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 24 septembre 1650: Charles d'Angoulême

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yann sinclair

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MessageSujet: 24 septembre 1650: Charles d'Angoulême   24 septembre 1650: Charles d'Angoulême Icon_minitimeMar 24 Sep - 14:19

24 septembre 1650: Charles d'Angoulême 94509611

Charles d'Angoulême
(Charles de Valois)
comte d'Auvergne (1589-1619),
duc d'Angoulême (1619),
comte de Ponthieu, de Lauragais et d'Alets
Chevalier du Saint-Esprit (reçu le 31 décembre 1619)
Chevalier de l'Ordre de Saint-Michel (1619),
Grand prieur de France de l'Ordre de Malte (1589)
Chevalier de l'Ordre de Malte,
Pair de France
gouverneur d'Auvergne (1589)
ambassadeur de France en Espagne, puis auprès de Ferdinand II (1620)


Abbé commendataire de la Chaise-Dieu (1586-1597)


le 28 avril 1573 au château du Fayet, Barraux (Isère)
Décédé le 24 septembre 1650 à l' hôtel de la rue Pavée, Paris à l'âge de 77 ans
Inhumé au couvent des Minimes de la Place Royale, Paris


Parents


Charles IX d'Angoulême, roi de France 1550-1574
Marie Touchet, dame de Belleville 1549-1638




Marié le 6 mai 1591 à Pézenas (Hérault) avec Charlotte de Montmorency, duchesse d'Angoulême 1571/1572-1636,


dont
Henri de Valois 1594-1668
Louis Emmanuel 1596-1653
François de Valois 1598-1622


Remarié le 5 février 1644 à Boissy-Saint-Léger (Val-de-Marne) avec Françoise de Nargonne, duchesse d'Angoulême 1621-1713
(témoins: Olivier de Vendômois, seigneur de Maucreux-en-Brie 1602-1667..1669, Denis Duponcet, sieur de Champeau, Charles Pamperon, Roland Le Leu, Léonore de La Rivière)

(contrat de mariage passé le 29 janvier 1644 à Paris)


Relation avec Elisabeth de Crécy,


dont
Marie de Valois 1615-1708
Anne de Valois


Filleule : Marie-Charlotte de Balzac, baronne de Boissy 1588-1664
Filleule : Charlotte de Mornay 1634
1617: Témoin au mariage de Charles-Alexandre, duc de Croÿ 1581-1624 et de Geneviève d'Urfé, dame de Mortemer 1597-1656


Arrêté le même jour que le duc de Biron (15 juin 1602 à Fontainebleau), et emprisonné pour la forme à la Bastille, d'où il sortit peu de temps après.

Il fut légitimé par lettres du mois de janvier 1620, enregistrées le 13 avril 1620. Ses armes étaient "de France au bâton de gueules péri en barre"



Il grandit à la cour de France où il jouit des faveurs d'Henri III son oncle. En 1586, il devient abbé de La Chaise-Dieu. Le 03 juin 1589, il hérite de sa grand-mère Catherine de Médicis, du comté d'Auvergne. Il est également titré de comte de Clermont, de Lauraguais, de Carcassonne, et d'Alais.

Charles est entraîné en 1604 dans une conspiration contre Henri IV montée par sa demi-sœur, Catherine d'Entragues, maitresse du roi, qui avait conçu du ressentiment envers ce dernier après une promesse de mariage non tenue. Elle voulait faire reconnaitre les droits de son fils aîné, Gaston-Henri, né avant le dauphin, au trône. Le 1er février 1605, il est condamné par arrêt du parlement à avoir la tête tranchée, mais sa peine commuée en prison perpétuelle.

Il fut emprisonné à la Bastille et recouvre la liberté le 26 juin 1616 sous Louis XIII. Il combattit vaillamment en Languedoc, en Allemagne en Lorraine et en Flandre. Il devient duc d'Angoulême, comte de Ponthieu et seigneur de Cognac en janvier 1619.

Entre 1619 et 1637, il est colonel général de la cavalerie légère de France. En 1623, il achète le château de Grosbois à Nicolas de Harlay, sieur de Sancy, qui l'avait fait construire en 1597. Il est général de l'armée durant le siège de la Rochelle.

On représente traditionnellement le duc d'Angoulême comme un homme brave, aimable, spirituel, d'humeur joyeuse, mais intrigant, brouillon, dépensier, sans scrupules pour les questions financières. Les "Historiettes" de Tallemant des Réaux content de nombreuses anecdotes à son sujet.

À sa mort, il est inhumé en l'église des Minimes, à Paris. On conserve de lui des "Mémoires sur les règnes de Henri III et Henri IV", Paris, 1662.

