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| 02 août 1711: Pierre Louis de Reich de Pennautier | |
| | Auteur | Message |
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yann sinclair
Nombre de messages : 26579 Age : 66 Localisation : Versailles Date d'inscription : 10/01/2016
| Sujet: 02 août 1711: Pierre Louis de Reich de Pennautier Mer 7 Aoû - 9:47 | |
| Pierre Louis Rech de Pennautier conservera les attributions de son père comme Trésorier des États du Languedoc en ajoutant celle de Receveur Général du Clergé de France Pierre Louis de Reich de Pennautier Hôtel d’Évreux 19 place Vendôme Jean-Michel Chevotet Musée Carnavalet - Histoire de Paris Entre 1718 et 1736 Plume et encre noire, lavis, traits au crayon sur papier crème Hauteur: 20,80 cm x Largeur: 31,90 cm Pierre Louis de Reich de PennautierNoble financier français Receveur Général du Clergé de France (1669-1685) Trésorier des Etats du Languedoc Né en 1614 Décédé le 2 août 1711 à Montpellier, Hérault à l'âge de 97 ans Inhumé en 1711 au Couvent des dominicains à Toulouse, Haute-Garonne Parents Bernard de Reich, seigneur de Pennautier +1650 Louise de Claret Marié après 25 juin 1670 à Saint-Etienne de Toulouse avec Madeleine Le Secq Filleule: Marie Louise de Sevin de Mansencal 1657 Homme d'affaires, protégé par le cardinal de Bonzi, il fut Receveur Général du Clergé de France et trésorier de la bourse de la province de Languedoc (Ou trésorier des États de Languedoc), poste auquel il a succédé en 1653 à son frère Pierre Reich de Pennautier, lui-même successeur de leur père Bernard Reich de Pennautier. Sollicité par Colbert, qui ne lui fait pas de cadeau Pierre Louis Reich de Pennautier n'était ni un proche ni un protégé de Colbert comme le montre leur correspondance. Il accepte de s'intéresser à deux projets importants de Colbert dans le Languedoc, région dont il dirige les États dès 1653, huit ans avant l'arrivée au pouvoir de Colbert, et où l'avaient précédé son père et son frère ainé. De plus, dès 1664, Pennautier avait été taxé par la Chambre de justice à une amende de 38,154 livres, en compagnie d'autres grands financiers du temps3. Lors de l'affaire des poisons, Colbert ne lui fait pas de cadeau non plus et multiplie les efforts pour ramener en France la Marquise de Brinvilliers, dont les lettres compromettent Pierre Louis Reich de Pennautier et qui finit par parler une fois arrêtée, au printemps 1676. Libéré en 1677 après treize mois de prison, après les interventions de nombreux responsables religieux, Pierre Louis Reich de Pennautier, n'en tient pas rigueur à Colbert et dit oui lorsque Colbert lui demande de prêter de l'argent à Riquet pour terminer le Canal du Midi, les États du Languedoc apportant par ailleurs 40 % des capitaux propres du projet. Lancés tous deux dès 1666, les deux autres projets de Colbert dans cette région, la manufacture de draps des Saptes et la Compagnie royale des mines et fonderies du Languedoc patinent tous deux en 1669, le premier à cause de la concurrence de la Manufacture des draps de Villeneuvette, également créée par Colbert, et le second parce que les financiers, dont Pennautier, se voient reprochés par Colbert un sous-investissement. Le début difficile de deux projets industriels dans sa région En 1666, Penautier est l'un des directeurs de la Compagnie royale des mines et fonderies du Languedoc, qui devait mettre en exploitation les gisements de plomb et de cuivre du Languedoc, du Rouergue et du pays de Foix, pour établir des fonderies. Un ingénieur de Carcassonne, Chénier, part en Allemagne étudier les mines du Harz et de la Saxe, et débute les travaux en juillet 1666, au retour de sa mission, pour une dépense de moins de 50 000 livres, dans une vingtaine d'ateliers4. La Compagnie avait sollicité Colbert pour faire venir de Suède des mineurs habitués à la recherche des filons et au traitement du minerai. Le fils de Guillaume de Bèche s'installe alors dans la région. Mais l'entreprise concentra très vite ses efforts sur trois sites avant de jeter l'éponge en 1670, faut d'investissement des financiers4. En 1667 il échange des courriers avec Colbert lors de la création de la manufacture de draps des Saptes à Carcassonne5, dans lesquels il se montre optimiste sur les perspectives commerciales6, Colbert insistant pour faire venir des ouvriers des Pays-Bas. En 1669, la compagnie ne reçoit que la moitié du prêt de 40 000 livres prévu pour son développement6. L'entreprise