La politique de Fox de 1789 à 1793 a amené la dislocation du parti whig ; en 1789 contre la majorité de Pitt qui oscille autour de 250 voix , Fox arrive fréquemment à grouper 130 voix . En 1793, il n’a plus qu’une quarantaine de partisans.
A ceux qui ne s’inclinent que devant le succès, la politique de Fox , pendant ces quatre années, a pu paraître maladroite.
Pendant cette période de sa vie, avec une belle constance, Fox a défendu les grandes revendications des whigs d’Angleterre : tolérance, abolition de la traite, liberté de la presse, réforme parlementaire . Il a montré une grande connaissance des affaires étrangères et un grand talent oratoire . Mais il s’est laissé enivrer par la Révolution Française : après avoir détesté la France de l’Ancien Régime , il admire tellement la France nouvelle que, dans chacun de ses discours , il ne peut s’empêcher d’en parler. Du coup, ses amis ne le comprennent plus ; oubliant la grandeur de son rôle comme leader du parti whig , ils l’abandonnent par peur de la Révolution.
C’est parce que Fox admirait la Révolution qu’il s’est brouillé avec Burke , qu’il a été mis en marge de son propre parti et livré à la calomnie , lui qui tenait tant à la popularité. Ses contemporains ne lui ont pas pardonné d’avoir sacrifié son avenir politique à une idée.
Et bien , comme rassembleur , on peut oublier, je crois. Cet homme là était un dislocateur...
Mais au moins , il assumait son idée, ce qui est à son honneur. C'est tout le contraire de Pitt qui avait tout fait pour fomenter la révolution et qui officieusement la soutenait et officiellement , la combattait .