Jeanne Françoise Louise Desmier d'Archiac
Née le 16 mai 1751 à Saintes
Exécutée le 17 juin 1794 à Paris à l'âge de 43 ans
Parents
Etienne Louis Desmier d'Archiac 1709-1798
Jeanne Claude Hudelot de Pressigny
Mariée le 24 août 1771 avec François Louis Barthélemy Davasse de Saint-Amaranthe 1743-1780/ (contrat de maraige, archives du Doubs)
dont
Amélie 1773-1794
Charles 1777-1794
Mme DE SAINTE-AMARANTHE (Jeanne-Françoise-Louise Demier, de son nom de demoiselle), tenait, dans l’ancien hôtel Helvétius, près du perron du Palais-Royal, un salon fort achalandé par sa beauté et par celle de sa Fille. Cette dernière avait épousé Charles-Marie-Antoine de Sartine, ex-maître des requêtes, fils de l’ancien lieutenant de police et ministre d’État.
Elle avait aussi un frère, alors âgé de dix-sept ans.
Tous quatre périrent sur l’échafaud, le 29 prairial an II (17 juin 1794), victimes du tribunal révolutionnaire.
Ils étaient impliqués dans la conspiration dite de l’Étranger, dont l’auteur principal, le baron de Batz, avait, disait-on, des intelligences dans les prisons de Paris.
Confondus avec des accusés d’attentats contre Robespierre et Collot d’Herbois, ils durent marcher au supplice revêtus de la chemise rouge, livrée des assassins. Leur procès sommaire.
(acte d’accusation contient cinquante-quatre noms (et l’interrogatoire ne comporte qu’une seule et même question adressée à chacun) ne fournit aucun renseignement sur cette prétendue complicité.
(Arch. nat., W. 389, dossier 901)
Aussi la véritable cause de leur condamnation, restée mystérieuse, a donne lieu à diverses hypothèses. «Comment, dit un historien récent, la belle et galante Mme Sainte-Amaranthe et sa fille plus belle encore, âgée de dix-neuf ans, épouse du jeune Sartine, et Sartine, et le fils Sainte-Amaranthe âgé de dix-sept ans, méditaient-ils, selon l’imputation des deux Comités, de soulever les prisons ?
L’invraisemblance de cette supposition en a provoqué une autre, qui n’a sans doute pas plus de réalité.
On lit dans les Mémoires sûr les prisons, recueillis par Nougaret, que Robespierre, conduit par Trial, acteur des Italiens, alla souper chez elle, et que, dans la chaleur du vin, il développa une partie de ses projets sanguinaires.
Le lendemain
Trial lui ayant remontré son indiscrétion, il en aurait voulu étouffer les suites en faisant périr Mme Sainte-Amaranthe, sa fille, son fils, son gendre et tous ceux qui étaient là.
Quelques-uns pensent que c’est Robespierre jeune qui fréquentait la maison Sainte-Amaranthe, et que la malignité publique en fit ce conte sur son grand frère, en l’accommodant à l’humeur du personnage.
Ce qui est beaucoup plus probable que tout cela, c’est que toute cette famille fut enveloppée dans la conspiration de Batz par Saint-Just: des notes trouvées dans ses papiers signalaient comme suspecte la société qu’elle recevait »