Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions

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yann sinclair

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MessageSujet: 10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions   10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Icon_minitimeJeu 8 Aoû - 11:32

Suspension de Louis XVI de ses fonctions


vendredi 10 août 1792

Départ de la Famille Royale du château des Tuileries au couvent des Feuillants où siège l'assemblée nationale

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​Le maréchal de Mouchy voulut, encore, tenir le poste d’honneur, le 10 août 1792; mais il ne put parvenir jusqu’à Louis XVI.



​M. Lemonier, premier médecin du Roi, est présent, au château des Tuileries, comme sa charge l’y engage.
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Louis Guillaume Lemonnier, premier médecin du Roi

Le plancher de la grande galerie, qui joint le Louvre aux Tuileries, avait été coupé pour isoler le château. M. Mandat, commandant général de la garde nationale, ne songe donc pas à protéger cette aile du palais, et porte tous ses oins du côté des cours et du jardin.

Au Louvre, sous la colonnade, M. Mandat, commandant général de la garde nationale, place quelques centaines de gendarmes qui ne sont pas favorables au Roi.

Une compagnie de gendarmes, sous les ordres du baron de Viomesnil, occupe la galerie des Carraches ; une seconde compagnie sous les ordres du comte de Puységur, ministre d’état, et du baron de Pont l’Abbé, est placée à l’œil de bœuf.



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Louis XVI paraît grave, mais non abattu et à ceux qui le flattent d’une victoire certaine, il répond : « Nous sommes toujours sûrs d’une chose, c’est que nous ferons tous notre devoir. »
Tôt le matin, Louis XVI fait demander à l’Assemblée nationale, par le ministre de la Justice, une députation de ses membres pour imposer plus de craintes aux brigands, et un ajournement est prononcé sous prétexte qu’il n’y avait pas de députés pour délibérer. Beaucoup de députés font partie des colonnes qui se dirigent sur les Tuileries.




Un officier passant à côté d’une des femmes de la Reine, lui dit à l’oreille: « Mettez dans vos poches vos bijoux et votre argent ; nos dangers sont inévitables, les moyens de défenses sont nuls… ils ne pourraient se trouver que dans l’énergie du Roi, c’est la seule vertu qui lui manque; seul il en aurait, mais il n’est pas seul. »

Marie Antoinette veut que Louis XVI porte un gilet de satin blanc, formé de neuf doubles de la même étoffe, entre chacun desquels on a mis une légère couche de crin. Ce gilet est sans manche et destiné mis par-dessus l’habit. Le gilet est impénétrable aux balles et à l’épée. Louis XVI refuse de le mettre.



​Le marquis de Dreux-Brézé, Grand Maître des Cérémonies, et le comte de Nantouillet, Maître des Cérémonies, sont aussi présents, aux Tuileries, pour défendre le Roi et la Famille Royale.
​Parmi les gentilshommes présents au château des Tuileries, il y a: le marquis de Bonchamps, le comte d’Autichamps, le marquis de Donissan, le marquis de Lescure, le comte de La Rochejaquelein, M. de Marigny, et M. Charrette de la Contrie. Plus tard, ils dirigeront les futures armées vendéennes.



​Il y a aussi le comte d’Haussonville, le duc de Choiseul, le baron de Vioménil, M. de Bougainville, le marquis de Montmorin, le comte du Pujet, le comte de Paroy, le comte d’Allonville, le marquis de Tourzel…



1 heure

​Marie Antoinette et Mme Elisabeth se retirent dans une pièce de l’entresol dont les fenêtres donnent sur les cours. Elles sont accompagnées de Mme Campan. Marie Antoinette et Mme Elisabeth s’installent dans un canapé.
Pour être plus à l’aise, Mme Elisabeth ôte de son fichu une épingle de coraline où est inscrit « oubli des offenses, pardon des injures. »
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2 heures

​Quatre bataillons des faubourgs sont déjà arrivés sur la place du Carrousel.

3 heures

​Un roulement de voiture se fait entendre. A ce bruit, on ouvre le contrevent d’une des fenêtres du Cabinet du Roi. Il s’agissait de la voiture du Maire de Paris qui s’en retournait à vide; M. Pétion n’avait pas osé la rependre dans la cour même des Tuileries.

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Pétion de Villeneuve, maire de Paris

4 heures



​Louis XVI, qui s’était retiré pour prendre quelque repos, reparaît dans son cabinet. Il s’était couché tout habiller, et se levait. Il était d’un côté tout dépoudré et avait la figure aplatie, ce qui contrastait avec l’autre côté avec la poudre et ses cheveux bouclés. Il porte un habit violet, un chapeau avec un plumet sous le bras et l’épée au côté. Il avait les yeux gonflés et rougis des larmes versées.