de draps employait 200 ouvriers en 1689, mais cesse le travail à la mort du directeur, Noël de Varennes7. Un acteur central de l'affaire des poisonsCompromis dans l'affaire des poisons, il fut emprisonné le 15 juin 1676 à la Conciergerie8, après avoir été mis en cause par la Marquise de Brinvilliers, arrêtée deux mois et demi plus tôt et qui déclare aux enquêteurs "s'il dégoutte sur moi, il pleuvra sur Penautier"8. Les écrits trouvés par hasard dans la cassette de la marquise de Brinvilliers le 16 juillet 1672, au tout début de l'affaire de l'affaire des poisons, sont la pièce principale du dossier. Dans cette cassette, la police trouve une procuration de Pennautier datée du 17 février 1669, autorisant un marchand de Carcassonne, Cusson, à recevoir par l'entremise de Godin de Sainte-Croix, de la part de la Marquise de Brinvilliers, une somme de 10 000 livres qu'il lui aurait prêtée sous le nom de Paul Sardan9. Cusson est alors une relation d'affaire de Pennautier, son associé dans la5 Manufacture de draps des Saptes. Pierre Louis Reich de Pennautier ne pourra cependant être emprisonné que quatre ans plus tard car la Marquise de Brinvilliers citée à comparaître devant la justice le 22 août 1672, s'est réfugiée à Londres10 puis à Liège11, chez Bruant, l'ancien premier commis de Nicolas Fouquet11. L'empoisonnement de son prédécesseur au poste de receveur du clergéPierre Louis Reich de Pennautier a été cité dans une autre affaire d'empoisonnement: Mme Hanivel de Saint Laurens, veuve de l'ancien receveur du Clergé de France l'accuse d'avoir empoisonné son mari le 2 mai 16698, pour pouvoir prendre possession de sa charge, ce qu'il fit effectivement le 12 juin 1669, soit seulement un mois après8. Receveur du clergé pendant les six années suivantes, Penautier a ensuite été renouvelé dans ses fonctions par l'assemblée générale du clergé, pour dix ans (1675-1685). Il fit intervenir de nombreux ecclésiastiques et fut libéré de prison le 27 juillet 1677 après treize mois dans les geôles de la Conciergerie8. Il prêta alors plus de 500 000 livres à Pierre-Paul Riquet pour le creusement du canal du Midi, Colbert lui ayant demandé avec insistance de s'occuper de ce canal10. Les commentaires de Madame de SévignéMme de Sévigné en parle dans ses lettres, et Saint-Simon dans ses Mémoires12,13 Les avocats défendant Pierre Louis Reich de Pennautier invoquèrent le fait que l'une ses deux accusatrices, la veuve Hanivel de Saint Laurens ne le désignait pas nommément dans ses premières accusations, parlant simplement d'un "quidam". Leur défense ne nie pas les pièces de l'accusation mais affirment qu'un des documents datés de 1669 était en fait de 166714. Créateur en 1696 de la Manufacture de draps de Pennautier. Il fut un des financiers de la construction du canal de Languedoc. Le prédécesseur d'Antoine Crozat Grand financier de Louis XIV, Antoine Crozat fut son secrétaire, à l'âge de 17 ans, puis son caissier et enfin son successeur au poste de Trésorier des Etats du Languedoc avant de devenir le « plus riche homme de Paris », selon Saint-Simon. Très pieux, comme Pennautier, Crozat deviendra l'un des principaux actionnaires de la Compagnie de Guinée puis le propriétaire de l'intégralité de la Louisiane, peu après sa découverte. Les deux hommes ont eu chacun leur hôtel particulier ou leur parcelle sur la Place Vendôme, qui peuvent toujours être admirés: Au numéro 17, l'Hôtel Crozat l'un des plus anciens de la place, construit avant 1703, par Pierre Bullet pour Antoine Crozat, acquéreur du terrain dès 1700 et qui y vécut avec son épouse jusqu'en 1738, Au numéro 19, l'Hôtel d'Évreux, sur une parcelle vendue en 1700 à Pennautier, qui le 5 août 1706 céda le terrain et sa charge à Antoine Crozat, qui porta l'année suivante la parcelle à 3.800 mètres carrés et fit construire l'hôtel par Pierre Bullet, pour y loger sa fille, alors âgée de douze ans, et son gendre, Henri-Louis de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux. Il séjourne régulièrement à Versailles à la cour de Louis XIV d’où il rapporte modes architecturales et impulsion politique et économique. http://aavccarcassonne.blogs.lindependant.com/tag/ch%C3%A2teau+de+pennautier En 1670, il confie à Le Vau, l’architecte de Versailles, l’agrandissement de son château de Pennautier et à Le Nôtre le dessin du parc à la française. Ce château, de style classique, existe encore à Pennautier, près de Carcassonne, avec le parc dessinés par Le Nôtre.
