Mercy n'hésite pas à me mettre en garde contre les conseils de mes tantes qui s'opposent absolument à ce que je parle à papa-roi
Mais que deviendrais-je si elles se fâchaient contre moi?
J'en arrive à avoir peur de tout
Florimond-Claude
comte de Mercy-Argenteau
diplomate né à Liège en 1727
mort à Londres en 1794
Fils du Feld-maréchal Antoine Ignace de Mercy-d'Argenteau {1692-1767), il fut d’abord représentant de la cour de Vienne à Turin (1754) puis à Saint-Pétersbourg (1761)
Grand admirateur de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, il remplaça en 1766 Starhemberg au poste d’ambassadeur d’Autriche à Paris, où il était l’espion de l’impératrice auprès de la jeune dauphine Marie-Antoinette.
Ne souhaitant que le bonheur de son ancienne élève et craignant à tout moment que celle-ci le soupçonnât d’espionnage, il tenta de l’influencer en faveur de la maison de Habsbourg-Lorraine, au risque de la faire détester des Français.
Il essaya vainement de réfréner les goûts dispendieux de la reine.
On a pu considérer que le comte de Mercy-Argenteau poussa la reine à influencer Louis XVI adoptif
En 1789, Mercy-Argenteau quitta Paris et devint représentant de l’empereur Joseph II à Bruxelles dans les Pays-Bas autrichiens, avant d’être nommé au même poste à Londres en 1794, peu de temps avant sa mort.
En 1775, il acheta la baronnie de Conflans-Sainte-Honorine, après la seigneurie de Neuville-sur-Oise où il s’était établi.
Il y fit embellir le château et installa sa maîtresse, la cantatrice Rosalie Levasseur, dans le hameau de Chennevières, dépendant de Conflans.
Il venait souvent la visiter et un enfant adultérin naquit.
Le chemin qu’il empruntait de Neuville à Conflans s’appelle de nos jours « rue de l’Ambassadeur »
Œuvre
« Correspondance secrète entre Marie-Thérèse et le comte de Mercy-Argenteau : avec les lettres de Marie-Thérèse et de Marie-Antoinette », en trois tomes