24 mai 1726: Étienne-Benjamin Deschauffours

 Étienne-Benjamin Deschauffours

Condamné à être brûlé vif pour « sodomie »

 Né vers 1690 à Viviers
Décédé le 24 mai 1726 à Paris

 
Jugement à mort rendu par Monsieur Herault, lieutenant général de police de la ville, prevosté et vicomté de Paris… (1726, 2 p.) [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8600477g] disponible sur GallicaCollection des lois, ordonnances et règlements de police depuis le 13^e siècle jusqu'à l'année 1818, vol. 3 : 1719-1730, Lottin, 1818 ([url=https://books.google.com/books?id=POhIAAAAcAAJ&dq=Benjamin deschauffours&pg=PA377]lire en ligne[/url] [[url=https://books.google.fr/books?id=POhIAAAAcAAJ&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA377&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin deschauffours&f=false][url=https://books.google.fr/books?id=POhIAAAAcAAJ&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA377&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin Deschauffours&f=false[/url]]https://books.google.fr/books?id=POhIAAAAcAAJ&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA377&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin%20Deschauffours&f=false[/url][/url]]), p. 377


Benjamin Deschauffours est né à Viviers (Ardèche), « dans le Languedoc » (Jim Chevallier 2010, p. 112), fils d'Abraham Deschauffours et Judith d'Artillac ⁽Jim Chevallier 2010, p. 113⁾



Lors de son arrestation en juillet 1725, il se donne l'âge de « 36 ans environ »: il a donc vu le jour vers 1690

⁽son acte de baptême est introuvable dans les registres paroissiaux de Viviers (Saint-Laurent et Cathédrale). Les prénoms des parents (Abraham et Judith), typiques de la religion réformée, indiquent une naissance protestante. Mais les registres protestants sont absents pour Viviers⁾



Outre le crime de sodomie et autres « péchés contre la nature », il est accusé d'avoir enlevé de jeunes garçons, de les avoir vendus à des aristocrates et même d'en avoir tué un

⁽(en) Louis Crompton, Homosexuality and Civilization, Harvard University Press, 2006 [[url=https://books.google.fr/books?id=TfBYd9xVaXcC&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA449&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin deschauffours&f=false][url=https://books.google.fr/books?id=TfBYd9xVaXcC&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA449&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin Deschauffours&f=false[/url]]https://books.google.fr/books?id=TfBYd9xVaXcC&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA449&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin%20Deschauffours&f=false[/url][/url]]), p. 449⁾



Arrêté en juillet 1725, il est emprisonné à la Bastille.



Son procès entraîne l’audition de nombreux témoins. Les autorités souhaitent étouffer l'affaire car parmi les quelque 200 hommes impliqués figurent l'évêque de Laon et un comte, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit.



Mais par cet exemple, le lieutenant général de police de Paris effraie des personnages haut placés qu'il ne peut poursuivre



Le vendredi 24 mai 1726, Deschauffours est condamné à être brûlé en place de Grève.



L'exécution a lieu le jour même, à huit heures du soir.



On l'étrangle avant de le brûler, comme accordé par le retentum du jugement.



Mais un témoin digne de foi rapporte l'avoir vu faire un mouvement « plutôt violent » quand les flammes l'ont atteint ⁽Jim Chevallier 2010, p. 161⁾

Bibliographie

(en) Jim Chevallier, The Old Regime Police Blotter II : Sodomites, Tribads and « Crimes Against Nature », Chez Jim, 2010 (ISBN 9781434819413, [[url=https://books.google.fr/books?id=hPecYvCZ16AC&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA112&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin deschauffours&f=false][url=https://books.google.fr/books?id=hPecYvCZ16AC&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA112&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin Deschauffours&f=false[/url]]https://books.google.fr/books?id=hPecYvCZ16AC&dq=Benjamin+Deschauffours&pg=PA112&redir_esc=y#v=onepage&q=Benjamin%20Deschauffours&f=false[/url][/url]])