Actuel Collège Andre Chénier
Chambre dans laquelle coucha le roi Louis XIV à Carcassonne en 1659 et 1660. C'est là dans l'ancien Hôtel Roux d'Alzonne que le roi soleil séjourna.
Avant 1905, la congrégation des sœurs de Cluny y faisait la classe aux jeunes filles. La loi sur les congrégations les chassa et le bâtiment fut acquis par le Conseil général de l’Aude et transformé en collège de jeunes filles jusqu’en 1914.
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| Sujet: Re: 02 août 1711: Pierre Louis de Reich de Pennautier Dim 1 Sep - 9:13 | |
| financier du Grand SièclePierre Louis Reich de Pennautier(Bernad de Reich)(Bernard Louis Marie de Rech)(Bernard de Rech)sieur de Penautierné en 1614mort à Montpellier le 2 août 1711Trésorier général de FranceMarié avec Louise de Claret (Louise de Claret de Saint-Félix)dontAnne de Reich de Pennautier Décédée le 28 mars 1720Homme d'affaires protégé par le cardinal de Bonzi, il fut receveur général du clergé de France et trésorier de la bourse de la province de Languedoc, poste auquel il a succédé en 1653 à son frère Pierre Reich de Pennautier, lui-même successeur de leur père Bernard Reich de PennautierSollicité par Colbert, qui ne lui fait pas de cadeau Pierre Louis Reich de Pennautier n'était ni un proche ni un protégé de Colbert comme le montre leur correspondance.Il accepte de s'intéresser à deux projets importants de Colbert dans le Languedoc, région dont il dirige les Etats dès 1653, huit ans avant l'arrivée au pouvoir de Colbert, et où l'avaient précédé son père et son frère ainé.De plus, dès 1664, Pennautier avait été taxé par la Chambre de justice à une amende de 38,154 livres, en compagnie d'autres grands financiers du temps.Lors de l'affaire des poisons, Colbert ne lui fait pas de cadeau non plus et multiplie les efforts pour ramener en France la Marquise de Brinvilliers, dont les lettres compromettent Pierre Louis Reich de Pennautier et qui finit par parler une fois arrêtée, au printemps 1676.Libéré en 1677 après treize mois de prison, après les interventions de nombreux responsables religieux, Pierre Louis Reich de Pennautier, n'en tient pas rigueur à Colbert et dit oui lorsque Colbert lui demande de prêter de l'argent à Riquet pour terminer le Canal du Midi, les États du Languedoc apportant par ailleurs 40% des capitaux propres du projet.Lancés tous deux dès 1666, les deux autres projets de Colbert dans cette région, la manufacture de draps des Saptes et la Compagnie royale des mines et fonderies du Languedoc patinent tous deux en 1669, le premier à cause de la concurrence de la Manufacture des draps de Villeneuvette, également créée par Colbert, et le second parce que les financiers, dont Pennautier, se voient reprochés par Colbert un sous-investissement.Le début difficile de deux projets industriels dans sa région En 1666, Penautier est l'un des directeurs de la Compagnie royale des mines et fonderies du Languedoc, qui devait mettre en exploitation les gisements de plomb et de cuivre du Languedoc, du Rouergue et du pays de Foix, pour établir des fonderies.Un ingénieur de Carcassonne, Chénier, part en Allemagne étudier les mines du Harz et de la Saxe, et débute les travaux en juillet 1666, au retour de sa mission, pour une dépense de moins de 50.000 livres, dans une vingtaine d'ateliers.La Compagnie avait sollicité Colbert pour faire venir de Suède des mineurs habitués à la recherche des filons et au traitement du minerai.Le fils de Guillaume de Bèche s'installe alors dans la région. Mais l'entreprise concentra très vite ses efforts sur trois sites avant de jeter l'éponge en 1670, faut d'investissement des financiers4En 1667 il échange des courriers avec Colbert lors de la création de la manufacture de draps des Saptes à Carcassonne, dans lesquels il se montre optimiste sur les perspectives commerciales, Colbert insistant pour faire venir des ouvriers des Pays-Bas.En 1669, la