Airin
Nombre de messages : 1006 Date d'inscription : 19/09/2015
| Sujet: Dans l’ombre du fantôme du château de Clisson Lun 12 Aoû - 10:32 | |
| Que voilà un lieu intéressant ! - Le château de Clisson n’est plus un château et n’est plus “ de Clisson ” depuis longtemps. Le château de Lescure a été rasé lors des guerres de Vendée.
:copyright: Photo NR
Du château de Clisson à Boismé, il ne reste que des traces quasi subliminales. Une chapelle datée de 1607, un superbe parc de 130 hectares abritant des cèdres du Liban et des séquoias plus que centenaires et « la plus longue charmille de France après celle de Versailles » selon le propriétaire des lieux, même si celle-ci a depuis longtemps cessé d’être taillée. « Mais je la voyais depuis l’avion quand il entamait sa descente vers Nantes depuis Marseille », se souvient Monsieur de Beauregard.
Le château de Clisson aurait pu être un château parmi d’autres, si sa complète destruction n’était pas liée à un épisode sanglant de l’histoire de France. « Il a été le premier château brûlé par les troupes républicaines basées à Chiché lors des guerres de Vendée. Ce château de la Renaissance bâti à la place du château médiéval appartenait à Louis Salgues de Lescure. Ils sont venus l’incendier une première fois mais les Boisméens ont éteint le feu. Ils sont revenus l’incendier une deuxième fois et à nouveau l’incendie a été éteint. Mais quand ils sont revenus une troisième fois l’incendier, il ne restait plus grand-chose à sauver. »
Incendié trois fois
Après cela, les ruines du château ont été utilisées comme carrière. Il n’en reste rien sinon peut-être des pierres de réemploi ornées du cœur vendéen au-dessus de la porte du manoir actuel, bâti au milieu du XIXe siècle. « Tout a brûlé. Les gravures représentant le château aussi. On ne retrouve que des gravures montrant les ruines. Il ne reste que la chapelle et les communs transformés en habitation. »
Pourtant, il arrive encore que le passé du château ressurgisse sans crier gare. « Mon frère a trouvé une faux retournée pour en faire une arme dans le parc en coupant du bois. » Le souvenir vendéen a aussi entretenu ce passé en installant une croix à l’entrée du parc en mémoire de Lescure. « Contrairement à la chouannerie qui était une révolte artistocrate, les guerres de Vendée étaient un soulèvement populaire provoqué par la conscription. Les paysans se sont soulevés et ont cherché des commandants. C’est ainsi qu’ils sont venus chercher de la Rochejacquelein et Salgues de Lescure, qui s’était retiré ici après avoir été un des derniers officiers de la garde royale de Louis XVI avant son arrestation (il participera à la défense des Tuileries le 10 août 1792, NDLR). » Comme à la Durbelière à Saint-Aubin-de-Baubigné, l’incendie du château de Salgues de Lescure était donc une mesure de rétorsion qui s’inscrivait dans la politique de terre brûlée lancée par la pouvoir parisien. Perçu comme un des chefs de la rébellion après avoir été délivré de son emprisonnement à Bressuire par l’armée vendéenne, il multipliera les faits d’armes à la tête des Vendéens jusqu’à être blessé grièvement et mourir lors de la Virée de Galerne.
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Belle idée de balade. |
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