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[center]Dans le même temps, dans la Galerie de Diane où sont réunis beaucoup de gentilshommes, le comte d’Hervilly crie brusquement à un huissier « Huissier, ouvrez à la Noblesse de France. » Cette harangue est du plus mauvais effet sur les gardes suisses et sur les gardes nationaux qui pensent à un retour « des chevaliers du poignard. »
Le maréchal de Mailly les mène jusqu’au Roi et lui dit « Sire, votre fidèle noblesse est accourue pour rétablir Votre Majesté sur le Trône de ses ancêtres. »



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comte d'Hervilly
Le temps étant magnifique, Mme Elisabeth dit à Marie Antoinette « Ma sœur, venez donc voir l’aurore » ; elles assistent toutes deux au lever du soleil.

​Le baron de Vioménil émit le projet que le Roi et la Reine devaient monter en voiture du côté du jardin, et que les gentilshommes les accompagnent jusqu’à Rambouillet. Il pensait les sauver. Les gardes suisses et nationaux resteraient au château pour protéger le départ du Roi. Le projet fut admis par les présents. Le comte d’Haussonville va le présenter au Roi, ayant les entrées en tant que Grand Louvetier de France ; il revient vers les gentilshommes, d’un air triste, et annonce que le Roi ne veut pas partir.


5 heures

​On éveille les enfants, et la Reine les fait venir près d’elle. 
Le prince royal ne comprend pas ce lever à cette heure inusitée.

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Louis XVI, retiré dans ses appartements, s’occupe des devoirs que ses vertus religieuses lui inspirent. Il voit, son confesseur, l’abbé Hébert.

​La Reine, accompagnée de Mme Elisabeth, se rend alternativement chez le Roi, chez ses enfants et dans la Chambre du Conseil. Les ministres assemblés reçoivent les avis, les communiquent à la Famille Royale, et délibèrent avec Roederer, procureur-syndic.

Ayant reçu un nouvel ordre de la commune de Paris de se rendre auprès d’elle, plus impératif, plus pressant que les précédents, M. de Mandat, commandant général de la garde nationale de Paris, va consulter M. Dejoly, ministre de la Justice, et M. Roederer. M. Dejoly ne voulait pas qu’il parte ; M. Roederer, au contraire, insiste très vivement pour qu’il se rende à l’appel de la commune. M. Mandat se détermine donc à partir, remet le commandement à M. de La Chesney et quitte les Tuileries pour l’Hôtel de Ville, un peu après 5 heures.
Arrivé à l’Hôtel de Ville, il est interrogé sur les dispositions qu’il a prise aux Tuileries. En quittant le lieu où il est interrogé, M. Mandat est arrêté et à nouveau interrogé sur les dispositions prises pour la défense des Tuileries. A la suite, M. Mandat est remplacé dans son commandement, à titre provisoire, par M. Santerre, puis incarcéré à la prison de l’Hôtel de Ville. La commune insurrectionnelle décide de le transférer à la prison de l’Abbaye. On l’arrache à la prison de l’Hôtel de Ville, l’entraîne vers le grand escalier qui donne sur la place de Grève. Sur les premières marches, on lui tire sur la tête à bout portant un coup de pistolet qui le tue.
M. de Mandat, ayant demandé à M. Pétion l’ordre de repousser la force par la force, obtenu avec de grandes difficultés, a cet ordre sur lui. Une fois assassiné, les factieux fouillent le cadavre et s’empare de l’ordre de M. Pétion. Ainsi ce dernier voit disparaître la seule preuve sur son opposition à l’invasion projetée.

Sa tête est promenée au bout d’une pique.

5 heures 30

​Louis XVI va visiter tous les postes, le chapeau sous le bras et l’épée au côté. La Reine, ses enfants, la princesse de Lamballe, et quelques autres dames l’accompagne dans cette première visite. Louis XVI a l’air très affecté et les yeux humides. Marie Antoinette paraît même étouffer avec beaucoup de peine les sanglots.
​Avant de descendre passer les troupes en revue, Louis XVI paraît au balcon du côté de la cour, et regarde, sans être ému, une artillerie pointée contre sa demeure. Sa présence excite les troupes qui crient « vive le Roi, vive la Famille Royale ».

Dans le même temps, M. Roederer, procureur général syndic du département de Paris, assisté d’un membre de la commune et de M. de Boissieu, maréchal de camps, parcoure tous les postes. Ils proclament verbalement l’ordre déjà reçu par écrit de défendre le château et de repousser la force par la force:

« Soldats, un attroupement va se présenter ; il est enjoint par le décret du 3 octobre, à nous Officiers de la Loi, de requérir vous, gardes nationales, et vous, troupes de ligne, de vous opposer à cet attroupement, et de repousser la force par la force. »

Alors, ceux des gardes nationaux qui n’avaient pas chargé, chargèrent leurs fusils, et les canonniers leurs pièces.


