Le Boudoir Turc de la Reine Marie-Antoinette à Fontainebleau

Rappelons que l'inauguration du Boudoir Turc restauré aura lieu ce 11 Mais prochain.



Vincent Cochet, conservateur du patrimoine, montre les détails de la porte d’entrée du boudoir de Marie-Antoinette. (LP/P.V.)

A 22 ans, la reine a fait un caprice. Elle veut un boudoir turc, comme à Versailles. Résultat, en janvier 1777, elle commande un chantier express. «Les ouvriers travaillaient jour et nuit pour y arriver. Et on a fait appel aux plus grands artistes de l’époque comme Richard Mique, l’architecte royal qui en fait un écrin ouvrant sur le jardin de Diane.» La reine veut un Orient de fantasmes et de fantaisie. Tout d’abord, un décor de lambris sculptés et peints, semés d’ornements dorés : personnages coiffés de turbans, croissants de lune, sabres, étoiles. Sur les murs, des cassolettes sculptées où la reine fait brûler des parfums.

«Une vitre sans tain sépare le boudoir du cabinet de toilette et provoque des jeux de lumière, comme dans un harem». Prouesse technologique, le général Mercklein, le Bill Gates de l’époque, met au point un miroir, qui par simple pression d’un bouton, permet d’occulter ou non la fenêtre qui donne sur le jardin de Diane. Puis en 1806, c’est Joséphine de Beauharnais qui investit le lieu. Elle transforme le boudoir en chambre à coucher, avec un mobilier et des draperies étincelants d’or (notre photo).



Château de Fontainebleau, le 29 avril. Le boudoir turc, créé pour la reine Marie-Antoinette en 1777, est unique au monde par son décor de turqueries royales. Il a ensuite été utilisé par l’impératrice Joséphine de Beauharnais, qui a rajouté le mobilier. (LP/Pascal Villebeuf.)

http://www.leparisien.fr/acheres-la-foret-77760/le-boudoir-turc-de-marie-antoinette-visible-des-le-11-mai-a-fontainebleau-05-05-2015-4748061.php

madame antoine

Je compte aller bientôt le visiter.

Je ne peux que vous le conseiller tant c'est magnifique

Je compredns pas trop Il est dans l'état Joséphine, alors ?

http://tapissier-decorateur-paris.net/2015/05/07/reouverture-du-boudoir-turc-de-marie-antoinette-et-josephine/

C'est fort possible en effet

Voici ce boudoir sous un autre angle.


RMN - Grand Palais - Adrien Didierjean

Voici encore un autre point-de-vue et quelques gros-plans intéressants.


© Château de Fontainebleau / Colombe Varaut


© Château de Fontainebleau / Colombe Varaut


© Château de Fontainebleau / Colombe Varaut

madame antoine

Encore quelques détails...

Magnifique, Grem!

Une petite vidéo. C'est le boudoir turc comme si nous y étions!

http://www.francetvinfo.fr/culture/expos/fontainebleau-le-boudoir-de-marie-antoinette-restaure_927541.html

Merci Pim!

Je suis tombé par hasard sur le sujet aux infos, chose rare

Quelques autres photos de détails...


















https://www.facebook.com/ministere.culture.communication/photos/pcb.853698888001215/853696764668094/?type=1&permPage=1

Chou d'amour a écrit:

Merci Pim!

Je suis tombé par hasard sur le sujet aux infos, chose rare

Moi aussi, hier.

Et je suis enchantée de retrouver ce reportage de TF1 sur le web aujourd'hui. On y voit des détails précieux du processus de restauration. Des zooms sur le travail des artisans de talent comme on les aime dans le Boudoir...

Entrée ici: http://www.wat.tv/video/fontainebleau-decouvrez-boudoir-7hzm1_2i6xp_.html

Ah super, merci bien!

Je me permets de faire un petit saut dans le temps avec cette belle grande photo. Etat octobre 2013 :

Some details of this boudoir :









These photos come from rmn images.

Le Boudoir Turc en 1876 :



Trop trop beau !

le beau lauzun a écrit:

Je comprends pas trop Il est dans l'état Joséphine, alors ?

http://tapissier-decorateur-paris.net/2015/05/07/reouverture-du-boudoir-turc-de-marie-antoinette-et-josephine/

Le charmant Boudoir dont nous nous occupons a effectivement fait les délices de différentes Princesses. Voici un article qui retrace cette succession de goûts.


Le boudoir dessiné par l'architecte de la reine, Richard Mique, et décoré par les frères Rousseau. Hubert Fanthomme

L'introduction permet réellement de visualiser l'utilisation du Boudoir sous la Reine Marie-Antoinette.

Arrivée de Versailles en carrosse, elle entre dans la cour ovale du château et grimpe un petit escalier. Au deuxième étage, la reine est chez elle, enfin seule. Elle traverse une première pièce où se trouve la garde-robe, puis le cabinet de toilette ouvert sur le boudoir. Nous sommes en 1777, Marie-Antoinette a 22 ans ; depuis trois ans, elle règne sur la France. Dans cette pièce d’à peine 20 mètres carrés, sa majesté échappe aux regards lors des fréquents séjours de la cour à Fontainebleau. C’est ici qu’elle se change avant de rejoindre les appartements d’apparat. Ici aussi qu’elle convie ses dames de compagnie, seules autorisées à pénétrer le royal gynécée. Marie-Antoinette en a choisi les couleurs, les gabarits, les dessins. Elle y respire de doux parfums brûlés dans des cassolettes sculptées, caresse les bronzes dorés de la cheminée en marbre, se repose un instant sur une ottomane installée au creux de l’alcôve.

