yann sinclair
Nombre de messages : 26298 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 02 juin 1774: Bertin Mer 5 Juin - 9:40 | |
| SECRÉTAIRE D’ÉTAT AUX AFFAIRES ÉTRANGÈRES
Bertin (intérim) 2 juin au 21 juillet 1774
Henri Léonard Jean Baptiste Bertin né le 24 mars 1720 à Périgueux mort le 16 septembre 1792 à Spa (Belgique)à l'âge de 72 ans homme d'État français Fonctions
Ministre d'État depuis 1762
Contrôleur général des finances
13 décembre 1759 - 20 novembre 1763
Lieutenant général de police 1757-1759
Intendant de la généralité de Lyon 1754-1757
Intendant de la généralité de Perpignan 1751-1753
Intendant de la généralité de Poitiers
Membre de l'Académie des sciences
Académie des inscriptions et belles-lettres
Distinctions Officier de l'ordre du Saint-Esprit Chevalier de l'ordre de Saint-Michel
Il fut contrôleur général des finances de Louis XV (1759-1763) Famille
- Jean de Bertin (1659-1754), écuyer, seigneur de Servolles, Brantôme, Badefol, Bellisle, comte de Saint-Géran, marié par contrat de mariage du 15 août 1705, à Marie-Lucrèce de Saint-Chamans, fille de Louis-Mathieu de Saint-Chamans et de Gabrielle de Grimoard de Frateaux
- Charlotte de Bertin (1706-1741), mariée en 1718 à Henri de Mellet de Fayolle (1674-1763), comte de Neuvic
- Louis Raphaël Lucrèce de Mellet de Fayolle (1727-1804), comte de Mellet, marié en 1763 avec Élisabeth Mélanie Le Daulceur (1746-1793)
- Charlotte de Mellet de Fayolle
Mathieu-Louis de Bertin (1707-1779), marquis de Frateaux, capitaine au régiment de Saint-Jal, cavalerie, mort à la Bastille Marie-Anne de Bertin (1711- ), religieuse au couvent de Coiroux, abbesse de La Joie en Bretagne Charles-Jean de Bertin (1712-1774), évêque de Vannes en 1746 Gabrielle de Bertin (1714- ), religieuse au couvent des Grandes-Carmélites de Bordeaux Marguerite-Anne de Bertin (1715- ), demoiselle de Bellisle Bertrande de Bertin (1716-1786), mariée à messire François de Malet (1702-1769), seigneur de la Jorie Louis-Auguste de Bertin (1717-1794), appelé abbé de Frateau, docteur de Sorbonne, chanoine de l'église cathédrale de Périgueux, prieur de Saint-Bem et de Palaiseau, dernier abbé de Breantôme Anne-Constance de Bertin (1718-1775), mariée en 1738 à messire Antoine Joseph Marie Macon Chapelle de Jumilhac de Cubjat Henri-Léonard-Jean-Baptiste de Bertin (1720-1792), marquis de Bourdeilles autre Charlotte de Bertin (1721- ), mariée en 1739 à messire Henri de Fumel, baron de Monségur autre Marguerite de Bertin (1722- ), demoiselle de Creyssac.
Biographie Il est le fils de Jean de Bertin, maître des requêtes, et de Marie-Lucrèce de Saint-Chamans. En 1741, il fut avocat à Bordeaux, puis conseiller et président au Grand Conseil, intendant du Roussillon (1751-1753) puis intendant à Lyon (1754) avant d'être lieutenant général de police de Paris (1757-1759)
Il accepta en 1759 de devenir contrôleur général des finances au motif que la France était alors en guerre et que les finances étaient plus faciles en temps de guerre car tous les expédients sont alors permis. Mais il prévint Louis XV qu'il démissionnerait une fois la paix revenue, ce qu'il fit en 1763. Il créa le cadastre pour permettre une meilleure répartition de l'impôt. Mais ses réformes se heurtèrent à l'hostilité du parlement de Paris.
Il reçut alors, le 14 décembre 1763, un secrétariat d'État bizarrement composé, détaché du contrôle général des finances, dont les attributions comprenaient : la Compagnie des Indes, les manufactures de coton et de toiles peintes, les haras et les écoles vétérinaires, l’agriculture et les sociétés d’agriculture, les mines, la navigation intérieure, les canaux, les carrosses publics, fiacres et messageries, le roulage, les petites postes, les dépôts et collections de chartes, les loteries, l’échange de la principauté de Dombes, et, comme les autres secrétariats d’État, les dons, pensions, brevets et expéditions dépendant de son département. Celui-ci, assez étendu, incluait la Guyenne, la Normandie, la Champagne, la principauté de Dombes, la généralité de Lyon, le Berry, les îles de France et de Bourbon (actuelle Île de la Réunion) et tous les établissements de la Compagnie des Indes. La création d'un cinquième secrétariat d'État – qu'on appela le secrétariat de M. Bertin – constitue un événement unique dans les annales de la monarchie.
En butte aux empiètements du contrôle général des finances, Bertin abandonna dès 1764 la Compagnie des Indes et les manufactures de coton et toiles peintes et Turgot lui reprit en 1775 les carrosses et messageries; il réussit en revanche à conserver les mines moyennant l’abandon de la navigation à l’intendant des finances chargé des ponts et chaussées. Il se fit attribuer à grand peine en 1773 les questions relatives aux biens communaux, aux défrichements et dessèchements. Le commerce ne fit jamais partie de ses compétences.
Bertin fut un des artisans de la rénovation de l'agriculture et le créateur de l'école vétérinaire de Lyon en 1761, puis celles de Limoges en 1766, de Maisons-Alfort en 1767. Sous son impulsion, les intendants des provinces ont créé quatorze sociétés provinciales d'agriculture.
Privé de moyens financiers et de personnel compétent, le « petit ministère » de Bertin connut un échec relatif, sauf en ce qui concerne les mines. Il a veillé à l'application aux mines de charbon de terre de l'arrêt de 17441, en contournant de l'hostilité des petits propriétaires et en favorisant les compagnies concessionnaires, mais en s'assurant qu'elles ne créent pas un monopole régional pouvant porter atteinte à la concurrence. Il essaie d'appliquer les mêmes réformes aux mines métalliques. Il prend conscience que pour augmenter l'efficacité de l'exploitation des mines il faut créer un corps d'ingénieurs spécialisés. Il a envisagé dès 1764 la création d'une école des mines mais a reculé devant le problème posé par le financement de son entretien. C'est le 13 janvier 1776 qu'un un arrêt a été rendu commettant le caissier de la Petite Poste de Paris pour recouvrer les contributions des exploitants de mines destinées à l'entretien d'une école des mines. Le même caissier était déjà chargé du recouvrement des contributions nécessaires au fonctionnement des écoles vétérinaires. La première école des Mines est fondée par l'arrêt du Conseil d'État du roi pris le 19 mars 1783.
La suppression de son ministère fut prononcée après la démission de son titulaire, le 26 mai 1780.
Fasciné par la Chine, il permit à deux jeunes Chinois catholiques de venir passer plusieurs années d'étude en France puis de retourner en Chine bénéficiaires d'une pension du roi Louis XVI. Bertin s'appuyait sur la mission des Jésuites auprès de l'Empereur de Chine (les pères François Bourgeois et Joseph-Marie Amiot). Vergennes ne suivit pas ses recommandations, ce qui est regrettable car la Chine était le complément naturel du commerce avec l'Inde, ce que les Anglais comprirent fort bien dans les années décisives entre 1778 et 1785.
Bertin émigra en 1791. Il était membre honoraire de l'Académie des sciences (1761) et de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1772)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Bertin_________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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