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 31 juillet 1754: Bon Adrien Jeannot de Moncey

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yann sinclair

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MessageSujet: 31 juillet 1754: Bon Adrien Jeannot de Moncey   31 juillet 1754: Bon Adrien Jeannot de Moncey Icon_minitimeJeu 25 Juil - 9:48

Le maréchal Moncey, duc de Conegliano, par Jacques-Luc Barbier-Walbonne.
Bon Adrien Jeannot de Moncey
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bon-Adrien_Jeannot_de_Moncey
duc de Conegliano

général français de la Révolution
maréchal d'Empire

né le 31 juillet 1754 à Moncey, paroisse de Palise1 près de Besançon dans le Doubs
mort le 20 avril 1842 à Paris à l'âge de 87 ans


Le nom Moncey vient d'un hameau que la famille achète en 1789 au marquis de Cheylard. Au sein de la Grande Armée, le maréchal Moncey reçoit le surnom de « Fabius »
31 juillet 1754: Bon Adrien Jeannot de Moncey Bon_ad10
Pierre-Joseph Dedreux-Dorcy, « Bon-Adrien Jeannot de Moncey, capitaine au 7e de ligne en 1792 », 1834.
Biographie

Fils cadet d'un avocat au parlement de Besançon, Bon Adrien passe sa petite enfance dans la propriété familiale à Moncey puis commence des études au collège de Besançon. Moncey est doté d'un caractère bouillant et d'une imagination guerrière. Son père prend grand soin de son éducation, mais ne peut dompter son caractère ardent et indocile.

Premiers engagements

Après des études incomplètes le jeune Moncey, bravant les préventions alors attachées aux jeunes gens qui s'enrôlaient comme simples soldats, s'échappe en 1770, du collège pour s'engager dans le régiment de Conti-Infanterie, sans l’accord de son père, annonçant au sergent recruteur qu’il a 16 ans. Au bout de six mois, son père achète son congé. Le jeune homme a à peine passé un an dans sa famille, que le 15 septembre 1769, il s'engage dans le régiment de Champagne où sa belle taille le fait aussitôt admettre au nombre des grenadiers. C'est en cette qualité qu'il fait la « campagne des côtes de Bretagne » en 1773, campagne mise en œuvre dans le but de les protéger contre les entreprises des Anglais. « Cette espèce de campagne fournit à Moncey diverses occasions de donner des preuves de son intelligence et surtout de son amour pour la discipline. »

Tous ses goûts l'entraînent irrésistiblement vers les armes (ses oncles et cousins étaient officiers du roi et firent naitre en lui la vocation militaire), mais cette carrière ne peut mener à rien un simple roturier. Moncey achète son congé. Revenu à Besançon, Moncey parait enfin vouloir se conformer aux vues de son père, et se livre pendant quelques mois à l'étude du droit. Mais ce zèle dure peu. « Il fallait à cette âme ardente une vie d'émotion et d'activité que les luttes paisibles du barreau ne pouvaient lui offrir ». Dès la fin de l'année 1774, sa vocation l'emporte encore : il s'engage dans le corps privilégié de gendarmerie de la Garde de Lunéville, troupe d'élite, où les simples soldats ont rang de sous-lieutenants.

Après quatre ans de service, il passe le 20 août 1778, avec son grade de sous-lieutenant de dragons dans la légion des volontaires de Nassau-Siegen, ainsi appelés du nom de leur colonel. Allant d’unité en unité, prenant des congés, il est alors qualifié d’« inconscient et léger » (jugement de 1779). Il devient lieutenant en second en 1782, puis lieutenant en premier en 1785. Ce régiment au commencement de la Révolution, devient le 5e bataillon d'infanterie légère, et est, dès la fin de l'année 1792, envoyé à l'armée des Pyrénées.

Commandant en chef de l'armée des Pyrénées-Occidentales

Moncey se montre partisan de la Révolution française. Nommé capitaine le 12 avril 1791, il commande au mois de juin 1793, le 5e bataillon d'infanterie légère devant Saint-Jean-Pied-de-Port. Depuis la malheureuse issue du combat de Château-Pignon, fatale journée qui n'est point sans quelque gloire, grâce à la bravoure du capitaine Moncey, les troupes françaises, accablées par le nombre, attendent sous le canon de cette place l'occasion de se venger.