6 heures

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Le Roi se rend dans l’œil de bœuf, à travers deux haies qui viennent d’être placées par M. de La Chesnaye. Marie Antoinette reste dans la Cabinet du Conseil.
Puis, il descend dans les cours, ayant auprès de lui, MM de Boissieu et Menou, maréchaux de camps ; MM de Maillardoz et de Bachmann, officiers suisses ; M. Lajard, ancien ministre de la guerre ; et MM de Sainte-Croix et de Briges. Le prince de Poix vient l’y rejoindre. On bat aux champs. Les cris de « vive le Roi » se font entendre dans les cours.
Louis XVI étant passé dans le jardin pour continuer sa revue, M. de Boissieu s’occupe de réparer le désordre que la visite du Roi avait mis dans les cours, et fait passer deux bataillons sur la terrasse de l’eau. Ils défilent devant le Roi, et l’accablent d ‘injures.
Louis XVI fait la revue de la terrasse du château où sont disposés les bataillons des Filles Saint-Thomas et des Petits Pères. Puis, il va faire la revue de la réserve postée au pont tournant.


Vers 6 heures 30

La princesse de Lamballe, accompagnée de la comtesse de Ginestous de Ginestous, dame pour accompagner de cette dernière, redescend pour la dernière fois dans son appartement du Pavillon Flore, aux deux fenêtres qui donnent sur le pont royal. Toutes deux se mirent à l’une des fenêtres avec M. de Clermont pour voir le mouvement du peuple et la venue des troupes.
Pour la première fois, la comtesse de Ginestous trouve un air sombre et sinistre à la princesse de Lamballe, et lui dit pour tâcher de lui redonner du courage : « Espérons que nous sommes au jour de notre délivrance, voyez-vous le bataillon des Filles Saint-Thomas ? Il nous arrive pour nous soutenir ; le parti du Roi est plus considérable que jamais ; tout va bien Madame. »
Alors, la princesse de Lamballe la regarde avec attendrissement et lui répond « Ma chère, ma chère, rien ne sous sauvera ; je crois que nous sommes perdus. »
La princesse de Lamballe remonte dans l‘appartement du Roi. C’est la dernière fois que les deux femmes se verront.
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Marie Thérèse de Savoie-Carignan, princesse de Lamballe


7 heures

​Des bataillons entiers de la garde nationale se retirent: les uns pour rejoindre les factieux, et un grand nombre leurs foyers.


7 heures 30

Au moment où Louis XVI revient de passer la revue des suisses et des gardes nationaux, les gentilshommes, qui avaient passé la nuit au château, et les officiers de la ci-devant garde du Roi, résolurent de s’organiser. Ils se divisent en deux compagnies sous les ordres du maréchal de Mailly, leur doyen d’âge.
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maréchal de Mailly

Une des compagnies, composée de 111 hommes, nomme pour son commandant le baron de Viomesnil, lieutenant général des armées du Roi, ayant sous lui le comte d’Hervilly, maréchal de camp. Elle se positionne dans la galerie des Carraches, à la porte de la porte de l’appartement de la Reine.

10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4258
comte de Puységur
Ancien secrétaire d'Etat à la Guerre

L’autre compagnie se positionne dans l’œil de bœuf. Elle a à sa tête le comte de Puységur, lieutenant général des armées du Roi et ancien ministre de la guerre, et le baron de Pont l’Abbé, maréchal de camp.

Dans le même temps, au retour de cette revue, Louis XVI apprend l’assassinat de M. Mandat. Marie Antoinette sort de la chambre du Roi, et rencontre M. de Puységur et M. de Pont l’Abbé. Elle leur annonce le massacre de M. Mandat, commandant général de la garde nationale, à l’Hôtel de Ville. C’est le premier mort de la journée.



