de Hyacinthe Rigaud. modèle à 49 ans.
Huile sur toile ovale. H. 75; H. 59 cm. Vitré, château des Rochers-Sévignéhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe-Emmanuel_Coulanges
Philippe-Emmanuel de Coulangesdit le « marquis de Coulanges »
né le 23 août 1633 à Paris de Philippe II de Coulanges et de Marie Le Fèvre d'Ormesson. Il naît, dit Desnoiresterres, « pour ne rien faire »; c'est « sûrement son unique vocation »
Il grandit chez son grand-père Philippe Ier, dans l’hôtel Coulanges de la place Royale (aujourd’hui place des Vosges), auprès de sa cousine germaine Marie de Rabutin-Chantal, la future madame de Sévigné, qui a sept ans de plus que lui et qui est orpheline.
Le grand-père est le tuteur de Marie.
Hôtel Coulanges, place des Vosges, à Parishôtel particulier situé sur la place des Vosges à Paris, en France.
Il est construit en 1607 pour Philippe I
er de Coulanges, le grand-père maternel de Marie de Rabutin-Chantal, la future madame de Sévigné. Elle naît dans cet hôtel.
Elle y vit jusqu'à ses onze ans.
Cette demeure ne doit pas être confondue avec l'hôtel de Coulanges de la rue des Francs-Bourgeois, où Marie vit par la suite jusqu'à son mariage.
mort le 31 janvier 1716 à Paris à l'âge de 82 ans « sans avoir pu arriver à rien, avec de si beaux moyens de fortune »
Louis Simon Auger, « Coulanges, Philippe-Emmanuel, marquis de », in Biographie universelle ancienne et moderne, Paris, Thoisnier Desplaces, 1852, t. XIX, p. 345.Sa vie « fut une fête »
Prosper Goubaux, « Coulanges (Philippe-Emmanuel, marquis de) », sur books.google.fr [https://books.google.fr/books?id=nULOAAAAMAAJ&pg=PA112#v=onepage&q&f=false], in Alexis-François Artaud de Montor (dir.), Encyclopédie des gens du monde, Paris, Treuttel et Würtz, 1836, t. VII, part. I, p. 112.Il est inhumé dans la chapelle familiale, en l'église du couvent de la Visitation du faubourg Saint-Antoine, à Paris.
Précision apportée par une main inconnue, à la suite du manuscrit de Coulanges. « Extrait d’un manuscrit de M. de Coulanges », in Mémoires de M. de Coulanges, op. cit., p. 72.magistrat et un homme de lettres français, apprécié de son vivant en tant que « chansonnier »
(au sens ancien du terme, c'est-à-dire auteur de chansons)Il n’est connu de nos jours que comme cousin et ami de madame de Sévigné, qui parle souvent de lui dans ses lettres
Philippe-Emmanuel de Coulanges dans un habit de carnaval (1690)Il naît à Paris le 23 août 16331 de Philippe II de Coulanges et de Marie Le Fèvre d'Ormesson.
Il naît, dit Desnoiresterres, «pour ne rien faire»; c'est « sûrement son unique vocation »
Il grandit chez son grand-père Philippe Ier, dans l’hôtel Coulanges de la place Royale
(aujourd’hui place des Vosges), auprès de sa cousine germaine Marie de Rabutin-Chantal, la future madame de Sévigné, qui a sept ans de plus que lui et qui est orpheline. Le grand-père est le tuteur de Marie.
Après la mort du grand-père en 1636, Philippe II de Coulanges, le père de Philippe-Emmanuel, devient le tuteur de Marie. Les deux enfants ne vont donc pas se quitter.
Ils habitent un moment rue Barbette, puis dans l’hôtel de Coulanges de la rue des Francs-Bourgeois, où Marie reste jusqu’à son mariage, en 1644.
D’« humeur légère », d’« esprit frivole », d'un naturel « insouciant et jovial », Philippe-Emmanuel n’approfondit pas des études « dont le nom seul l’aurait épouvanté »
Son père envisage de lui procurer une charge de conseiller au parlement de Paris.
