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| Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet Lun 9 Avr - 20:28 | |
| Sophie de Grouchy est une amie d'Aimée de Coigny
http://velioblog.over-blog.com/categorie-12132550.html |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet Lun 9 Avr - 20:44 | |
| Merci pour le lien (avec un style d'écriture bien particulier). Une femme intelligente, et animatrice d’un célèbre salon littéraire... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet Mer 1 Aoû - 14:31 | |
| Voici un livre sur elle
Madame de Condorcet. Ses amis et ses amours (1764-1822).de Henri Valentino Perrin, 1950, 282 p
Table des matières :
I. L'enfance et la jeunesse de mademoiselle de Grouchy. II. Le salon des Condorcet. III. L'aube des temps nouveaux. IV. Fuite et mort de Condorcet. V. La vie reprend ses droits. VI. Une passion orageuse. VII. Les consolations d'un nouveau foyer. VIII. Les dernières années. Bibliographie.
10 euros (code de commande : 19030).
A vendre
http://www.loiseaulire.com/
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40599 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet Mar 1 Avr - 9:18 | |
| Un très aimable message d'une internaute m'a donné envie de m'intéresser d'un peu plus près à la marquise de Condorcet. Sophie de Grouchy est née le 8 avril 1764 (à Paris? Meulan? Villette?). L'encyclopédie en ligne la présente d'emblée comme un écrivain français. Elle est la soeur du célèbre Emmanuel de Grouchy, le dernier maréchal promu par Napoléon. La famille vit au château de Villette. Dès l'enfance, Sophie se lie d'amitié avec Aimée de Coigny. http://blog.luxuryproperty.com/chateau-featured-in-da-vinci-code-movie-for-sale/ Sa mère, très cultivée, veille à lui faire donner une solide éducation, où se mêlent littérature, langues et philosophie. Très tôt, ses talents d'écriture attirent l'attention. Sa familiarité avec les philosophes, tant de l'Antiquité (Marc Aurèle) que contemporains (Voltaire, Rousseau, Diderot), amène la jeune fille à rejeter la religion, alors que sa mère avait toujours réussi à entretenir les deux options. En 1786, Sophie épouse Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet. Elle a 22 ans, lui 43. Leur union est donc celle de deux intellectuels épris de lecture et de belles lettres. A l'Hôtel des Monnaies, la marquise de Condorcet tient un salon où se rejoignent les plus grands esprits des Lumières et où elle brille de toute son influence féminine. Le couple côtoie Chamfort, Beaumarchais, Chénier, Thomas Paine. Avec ses amis Brissot, Claverie et Mirabeau, Nicolas de Condorcet plaide pour l'abolition de l'esclavage. Droits des noirs, droits des femmes... dans le salon des Condorcet, on revendique une réelle égalité. Passionnée par Adam Smith, Sophie s'est lancée dans la traduction de La théorie des sentiments moraux, qu'elle peaufine sans cesse et à laquelle elle ajoute ses Lettres sur la sympathie. autoportrait réalisé à 28 ans http://geneablog.typepad.fr/geneablog/2006/12/sophie_de_condo.html _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | pimprenelle
Nombre de messages : 40599 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet Mar 1 Avr - 10:24 | |
| En 1790, le couple déménage pour la rue de Lille (rue Bourbon à l'époque). La presse se déchaîne contre eux en raison de leurs prises de position très engagées. Ils sont eux aussi victimes des pamphlétaires et Sophie est représentée nue dans les bras de La Fayette, son premier amour. Pourtant, il n'y a rien à mettre en doute. De leur mariage naît une petite fille, Louise Alexandrine, qu'on surnomme Liza. La marquise traduit L'appel en faveur de la république de Thomas Paine et publie ses très virulentes Lettres d'un jeune mécanicien aux auteurs du républicain. Elle y compare le roi à un automate. Sophie est ses amis créent un journal, Le Républicain. Ils s'y montrent opposés au rétablissement de Louis XVI, mais sans toutefois prôner sa mort. Ces sympathies républicaines n'empêchent pas la Terreur de poursuivre Condorcet comme girondin. Obligé de se cacher, il continue cependant à écrire. Il publie ainsi un de ses ouvrages majeurs, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, et, avec sa femme, Avis d'un proscrit et conseils à ma fille. Nicolas de Condorcet par Greuze http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Nicolas_de_Condorcet.PNG Nicolas a été victime d'une attaque cérébrale, qui l'a sans doute fragilisé. Pour ne pas mettre en danger la dame qui l'a recueilli, Madame du Vernet, il se met lui-même en péril en s'enfuyant. Il est arrêté à Bourg-La-Reine (à l'époque Bourg-Egalité) et emprisonné. Il meurt en cellule deux jours plus tard, dans des circonstances restées incertaines. Empoisonnement? Suites de son accident vasculaire? Suicide? Une période pénible s'ouvre alors pour Sophie. Au chagrin s'ajoute le dénuement. Pour survire, elle tient un petit magasin de lingerie et va faire des croquis dans les prisons. Mais, pour sa fille surtout, cette fière nature garde la tête haute. Avec la contre-révolution commence pour elle une nouvelle vie. Elle rencontre le grand amour en la personne de Mailla Garat, qui lui inspire une oeuvre épistolaire extraordinaire. http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Sophiedecondorcet.jpg Comme souvent, hélas, les sentiments sont déséquilibrés, et Sophie aime plus qu'elle n'est aimée. Elle acquiert l'ancien couvent des Annonciades à Meulan et l'embellit sans cesse pour y recevoir l'homme de son coeur quand il n'est pas à Paris. Mais Garat finit par lui préférer sa meilleure amie, Aimée de Coigny. Sophie finit sa vie auprès d'un homme admirable, Claude Fauriel, qui l'aide à publier les oeuvres de Nicolas de Condorcet et se montre un père attentionné pour sa fille. Elle meurt en 1822 et est inhumée au Père Lachaise. http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=79 Merci encore à l'aimable internaute qui a attiré mon attention sur cette femme de lettres remarquable. _________________ rien que la mort peut me faire cesser de vous aimer
