Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 08 juillet 1652: Santé du Roi

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yann sinclair

yann sinclair


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MessageSujet: 08 juillet 1652: Santé du Roi   08 juillet 1652: Santé du Roi Icon_minitimeLun 8 Juil - 9:36

Dimanche 08 juillet 1652

Le Roi à alors 14 ans

Le Roi étant à Saint-Denis avec son armée, m'a fait la grâce, après la mort de M. Vaultier, de me recevoir en la charge de premier-médecin, m'ayant fait appeler deux jours auparavant, de Paris, pour servir Sa Majesté en cette dignité

Mes lettres furent expédiées le 08 du même mois, et le lendemain j'ai prêté le serment de fidélité entre les mains de sadite Majesté, avec protestation d'employer toutes les lumières que Dieu m'a données, toutes les expériences que je me suis acquises par un long travail et une continuelle application à la médecine l'espace de 28 ans, et même ma propre vie pour la conservation d'une santé si précieuse

(Le sieur Vallot ayant été pourvu de la charge de premier médecin du Roi, vacante par le décès du sieur Vaultier, il en a prêté le serment de fidélité entre les mains de Sa Majesté. De quoi toute la Cour a témoigné un contentement non pareil, suivi d'un applaudissement presque universel de ceux qui connaissent son mérite et sa grande capacité dans la médecine, qu'il a particulièrement fait paraître dans l'heureux traitement de la petite vérole dont le Roi fut périlleusement malade, il y a près de 5 ans; où il avait été appelé par son prédécesseur, avec quelques autres fameux médecins de cette faculté) Gazette de France du 13 juillet 1652.p. 684

Ayant reçu cet honneur par la grâce de Dieu, par le choix et l'agrément de Leurs Majestés et par l'entremise de Monseigneur le cardinal de Mazarin, qui leur a représenté la réputation que je m'étais acquise en ma profession, et des bons et agréables services que j'avais si utilement rendus au Roi, au traitement de sa petite vérole, en l'année 1647, je me suis entièrement appliqué à la connaissance du tempérament et des inclinations particulières du Roi, ayant pris une forte et utile résolution d'employer tous les moments de ma vie pour me rendre capable de pouvoir prévenir tous les accidents dont il pourrait être menacé

Enfin, après avoir bien examiné toutes les particularités et circonstances nécessaires à mon dessein, j'ai remarqué en Sa Majesté une naissance forte heureuse et une jeunesse accompagnée de force et de vigueur, pourvu que Sa Majesté veuille croire conseil et se servir de sa vertu pour résister aux excès de la jeunesse, pour des raisons que je lui ai déjà proposées

La première est fondée sur les premiers principes de sa vie, ayant été engendré par un père fort valétudinaire et sur la fin de ses jours

Et comme la bonté du tempérament héroïque de la Reine sa mère avait déjà rectifié, l'espace de neuf mois, la faiblesse et les défauts de la génération, il était bien expédient que le Roi usât de grandes précautions à se servir du conseil de son médecin, pour se garantir à l'avenir des accidents qui pourraient troubler sa santé et abréger sa vie

L'autre raison était pareillement considérable, sur ce que je représentais à Sa Majesté que je remarquais déjà en elle une délicatesse de poitrine et une faiblesse d'estomac, et qu'il était temps d'y apporter les choses nécessaires pour empêcher les progrès de ces deux infirmités, qui pourraient à l'avenir le rendre sujet à beaucoup d'incommodités qui seraient fort préjudiciables à sa Majesté

Et en effet, bientôt après cette indication, Sa Majesté a remarqué que j'avais raison et, a trouvé bon que j'aie fait, par mes soins, réussir heureusement ce que j'avais promis à sadite majesté, comme l'on verra par la suite de ce discours

Le Roi ayant séjourné quelques temps à saint-Denis fut obligé, pour le bien de son État et pour la plus grande commodité de son armée, de quitter ce poste et d'aller à Pontoise, où il demeura assez longtemps, sans que le grand nombre des maladies l'ai fait penser à un autre lieu, jusques à tant que ses affaires l'aient appelé ailleurs

le fièvres malignes et pourprées augmentant de jour en jour firent un plus grand ravage parmi les habitants de la ville que parmi ceux de la Cour où, en effet, pour lors, il ne mourut personne de marque, à la réserve de M. le duc de bouillon, qui mourut par la malignité et la violence d'une fièvre populaire dans ladite ville de Pontoise (mort le 09 août), pendant que son frère M. de Turenne, faisait tant et résistait avec de très heureux succès aux ennemis de l’État, qui prétendaient abattre l'autorité du Roi, et se rendre maître du royaume

Après quelques semaines de séjour, S.E désirant avec passion et une prudence extraordinaire rompre et empêcher les mauvais desseins de ses ennemis et de ceux de l’État, prit résolution de se retirer hors de France

pour ôter toute sorte de prétexte aux factieux, il s'en alla de propos délibéré, et de son propre mouvement, à Bruges, où il demeura jusques à tant que toutes choses ayant été pacifiées et en état, il n'y avait plus rien à craindre

Le Roi, cependant, pour donner ordre aux affaires de Picardie et des pays-bas, s'en alla à Compiègne, de là retourna à mantes et de mantes à Pontoise

Durant tous ces voyages, l'armée du Roi faisait de grands progrès, et celle des ennemis commençait à décheoir par la mauvaise intelligence des chefs du parti adversaire; ce qui obligea le Roi de prendre le maître, et pour exterminer ses ennemis

pour ce sujet il partit de Pontoise, alla droit à mantes d'où, après quelques instants, il se rendit à saint-germain en laye, ou là, depuis ce temps, les colonels de la ville de Paris, se rendirent pour témoigner à Sa Majesté le déplaisir qu'ils avaient de tout ce qui s'était passé, demandèrent pardon, et firent des vœux et protestations si solennels de leur fidélité et obéissance, que le lendemain le Roi se rendit à Paris, où il fut reçu avec tant de joie et d'applaudissements que l'on n'avait jamais rien vu de semblable

mais comme le Roi était en chemin il envoya un ordre à Monsieur le duc d’Orléans, de sortir de la ville, qu'autrement il irait la tête baissée dans son palais pour le faire sortir

ce prince, voyant la résolution du Roi, monta à cheval pour exécuter son ordre, se retira à Limours, laissant Madame prête d'accoucher, qui demeura jusques à la fin de ses couches

Le Roi demeura à Paris en paix, et maître absolu de toutes choses, et peu de jours après fit arrêter le cardinal de Retz, pour être mené au château de Vincennes

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