compagnie ne reçoit que la moitié du prêt de 40.000 livres prévu pour son développement6L'entreprise de draps employait 200 ouvriers en 1689, mais cesse le travail à la mort du directeur, Noël de Varennes.Un acteur central de l'affaire des poisons Compromis dans l'affaire des poisons, il fut emprisonné le 15 juin 1676 à la Conciergerie, après avoir été mis en cause par la Marquise de Brinvilliers, arrêtée deux mois et demie plus tôt et qui déclare aux enquêteurs "s'il dégoutte sur moi, il pleuvra sur Penautier"Les écrits trouvés par hasard dans la cassette de la marquise de Brinvilliers le 16 juillet 1672, au tout début de l'affaire de l'affaire des poisons, sont la pièce principale du dossier.Dans cette cassette, la police trouve une procuration de Pennautier datée du 17 février 1669, autorisant un marchand de Carcassonne, Cusson, à recevoir par l'entremise de Godin de Sainte-Croix, de la part de la Marquise de Brinvilliers, une somme de 10.000 livres qu'il lui aurait prêtée sous le nom de Paul Sardan.Cusson est alors une relation d'affaire de Pennautier, son associé dans la5 Manufacture de draps des Saptes.Pierre Louis Reich de Pennautier ne pourra cependant être emprisonné que quatre ans plus tard car la Marquise de Brinvilliers citée à comparaître devant la justice le 22 août 1672, s'est réfugiée à Londres puis à Liège, chez Bruant, l'ancien premier commis de Nicolas Fouquet11L'empoisonnement de son prédécesseur au poste de receveur du clergé Pierre Louis Reich de Pennautier a été cité dans une autre affaire d'empoisonnement: Mme Hanivel de Saint Laurens, veuve de l'ancien receveur du Clergé de France l'accuse d'avoir empoisonné son mari le 2 mai 16698, pour pouvoir prendre possession de sa charge, ce qu'il fit effectivement le 12 juin 1669, soit seulement un mois après8Receveur du clergé pendant les six années suivantes, Penautier a ensuite été renouvelé dans ses fonctions par l'assemblée générale du clergé, pour dix ans (1675-1685)Il fit intervenir de nombreux ecclésiastiques et fut libéré de prison le 27 juillet 1677 après treize mois dans les geôles de la Conciergerie8Il prêta alors plus de 500.000 livres à Pierre-Paul Riquet pour le creusement du canal du Midi, Colbert lui ayant demandé avec insistance de s'occuper de ce canal10Les commentaires de Madame de Sévigné Mme de Sévigné en parle dans ses lettres, et Saint-Simon dans ses Mémoires12,13Les avocats défendant Pierre Louis Reich de Pennautier invoquèrent le fait que l'une ses deux accusatrices, la veuve Hanivel de Saint Laurens ne le désignait pas nommément dans ses premières accusations, parlant simplement d'un "quidam"Leur défense ne nie pas les pièces de l'accusation mais affirment qu'un des documents datés de 1669 était en fait de 166714Le prédécesseur d'Antoine Crozat Grand financier de Louis XIV, Antoine Crozat fut son secrétaire, à l'âge de 17 ans, puis son caissier et enfin son successeur au poste de Trésorier des Etats du Languedoc avant de devenir le « plus riche homme de Paris », selon Saint-Simon.Très pieux, comme Pennautier, Crozat deviendra l'un des principaux actionnaires de la Compagnie de Guinée puis le propriétaire de l'intégralité de la Louisiane, peu après sa découverte.Les deux hommes ont eu chacun leur hôtel particulier ou leur parcelle sur la Place Vendôme, qui peuvent toujours être admirés:
- Au numéro 17, l'Hôtel Crozat l'un des plus anciens de la place, construit avant 1703, par Pierre Bullet pour Antoine Crozat, acquéreur du terrain dès 1700 et qui y vécut avec son épouse jusqu'en 1738,
- Au numéro 19, l'Hôtel d'Évreux, sur une parcelle vendue en 1700 à Pennautier, qui le 5 août 1706 céda le terrain et sa charge à Antoine Crozat, qui porta l'année suivante la parcelle à 3.800 mètres carrés et fit construire l'hôtel par Pierre Bullet, pour y loger sa fille, alors âgée de douze ans, et son gendre, Henri-Louis de La Tour d'Auvergne, comte d'Évreux.
