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 10 août 1723: Décès de Guillaume Dubois

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yann sinclair

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Guillaume Dubois par Charles Victor Eugène Lefebvre, 1837


Guillaume Dubois

appelé « l'abbé Dubois », puis « le cardinal Dubois »


ecclésiastique et un homme politique français


Il fut le principal ministre de l'État sous la Régence de Philippe d'Orléans.


Ordre religieux
Ordre de Saint-Benoît

Archevêque de Cambrai

ministre d'État du Régent Philippe d'Orléans

le 06 septembre 1656 à Brive-la-Gaillarde
Décédé le 10 août 1723 à l'âge de 66 ans à Versailles
Inhumé dans la collégiale Saint-Honoré à Paris, mais celle-ci fut détruite en 1792 lors de la Révolution.
La tombe du cardinal Dubois fut transportée quelque temps après dans l'église Saint-Roch à Paris où elle se trouve toujours.
10 août 1723: Décès de Guillaume Dubois Cardin12
Tombeau et statue du cardinal Dubois dans l'église Saint-Roch à Paris


Créé cardinal le 16 juillet 1721 par Innocent XIII

Consécration épiscopale le 09 juin 1720 par le cardinal Armand Gaston Maximilien de Rohan

Fauteuil 28 de l’Académie française


Biographie





Très mal connue, en l'absence d'archives substantielles, la jeunesse du cardinal Dubois a fait l'objet d'innombrables anecdotes généralement malveillantes, telles que le fait qu’il aurait versé dans la marmite de la cantine une fiole d’antimoine, laxatif particulièrement puissant, subtilisée dans la boutique paternelle alors qu’il était encore élève du prieuré Saint-Martin, ou qu’il aurait mise enceinte, à l’âge de 13 ans, une servante chez le premier président du parlement de Bordeaux où il avait été engagé comme précepteur, qu’il l’aurait épousée et, qu’une fois la dot dilapidée en beuveries et escapades nocturnes, il aurait quitté précipitamment sa ville natale, à l’âge de 16 ans, sans même avoir communié pour monter dans la capitale, (Alexandre Dupilet, Le Cardinal Dubois, Le génie politique de la Régence, Paris, Tallandier, 2015) mais quelques-unes sont bien documentées.

On sait que Dubois, abbé (clerc tonsuré, mais pas prêtre) depuis 1692, obtint « un très essentiel service », comme l'écrit le marquis d'Argenson dans ses Mémoires (Mémoires, p. 34, et note 1 en bas de page. Gallica. BnF) de la part du marquis de Breteuil, alors intendant de Limoges, qui parvint « avec subtilité », à faire disparaître toutes traces d'un mariage contracté par le sieur Dubois, avant son entrée dans les ordres, en 1720, en vue d'être consacré cardinal.

En contrepartie, Breteuil sera nommé ministre de la Guerre par le Régent sur proposition (fortement soutenue) de Dubois.
Né à Brive-la-Gaillarde (Limousin), le jeune Guillaume aurait été, selon ses ennemis, le fils d'un apothicaire.
(Jean-Joseph Julaud, L'Histoire de France Pour les Nuls, First, 2006, p. 352)
Il est le fils de Jean Dubois et de Marie de Joyet.
Issu d'un milieu d'édiles, son père est en réalité docteur en médecine.
C'est son oncle et parrain, Guillaume, qui est maître apothicaire (baptême du 24 septembre 1656 à Saint-Martin de Brive)
Il est le deuxième enfant du ménage. Son frère aîné est Joseph Dubois, né en 1650, mort en 1740, maire perpétuel de Brive et directeur général des ponts et chaussées de France entre 1723 et 1736.
Un autre frère, Jean Dubois (1665-1727), a été abbé de Caunes.
Une sœur, Jeanne, a été mariée le 1er mars 1685 à Saint-Martin de Brive avec Guillaume de Vielbans d'Aurussac. (Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze : Brive-la-Gaillarde au XVIII[sup]e siècle. Le temps des Lumières )[/sup]


Un élève remarquable





Éduqué par les frères de la doctrine chrétienne, il reçoit la tonsure et le « petit collet » à l'âge de treize ans. Avec Fleury et, plus tard, Bernis, il appartient à cette « lignée occitane de grands prélats semi-libéraux » (Emmanuel Le Roy Ladurie), typique du Midi des Lumières.
Il devient l'abbé Dubois, titre de pure courtoisie pour cet abbé de cour et de salon
(Pierre-André Jamin, Guillaume Dubois, cardinal libertin. Que la fête commence, Artena, 2009, p. 6)

En 1672, à 16 ans, il obtient une bourse et part, sans doute par la protection du lieutenant-général du Limousin, le marquis Jean de Pompadour, pour Paris, poursuivre sa formation au collège Saint-Michel, aujourd'hui disparu, mais dont il reste quelques vestiges rue de Bièvre (5e arrondissement)

Il est vite remarqué par l'abbé Antoine Faure, directeur de l'établissement, qui obtient pour son compatriote le poste envié de précepteur du neveu du roi, le jeune Philippe, duc de Chartres, futur duc d'Orléans, né en 1674. Aujourd'hui, au musée Carnavalet, un portrait en pied, sans doute apocryphe, le montre au côté de son élève.