Entre 7 heures 30 et 8 heures 30


On conjure que le Roi de se rendre avec sa famille au milieu de l’Assemblée nationale.
M. Roederer dit « Ce n’est que là, ce qu’au milieu des représentants du peuple que le Roi, la Reine et la Famille Royale peuvent être en sureté ».
Louis XVI hésitait; Marie Antoinette témoigne le plus vif mécontentement. Elle renouvelle, au Roi, ses observations en disant qu’on la clouerait plutôt aux murs des Tuileries que l’en faire sortir. « Voilà le moment de vous montre » dit-elle à nouveau au Roi, en lui présentant des armes.
Louis XVI restant muet, personne n’élevait la voix.
M. Dejoly, ministre de la Justice, prend la parole, et sans le savoir donne un dernier conseil, et dit à haute voix « Toute délibération est inutile ; marchons, c’est l’honneur qui commande, c’est le bien de l’Etat qui l’exige. Allons à l’Assemblée nationale, Sa Majesté et sa famille devraient y être depuis longtemps ».
« Allons, dit Louis XVI, en levant la main droite, marchons ! Donnons encore, puisqu’il le faut, cette dernière marque de dévouement ».
« Monsieur Roederer, dit Marie Antoinette, vous répondez, ainsi que le département, de la personne du Roi et de mon fils ».
« Madame, répond M. Roederer, nous promettons de mourir, s’il le faut, à vos côtés ; voilà tout ce que nous pouvons garantir. »
Des dispositions militaires sont prises pour protéger la marche du Roi jusqu’à l’Assemblée nationale : les membres du département formeront un cercle au milieu duquel se placeront le Roi, la Famille Royale et la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France.
Avant de partir, Louis XVI prie, M. de Chamilly, son premier valet de chambre, dont le titulaire du quartier, le baron de Champlost, était malade, de continuer son service au château jusqu’à son retour de l’Assemblée nationale.
M. Roederer, en sortant de la Chambre du lit, dit à haute voix : « Le Roi et sa famille vont à l’Assemblée, sans autre cortège que les ministres et e département. Veuillez ouvrir le passage ! ». M. de La Chesnaye se met à la tête avec 300 hommes, appartenant principalement au bataillon des Filles Saint-Thomas.
« Messieurs, demande Roederer, accompagnez le Roi à l’Assemblée nationale ; je réponds de sa vie sur ma tête. »
Louis XVI s’avance. Les rangs se ferment derrière lui.
« Grenadiers, s’écrie le Roi, j’emmène ma famille avec moi. » Les rangs s’ouvrent aussitôt, et les personnes indiquées pénètrent au milieu du cortège, qui se met définitivement en place.
Les gentilshommes, qui avaient résolu de faire au Roi un rempart de leurs corps, voulaient l’accompagner et de ne se séparer de lui que lorsque les dangers seraient passés ; mais Louis XVI s’y opposa affectueusement. En effet, le marquis de La Rochejaquelein, levant son épée en l’air, s’était écrié très énergiquement « Suivons tous le Roi ». M. Roederer leur dit « Halte ! le Roi ne doit être accompagné que la garde nationale ; marchons ! ». Alors, le marquis de La Rochejaquelein, ainsi que les autres gentilshommes, emporté par son zèle et sa ferveur, répète : « Nous ne quitterons pas le Roi ! ». Le commandant de la garde nationale s’avança vers le Roi et lui dit « Ce qu’ordonnera Votre Majesté sera exécutée. » Louis XVI réplique d’une forte voix « Je dois être escorté que par la garde nationale. » Le commandant de la garde national, à cette réponse, dit « En avant marche ».
Pendant que l’on discutait, le baron de Bachmann se retourne vers M. de Gibelin et lui dit « Si le Roi va à l’Assemblée, il est perdu. »
Le cortège traverse les salles, et descend le grand escalier. Il est 8h30.
Le marquis de Maillardoz, lieutenant-colonel du régiment des gardes suisses, et le major Bachman accompagnent le Roi à l’Assemblée nationale, et ne reviennent pas aux Tuileries. Le comte d’Hervilly accompagne aussi le Roi.
Au bas du grand escalier, sous le péristyle, Louis XVI hésite à le franchir. Il pense à ceux qu’il a laissé dans les appartements : gentilshommes, suisses, dames, serviteurs…
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Vers 9 heures


