Fauteuils Louis XVI

Les commodes Louis XV ne sont jamais chevillées, seulement collées, à la colle d'os ou de poisson.

En ce qui concerne la garniture des fauteuils, celle dont ils sont recouverts aujourd'hui correspond à celle de l'époque " un damas vert livré par Fleury- couleur apaisante et favorable à une bonne vue." "le galon à chainette en soie verte des carreaux fourni par le passementier Fizelier, les clous à tête dorée livrés par Pitoin", Pitoin rien que ça...

Un autre exemple qui change du blanc, les fauteuils " à l'étrusque " de Jacob pour la chambre du rez de chaussée de la reine, les bois peints en mauve et gris, recouverts à l'origine d'un poux de soie bleu selon le procès verbal ds ventes révolutionnaires, un mélange de couleurs audacieux, et d'une grande modernité.

Je suis étonné par le choix de cette couleur pour le mobilier des couches, je ne connais aucune pièce avec un meuble assorti, en dehors de la chambre du rez de chaussée qui devait être déjà surmeublée (en même temps on ne connaît que les meubles d'été) ! Où ces fauteuils étaient supposés prendre place au Château ? D'ailleurs savez-vous quel était l'autre meuble de ces fauteuils ?

Petite anecdote que je tiens d'un guide de Versailles ; dans les années 1780, les caisses de l'Etat étant vides, il a fallu trouver un moyen d'économiser un peu d'argent sur les fournitures, ainsi, les parements de tissus (assise, dossier, etc) étaient devenus amovibles pour ne pas avoir à jeter la soie ou à engager des frais de main d'oeuvre en fonction des saisons, je n'ai par contre pas eu la présence d'esprit de demander si le château possédait des exemples de tels meubles.

Un pou de soie bleu et le bois en mauve et gris vous dites... J'ai du mal à me l'imaginer, mais je fais confiance à l'époque, ils savaient manier la couleur avec une finesse qu'on ne peut plus égaler . Ah, la monarchie !  

Madame Adélaïde a écrit:

Petite anecdote que je tiens d'un guide de Versailles ; dans les années 1780, les caisses de l'Etat étant vides, il a fallu trouver un moyen d'économiser un peu d'argent sur les fournitures, ainsi, les parements de tissus (assise, dossier, etc) étaient devenus amovibles pour ne pas avoir à jeter la soie ou à engager des frais de main d'oeuvre en fonction des saisons, je n'ai par contre pas eu la présence d'esprit de demander si le château possédait des exemples de tels meubles.

Cela ne date pas des années 80 ; ou en tous cas, si le procédé était peut-être nouveau pour le mobilier de Versailles, il ne l’était pas pour la plupart des autres demeures, et ce depuis des décennies !
Ce sont les sièges à chassis (sans clous tapissiers), qui permettaient de retirer l’ensemble des garnitures des fauteuils, canapés et plus rarement les chaises. Par exemple, selon les saisons, on faisait ainsi tourner les garnitures : couleurs et matières (velours pour l’hiver).
Et avec, les rideaux et autres tissus de la décoration d’une pièce.
On remarque encore sur des fauteuils d’époque ces petites attaches en fer au niveau des dossiers :



Il suffisait de pousser vers l’avant le dossier, de soulever l’assise, de retirer les garnitures des accotoirs, pour les remplacer en quelques minutes.

Le tissu coutant extrêmement cher, parfois bien plus que toute la menuiserie du fauteuil, on remarque encore quelque fois, pour les pièces « dans leur jus d’époque », la simple toile de tissu à carreaux qui recouvrait habituellement l’arrière des fauteuils, si ceux-ci étaient « fixes » (c’est à dire placés le long des murs).

Madame Adélaïde a écrit:

Ah, la monarchie !

Quel rapport ?
Je suis sûr que le mobilier des riches demeures de la République de Venise devait être aussi raffiné !

Ah la monarchie Française !  

Bonjour,

Voici le fauteuil Louis XVI revisité par le designer Thomas de Lussac. Le concept est intéressant.



Comment faire du Louis XVI au XXIe siècle ? La forme d’un fauteuil qui a vécu, les courbes d’un fauteuil tapissier de style mais le tout en lamelles de chêne très fines.
L’effet est étonnant. L’association des artisans du bois du Perche (Perchebois) a réussi à restituer les trois dimensions de ce grand classique au profil légèrement usé par le temps. Un bel exercice de style, puisque les lamelles sont toutes différentes. Découpées numériquement, elles sont assemblées à la main.
La finesse des lamelles confère une grande souplesse à l’assise de ce fauteuil.

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madame antoine

Ce fauteuil est intéressant et original, même si, comme toujours, je préfère les véritables objets d'époque aux interprétations modernes !