yann sinclair
Nombre de messages : 26590 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 02 août 1674: Philippe d'Orléans Lun 5 Aoû - 12:28 | |
| Philippe d’Orléans né le 2 août 1674 à Saint-Cloud à 15H le 3 août 1674 Ondoiement Baptisé le 5 octobre 1676 au château de Saint-Cloud mort le 2 décembre 1723 à Versailles.à l'âge de 49 ans Inhumé en 1723 en la Basilique de Saint-Denis (93) Petit-fils de Louis XIII Neveu de Louis XIV le Grand de Bourbon le Régent 2ème duc d'Orléans (1701-1723), duc de Chartres, de Valois et de Nemours (1701-1723) Régent du Royaume de France (1715-1723) premier ministre commandant des armées royales (Philippe d'Orléans) (Philippe de Bourbon) Parents
- Philippe, duc d'Orléans 1640-1701
- Elisabeth-Charlotte von der Pfalz, duchesse d`Orléans 1652-1722
- Marié le 18 février 1692, chapelle royale du château de Versailles, avec Françoise-Marie de Bourbon 1677-1749 (témoins: Louis XIV le Grand de Bourbon, roi de France 1638-1715, Louis de Bourbon, dauphin de France 1661-1711, Emmanuel Théodose de La Tour d'Auvergne, duc d'Albret 1643-1715) (fiançailles célébrées et contrat de mariage signé le 17 février 1692 dans le cabinet du Roi à Versailles), dont
- Ne 1693-1694
- Marie 1695-1719
- Louise-Adélaïde 1698-1743
- Charlotte-Aglaé 1700-1761
- Louis 1703-1752
- Louise-Élisabeth 1709-1742
- Philippine Élisabeth 1714-1734
- Louise-Diane 1716-1736
Relation avec Florence Pellerin ca 1660-/1716, dont Charles de Saint-Albin 1698-1764 Relation avec Christine Charlotte Desmares 1682-1753, dont Philippe Angélique de Froissy 1700-1785 Relation avec Marie Le Bel de La Boissière de Sery, comtesse d'Argenton 1684-1748, dont Jean Philippe 1702-1748 Relation avec Marie Madeleine de La Vieuville, marquise de Parabère 1693-1755 Relation avec Louise Charlotte de Foix ca 1693-1737/ Relation avec Marie Thérèse d'Haraucourt 1697-1782
- Parrain: Louis II de Bourbon-Condé, duc de Bourbon 1621-1686
- Filleul: Charles de Bourbon, duc de Berry 1686-1714
- Filleul: Luis I de Borbón, Rey de España 1707-1724
- Témoin au mariage de Vittorio-Amedeo II di Savoia, roi de Sicile 1666-1732 et de Anne d'Orléans 1669-1728
- Témoin au mariage de François-Louis de Bourbon-Conti, roi de Pologne 1664-1709 et de Marie-Thérèse de Bourbon-Condé, princesse de Conti 1666-1732
- Témoin au mariage de Louis-Auguste de Bourbon, prince de Dombes 1670-1736 et de Anne Louise de Bourbon-Condé, duchesse du Maine 1676-1753
- Témoin au mariage de François de Vincens et de Jeanne Augier
- Témoin au mariage de Louis Joseph des Laurents d'Ampus et de Constance Eléonore d'Estrées 1671
Il est duc de Chartres, duc d'Orléans (1701), duc de Valois, duc de Nemours et duc de Montpensier régent du royaume de France pendant la minorité de Louis XV, il est appelé le Régent. Le matin vers 11 heures, le Roi et la Reine et le Dauphin vont à Saint-Cloud voir Madame qui accouche d'un prince, à trois heures de l'après-midic'est le duc de Chartres, futur duc d'Orléans et futur Régent (+1723) En haut, portrait par Nicolas de LargillièreLes jeunes années Portrait par Hyacinthe RigaudFils de Philippe de France (Monsieur), frère de Louis XIV, et de sa seconde épouse princesse Charlotte-Élisabeth de Bavière (1652-1722), Philippe d’Orléans est d’abord titré duc de Chartres. Il reçoit une éducation soignée, principalement tournée vers la fonction militaire et diplomatique, comme il sied à un petit-fils de France. Il s’intéresse particulièrement à l’histoire, la géographie, la philosophie et aux sciences.Contrairement à son oncle et à son père, il monte mal, se montre mauvais danseur et n’aime pas la chasse. En revanche, il a la prodigieuse mémoire de son oncle : très tôt, il connaît sur le bout des doigts les mémoires et généalogies des grandes familles de la cour. Il a aussi une grande capacité de travail et une belle intelligence.Le "Régent", diamant de 138 carats 7/8 qu'il achète pour sa couronne de Régent. Le diamant réputé le plus beau d'EuropeLe mariage - Citation :