​Louis XVI traverse les Tuileries jusqu’à la terrasse des Feuillants, au milieu de deux colonnes de grenadiers suisses, des grenadiers des Saint-Père et des Filles Saint-Thomas, en tête le marquis de Maillardoz, lieutenant-colonel, le baron de Bachmann, major, M. de Salis-Ziger, aide-major, MM Chollet et Allimann adjudants.
Louis XVI était en avant du cortège, et à ses côtés M. Bigot de Sainte-Croix, ministre des affaires étrangères. Marie Antoinette venait ensuite, donnant le bras à M. Dubouchage, ministre de la marine ; elle tenait la main gauche de son fils, la marquise de Tourzel, Gouvernante des Enfants de France, tenait l’autre main du prince royal. M. Dejoly, ministre de la Justice, était derrière Marie Antoinette avec Madame Royale et Madame Elisabeth. Venait ensuite le marquis d’Abancourt, ministre de la guerre. La princesse de Lamballe était accompagnée de M. François de La Rochefoucauld, qui, dans le trouble où il la voyait, lui avait offert son bras.
La marche était fermée par M. Champion de Villeneuve, ministre de l’intérieur et par M. Leroux de la Ville, ministre des contributions publiques.
Sous l’allée couverte, en face du café des feuillants, Louis XVI et sa famille rencontre une députation de douze membres de l’Assemblée nationale, qui se mêle au groupe et protège la marche jusqu’au bout de la terrasse, qui était couverte de monde.
On entend les cris « La mort ! la mort ! plus de tyrans, plus de veto ! vive la nation ! ». Il y a aussi des expressions menaçantes à l’encontre de Marie Antoinette : « Point de femmes, point de Messalines ; nous volons que le Roi, le Roi seul ! »
Arrivée à l’escalier de la terrasse, ils sont arrêtés, pendant plus de 15 minutes, par la foule. Le département obtient qu’on laisse un passage ouvert, et que le Roi peut se rendre à l’Assemblée nationale, s’il consent à laisser toute son escorte en dehors.
M. Roederer harangue la foule, lui dit que l’Assemblée nationale avait décrété qu’elle recevait le Roi et sa famille, et demande l’exécution du décret. La foule se rend et consent à livrer le passage.
Alors, le cortège suit la grande allée des Tuileries jusqu’au parterre, puis tourne vers l’allée des Marronniers. Le sol était couvert de feuilles ; le prince royal les chassait devant lui en marchant. « Voilà bien des feuilles mortes, dit Louis XVI, elles tombent de bonne heure cette année. »
Le cortège eut de la peine à se frayer un passage à la porte des Feuillants ; la foule ne voulait pas le laisser entrer dans l’Assemblée nationale.
Un grenadier enlève dans ses bras le prince royal ; il le déposera sur le bureau des secrétaires de l’Assemblée nationale.
10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4259

10 heures 30

​Quatre compagnies (Durler, Pfyffer, Reding et Salis) quittent le château des Tuileries pour rejoindre le Roi, à l’Assemblée nationale.


Après le départ du Roi et de la Famille Royale du château des Tuileries

​Les frères Cléry et d’autres serviteurs se réfugient, au rez de chaussée, dans les appartements de la Reine, et en barricadent la porte qui est bientôt enfoncée. Alors Jean-Pierre Louis Hanet Cléry ouvre la fenêtre qui donne sur la terrasse, dit à son frère Jean-Baptiste Cléry, de sauter dans le jardin et se sauvent. Les autres serviteurs les imitent sauf M. Diet, garçon de la chambre de la Reine, et M. de Fétick, un des heiduques de la Reine, qui s’étaient cachés sous le lit, sont tués à coups de pique.
Le maréchal de Mailly annonce à M. de Durler qu’il était chargé de la part du Roi de prendre le commandement du château ; M. de Durler lui dit « Monsieur le Maréchal, quels sont vos ordres ? »
« De ne pas vous laisser forcer » répondit le maréchal de Mailly
M. de Durler répondit « On peut y compter ».
Ce fut le seul ordre que les suisses reçurent de ce Maréchal de France.

Pendant qu’il parlait avec le maréchal de Mailly, M. de Durler voit distinctement par la fenêtre donnant sur le carrousel, le portier ouvrir aux marseillais la porte royale.
​Lorsque la foule pénètre dans le château, elle se rue sur le Trône où Louis XVI s’est assis, déchirent la pourpre et arrachant les fleurs de lys.
On saccage et égorge tous ceux qu’on y trouvait. Certains se sont précipitaient dans les caves ; d’autres, qui n’avaient quitté les appartements, allument de grands feux dans les cheminées.
​17 suisses trouvés cachés dans la sacristie de la Chapelle sont empalés sur les broches des cuisines.
Dans la chambre de Marie Antoinette, l’ivresse sans pudeur en fait le théâtre des plus infâmes obscénités. On y voyait des hommes se roulant sur le sein de leurs maîtresses, les autres dormant parmi les larcins amoncelés.

