Charge à la Cour : " Collerette "

Collerette, est une charge à la Cour, me semble-t-il peu connue . Elle désignait tout simplement la dame chargée d'agrafer cet accessoire de la parure, la collerette, autour du cou de nos princesses royales .
C'était une vraie charge, honorifique et lucrative, pour un geste bien minimaliste somme toute .

Elle ne laisse de choquer le marquis de Bombelles :

J'ai appris un des abus du service de nos princesses de la famille royale . Elles ont ce que l'on appelle une " collerette ", qui a douze cents livres par an pour attacher la collerette du grand habit, comme si douze ou seize femmes de chambre et les autres personnes, tant de la chambre que de la garde-robe, ne pouvaient pas attacher cette collerette sans payer aussi chèrement une personne pour ce seul service . C'est une femme de chambre de Madame de Guéménée qui est collerette de Madame Elisabeth; une autre femme de chambre de Madame de Guéménée l'est de Madame, fille du Roi,; les gouverneurs et gouvernantes des Enfants de France ainsi que les premiers gentilshommes de la chambre, les dames d'honneur et dames d'atours, récompensent leurs gens en les plaçant dans les différentes maisons du Roi, de la Reine, de leurs enfants et des princes .......

( Journal de Bombelles )

Qu'était-ce donc au juste que la collerette spécifique du grand habit, Majesté ?
On pense à une espèce de dérivé de l'antique fraise Henri IV ......

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En quelque sorte :

Je comprends Bombelles !
Outre ses justes griefs contre cette charge totalement inutile, je rajouterai que ce ne devait pas être l'accessoire vestimentaire le plus porté alors !
Sans oublier que si madame Elisabeth a encore des femmes placées par madame de Guéménée dans sa maison, la jeune Madame Royale doit être toute petite !

De quand date cet extrait de Bombelles ? Oh la la , qu'il me faudrait ce journal !

olivia a écrit:

De quand date cet extrait de Bombelles ? Oh la la , qu'il me faudrait ce journal !

Bombelles écrit cela le 3 octobre 1782 , au moment de la banqueroute du prince de Guéménée .

Il ajoute :

Cela confond et avilit des états qui devraient être décents . J'ai vu un ancien laquais de ma mère, valet de chambre de quartier de feu Monsieur le duc de Bourgogne, attendre le coucher du prince assis à côté de M. de Chalus, qui était maréchal de camp et premier valet de garde-robe et qui, en cette seconde qualité si dissonante avec la première, était en parité de situation avec le valet de chambre de quartier et l'inférieur de Tourolle, alors premier valet de chambre . Je m'étais vu à l'armée aux ordres de M. de Chalus et je souffrais véritablement lorsqu'en entrant dans le cabinet de Monsieur le duc de Bourgogne, je voyais ce militaire dans une posture aussi humiliante, non pour lui qui avait la bassesse de s'y soumettre, mais pour ses camarades de guerre .

On avait proposé de donner les places de femmes de chambre des femmes, des soeurs et des filles de nos rois à des demoiselles de Saint-Cyr pauvres et sans espérances d'établissement . Comme les fonctions de ces femmes de chambre n'ont rien de servile, en changeant le titre en celui de filles d'honneur ou de caméristes, ces places eussent offert un sort fort décent à des filles de condition . Mais comme la plupart des princes et des princesses aiment de prédilection les valets, cet ordre, très puissant à la Cour, a paré un coup qui lui enlevait pour toujours un moyen d'établir ses femmes et ses enfants .

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Merci, chère Clio, pour cette belle illustration !

C'est donc ce qu'on nomme un col Médicis en somme

Bien à vous.

Merci, Majesté ! Je savais que tu saurais !!!

Voici Marie-Antoinette, avec sa collerette ou col Médicis :

J'adore ce portrait...

charge à la COUR - COUREUR DE VIN - tiré de histoires insolites du château de versailles - page 28 - pour ceux qui n'achèteront cet amusant livre !!!
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ceci n'est pas le travers d'un quelconque "coureur de jupons" en mal de boissons !!!!
En janvier 1784 MARIE ANTOINETTE inventa ce nouveau brevet de "coureur de vin" .
La personne à qui était attribué cette mission avait la charge de toujours avoir à portée de main une serviette contenant du vin, certes, mais aussi quelques victuailles pour se sustenter.
Quatre personnes avaient décroché cet office à cette époque, dont le service durait en moyenne trois mois.
La tâche principale consistait à être toujours là et pouvoir répondre à toutes les demandes de la Reine. Tâche ingrate !! il fallait loger dans les Grands Communs, dans des loges minuscules et peu salubres. Quand c'était possible !!!

Le protocole impose que le coureur de vin n'apporte pas directement la boisson à la Reine. La dame d'honneur s'en charge. Mais si elle
venait à s'absenter, et la Reine , à s'assoiffer, le coureur de vin n'aurait pas même droit à la satisfaire.

Ah ce sens de l'étiquette et du protocole !! "
REVERS DU JETON DU SERVICE DU GOBELET DE LA REINE
je suis certaine que cette situation est arrivée de nombreuses fois pendant toutes ces années, et que la Reine n'a pas respecté cette maudite étiquette !!!!! je suis Reine en ma demeure, et si j'ai soif, j'ouvre le robinet ou une bouteille d'eau !!!!! vive le XXI° siècle (humour)

MARIE ANTOINETTE



GOBELETS EN ETAIN portant les portraits du Roi et de la Reine !!!!