Portrait par Mignard en 1679
Néanmoins, avec la naissance des trois fils du Grand Dauphin, fils aîné de Louis XIV – le duc de Bourgogne en 1682, le duc d’Anjou en 1683, le duc de Berry en 1686 – le duc de Chartres se retrouve sixième dans la ligne de succession au trône, ce qui ne lui laisse que bien peu d’espérances de régner et ne le place pas dans la meilleure situation pour faire un mariage avantageux. De plus, la France est en guerre avec la presque-totalité de l’Europe, ce qui rend impossible un mariage étranger. Aussi, dès 1688, Louis XIV fait allusion à Mademoiselle de Blois, bâtarde légitimée. Ce mariage parachèverait la politique d’abaissement des branches cadettes de la maison de Bourbon voulue par le Roi Soleil. Mais Monsieur et sa femme, la Princesse Palatine, jugent une telle union tout simplement scandaleuse, indigne et pour tout dire inimaginable. Le duc de Chartres est plus hésitant, d’autant que l’idée est soutenue par son précepteur, l’abbé Dubois. Au début de 1692, Louis XIV convoque son neveu et lui déclare qu’il ne peut mieux lui témoigner son affection qu’en lui donnant sa propre fille en mariage, ce à quoi le jeune homme ne sait répondre qu’en balbutiant un remerciement embarrassé. La Palatine, apprenant l’issue de l’entrevue, jette de hauts cris mais ne peut affronter le roi, d’autant qu’elle sait ne pouvoir compter sur le soutien de son mari (qui ne se révolta que peu de temps avant sa mort, lançant à son frère que : - Citation :
- « Sans tirer aucun profit de ce mariage, Chartres n’en gardera que la honte et le déshonneur »
Elle borne l’expression de son mécontentement à tourner le dos au Roi après lui avoir fait une profonde révérence ; mais ensuite, prétend seul le duc de Saint Simon, elle donne à son fils une énorme gifle devant toute la cour. Le mariage n’en a pas moins lieu, le 9 janvier 1692.
Portrait en Apollon "vainqueur de la conspiration de Cellamare", par Nicolas de Largillière en 1718 et portrait par un auteur inconnu 18è Ce mariage arrangé, non désiré, ne fut guère heureux. Philippe, devenu duc d’Orléans en 1701 à la mort de son père, appelait sa femme « Madame Lucifer ». Ils eurent huit enfants dont un seul fils :
- N... d’Orléans, « Mademoiselle de Valois » (17 décembre 1693 – 17 octobre 1694) ;
- Marie Louise Élisabeth d'Orléans (20 août 1695 – 21 juillet 1719), épouse (1710) Charles, duc de Berry ;
- Louise Adélaïde d’Orléans (13 août 1698 – 10 février 1743), « Mademoiselle d’Orléans » ;
- Charlotte Aglaé d’Orléans (20 octobre 1700 – 19 janvier 1761), « Mademoiselle de Valois », épouse (1720) François Marie d’Este-Modène, duc de Modène ;
- Louis Ier d’Orléans, duc de Chartres, puis duc d’Orléans (1723), surnommé « le Pieux » (4 août 1703 – 4 février 1752) ;
- Louise Élisabeth d’Orléans (11 décembre 1709 – 16 juin 1742), « Mademoiselle de Montpensier », épouse (1723) Louis Ier, roi d’Espagne ;
- Philippine Élisabeth d’Orléans (18 décembre 1714 – 21 mai 1734), « Mademoiselle de Beaujolais » ;
- Louise Diane d’Orléans (27 juin 1716 – 26 septembre 1736), « Mademoiselle de Chartres », épouse (1732) Louis François de Bourbon-Conti, prince de Conti.
Il eut également plusieurs enfants naturels dont :
- Charles de Saint-Albin (1698-1764), né de Florence Pellerin, qui fut évêque-duc de Laon (1721) puis archevêque-duc de Cambrai (1723) ;
- Jean Philippe d'Orléans (1702-1748), né de Marie Louise Le Bel de La Boissière, dite comtesse d’Argenton, qui fut légitimé en 1706 et fut Grand Prieur de l’Ordre de Malte en France (dit « le chevalier d’Orléans » ou « le Grand Prieur d’Orléans ») ;
- Angélique de Froissy (1702-1785), née de Christine Charlotte Desmares (1682-1753), qui fut légitimée en 1722 et épousa le comte de Ségur.
