https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Sylvain_Bailly
Jean Sylvain BaillyAlors qu'il sort de son domicile de la rue des bourdonnais pour se rendre à l'Assemblée nationale, Bailly trouve à sa porte plusieurs parisiens qui lui remettent une lettre l'informant de l'emprisonnement et de la libération des gardes françaises par la foule:
"Incertains de leur sort, ils supplient que l'autorité prononce sur leur liberté"Bailly a certes conscience que leur libération est un acte illégal, susceptible d'encourager l'insubordination, mais il se demande si ces soldats n'ont pas été arrêtés pour avoir exprimé des sentiments patriotiques
Avant de gagner l'Assemblée, Bailly passe chez Necker, qui lui représente le danger d'autoriser le peuple à se permettre de pareils actes, mais qui admet que les gardes françaises doivent recouvrer leur liberté
"d'une manière qui ne compromît pas l'autorité. Nous convînmes qu'il fallait tâcher que l'Assemblée les recommanda à la bonté du Roi" A l'Assemblée, Bailly lit la lettre qui lui a été remise par les Parisiens et insiste sur le fait que la tranquillité de la capitale est
"un objet essentiel auquel l'Assemblée ne pouvait donner une trop sérieuse attention"https://fr.wikipedia.org/wiki/Stanislas_de_Clermont-Tonnerre
Stanislas Marie Adélaïde, comte de Clermont-TonnerreClermont-Tonnerre intervient pour rappeler que l'ordre et la police sont du ressort de l'exécutif et que l'Assemblée n'a pas à empiéter sur les droits du monarque
https://fr.wikipedia.org/wiki/Isaac_Le_Chapelier
Isaac-René-Guy Le Chapelieril est contredit par Le Chapelier, qui déclare que,
"quelles que soient la distinction et les limites des pouvoirs, il y avait des cas et des moments où ils venaient se confondre"https://fr.wikipedia.org/wiki/Guy-Jean-Baptiste_Target
Guy-Jean-Baptiste TargetAu terme de quatre heures de discussion, la motion de Target est adoptée:
L'Assemblée nationale décide l'envoi d'une députation pour implorer la clémence du Roi. Selon Bailly
"Il n'y avait que l'intercession de l'Assemblée qui pût aider et couvrir l'indulgence de l'autorité: il s'agissait uniquement d'intercéder auprès du Roi pour les coupables"A propos de la proposition faite d'envoyer au garde des Sceaux la lettre remise à Bailly, ce dernier observe "qu'il fallait en retrancher les signetures (...)
Je frémis du danger auquel on pouvait exposer les signataires en les livrant au despotisme ministériel"