aujourd'hui l'avenue Roger-Salengro. Un certain nombre d'édifices comme le groupe scolaire Paul-Bert, la mairie, l'église ou le marché ont été implantés le long de cet axe, qui a aussi servi d'appui au développement des quartiers du Petit Viroflay, du Bas Chaville, du Doisu, de la Pointe de Chaville.
Quelques industries comme : une brasserie, une usine métallurgique, des fours à chaux et surtout des carrières de calcaire ont pris un certain essor.
Cependant, comme dans la plupart des villes du Sud et de l'Ouest de Paris, la blanchisserie a représenté l'activité la plus répandue depuis l'installation de la cour de Louis XIV à Versailles. En 1900, un tiers des Chavillois est occupé à laver, sécher et repasser le linge de la capitale.
Le tramway de Sèvres à Versailles à la station de Chaville, au tout début du XXe siècle
La construction de trois lignes de chemins de fer entre 1840 et 1902, du tramway de Sèvres à Versailles, Chaville a vu son tourisme dominical se développer et attirer de nombreux parisiens dans ses forêts, restaurants et guinguettes.
Les forêts lui donnèrent une certaine renommée (forêts domaniales de Meudon et de Fausses Reposes, héritages des chasses des Roys de France).
Dans les années 1950, le bois et son muguet sont rendus célèbres par la chanson de Pierre Destailles "Tout çà parc' qu'au bois d'Chaville ". Chaque 1er mai de 1956 à 1968, la fête du muguet se déroulait sur une quinzaine de jours et attirait de nombreux badauds. Les visiteurs pouvaient y croiser de nombreuses vedettes (Jean Carmet, Annie Cordy, etc.), suivre le défilé de chars fleuris menés par la reine du muguet ou assister à diverses manifestations (défilés de mode, courses de moto-cross, corridas, match de football ou de catch).
Au cours du XXe siècle, quelques nouvelles industries et entreprises tertiaires s'installent à Chaville. La vocation résidentielle de la ville, dont l'origine remonte à la mise en vente par lots des grands domaines (lotissement du parc Fourchon), le Clos de la Source en 1923, se renforce.
Villas atypiques, maisons en meulières, architectures néoclassiques, pavillons style années 1930, maisons ouvrières fleurissent alors.
Comme sa voisine, Viroflay, elle porte les armes de Michel LeTellier, marquis de Louvois, seigneur de Viroflay et secrétaire d’état à la guerre de Louis XIV.
Azur à trois lézards d’argent posés en pal rangés en fasce