« C’est une femme dans son intérieur, elle exprime son goût, sans se soucier de l’étiquette », explique le conservateur Vincent Cochet. Le faste déployé pour un si petit salon participe à la démesure du train de vie de « l’Autrichienne ». Malgré les réticences du contrôleur général des bâtiments, elle fait appel aux meilleurs ouvriers et, caprice supplémentaire, passe commande auprès de son garde-meuble particulier, non à celui du roi. « Elle apprécie un Orient de fantaisie. Des turqueries : personnages coiffés de turbans, croissants de lune du Levant, plumes, sabres, étoiles et colliers de perles. » Des miroirs de Saint-Gobain couvrent les parois et le plafond de l’alcôve – une prouesse –, des angelots tiennent les flambeaux et une vitre sans tain sépare le boudoir du cabinet de toilette. « En fonction de l’éclairage, il y avait des jeux de reflets, ainsi elle pouvait observer sans être vue. » Ce ruissellement d’or sert d’écrin à un trésor technique, un exploit mécanique réalisé par l’ingénieur de la reine, Jean-Tobie Mercklein, « le Bill Gates de l’époque », selon le conservateur. Il s’agit d’un miroir qui, par la simple pression d’un bouton, coulisse et occulte la fenêtre du boudoir. Ultime luxe : ce mécanisme – un système de contrepoids et de poulies – est habillé de draps de laine pour en calfeutrer le son. Illuminée par le reflet des bougies dans les glaces, coupée de l’extérieur, du bruit et du froid glacial des couloirs, Marie-Antoinette se livre sans doute à quelques confidences... Et plus ? « Je ne suis pas sûr qu’elle ait eu beaucoup d’amants… » souligne Cochet.

Nous passons ensuite à l'Impératrice Joséphine.

Les courbes des meubles révèlent une incroyable modernité qui étonne les historiens

1789 bouleverse la France, sans diminuer les envies de luxe et de solitude de ses souveraines. Vingt ans après, le boudoir retrouve une illustre occupante. Lassée de l’imposant style Empire dicté par son époux, Joséphine de Beauharnais investit en 1806 l’intimité de Marie-Antoinette dont elle apprécie le genre « Ancien Régime ». Sans modifier le décor, pourtant daté, elle se contente de remeubler la pièce pour en faire sa chambre à coucher. « Joséphine reste attachée à des choses extrêmement raffinées, dans lesquelles elle se sent probablement bien. » L’impératrice ne touche pas aux boiseries, mais elle isole le froid des miroirs par des rideaux de mousseline, encadrés de taffetas galonné de soie corail, d’écharpes lamées d’or et brodées de paillettes. Les courbes des meubles – lit, sofa, bergères, chaises et guéridon – révèlent une incroyable modernité, proche du style des années 1930, qui étonne les historiens. « Les couleurs aussi, poursuit Cochet. Il y a, dans le cabinet de toilette, des rideaux violets aux passementeries noir, vert et cerise ! »

D'autres illustres Princesses se plairont en ce Salon.

Au XIXe, la splendeur du lieu séduit d’autres suivantes, l’impératrice Marie-Louise, la reine Marie-Amélie et l’une de ses dames de compagnie, puis Pepa Pollet, gardienne des bijoux de l’impératrice Eugénie. Grâce à un budget de près de 1 million d’euros, le boudoir Turc ouvrira au public à l’été 2014. « On ne touche pas aux dorures, on les nettoie. Il faut accepter le fané, tout en redonnant de l’éclat », conclut le conservateur. Cette volonté d’authenticité restitue l’esprit du précieux refuge ; un éden féminin rare, isolé au cœur de la structure labyrinthique du château. Napoléon et Louis XVI n’y sont jamais entrés. Fontainebleau, « maison des siècles », témoigne de leur gloire. Le boudoir, « chambre à soi » avant l’heure, dévoile un règne plus raffiné, celui des femmes sur les arts.
http://www.parismatch.com/Culture/Art/Un-boudoir-a-en-perdre-la-tete-541265

Bien à vous

madame antoine

Restauration du boudoir turc en vidéo...  



Voir aussi notre sujet sur les appartements de Louis XVI et Marie Antoinette à Fontainebleau:
https://maria-antonia.forumactif.com/t1945p25-appartement-de-marie-antoinette-et-louis-xvi-a-fontainebleau#192409

Voici un autre détail de mobilier comme nous les aimons dans le Boudoir de Marie-Antoinette.



Bien à vous

madame antoine

Ca brille de mille feux.

On le découvrira mieux le 5 juin

Le Boudoir turc, un imaginaire orientaliste au Château de Fontainebleau

Château de Fontainebleau – Jardins, 5 juin 2021-5 juin 2021, Fontainebleau.

• Ce dialogue présentera l’aménagement et la muséographie du boudoir turc de Marie Antoinette. Écrin de raffinement redécoré par l’impératrice Eugénie et récemment restauré.

Reste à voir les modalités, Covid oblige.

Carte de l'état ancien du boudoir de Marie-Antoinette

Connaissance des arts sur le boudoir d'argent de Marie-Antoinette
https://www.connaissancedesarts.com/monuments-patrimoine/tresor-du-chateau-de-fontainebleau-le-luxueux-boudoir-dargent-de-la-reine-marie-antoinette-11175697/