Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 09 octobre 1775: Fontainebleau

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yann sinclair

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MessageSujet: 09 octobre 1775: Fontainebleau   09 octobre 1775: Fontainebleau Icon_minitimeLun 9 Sep - 6:22

Le séjour à Fontainebleau pour l'automne de 1775 dure du 9 octobre au 16 novembre et Marie-Antoinette fête y fête ses vingt-ans le 02 novembre.

Ce jour est qualifié par Mercy, dans un courrier adressé à Marie-Thérèse le 15 novembre « …. grande uniformité » et effectivement les activités quotidiennes semblent se répéter.

Marie-Antoinette se lève à dix heures, c'est à dire, deux heures après Louis XVI qui n'a découché de chez la Reine que pendant les quelques jours où cette dernière a été enrhumée.

L'Abbé de Vermond entre chez Marie-Antoinette dès son réveil et se retire à l'arrivé des comtes d'Artois et de Provence ou quelques princesses de la famille royale.

Souvent, la Reine, après ces visites, se rend chez le roi et passe un quart d'heure en sa compagnie avant de commencer sa toilette pendant laquelle les différentes entrées viennent faire leur cour.

Ensuite c'est la messe qui est suivie d'une leçon de harpe qui dure en moyenne une demi-heure.

A une heure et demie de l'après-midi, c'est le dîner qui dure fort peu de temps et qui fait place à une heure de conversation avec toute la famille royale.

Ces conversations se tiennent chez Marie-Antoinette, quelquefois chez Madame ou chez Madame la comtesse d'Artois ou chez Mesdames Tantes.

De trois à six heures, Marie-Antoinette partage son temps entre l'abbé de Vermond , Mercy, la musique, ses favorites, Madame de Lamballe et Madame de Polignac, et ceux à qui elle a accordé une audience.

A six heures, elle assiste à spectacle qui se termine à neuf heures pour laisser place au souper, le dimanche c'est le grand couvert ouvert au public.

En principe la Reine reste jusqu'à onze heures et quart avec la famille royale, après quoi elle va chez la princesse de Lamballe qui donne à souper quatre fois la semaine ou chez la princesse de Guéménée, gouvernante des enfants de France.


Cette année 1775, le temps est presque toujours pluvieux et empêche Marie-Antoinette de se rendre à la chasse.

Elle n'a profité de cet « amusement » qu'une ou deux fois par semaine.

Pendant les dix jours qu'a duré son rhume elle n'est pas sortie du château.

Ses promenades à pied, à cheval ou en voiture ont été également moins fréquents que les autres années.


De septembre à décembre, la santé de Marie-Antoinette donne effectivement quelques petits signes d'inquiétude. Elle traîne un rhume persistant comme, d'ailleurs, beaucoup de membres de la Cour.

Le séjour se ressent donc de ces indispositions.

Cependant cette année là, à Fontainebleau, un nouveau genre d'activité apparaît à Fontainebleau, début novembre: Plusieurs courses ont déjà eu lieu depuis mars 1775 à Paris en bordure du bois de Boulogne dans la plaine des Sablons.

Ces épreuves hippiques se poursuivront jusqu'à la fin de l'Ancien Régime.

Les précurseurs en France pour l'organisation des courses sont le duc de Chartres, le comte d'Artois, le duc de Lauzun et le marquis de Conflans.

Depuis le début du règne et plus particulièrement depuis le Carnaval, Marie-Antoinette s'est dissipée.

Elle s'amuse souvent à Paris, à l'Opéra, se rend à des fêtes, fréquente le comte d'Artois, toujours prompt au divertissement, et rentre tard à Versailles.

Tout ceci met Marie-Thérèse dans une colère noire lorsque, en plus, l'impératrice apprend que sa fille a qualifié son mari de « pauvre homme » dans une lettre destinée au comte de Rosenberg.

Dans une lettre datée du 30 juillet 1775, elle la sermonne vertement sur toute cette conduite de « terrible dissipation ».

Concernant les paroles utilisées par Marie-Antoinette pour qualifier Louis XVI, elle explose de colère: « … Quel langage ! « le pauvre homme » !

Et ce qui ennuie particulièrement Marie-Thérèse c'est la séparation avec Louis XVI.

Elle écrit dans cette lettre: « ...Ces courses de plaisir en plaisir sans le Roi, et sachant qu'il n'en prend pas plaisir et que, par pure complaisance, il vous accompagne ou vous laisse tout faire, tout cela m'a fait toucher dans mes lettres mes justes inquiétudes »

Les explications données de part et d'autre dans les courriers durant l'été rapprocheront Marie-Antoinette et sa mère, mais l'alerte a été chaude car la Reine sait très bien que l'Impératrice condamne ses dissipations et qu'elle ne se gênera pas pour redire à sa fille ce qu'elle pense de ses écarts de conduite.

Or, Marie-Antoinette reste très attachée à sa mère.

Elle lui écrit le 15 septembre 1775 de Versailles: « … Je reviens à la satisfaction que j'ai de penser que je suis un peu moins noire dans l'esprit de ma chère maman. Si elle pouvait sentir le bonheur que m'a causé sa dernière lettre, elle serait bien persuadée qu'il n'y a pas de respect et de tendresse égale à la mienne ».

Les paroles de Marie-Antoinette sont sincères et ne sont pas de simples formules de politesse.

D'ailleurs Mercy, dans une lettre du 18 septembre adressée à Marie-Thérèse, cite les paroles de la Reine: « Ma mère voit les objets dans l'éloignement, elle ne les évalue pas d'après ma position, et elle me juge trop à la rigueur, mais c'est ma mère, qui m'aime bien et quand elle parle, il ne me rester qu'à baisser la tête ».

Outre Marie-Thérèse, Marie-Antoinette, en cet automne 1775, écoute encore deux personnes: Mercy qui lui parle maintenant sans détour de ses dissipations et l'abbé de Vermond, d'ailleurs ce dernier est peut-être celui qu'elle écoute le plus.

A Vienne, Marie-Thérèse semble quelque peu réconfortée de savoir que, sur place, sa fille a au moins deux bons conseillers !

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