Le 5 février 1794, le général espagnol Caro, enivré du succès éphémère de son coup de main sur Château-Pignon, ayant rassemblé ses divisions, leur ordonne d'attaquer les Français dans leur camp d'Hendaye. Les deux partis font des prodiges de valeur : la victoire flotte, indécise. Sur ces entrefaites, l'impétueux Moncey, investi depuis peu du grade de chef de bataillon à la tête de la 5e demi-brigade légère de première formation (26 juin 1793), qui, au bruit du canon et de la mousqueterie, a quitté le lit de douleur où il est retenu, vole au secours de ses frères d'armes. Sa rare intrépidité ne contribue pas médiocrement à l'heureuse issue de la bataille. Dans la position où se trouve la France à cette époque, la prise du camp d'Hendaye dit aussi « des sans-culottes », aurait pu avoir les plus funestes conséquences. Sa conservation, au contraire, maintient les Français aux portes de l'Espagne.

Pour le récompenser de sa belle conduite dans cette journée, les représentants en mission auprès de l'armée des Pyrénées-Orientales le nomment chef de brigade. Le Comité de salut public ne se contente pas de confirmer sa promotion à ce grade élevé ; peu de temps après, il lui confére celui de général de brigade le 18 février 1794, du fait du manque d'officiers supérieurs. Il est ainsi l'un des quatre futurs maréchaux d'Empire à avoir sauté le grade de colonel institué par le décret du 21 février 1793. Peu de temps après, il est promu au grade de général de division le 9 juin 1794.

Montrant au conseil de guerre tenu en juillet 1794 plus de confiance que le général Muller, commandant en chef, il préconise l'offensive, voit ses idées en partie adoptées, et est placé à la tête de l'aile gauche. Moncey exécute très heureusement les mouvements qu'il a conçus. Moncey se distingue également à la prise de la Montagne de Louis XIV, à l'affaire des Aldudes, au siège de Tolosa.

Jannot de Moncey, informé que les représentants le proposent à la Convention nationale pour remplacer le général Muller au commandement supérieur de l'armée des Pyrénées, s'empresse de décliner un tel honneur, dans une lettre qu'il leur écrit, et dans laquelle il déclare avec une rare modestie, que, n'ayant point les qualités nécessaires à un général en chef, il est résolu à ne point accepter ce commandement. Les représentants n'en persistent pas moins dans leur projet ; car, pour en finir avec l'Espagne, il faut un second Dugommier, et Moncey est définitivement choisi. Voici en quels termes ils se sont exprimés dans leur rapport au gouvernement, sur la prise de Pasaia et de Saint-Sébastien : « Ce général a déployé, dans cette occasion, non seulement le courage, les talents, la prudence et la sagesse dont il a déjà donné des preuves réitérées, mais encore toute la grandeur, la majesté et la fierté républicaines. Ses propositions et ses réponses aux demandes qui lui étaient faites sont dignes de la cause qu'il défend, de l'armée qu'il commande et du peuple pour lequel il combat. »

Moncey céde lorsque les représentants lui remettent le décret de sa nomination, datée du mois de fructidor (9 août 1794). Dès lors, jaloux de justifier la confiance du gouvernement, il s'applique à terminer la lutte par un coup décisif.

Moncey pénétre le 24 juillet 1794, dans la vallée de Baztan, à la tête de quatre colonnes. Cette vallée, d'environ six lieues de longueur, est entourée de hautes montagnes qui la resserrent dans une longueur très inégale. Il s'empare du col d'Amaiur, puis il se dirige vers la montagne des Quatre-Couronnes, en passant par Lesaka, pour tourner le camp retranché des Espagnols établi à Saint-Martial (Irun), dont l'artillerie formidable défend le passage de la Bidassoa. On s'imagine difficilement ce qu'il faut de courage à ses soldats pour gravir cette terrible montagne des Quatre-Couronnes. Obligés de former une seule file sur une pente raide, coupée de précipices, ils se soulevent, se poussent l'un l'autre, s'accrochent aux rochers avec les pieds et les mains. Enfin, cette espèce de manœuvre dure pendant six heures sous le feu de l'ennemi, qui, étonné de tant d'audace, finit par abandonner ses camps, près de 150 tentes, et se retire du côté d'Oiartzun. Frégeville, à la tête de sa colonne, rivalisant de hardiesse, traverse en même temps le Bidassoa, ayant de l'eau jusqu'à la ceinture, sous le feu croisé de deux batteries ennemies. Tout-à-coup, Moncey, soutenu par Delaborde, apparait aux yeux des Espagnols sur le sommet des Quatre-Couronnes. À cette vue, ils comprennent qu'ils vont être tournés, et, saisis d'épouvante, ils quittent leurs retranchements, dont ils font sauter une partie, abandonnant leur artillerie, leurs munitions, leurs magasins, et s'enfuient du côté d'Hernani.