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| | | Airin
Nombre de messages : 1012 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Re: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet Mar 18 Déc - 17:48 | |
| Un bon article : Sophie de Grouchy, intellectuelle et femme de lettresSophie de Grouchy (1764 – 1822), ou Madame de Condorcet, est une intellectuelle, femme de lettres et traductrice française qui a tenu un salon important de la Révolution française jusqu’à sa mort. - Une grande vivacité d’esprit
Sophie Marie Louise de Grouchy nait en 1764 à Meulan-en-Yvelines, en Île-de-France, dans une famille noble. Son père, François Jacques de Grouchy, est marquis ; Sa mère, Marie Gilberte Henriette Fréteau de Pény, est une intellectuelle et encourage l’instruction de sa fille. Elle incite notamment Sophie à suivre les cours délivrés à ses frères par des précepteurs ; la fillette reçoit ainsi une éducation de qualité, généralement réservée aux garçons à l’époque. Elle apprend notamment l’allemand, l’anglais, le latin, la littérature, la philosophie. Très vite, Sophie se fait remarquer pour son esprit vif, sa grande instruction et ses écrits subtils. Elle se nourrit des écrits de Rousseau, de Diderot, de philosophes des Lumières qui s’attachent à la liberté de l’esprit. A presque vingt ans, elle rejette la religion et revient athée d’un séjour obligatoire dans un couvent. Dans le salon de son oncle, Charles Dupaty, Sophie rencontre le philosophe et mathématicien Nicolas de Caritat, marquis de Condorcet. Rapidement séduit par la finesse d’esprit et par la beauté de la jeune femme, de 21 ans sa cadette, Nicolas de Condorcet la demande en mariage ; Sophie accepte, et l’épouse en 1786. Malgré leur différence d’âge, le mariage semble avoir été heureux, bâti notamment autour de nombreux intérêts intellectuels communs. En 1790, ils auront une fille, Louise-Alexandrine dite Liza. A l’aube de la Révolution française, Sophie intègre de plain-pied les milieux intellectuels parisiens. A l’Hôtel des Monnaies, elle tient un salon philosophique qui attire de grands noms des Lumières, incluant des femmes parmi lesquelles Olympe de Gouges et Germaine de Staël. Pierre Beaumarchais, Thomas Jefferson, Adam Smith, Charles Stanhope, Chamfort, Cheniers, Morellet, Grimm, Thomas Paine sont de ceux qui fréquentent le salon de Sophie. Elle se passionne en particulier pour les écrits d’Adam Smith ; estimant que son ouvrage Théorie des sentiments moraux a été mal traduit, elle entreprend de le traduire à nouveau en ajoutant ses commentaires philosophiques. Elle traduit également des ouvrages de Thomas Paine, et écrit ses propres essais. Ouverte aux idées féministes, Sophie accueille le Cercle Social, dont fait partie Olympe de Gouges, qui défend l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Elle influe vraisemblablement sur les idées de son époux en matière d’égalité, et sur son essai « Sur l’admission des femmes au droit de cité », écrit en juillet 1790. Son époux et elle réclament également l’abolition de l’esclavage. Les opinions politiques du couple Condorcet leur valent rapidement, et à mesure que la Révolution française se poursuit, l’inimitié de la noblesse qui les accuse de trahir leur classe, tandis que les révolutionnaires restent méfiants. Député girondin, Nicolas s’oppose à la constitution de 1793 et cette opposition lui vaut d’être condamné pour trahison. Prévenu par une connaissance, il se cache pendant neuf mois – pendant lesquels son épouse lui rend visite – mais finit par être arrêté. Il meurt deux jours plus tard dans sa cellule, dans des circonstances mystérieuses. La condamnation et la mort de son époux laissent Sophie dans une situation financière délicate. Pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de sa petite Liza, ainsi que de sa soeur Charlotte de Grouchy, Sophie ouvre une boutique de lingerie et peint des portraits. Pendant quelques temps, elle laisse de côté ses écrits et ses traductions. En 1795, elle publie sa traduction de la Théorie des sentiments moraux d’Adam Smith, avec huit lettres de son cru.En 1799, elle s’arrange pour faire publier à titre posthume les Éloges des Académiciens de son mari et reforme à Auteuil un nouveau salon d’intellectuels. Entre 1801 et 1804, elle s’emploie à faire paraître l’intégralité de l’oeuvre de Nicolas en 21 volumes. Son salon littéraire devient un foyer de résistance à l’Empire. Sophie de Condorcet meurt de maladie à Paris, en septembre 1822, à l’âge de 58 ans. https://histoireparlesfemmes.com/ Ils sont toujours bien, leurs articles. |
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| Sujet: Re: Sophie de Grouchy, marquise de Condorcet | |
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