Charles de Saint Amaranthe, exécuté le 17 juin avec sa mère, sa soeur et son beau frère Charles de Sartine Charles Davasse de Saint-Amaranthe Né en 1777
Exécuté le 17 juin 1794 à Paris à l'âge de 17 ans
Parents François Louis Barthélemy Davasse de Saint-Amaranthe 1743-1780/
Jeanne Françoise Louise Desmier d'Archiac 1751-1794
Tous quatre périrent sur l’échafaud (Charles, sa
sœur, sa mère et le mari de sa sœur), le 29 prairial an II (17 juin 1794), victimes du tribunal révolutionnaire.
Ils étaient impliqués dans la conspiration dite de l’Étranger, dont l’auteur principal, le baron de Batz, avait, disait-on, des intelligences dans les prisons de Paris.
Confondus avec des accusés d’attentats contre Robespierre et Collot d’Herbois, ils durent marcher au supplice revêtus de la chemise rouge, livrée des assassins.
Leur procès sommaire. (acte d’accusation contient cinquante-quatre noms
(et l’interrogatoire ne comporte qu’une seule et même question adressée à chacun) ne fournit aucun renseignement sur cette prétendue complicité.
(Arch. nat., W. 389, dossier 901)
Aussi la véritable cause de leur condamnation, restée mystérieuse, a donne lieu à diverses hypothèses. «Comment, dit un historien récent, la belle et galante Mme Sainte-Amaranthe et sa fille plus belle encore, âgée de dix-neuf ans, épouse du jeune Sartine, et Sartine, et le fils Sainte-Amaranthe âgé de dix-sept ans, méditaient-ils, selon l’imputation des deux Comités, de soulever les prisons ?
L’invraisemblance de cette supposition en a provoqué une autre, qui n’a sans doute pas plus de réalité.
On lit dans les Mémoires sûr les prisons, recueillis par Nougaret, que Robespierre, conduit par Trial, acteur des Italiens, alla souper chez elle, et que, dans la chaleur du vin, il développa une partie de ses projets sanguinaires.
Le lendemainTrial lui ayant remontré son indiscrétion, il en aurait voulu étouffer les suites en faisant périr Mme Sainte-Amaranthe, sa fille, son fils, son gendre et tous ceux qui étaient là.
Quelques-uns pensent que c’est Robespierre jeune qui fréquentait la maison Sainte-Amaranthe, et que la malignité publique en fit ce conte sur son grand frère, en l’accommodant à l’humeur du personnage.
Ce qui est beaucoup plus probable que tout cela, c’est que toute cette famille fut enveloppée dans la conspiration de Batz par Saint-Just: des notes trouvées dans ses papiers signalaient comme suspecte la société qu’elle recevait »