Rechercher si Charles Henry de Valois ne pourrait pas être son fils naturel ? Voir Mariage du 23 v 1672 à N-D de La Guillotière

Tallemand des Réaux en parle dans ses "Historiettes":
...Si M. d'Angoulême eût pu se défaire de l'humeur d'escroc que Dieu lui avoit donnée, c'eût été un des plus grands hommes de son siècle. Il étoit bien fait, brave, spirituel, avoit de l'acquis, savoit la guerre, mais il n'a fait toute sa vie que griveller pour dépenser et non pour thésauriser. Jamais courtisan n'entendit mieux raillerie. Le cardinal de Richelieu, en lui donnant à commander un corps d'armée, eut bien la cruauté de lui dire: «Monsieur, le Roi entend que vous vous absteniez de......» Et en disant cela il faisoit avec la main la patte de chapon rôti, lui voulant dire qu'il ne falloit pas griveller. Le bonhomme, comme vieux courtisan, au lieu de se fâcher, lui répondit en souriant et en haussant les épaules: «Monsieur, on fera tout ce qu'on pourra pour contenter Sa Majesté»


.. Un jour qu'on disoit à feu Armantières, que M. d'Angoulême savoit je ne sais combien de langues: «Ma foi, dit-il, je croyois qu'il ne savoit que le narquois (le narquois étoit le jargon que parloient entre eux les voleurs et les escrocs; on l'appelle plus communément l'argot). ...


Il fabriquait de la fausse monnaie:
...Le feu Roi lui ayant demandé combien il gagnoit par an à la fausse monnoie: «Je ne sais, Sire, répondit-il, ce que c'est que tout cela. Mais je loue une chambre à Merlin à Gros-Bois dont il me donne quatre mille écus par an. Je ne m'informe pas de ce qu'il y fait.» Un peu avant que de mourir, il montra à M. d'Aguvry, de qui je le sais, bon nombre de faux louis d'or qu'il confrontoit à de bons louis. Feu M. de La Vieuville, alors surintendant des finances pour la seconde fois, s'amusoit à cela avec lui.


Ses amourettes de jeunesse:
...Il disoit les choses fort agréablement: il contoit qu'en sa jeunesse, il étoit amoureux d'une dame, et qu'un jour la servante de cuisine, qui étoit une vieille fort malpropre, fort dégoûtante, lui ayant ouvert la porte, il prit occasion de la prier de lui être favorable et lui voulut donner quelque chose; mais elle, en le repoussant, lui dit: «Ardez, monsieur, je ne veux point de votre argent; il n'y a qu'un mot, c'est que madame n'en a jamais tâté que je n'aie fait l'essai auparavant; c'est comme du bouillon de mon pôt; il faut passer par là ou par la fenêtre.» Il eut beau tourner, virer, il fallut satisfaire cette vieille souillon, et il dit qu'il détournoit le nez de peur de sentir son tablier gras.


Son avarice:
... Il demandoit à M. de Chevreuse: «Combien donnez-vous à vos secrétaires?—Cent écus, dit M. de Chevreuse.—Ce n'est guère, reprit-il, je donne deux cents écus aux miens. Il est vrai que je ne les paie pas.»

Quand ses gens demandoient leurs gages, il leur disoit: «C'est à vous à vous pourvoir: quatre rues aboutissent à l'hôtel d'Angoulême, vous êtes en beau lieu; profitez-en si vous voulez»


Son 2ème mariage avec Melle de Nargonne:
... Après avoir été veuf quelque temps, il voulut épouser madame d'Hautefort, qui a depuis épousé M. de Schomberg; elle n'en voulut point. Il trouva pourtant à se marier à quelques années de là. Il avoit soixante-dix ans, étoit tout courbé et tout estropié de goutte. En ce bel état il épousa une fille de vingt ans, bien faite et bien agréable; son père s'appeloit Nargonne: c'étoit un gentilhomme de Champagne. Il ne jouit guère de la grandeur de sa fille, car allant au bois de Vincennes avec elle, les chevaux emportèrent le cocher, et cet homme, brutalement, sans considérer qu'ils étoient du côté des murs du parc, et qu'il ne pouvoit s'élancer assez loin, s'élança pourtant et tomba de sorte, entre les roues, qu'il en fut tout brisé, et expira aussitôt.

Cette pauvre femme étoit obligée de souffrir presque tout l'été un grand feu à son dos, car le duc vouloit qu'elle fût toujours auprès de lui. Cela lui avoit tellement échauffé le sang, qu'elle avoit toujours un érysipèle aux oreilles.



Quand il mourut, en 1650, le gazetier, Renaudot le fils, rapporta qu'il étoit mort chrétiennement, comme il avoit vécu. M. le comte d'Alais, ou plutôt madame, traita fort rudement sa veuve. Elle se retira aux filles Sainte-Elisabeth, où elle est encore logée au dehors avec son petit train. L'intendant de M. d'Alais lui alla offrir mille écus pour son deuil. Elle lui demanda de la part de qui: «De la mienne, dit-il.—J'ai déjà mon deuil, répondit-elle, et si j'ai à recevoir ce qui m'appartient, j'entends que ce soit de ceux qui me le doivent et non d'autres.» L'année d'après on transigea avec elle à huit mille livres par an. Elle eut quelque chose de la cour, car elle n'a rien de sa maison...


Archives du Châtelet de Paris:


Date de l'acte : 22 août 1632
fol. 386 Ve
Intitulé:
Charles de Vallois (Valois), duc d'Angoulême, et Charlotte de Montmorency, duchesse d'Angoulême, sa femme, demeurant à Paris en l'hôtel d'Angoulême, rue Pavée, paroisse Saint-Paul : donation à Louis de Vallois, comte d'Allais, leur fils, des comtés de Clermont et d'Auvergne, des baronnies et châtellenies de la Tour et de la chaise et du comté de Lauragais.


Sources:

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