Nombre de messages : 26297 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
Sujet: 14 juillet 1789: Bernard Jourdan de Launay Lun 15 Juil - 12:26
Le gouverneur de la forteresse, Launay, trois officiers et trois invalides sont arrêtés et conduits sous escorte à l'hôtel de ville et sont massacrés par la foule.
Bernard Jourdan de Launay (Bernard René Jourdan de Launay)
Marquis de Launay Seigneur de La Bretonnière Gouverneur de la Bastille Mousquetaire du roi Officier aux Gardes-Françaises
Né le 9 avril 1740 au Château de la Bastille à Paris Baptisé le 9 avril 1740 en la Paroisse Saint Paul de Paris Assassiné le 14 juillet 1789 à La Bastille à Paris à l'âge de 49 ans
Parents
René Jourdan, seigneur de Launay 1673-1749 Charlotte Renée Aubry d'Armanville +1759
Marié en 1763 avec Ursule Philippe +/1765
dont
Ursule 1764-1839
Remarié le 21 avril 1768, Saint-Gervais Saint-Protais à Paris avec Geneviève Thérèse Le Boursier 1740-1798
dont Charlotte Gabrielle 1770
1783: Témoin au mariage de Louis Gabriel Le Sénéchal de Kercado, comte de Carcado 1716-1785 et de Adélaïde Raymonde de Malézieu 1754
Né à la Bastille où son père était gouverneur, il est d’abord admis aux mousquetaires du roi en 1748, puis aux gardes-françaises. En 1776, il succède à M. de Jumilhac comme gouverneur de la Bastille. Le 19 décembre 1778, il commet déjà une grosse bévue: comme les ordres n’arrivaient pas, il ne fait pas tonner le canon – comme le voulait la tradition – afin de saluer la naissance de la fille de Louis XVI (Madame Royale).
Le 14 juillet 1789, lors de la prise de la Bastille, il est massacré par les patriotes malgré la tentative de médiation de Corny, sa tête sera dit-on, découpée au canif par un garçon cuisinier nommé Desnot, avant d'être promenée au bout d'une pique dans les rues de la capitale; c'est l'une des premières victimes de la Révolution.
Cet événement a fait l'objet d'une toile du peintre Charles Thévenin.
Un des officiers assiégés, le lieutenant Deflue, laissera ce portrait peu flatteur: « C’était un homme sans grandes connaissances militaires, sans expérience et de peu de cœur. (…) Dès le premier jour, j’appris à connaître cet homme par tous les préparatifs qu’il faisait pour la défense de son poste et qui ne rimaient à rien, et par son inquiétude continuelle et son irrésolution, je vis clairement que nous serions bien mal commandés si nous étions attaqués. Il était tellement frappé de terreur que la nuit, il prenait pour des ennemis les ombres des arbres et des autres objets environnants. Les Messieurs de l’état-major, le lieutenant du roi, le major de la place et moi-même, nous lui faisions très souvent des représentations, d’une part pour le tranquilliser sur la faiblesse de la garnison dont il se plaignait sans cesse, et d’autre part pour l’engager à ne pas se préoccuper de détails insignifiants et à ne pas négliger les choses importantes. Il nous écoutait, paraissait nous approuver et ensuite il agissait tout autrement, puis, un instant après, il changeait d’avis; en un mot, dans tous ses faits et gestes, il faisait preuve de la plus grande irrésolution [2] » La situation était telle d’ailleurs que le baron Besenval, commandant militaire de l'Île de France, avait en vain demandé au maréchal de Broglie de le remplacer par un officier plus sûr et plus ferme.
Le marquis de Launay, gouverneur de la Bastille, capturé par les assaillants le 14 juillet 1789, par Charles Thévenin, Musée Carnavalet
Le marquis Bernard-René Jourdan de Launay (1740-1789), fils d'un gouverneur de la Bastille, en devient lui-même gouverneur, et à ce titre commande le 14 juillet 1789 la petite garnison de la prison-forteresse. Après la prise de la Bastille il sera massacré par les patriotes.
Bien que les historiens aient pris l'habitude d'orthographier "Launay", il est à noter que l'intéressé signait "Launey"