​​Un autre suisse avait cru éviter la mort en se couvrant des matelas du lit de la Reine. Une poissarde, voulant savoir « comment Antoinette était couchée », lève la couverture et se mit dans le lit ; le duvet n’empêche pas cette femme de s’apercevoir qu’il y avait quelque chose dessous. Aidée de ses compagnons, elle renverse les matelas et l’infortuné suisse fut égorgé.
10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4260
​M. Pallas, huissier de la Chambre du Roi, sous Louis XV et Louis XVI, ne veut pas survivre à la chute de la Monarchie. Après le départ du Roi et de la Famille Royale, il demeure à son poste avec M. Marchais (lui-même huissier de la Chambre du Roi), à l’entrée de la Chambre du Conseil, couvre sa tête de son chapeau, remet son épée dans son fourreau et s’assoit sur le strapontin placé près de lui. A sa place, les bras croisés, il attend, avec tranquillité, la mort qui vient bientôt le frapper.
​Le personnel de cuisine, qui se trouve dans les souterrains, est fusillé par les soupiraux.
Les factieux se croisaient dans les escaliers en montant et en descendant. Ils fracturent les meubles, les secrétaires du Roi, de la Reine, de Madame Elisabeth, des dames de la Cour…
Assignats, or, argent, montres, bijoux, pierreries, diamants…et autres objets précieux, tout leur était aussitôt en partage.
De simples manœuvres se promenaient hardiment dans la galerie et les salons avec des montres à chaînes de brillants dans leurs gilets.
D’autres voleurs de profession dégalonnaient les habits des gens du Roi, faisaient main basse sur la garde-robe du Roi, et celles de la Reine, du prince royal, de Madame Royale, de Mme Elisabeth, de la princesse de Lamballe…pillaient les étoffes, le linge l’argenterie de table, les liqueurs, les bougies, les livres des bibliothèques. Les hommes s’affublaient des plus riches habits ; les femmes se dépouillaient de leurs habits pour endosser les robes de la Reine.
On brise des vases de Sèvres pour en enlever les bronzes.
Glaces, croisées, tableaux, dessins, pendules, armoires, matelas…, tout fut jeté par les fenêtres.
​M. Lemonnier, premier médecin du Roi, a inspiré quelque respect aux factieux qui le reconduise sain et sauf au Luxembourg où il demeurait. En effet, un homme l’avait pris sous sa garde, arrive à le faire sortir du château et l’amène au Luxembourg.
A son départ des Tuileries, la Famille Royale a laissé des femmes appartenant à la Reine, la princesse de Tarente, la marquise de La Roche-Aymon, Mme de Ginestous, Mademoiselle de Tourzel et les femmes de chambre de la Reine dont Mmes Campan et Auguié.
Elles sont descendues dans l’appartement de la Reine, et se rassemblent dans un salon. Delà, elles entendent tous les combats. Pour surprendre les assaillants, la princesse de Tarente demande à ce que les fenêtres soient obstruées, et d’allumer les candélabres et les bougies. Les marseillais pénètrent dans le salon, et assurent la sauvegarde des femmes. En sortant du salon, elles voient, le corps sans vie de M. Diet, garçon de la chambre, à l’entrée de l’appartement de la Reine.


Assemblée nationale

Louis XVI et la Famille Royale arrivent, à l’Assemblée nationale, entre 10 heures et 11 heures.

Le comte de Quitry, oncle de Mme de Lage de Volude, ci-devant dame de la princesse de Lamballe, et émigrée, accompagne le Roi jusqu’à la porte de l’Assemblée nationale.
Louis XVI prend place à côté du président. La Famille Royale prend place sur les places réservées aux ministres ; ces derniers sont derrière le Roi.
Louis XVI prend la parole : « Je suis venu ici pour éviter un grand crime qui allait se commettre, et je pense que j’en saurais être plus en sûreté qu’au milieu de vous, messieurs ».
M. Vergniaud, président en l’absence de M. Merlet, répond : « vous pouvez, Sire, compter sur la fermeté de l’Assemblée nationale ; ses membres ont juré de mourir en soutenant les droits du peuple et les autorités constituées ».
Quelques députés observent que la constitution interdit, au corps législatif, toute délibération en présence du Roi. L’Assemblée nationale décide que le Roi et sa famille prendront place dans la loge du logographe qui se trouve derrière le président.
​Le prince de Poix, le duc de Choiseul, M. de Sainte-Croix et M. Dubouchage, ministre de la marine, et Louis XVI retire, la grille, à force de bras. Louis XVI reste à découvert, sans se lever de son fauteuil, pendant toute la séance, et sans prendre d’autre nourriture qu’une pêche et un verre d’eau.
​Des hommes apportent, à la barre de l’Assemblée nationale, plusieurs objets pris aux Tuileries dont une malle contenant la vaisselle du Roi, et une cassette, appartenant à Marie Antoinette, contenant 1 500 Louis.