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Le cardinal Guillaume Dubois par Hyacinthe Rigaud (1723)


Premiers pas à la cour





En 1692, sous l'insistance acharnée de Louis XIV, mais face à l'opposition irréductible de sa mère, la Princesse palatine, le duc de Chartres épouse Mademoiselle de Blois, fille naturelle légitimée que le roi avait eue de Madame de Montespan.

Dubois est appelé à la rescousse pour vaincre les hésitations du jeune duc et obtient par la suite l'abbaye de Saint Just en Picardie.
(Saint-Simon s'étend longuement sur l'affaire du mariage du duc de Chartre. Saint-Simon, Mémoires, tome 1, chapitre 6)

En 1698, au service de la maison d'Orléans en même temps que l'abbé de Saint-Pierre, Dubois effectue une mission diplomatique en Angleterre.
Il y découvre une nation capitaliste et libérale en plein essor, visite Oxford, rencontre les exilés français tels Saint-Évremond et noue sans doute d'utiles relations dans l'entourage de la Cour de Saint-James.

De retour au Palais-Royal, Dubois devient — dans l'entourage des Orléans — un spécialiste de la diplomatie secrète.
Il y croise l'abbé de Saint-Pierre, théoricien de la paix universelle.

La régence






Le début de la Régence en 1715 marque le début d'un bref mais flamboyant apogée dans la carrière de Dubois.
Devenu conseiller du Régent, il exerce une influence croissante.
Il oriente la France vers l'alliance britannique, aidé en cela des renseignements de sa maîtresse en titre, Madame de Tencin (il n'avait alors pas encore prononcé ses vœux), qui, par son fameux salon littéraire et politique, était au fait du dessous des cartes de la politique anglaise.
Les Orléans et les Hanovre devant faire face à de vives oppositions intérieures, il s'efforce de maintenir la paix qui, seule, peut permettre de maintenir la stabilité du régime et l'économie française, bien malmenée par la longue guerre de Succession d'Espagne qui vient à peine de se terminer.
Face aux projets du cardinal Alberoni en Espagne, il négocie la Triple Alliance (1717) avec George Ier.
En 1719, une guerre limitée contre l'Espagne force Philippe V à renvoyer Alberoni.
Il obtient ensuite, après avoir reçu les ordres mineurs et le sous-diaconat le 24 février 1720 et annulé son mariage (Louis de Rouvroy de Saint-Simon, Mémoires de Saint-Simon, F. Laurent, 1818, p. 224), l'archevêché de Cambrai (09 juin 1720), un des plus riches du pays, qui lui fournit également le titre prestigieux de prince du Saint-Empire romain germanique.
Le 16 juillet 1721, après l'élection d'Innocent XIII, il reçoit enfin la pourpre cardinalice, alors qu'il ne sait pas célébrer une messe.
Il n'ira jamais dans son diocèse, l'essentiel de ses préoccupations allant à la politique. Il devint abbé commendataire de l'abbaye de Cercamp, le 29 juillet 1721. (Louis Wiesener, Le régent, l'abbé Dubois et les Anglais, Hachette, 1899, p. 431)

Ses ennemis, faisant abstraction de ses qualités de diplomate et du bilan global positif de son action au gouvernement de la France, attribuent l'essentiel de son ascendant sur le Régent à sa capacité à lui trouver des maîtresses à son goût, d'où l'aphorisme rapporté par Roger Peyrefitte à propos de son élévation au cardinalat: « le pape est un fin cuisinier qui sait faire d'un maquereau un rouget »
(René Héron de Villefosse, L'anti Versailles ou, Le Palais-Royal de Philippe Égalité, J. Dullis, 1974, p. 72)

La chanson de l'époque Il court, il court, le furet, constituée de contrepèteries, raille ses mœurs, dissolues selon la morale de l'époque.

10 août 1723: Décès de Guillaume Dubois Guilla11

Ministre principal





Son ascension est parachevée par l'obtention du poste de principal ministre, que Mazarin avait été le dernier à obtenir, l'entrée à l'Académie française puis la présidence de l'assemblée du clergé.

Durant son bref ministère, il tente de relancer l'économie par la réduction des droits, de rétablir la situation des finances après les errements du système de Law et ralentit la persécution des protestants.

Doté de sept abbayes, il amasse, comme la plupart des cardinaux de l'époque, une certaine fortune (dix millions de livres) et tente de promouvoir sa famille. On lui prête une vie dissipée — peut-être à cause d'une maîtresse en titre —, mais elle semble plutôt avoir été consacrée au travail et au relèvement de la France.

Il meurt à Versailles en 1723, suivi de près par son ancien élève, le duc d'Orléans.

Il fut inhumé dans la collégiale Saint-Honoré à Paris, mais celle-ci fut détruite en 1792 lors de la Révolution.
La tombe du cardinal Dubois fut transportée quelque temps après dans l'église Saint-Roch à Paris où elle se trouve toujours.


Filmographie






  • Dans le film de Bertrand Tavernier, Que la fête commence (1974), le cardinal Dubois est incarné par Jean Rochefort, aux côtés de Philippe Noiret.

Au théâtre






  • Dans la pièce de théâtre Le système d'Antoine Rault, le cardinal Dubois est interprété par Stéphane Guillon.


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