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Le Régent et sa maîtresse, Madame de Parabère en Adam et Eve par Santerre. (ex-collection Nicolas Beaujon, Hôtel d'Evreux, Paris; vendu aux enchères le 25 avril, 1787, nº91) L’artiste Il achète pour sa couronne de Régent. Le diamant réputé le plus beau d'Europe, diamant de 138 carats 7/8 Philippe d’Orléans a composé deux opéras, Hypermnestre et Panthée, peint et gravé avec talent (on lui doit les illustrations d’une édition de Daphnis et Chloé). Son coeur
Son coeur est conservé dans une urne dans la chapelle royale Saint-Louis de Dreux. Quelques uns des "Roués" du Régent :
- Charles de Nocey seigneur de Fontenay, surnomé "braquemardus de Nocendo" ou "le méchant" ou "l'impertinent"
- Jean Louis du Rieu, seigneur du Fargis, surnommé "le beau Fargis"
- Philippe Charles de la Fare, marquis de la Fare, surnommé "bon enfant" ou "le poupart"
- Hardouin Rouxel, abbé de Grançey
- Scipion Sidoine de Polignac marquis de Polignac
- Louis de Brancas duc de Villars, surnommé "caillette gai"
- Charles Guillaume de Broglie, marquis de Broglie, surnommé "brouillon"
- Philippe de Montboissier Beaufort Canillac, marquis de Canillac, surnommé "caillette triste"
- Louis de Simiane, marquis de Simiane
- Adrien Maurice de Noailles, marquis de Montclar
- Alexandre Philippe de Conflans, chevalier de Conflans
- Charles Armand de Gontaut Biron, duc de Biron
- Pierre Gaspard de Clermont Gallerande, marquis de Clermont Gallerande
- Louis Jacques Aimé Théodore de Dreux-Nancré, marquis de Nancré
- Jean Louis du Rieu seigneur du Fargis, surnommé le "beau Fargis"
Les soupers du Régent : - Citation :
- Les soupers du Palais Royal devinrent une école de libertinage où le neveu de Louis XIV, Philippe d’Orléans, Régent de France, réunissait ses amis et amies, ses compagnons de débauche, qu’il appelait ses roués, à toutes les orgies et au dévergondage le plus inouï.
Ils se restreignaient à une vingtaine de personnes triées sur le volet. Les « Roués » se rendaient vers vingt et une heures au Palais Royal et se retrouvaient tous pour souper, jouer, boire, on y faisait des mots, on y discutait sur Dieu et sur la religion, on plaisantait sur la sainte mère l’Eglise, et l’on assaisonnait le repas des nouvelles les plus joyeuses et les plus divertissantes de la ville. Les Roués étaient tous des gentilshommes d’excellentes compagnies, spirituels et gais, dévoués de cœur et d’épée. Les Soupers du Régent d’après Saint-Simon [1675-1755] : - Citation :
- « les soupers du Régent étaient toujours avec des compagnies fort étranges, avec ses maîtresses, quelques fois des filles de l’Opéra, souvent avec la duchesse de Berry, quelques dames de moyennes vertu et quelques gens sans nom, mais brillant par leur esprit et leur débauche. La chère exquise s’apprêtait dans des endroits faits exprès, de plain-pied, dont tous les ustensiles étaient d’argent ; eux-mêmes mettaient souvent la main à l’œuvre avec les cuisiniers. C’était en ces séances où chacun était repassé, les ministres et les familiers tout au moins comme les autres, avec une liberté qui était licence effrénée. Les galanteries passées et présentes de la cour et de la ville sans ménagement ; les vieux contes, les disputes, les plaisanteries, les ridicules, rien ni personne n’était épargné. M. le duc d’Orléans y tenait son coin comme les autres, mais il est vrai que très rarement tous ces propos lui faisaient-ils la moindre impression. On buvait beaucoup et du meilleur vin ; on s’échauffait, on disait des ordures à gorge déployée, des impiétés à qui mieux mieux, et quand on avait fait du bruit et qu’on était bien ivre, on s’allait coucher et on recommençait le lendemain. Du moment que l’heure venait de l’arrivée des soupeurs, tous était tellement barricadé au dehors que quelque affaire qu’il eût pu survenir, il était inutile de tâcher de percer jusqu’au Régent. Je ne dis pas seulement des affaires inopinées des particuliers, mais de celles qui auraient le plus dangereusement intéressé l’Etat ou sa personne, et cette clôture durait jusqu’au lendemain matin ».
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