Après avoir fait sa jonction avec Frégeville à Oiartzun, Moncey marche sur Fontarabie, s'empare de cette ville (où il trouve d'immenses provisions) (1er août 1794), se dirige ensuite vers le port de Pasaia (2 août 1794) et se rend maître des hauteurs de Saint-Sébastien. 3 000 hommes de l'armée espagnole se sont enfermés dans cette place. Latour-d'Auvergne, à la tête des grenadiers qui forment l'avant-garde, a mission de négocier la capitulation qui a lieu en effet le même jour (4 août 1794). Après un combat à Billabona, Tolosa est occupée à son tour (9 août 1794). Moncey établit son quartier-général à Elizondo, dans la vallée du Baztan.

Cette campagne qui a duré moins de cinq jours, le met en possession de 200 bouches à feu, 12 000 fusils, plusieurs drapeaux, 20 000 tentes, 2 000 prisonniers, 30 navires chargés d'objets précieux et de munitions de guerre. 3 000 morts environ sont restés sur le champ de bataille. Légèrement blessé à Roncevaux, le général y fait détruire la pyramide élevée par les Espagnols dans la plaine, en mémoire de la défaite essuyée par Charlemagne.

Dès le 17 octobre 1794, Moncey est de nouveau à la hauteur de sa récente promotion en battant encore les Espagnols à Orbaitzeta2. La victoire, maîtrisée par la force des choses, met néanmoins l'armée révolutionnaire en possession de la Navarre espagnole, hors la place de Pampelune ; en outre, 2 500 prisonniers, 50 canons, 2 drapeaux, différents magasins, les fonderies d'Orbaitzeta et d'Eugui, évaluées à 30 millions, furent le fruit des habiles combinaisons de Moncey. Le 28 novembre de la même année, un corps d'armée de 4 à 5 000 hommes, commandé par le général Ruby, est mis en pleine déroute, et laisse 200 prisonniers, 4 drapeaux, 1 pièce de canon en bronze, l'unique de l'armée espagnole, 5 000 fusils ou carabines, 38 caissons, la caisse militaire, les magasins du quartier-général de Bergara et des munitions considérables. La prise des deux jolies villes d'Azkoitia et d'Azpeitia vient ajouter encore aux avantages obtenus à Bergara.

Vers la fin du même mois, Moncey a donné l'ordre d'occuper Gaztelu, village à une lieue et demie, à la gauche de Tolosa, plongeant le chemin de Lekunberri ; mais l'ennemi avait eu le temps de s'emparer de cette position, où il est en force. Cependant il faut l'en déloger à tout prix. Le 1er bataillon des chasseurs basques, le 2e du Tarn et le 7e du Gers attaquent Gaztelu. Après un combat assez vif, les Espagnols se mettent en retraite, pendant laquelle ils éprouvent d'assez grandes pertes. On retrouve parmi les morts le colonel des Catalans. Moncey écrit à la Convention pour lui annoncer le succès qu'il vient de remporter dans cette journée, et termine sa lettre par ces mots : « J'espère que ce choc dégoûtera l'ennemi d'établir ses cantonnemens trop près des nôtres ; s'il s'y obstinait, nous l'en ferions repartir derechef. »

La neige qui couvre les montagnes met fin momentanément à la guerre. Durant cette trêve obligée, la cour d'Espagne, excitée par l'Angleterre, ordonne de nouvelles levées, appelle la nation à une espèce de guerre sainte, change ses ministres et ses généraux, pend les hommes qui lui sont suspects, recoit de la Grande-Bretagne des promesses, et de la cour de Lisbonne l'assurance que 5 000 soldats portugais marcheraient incessamment vers les frontières de France.