Il séjourne régulièrement à Versailles à la cour de Louis XIV d’où il rapporte modes architecturales et impulsion politique et économique.En 1670, il confie à Le Vau, l’architecte de Versailles, l’agrandissement de son château de Pennautier et à Le Nôtre le dessin du parc à la française.Ce château, de style classique, existe encore à Pennautier, près de Carcassonne, avec le parc dessinés par Le Nôtre.
- Rémy Cazals, Daniel Fabre (s.d.), Les Audois, Dictionnaire biographique, Carcassonne, Association des Amis des Archives de l'Aude, Fédération Audoise des Œuvres Laïques, Société d'Études Scientifiques de l'Aude, 1990 (ISBN 2-906442-07-0)
- Guy Chaussinand-Nogaret, Les financiers de Languedoc au XVIIIe siècle, SEVPEN, Paris, 1970.
- Dom Claude Devic, dom Joseph Vaissète, Histoire générale de Languedoc, tome XIII, Privat, Toulouse, 1877, p.891.
- Jean Guilaine (s.d.), Histoire de Carcassonne, Privat, Toulouse, 2001 (nelle éd).
Bibliographie
- Colbert, la politique du bon sens, Michel Vergé-Franceschi, Petite Bibliothèque Payot (2003)
- Absolutism and society in seventeenth-century France, par William Beik (1987)
Il y a trois cents ans, décédait Pierre-Louis Reich « conseiller du roi en ses conseils, trésorier général de la province de Languedoc, receveur général du clergé de France, seigneur de Pennautier, Villegailhenc, Villemoustaussou et de la châtellenie »La famille de ce très important personnage avait ses racines dans la bourgeoisie carcassonnaise, enrichie par la finance de la province.En effet, le grand-père Pierre Reich avait épousé Françoise de Saptes, dont les parents étaient à l'origine de la manufacture de Conques et s'était spécialisé dans le commerce des tissus de laine.Mais pour accéder à la noblesse, il avait acheté en 1560 l'office de trésorier des États de Languedoc, ancêtre de notre conseil régional.Son fils Bernard avait acquis la seigneurie de Pennautier vers 1580. Toutefois, le sommet de la puissance familiale fut atteint par Pierre-Louis. Ce dernier est l'un des plus grands financiers du règne de Louis XIV, car il ajoute à la charge de trésorier des États celle de trésorier de France, ce qui lui permet de gérer à la fois les impôts levés par le roi et ceux payés à la province par les Languedociens.Son immense richesse est encore accrue lorsqu'en 1675 il devient receveur général du clergé pour l'ensemble de la France, car il gérait dès lors les deniers de l'Église, encaissant les recettes de celle-ci et plaçant les emprunts qu'elle souscrit.Homme en Languedoc de Colbert, dont il soutient la politique économique, son sens aigu des affaires l'amène à investir à bon escient ses capitaux, prêtant 500 000 livres à Pierre-Paul Riquet pour la construction du canal de Languedoc, soutenant la fondation du port de Sète et la Compagnie du Levant, créant la Manufacture royale de Pennautier, très prospère au XVIIIe siècle.On lui doit l'agrandissement du château de Pennautier, qui datait du début du XVIIe siècle, grâce à la construction de deux ailes basses servant d'orangerie et à la création d'un parc auquel aurait contribué Le Nôtre.Au XIXe siècle, ce parc a été redessiné et le château encore agrandi a pris son visage actuel, avec les 100 m de sa façade et ses 2 500 m2 répartis sur trois niveaux.Dès 1622, Louis XIII y avait dormi, et Pierre-Louis, lorsqu'il résidait en ce lieu, y donnait de brillantes réceptions, faisant souvent jouer la comédie.Cependant, comme nous le verrons prochainement, la vie de Pierre-Louis fut assombrie un temps par l'affaire des poisons qui éclata en 1676.Chaussinand Nogaret (G.), Les financiers de Languedoc au XVIIIe siècle, 1970 Claude Marquié
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