Le prix en étant trop élevé, il lui achète une charge de conseiller au parlement de Metz.
Philippe-Emmanuel est reçu le 10 juillet 1657, à Toul, où le parlement tient sa séance.
Mais, dès septembre, le jeune homme part en voyage.
L'empereur Ferdinand III vient de mourir et le roi envoie des ambassadeurs à la diète électorale de Francfort. Coulanges veut assister à l'événement.
Puis il suit Charles Amelot de Gournay à Munich
Il voit Stuttgart, Heidelberg, Venise, Lorette et, en mars 1658, il arrive à Rome.
En août, il se rend à Florence.
Il voit aussi Livourne, Plaisance, Turin.
C’est en Italie qu’il acquiert le goût de la peinture.
Il va se constituer par la suite une collection de tableaux, puis il va se passionner pour les faïences, les cornalines, les cristaux, les agates.
façade pierres de taille d'un hôtel dont les deux ailes, à la perpendiculaire, encadrent la cour d'honneur
Hôtel de Coulanges, rue des Francs-Bourgeois, à Paris.
Il rentre à Paris le 23 octobre 1658.
Le 13 novembre, il vend sa charge de conseiller au parlement de Metz.
Le 26 décembre, son père lui achète une charge de conseiller au parlement de Paris.
Ce père meurt le 05 juillet 1659.
Philippe-Emmanuel hérite de l’hôtel de Coulanges.
Il épouse le 16 décembre Marie-Angélique du Gué de Bagnols.
Michel Le Tellier, oncle par alliance de sa femme, vit dans le vaste hôtel voisin (aujourd’hui disparu)
Il a un si grand train de maison qu’il ne sait où le loger.
En 1662, il achète à son neveu l’hôtel de Coulanges, qui devient une annexe de l’hôtel Le Tellier.
Coulanges bénéficie d'« alliances avec la meilleure magistrature » qui lui promettent bien des avantages.
Mais il est un très mauvais magistrat, manquant de maturité, incapable de la gravité qu’exige la profession, peu appliqué, très souvent absent: on le trouve à Lyon en 1672 et en 1675; il rejoint madame de Sévigné en Provence et en Bretagne.
Pourvu d'une charge de maître des requêtes, il prête serment le 1er septembre 1672.
Mais ce petit homme tout rond qui inspire une « sympathie universelle » n’est nullement apprécié de deux personnages importants, l'oncle et le neveu de sa femme, Michel Le Tellier et Louvois.
En 1675, il est cruellement mortifié: Le Tellier lui refuse la charge d'intendant de la Flandre, et la donne à un autre de ses parents, Dreux Louis du Gué de Bagnols, cousin et beau-frère de Marie-Angélique.
Et c'est peut-être par dépit de n’avoir pu obtenir une intendance, mais peut-être aussi par besoin d'argent que Philippe-Emmanuel se défait de sa charge de maître des requêtes. Il renonce à la magistrature. Il peut enfin mener « une vie oisive, libre », et composer plus à son aise de joyeux couplets. « Il se surpasse en fait de chansons, écrit madame de Sévigné; il était juste qu'il s'y donnât tout entier » Mais il est, dit Desnoiresterres, « sans grande naissance, sans rôle, avec un bien médiocre, qui alla à rien par le peu de souci que le mari et la femme prirent de leur mince patrimoine »
Sa belle-mère l'aide financièrement. Il fréquente la meilleure compagnie de la ville et de la cour, mais toujours « chez ses amis particuliers »: il ne se montre que rarement à la cour.
En 1689, à la mort d'Innocent XI, le duc de Chaulnes, protecteur et ami de Coulanges, est chargé d'aplanir les difficultés apparues entre le Saint-Siège et le roi de France durant le pontificat. Coulanges accompagne le duc à Rome. Le conclave élit Alexandre VIII le 06 octobre. Se plaisant à Rome, où il mène joyeuse vie, Coulanges y reste plus de deux ans. Il s'y trouve au moment du conclave qui élit Innocent XII le 12 juillet 1691.