L'armée des Pyrénées-Occidentales, sous les ordres du général en chef Moncey, jouit de l'admirable position qu'elle a su conquérir ; composée de 76 bataillons, elle forme au mois de février 1795, une ligne dont la droite, appuyée à la mer, se prolonge jusqu'à la vallée d'Azpeitia ; le centre s'étend dans les vallées de Lerin et de Baztan ; l'aile gauche rentre ainsi sur le territoire de la République et s'adosse à la place de Villefranche. L'armée française occupe donc activement vingt lieues dans le pays ennemi, qui la pourvoit des denrées de première nécessité. D'autre part, les postes de Pasaia et de Getaria assurent la navigation de tout le golfe de Gascogne, tandis que les corsaires français interceptent le commerce de la péninsule Ibérique par de fréquentes captures. Moncey vainquit le général Crespo près d'Urretxu3, à Arrasate et à Eibar. Cependant Crespo, forcé de fuir et redoutant que les Français ne marchent sur Pancorbo et ne s'emparent de ce boulevard de la Castille, cherche à les attirer sur un autre point. En conséquence il se porte vers Bilbao à marches forcées ; mais ce n'est que pour l'abandonner au plus vite et courir définitivement au secours de Pancorbo, car l'invasion de l'armée républicaine s'étend si rapidement qu'il craint tout pour cette importante forteresse. Le 19 juillet 1794, les Français prennent possession de Bilbao, et se rendent entièrement maîtres de la province de Biscaye. Ils trouvent dans Bilbao des magasins immenses en provisions de toute espèce.

Moncey conclut à Saint-Sébastien un armistice, préliminaire du traité de Bâle, signé le 22 juillet 1795, par les délégués français et espagnols. Il revient alors en France pour y goûter quelque repos.

Le 31 août 1795, il est appelé au commandement en chef de l'armée des côtes de Brest. Ce poste est important : en même temps qu'il faut surveiller les tentatives incessamment renouvelées sur nos côtes par les Anglais et les émigrés, il faut mener à bien en Bretagne, l'œuvre de pacification que Hoche vient de terminer dans la Vendée. L'esprit de modération et la générosité de cœur qui ont toujours distingué Moncey lui facilitent l'accomplissement de sa tâche. Il consacre tous ses soins à faire disparaître les traces que les discordes politiques ont laissées dans cette province.

Après un an de séjour, il est envoyé à Bayonne pour commander la 11e division militaire le 1er septembre 1796. Il reste là dans une inaction qui dut lui être d'autant plus pénible qu'il voit nos armées cueillir de nouveaux lauriers sur le Rhin, au-delà des Alpes et sur les bords de Nil. Moncey est peu solliciteur : il a commandé en chef et avec éclat une armée qui n'existe plus, celle des Pyrénées ; avec elle il a forcé l'Espagne à la paix ; il a désiré sans doute une position analogue dans une autre armée. Le Directoire l'oublit, il ne fait rien pour se rappeler à son souvenir.

Après le coup d'État du 18 fructidor an V, des rapports de police le signalent comme royaliste ; les agents des Bourbons le traitent du moins comme tel et le désignent dans leurs rapports, sous le surnom « Laurens 1262 ». Bien qu'il est étranger à ces menées, le Directoire le destitue le 26 octobre 1797. Il vit deux ans dans une obscure retraite, vient à Paris solliciter la justice qui lui est due, et, à force d'instances, est rappelé à l'activité le 2 septembre 1799. Dans une lettre du 15 novembre suivant, à Berthier, il se plaint de n'avoir encore reçu ni destination, ni traitement. Cette disgrâce lui est comptée par les Bourbons en 1814, qui lui en sont autant de gré que s'il l'a méritée.
Campagne d'Italie (1799-1800)

Lors du coup d'État du 18 brumaire, s'étant trouvé dans la capitale, il seconde le général Bonaparte de tout son pouvoir. On sait que de pareils services ne sont jamais oubliés de celui-ci. Aussitôt après son triomphe, il donne à Moncey le commandement de la 15e division militaire, à Lyon. Moncey, par l'aménité de son caractère, la modération de son autorité, la prudence des mesures et des actes de son administration, s'y concilie l'amitié, l'estime de tout le monde. Au moment de la campagne d'Italie (1799-1800), Moncey est envoyé commander un corps d'armée issu de l'aile droite de l'armée du Rhin. Tandis que l'armée principale gravit le col du Grand-Saint-Bernard, on lui a ordonné d'amener, à petites journées, ces 20 000 hommes[Contradiction avec l'article : Bataille de Marengo] depuis la frontière de la Suisse par le Saint-Gothard. Le 17 mai 1800[Contradiction], « à la tête de ses hommes, Moncey, rivalisant de courage avec le plus simple de ses soldats, s'élance sur les escarpements du terrible » col (Fastes de la Légion-d'honneur: biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Volume 1 par Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, édité par le Bureau de l'administration, 1842).

