politique français
né le 6 août 1808 à Carcassonne (Aude)
décédé le 16 juillet 1882 à Saint-Jean-de-Barrou (Aude)
Avocat à Carcassonne, il devient substitut à Espalion, puis à Carcassonne en 1836.
Il est procureur à Perpignan en 1841, puis à Carcassonne en 1843 et avocat général à la cour d'appel de Riom.
Conseiller général, il est député de l'Aude de 1849 à 1851, siégeant à droite.
Il est avocat général à Bordeaux en 1852, procureur général à Agen en 1853 puis à Toulouse en 1863.
Il quitte la magistrature en septembre 1870.
Il prit part à peu près exclusivement aux débats sur des questions d'affaires, parla contre le privilège exclusif de la Compagnie des Indes et vota pour l'attribution à tous les ports de la liberté du commerce
partisan très modéré de la Révolution, il dut se cacher en 1793 et devint, après le 09 thermidor, membre du conseil supérieur du commerce
Et ci-dessous Registre de la société populaire de Chalabre.
Si, de 1789 à 1799, la Révolution à Carcassonne apparaît se dérouler comme un fleuve assez tranquille, par contre, il y a 220 ans, la ville connaît une certaine agitation, conséquence des événements parisiens.
En effet, à partir de 1792, la guerre durcit le conflit entre Girondins et Montagnards: les premiers, notables implantés en province, conçoivent la France comme une fédération de régions et s'opposent à la dictature de la Capitale, incarnée par les Montagnards, lesquels, ayant réussi à l'emporter, vont imposer un gouvernement autoritaire, baptisé «la Terreur»
Les dirigeants carcassonnais, tel Joseph Dupré, prennent position pour les Girondins, mais leur tentative d'insurrection fédéraliste retombe dès que la Convention décide l'envoi d'une armée dans la vallée du Rhône.
Dès lors, le club des Jacobins, comme les autres sociétés populaires, fait connaître les décisions parisiennes par des lectures publiques, prêche le patriotisme, surveille la population, rassemble argent, armes et vêtements pour les combattants qui affrontent les Espagnols en Roussillon.
Ces patriotes sont encouragés par le représentant en mission Chaudron-Rousseau : envoyé en décembre 1793 par le Comité de salut public, il met en place deux comités de surveillance, ainsi que des agents nationaux.
L'épisode de la Terreur apparaît cependant peu dramatique ici: Chaudron-Rousseau libère une vingtaine de prisonniers, surtout des femmes accusées de religiosité excessive et à trois reprises, des évasions ont lieu du château comtal de la Cité.
La seule victime «politique» fut un prêtre qui, ayant émigré en Espagne, eut la malencontreuse idée de rentrer en France: arrêté, il fut guillotiné place Carnot.
Il est vrai que l'année 1794 fit d'autres victimes à Paris, ainsi les poètes André Chénier et Fabre d'Églantine.
Quant au club des Jacobins, il ne manifestera aucune opposition à la chute de Robespierre qui marquera la fin de la Terreur en juillet 1794.
En fait, la brièveté de cet épisode s'explique par les victoires des armées révolutionnaires.
- Voir sur ce sujet les travaux de G. Fournier et de J. Valentin.
Claude Marquiéhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Dupr%C3%A9