Arthur Dillonmilitaire français
né à Bray Wick (en) en Irlande le 3 septembre 1750
mort à Paris le 13 avril 1794
député constituant, puis un général de la Révolution française.
Il est le petit-fils du général Arthur Dillon, et le frère du général Théobald Dillon.
Biographie
Il est marié une première fois en 1769 avec sa cousine Thérèse-Lucy de Rothe (1751-7 septembre 1782), dame du palais de Marie-Antoinette.
De cette union naît en 1770 une fille, Henriette Lucy Dillon, qui épouse le comte de La Tour du Pin Gouvernet, fils de Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, dernier ministre de la guerre de Louis XVI.
Elle raconte dans son
Journal d'une femme de cinquante ans (édition Mercure de France) toute l'histoire de la Révolution telle qu'elle l'a vécue.
Carrière militaire d’Ancien Régime
Il entre à 15 ans comme cadet au régiment de Dillon. À dix-sept ans le 21 mai 1766, il reçoit le brevet de colonel propriétaire de ce régiment, à condition de n'en prendre le commandement qu'à 23 ans ; ce qu'il fait, avec un peu d'anticipation le 24 mars 1772.
Il passe en 1777 en Amérique. En 1779, alors qu’il n’est encore que colonel, il débarque sur l’île de la Martinique, commandant l’un des trois régiments irlandais envoyé par Louis XVI sous les ordres de La Motte Piquet.
La venue de ces troupes aux Antilles est la conséquence de la participation de la France à la guerre d’indépendance des colonies britanniques d’Amérique.
Le comte Dillon est hébergé chez Laure de Girardin de Montgérald (1764-1816), cousine de Marie-Joseph-Rose de Tascher de la Pagerie plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais, future épouse du général Bonaparte et impératrice.
Signalé par sa bravoure à la conquête de la Grenade, au siège de Savannah, il devient brigadier des armées du roi en 1780.
Après avoir contribué à la prise de Tobago, de Saint-Eustache, de Saint-Christophe, dont il est nommé gouverneur le 25 avril 1782, il est décoré chevalier de Saint-Louis, et obtient le brevet de maréchal de camp le 13 juin 1783.
En 1784, la guerre d’indépendance américaine est terminée.
Dillon veuf depuis 1782 est promu général, et fait gouverneur de Tobago. Il revient en Martinique, renoue avec Laure de Girardin elle-même veuve depuis 1779.
Ils se marient le 07 février 1785 à Paris en l’église Saint Sulpice.
De cette deuxième union naît le 24 juillet 1785, Elisabeth Françoise Dillon dite Fanny
1, future épouse du général comte Bertrand, grand maréchal du palais de Napoléon.
Quelque temps après, Dillon fait un voyage à Londres, et reçoit le plus brillant accueil à la cour.
Révolution française
[th]Fonctions[/th]
[th]Député :- aux États généraux de 1789- à l’Assemblée constituante de 1789[/th]
[th]Groupe politique [/th]
[th]Biographie[/th]
[th]Résidence [/th]
Arthur Dillon |
noblesse |
la Martinique |
Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789 |
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En 1789, en tant que député de la noblesse des colons de la Martinique, il va siéger aux États généraux, où il défend surtout les intérêts des colonies. Bien qu'il a embrassé le parti révolutionnaire, il vote plusieurs fois dans le sens opposé, parlant quelquefois en faveur des ministres, contrariant très souvent les idées de ses collègues des colonies, et s'élevant aussi contre les gens de couleur.
Devenu lieutenant général le 13 janvier 1792, il reçoit, du général en chef La Fayette, le commandement de l’aile gauche de l’armée du Nord alors en Champagne. Après la journée du 10 août 1792, il fait prêter de nouveau à ses troupes le serment de fidélité à la loi et au roi. Aux commissaires dépêchés pour le destituer, il parvient cependant à s'excuser : le commandement lui est retiré le 18 août, mais il continue néanmoins d'être employé à l'armée du Nord.
Il passe alors sous les ordres de Dumouriez, auquel il commande jusque-là. Dirigeant l’avant-garde de l'armée du Centre, il contribue puissamment à la défaite des Prussiens en Champagne : il se distingue à Biesmes, où il arrête la marche de l'ennemi, à Entrecœur, à la défense du camp de Sivray, à la reddition de Verdun. Mais, pendant la retraite des Prussiens, ayant écrit au prince de Hesse-Cassel pour l'engager à regagner l'Allemagne, il est dénoncé par Laflotte.