Ce corps prend part à l'invasion du Tessin et de la Lombardie.

Le 22 mai, « il s'est emparé de Bellinzona; la veille, Monzambano lui a ouvert ses portes; le lendemain, il occupe Locarno et Lugano par des postes avancés.

Le 28, il est à Milan »[Informations douteuses] [?]

Au mois de juillet, alors que l'armée va prendre position à Marengo, le général Moncey est chargé d'occuper Plaisance, d'où il doit observer Bobbio, garder le Tessin, la Sesia et l'Oglio, depuis le confluent de cette rivière jusqu'au Pô, pousser en outre des reconnaissances sur Peschiera et Mantoue.

Ces mouvements, combinés avec ceux des divisions Chabran, Lapoype et un détachement laissé à Ivrée, ont pour but d'empêcher l'ennemi soit de pénétrer en Toscane pour se porter sur Gênes, soit de tenter le passage du Pô et du Tessin pour gagner Mantoue ou se faire jour par la rive droite du Pô, en combattant notre armée, soit enfin de se renfermer dans Turin.

Lors de l'armistice qui suivit la bataille de Marengo, l'armée de gauche, aux ordres du général Moncey, occupe la Valteline.

À Roveredo, il fait un grand nombre de prisonniers après avoir battu les Autrichiens à la Chiusa, à la Corona, à Serravalle.

En dépit des généraux du Tyrol italien et quelques efforts qu'ils font, il parvient à opérer sa jonction avec Macdonald et l'armée des Grisons.

Cette opération, d'une grande importance, est même si rapidement exécutée, que l'ennemi continue de manœuvrer pendant cinq jours, tant il est loin d'en supposer le succès.

Dans la campagne suivante en 1801, chargé du commandement de l'aile gauche de l'armée sous la direction de Brune, il se porte sur le village de Monzambano, dont il s'empare après une action très vive, où il a un cheval tué sous lui.

Ce succès est important en ce qu'il ouvre à l'armée entière le passage du Mincio.

L'ennemi, battu à Pozzuolo, à Valleggio, à Salionzo, se replie sur l'Adige.

L'armée française l'y suit en passant l'Adige à Bussolengo.

Le général en chef autrichien Bellegarde se porte sur Vicence, pour attendre l'arrivée des généraux Laudon (de) et Vukasović (de), qui descendent du Tyrol avec des renforts.

Brune ordonne à Moncey de se porter sur Trente pour y faire sa jonction avec Macdonald: le résultat de cette manœuvre doit être d'isoler le corps autrichien de Laudon, de le cerner et de le tailler en pièces.

Ce résultat va être obtenu quand Laudon se tire du mauvais pas à l'aide d'une supercherie indigne d'un soldat.

Il envoie au général français un officier de son état-major pour lui annoncer qu'il vient de recevoir la nouvelle certaine d'un armistice conclu entre leurs chefs respectifs Brune et Bellegarde, et pour demander de conclure une convention semblable.

Le loyal Moncey, ne soupçonnant pas que cet avis ne soit un piège, accorde la suspension d'armes demandée, et Laudon lui échappe en défilant pendant la nuit sur la passe étroite de Caldonazzo, où il a été écrasé.

Brune, informé de cette nouvelle, se hâte de démentir l'assertion du général autrichien, mais il est trop tard. Furieux de voir manquer son plan, il enlève le commandement à Moncey, et envoie Davout pour le remplacer, mais ce dernier, par respect pour son collègue, se contente de prendre le commandement de la cavalerie, et l'armée entière, indignée de la mauvaise foi de Laudon, précipite sa marche pour en tirer vengeance.

Elle va l'atteindre quand les plénipotentiaires autrichiens se présentent à Brune en proposant un armistice aux conditions imposées par Bonaparte.

Après la paix de Lunéville (1801), il a le commandement militaire des provinces de l'Oglio et de l'Adda, converties en départements français.

Commandement qu'il garde jusqu'au 3 décembre 1801, époque à laquelle le premier consul l'appel à Paris pour lui confier les fonctions d'inspecteur général de la gendarmerie.

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