Le comte d’Hervilly, qui est dans la loge du logographe, offre d’aller porter lui-même l’ordre du Roi pour faire cesser le feu, s’il voulait le lui donner par écrit, et à en faire l’usage qu’il jugerait les plus avantageux. Louis XVI et Marie Antoinette, tout d’abord, refusèrent ne voulant pas l’exposer à un danger aussi grave. Mme Elisabeth se joignit à eux.
Le comte d’Hervilly insiste, et Louis XVI écrit l’ordre que lui demandait ce dernier. Il quitte la loge du logographe, suivi, malgré ses réticences, par M. de Vauzlemont, jeune officier d’artillerie.
Tant bien que mal, ils arrivent aux Tuileries. Ils entrent par une des portes qui donnent sur la cour des Princes. Le comte d’Hervilly est arrêté par un coup de pistolet tiré par un garde national, tapi de frayeur dans un coin obscur, sans le blesser ; il passe son épée au travers du corps de ce maladroit.
Arrivé dans les appartements, il apprend, par un suisse, qu’une populace immense et armée avait envahi le château par la galerie du Louvre, et massacrait tout ce qui se trouvait sur son passage.
Il rejoint des suisses, leur notifie l’ordre du Roi et commande la retraite par le jardin, où ils eurent à essuyer le feu de toutes les batteries et de toutes les colonnes de la garde nationale, et des troupes de ligne qui garnissaient les terrasses.
Louis XVI, appuyé sur le bord de la loge, voie et entend tout ce qui se passe en séance, avec calme et dignité. Il communique avec les députés les plus proches. Il entend, avec sang froid, le rapport de sa déchéance, et le décret qui la prononce.
Marie Antoinette est assise entre Mme Elisabeth et la princesse de Lamballe. A chaque personne qui vient des Tuileries, Marie Antoinette demande des nouvelles de ses femmes. Elle apprend qu’elles ont été sauvées.
L’atmosphère dans la loge du logographe était lourde et chargée. La princesse de Lamballe, qui s’évanouissait constamment sans motif, y eut un commencement d’attaque de nerfs, et dut être transporté aux Feuillants. Ses indispositions, contre l’ordinaire, ne dura que quelques heures, et à peine rétablie, malgré son peu de forces, elle insista pour revenir prendre sa place auprès de la Famille Royale, quoique Marie Antoinette lui eut fait dire de s’éloigner, et lui eut donné le conseil d’aller se reposer de ses émotions auprès de son beau-père, le duc de Penthièvre.

Arrivant avec des suisses, on dit à M. de Durler de déposer les armes, alors ce dernier s’avance vers Louis XVI et lui dit « Sire, on veut que je pose les armes »
Louis XVI lui répondit « Déposez-les entre les mains de la garde nationale, je ne veux pas que des braves gens comme vous périssent »
Un moment après, Louis XVI envoie à M. de Durler un billet de sa main « Le Roi ordonne aux suisses de déposer les armes et de se retirer aux casernes ». Cet ordre est un coup de foudre pour les suisses. Ils ne savaient que cela les livrait sans défense aux factieux.
Tous obéirent.
Ensuite, on sépare les officiers des soldats. Ces derniers sont conduits à l’église des Feuillants ; les officiers dans la salle de inspecteurs.
10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4261
​Le soir, quelques personnes procurent aux officiers des déguisement et la faculté de sortir. Chacun se tira d’affaire comme il le put. Ils errent dans Paris, toujours proscrits, jusqu’au décret qui mettaient les suisses sous la sauvegarde de la Loi.
​A chaque personne qui arrivait des Tuileries, et qui pouvait parvenir jusqu’à la loge du logographe, Marie Antoinette demandait avec anxiété des nouvelles dames qu’elle avait laissé au château. Elle eut la consolation d’apprendre qu’elles étaient sauvées.
​A chaque personne qui arrivait des Tuileries, et qui pouvait parvenir jusqu’à la loge du logographe, Marie Antoinette demandait avec anxiété des nouvelles dames qu’elle avait laissé au château. Elle eut la consolation d’apprendre qu’elles étaient sauvées.
​Pendant toute la journée et durant les suivantes, le prince royal a supporté et supportera tout sans se plaindre, ni s’effrayer.
Le soir, le prince royal s’inquiète au sujet de son chien qui est resté, dans son appartement, aux Tuileries. Personne ne sait ce qu’il est devenu.
Accablé de chaleur, de fatigue et de veille, le prince royal s’assoupit sur le sein de sa mère.
Ce ne sera, qu’à 1 heure, le 11 août, que le Roi et sa famille sortiront de la loge où ils ont passé 16 heures. Ils n’ont pris que de l’eau de groseilles et quelques fruits fournis par le café voisin.


A l'extérieur

​M. d’Allonville, sous-gouverneur de feu M. le Dauphin, croit pouvoir se retirer dans le logement de l’abbé d’Avaux. Il est tué sur la terrasse du Dauphin.
​Lors d’une charge vers la terrasse des Feuillants, le baron de Vioménil est blessé à la cuisse par une balle. Ne pouvant plus se soutenir, ses hommes font un brancard avec leurs fusils, et le sortent par l’escalier de l’Orangerie. Ils sont accueillis par M. Pisani, ambassadeur de la République de Venise, dont la résidence est au coin de la rue Saint-Florentin (plus tard cet hôtel sera occupé par Charles Maurice de Talleyrand, et existe toujours). Il les cache sous la terrasse.

La foule veut entrer, mais l’ambassadeur, sortant seul, leur dit qu’étant ambassadeur, son hôtel était inviolable, et que le forcer était manquer aux droits des Nations. Sa fermeté en imposa, la foule se retira et on ferma la porte de l’Hôtel.

Ils arriveront à s’échapper sous différents déguisements.


​Le comte de Montmorin, ancien ministre des affaires étrangères, sort, de chez lui, avec sa femme et ses enfants, dans l’idée de traverser la seine. Mais au bruit de la canonnade, il entre chez Mme de Nesle, rue de Grenelle Saint-germain.

 Il y reste toute la journée.
10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4262
​Dans la matinée, le comte de Paroy mène, dans le jardin, avec quelques suisses, plusieurs charges. Voyant la situation n’était plus favorable, il ordonna aux suisses de regagner leur caserne. Etant vêtu d’un habit noir, poussiéreux, et après avoir retiré plusieurs effets sur son habit, il réussit à s’échapper en passant par la place Vendôme où il vit que la statue de Louis XIV avait été renversée et se rendit chez son père, rue des Moulins.
​Le capitaine Bonaparte est à Paris.

 Il courre chez Fauvelet, le frère de Bourrienne qui est à Stuttgart, nommé par Louis XVI, comme secrétaire de la légation. M. Fauvelet tient un magasin de meubles, place du Carrousel. De-là, le capitaine Bonaparte voit l’assaut et l’envahissement du château des Tuileries.

A la suite de cette journée, il retourne en Corse.
10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4263
Napoléon Bonaparte
10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4264
Arnaud de Laporte
​M. de Septeuil, trésorier général de la Liste civile, arrive à s’échapper.
​M. de Laporte, intendant de la Liste civile, ne quitte pas son poste afin que son absence ne soit pas un motif contre le Roi. Plus tard dans la journée, il sera interrogé chez lui, puis mandé à l’Assemblée nationale.
​M. Hue, premier valet de chambre du prince royal, échappe aux massacres qu’en sautant par une des fenêtres. Poursuivi par des factieux, il se jette dans la seine, et nage, au milieu de balles, vers un bateau qui le recueille.


Couvent des Feuillants

Pendant la journée, quatre petites chambres, qui forment l’appartement de l’architecte des Feuillants, ont été préparées à l’attention de la Famille Royale.
Etant restées au château des Tuileries, et ayant pu venir jusqu’aux Feuillants, il y a les sous-gouvernantes Mme de Mackau, Mme de Souzy et Mme de Villefort, ainsi que les femmes de chambre de service.

10 août 1792: Suspension de Louis XVI de ses fonctions Capt4265
couvent des Feuillants

Personnes qui rejoindront Louis XVI et sa famille au couvent des Feuillants

  • Baron d’Aubier, gentilhomme ordinaire​
  • M. de Briges, premier écuyer
  • Baron de Goguelat, secrétaire des commandements de la Reine
  • Duc de Chosieul
  • Prince de Poix, capitaine des gardes du corps
  • Duc de Rohan-Chabot
  • Marquis de Tourzel, Grand Prévôt de France
  • Marquis de Nantouillet, maître des Cérémonies
  • Marquis de Brézé, Grand Maître des Cérémonies
  • M. de Fresnes, écuyer de main
  • M. de Saint-Pardoux, écuyer de main de Mme Elisabeth
  • M. de Chanterenne, inspecteur du garde-meuble
  • M. Hue, premier valet de chambre du prince royal
  • Mme Thibaud, première femme de chambre de la Reine
  • Mme Campan, première femme de chambre de la Reine
  • Mme Auguié, femme de chambre de la reine
  • Mme Navarre, première femme de chambre de Mme Elisabeth
  • Mme de Mervey, femme de chambre de la Reine
  • Mme Schilck, femme de chambre de la Reine
  • Mme Bazire,
  • Mme Saint-Brice, femme de chambre de la Reine
  • M. Thierry de Ville d’Avray, premier valet de chambre du Roi et commissaire général de la maison du Roi au département du garde meuble
  • M. de Chamilly, premier valet de chambre du Roi
  • M. de Chamilly (fils)
  • M. Bligny, valet de chambre
  • M. Levasseur, valet de chambre barbier ordinaire
  • M. Gourdan, valet de chambre barbier du Roi




Officiers suisses tués ou massacrés lors de la journée du 10 août 1792

  • Baron Rodolphe de Reding
  • Hubert de Diesbach
  • M. de Gottrau
  • M. Gros
  • M. de Glutz
  • M. Simon de Maillardoz
  • M. de Forestier
  • Comte de Valtner
  • M. Jean de Maillardoz
  • M. Muller
  • M. de Caprez
  • M. Beckin, chirugien-major




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