Charles Guy de ValoriLieutenant général des armées du roi, ingénieur du roi, directeur des fortifications des places de Flandres, gouverneur de la citadelle de Lille
Né le 24 septembre 1655
Décédé le 3 juillet 1738 à Le Quesnoy (Nord) à l'âge de 82 ans
Inhumé en l' église du Quesnoy (Nord)
Parents
Charles de Valori Lieutenant des cents gentilshommes de la garde du roi, capitaine au régiment d'Huxelles en 1635
Catherine Le LièvreMarié le 23 juin 1679 avec Marie Catherine Vollant †1706 (dont 9 enfants),
dontPierre Frédéric 1682-1770
Guy Louis Henri 1692-1774
Jules Hippolyte 1696
Filleule : Marie Françoise Charlotte Joseph Damoiseau 1717
Maquette pour le tombeau de Charles Guy de Valory, érigé dans l'église du Quesnoy (Nord) après 1734 et détruit avec l'édifice en 1794: sur le cordon entourant l'écu: BELLICAE VIRTUTIS PRAEMIUM [En récompense des vertus militaires]; autre longue inscription en latin peinte sur la colonne; traduite en français: A la pieuse mémoire du noble et illustre seigneur Charles Guy de Valory, gouverneur de la citadelle et ville du Quesnoy en Hainaut, et enterré en ce lieu. Il mourut le 03 juillet 1734. Qu'il repose en paix. Ses enfants affligés ont posé cette épitaphe.
597AP/54 à 597AP/70 Papiers de la famille de Valory : plans aquarellés de l’ingénieur militaire Charles de Valory (1658-1734), papiers de son fils Louis-Guy-Henri, marquis de Valory, lieutenant général et diplomate; correspondance adressée au marquis Henri de Valory et ses écrits littéraires, historiques, et généalogiques, collection de pièces originales et de copies rassemblées par lui pour prouver sa descendance des Valory-Rusticelli et son droit au titre de prince.
[url=http://roglo.eu/roglo?lang=fr;m=WIZNOTES;f=J-P.de Palmas]Jean-Pierre de Palmas[/url] : Fonds Bausset - 20 iii 2012 Grand croix de l'ordre de Saint Louis.
Extrait de l'ouvrage de l'Abbé André "Précis de l'histoire de la maison Rustichelli-Valori" Firmin Didot, 1855 : " Charles-Guy, marquis de Valori, lieutenant général des armées du roi, grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, directeur général du génie militaire et des places fortes du royaume, gouverneur de la citadelle de Lille, défendit Menin contre la grande armée des alliés, et la citadelle de Lille contre le prince Eugène. La citadelle ne se rendit que deux mois après la ville. La défense de Douai mit le comble à sa gloire; il fut fait lieutenant général, et commanda en chef le génie militaire à la bataille de Denain. Villars a raconté dans ses Mémoires les services signalés et décisifs que le génie militaire et son illustre chef lui ont rendus dans cette bataille fameuse, et il envoya le fils du marquis de Valori porter au roi les trente-neuf drapeaux conquis sur l'ennemi. Voici la lettre que lui adressa Louis XIV quelques jours avant la victoire:
Monsieur le marquis de Valori, étant bien aise que l'application que vous donnerez aux foctions d'ingénieur en chef et de commandant en chef les ingénieurs dans mon armée du Rhin, de laquelle j'ai donné le commandement à mes cousins le duc de Villars, pair et maréchal de France, et de Bezons, aussi maréchal de France, ne vous prive pas de l'honneur de m'y servir en votre charge de lieutenant général en mes armées, je vous écris cette lettre pour vous dire que je trouve bon que vous receviez les ordres de mesdits cousins, désirant qu'ensuite vous vous donniez entièrement à ce qui regarde les fonstions d'ingénieur en madite armée du Rhin, vous assurant que ceux que me rendez me sont en particulière considération. Et la présente n'étant à autre fin, je prie Dieu qu'il vous ait, monsieur le marquis de Valori, en sa sainte garde.
Écrit à Marly, le 31 mai 1713
Valori continua à s'illustrer dans l'art de Vauban; il prit successivement Landau, Fribourg et Le Quesnoy; mais le grand roi étant mort, et avec lui l'espoir du bâton de maréchal, qu'il destinait au célèbre ingénieur.
Je suis plus vif que le marquis de Valori, écrivait Villars au chancelier Voysin quelques jours après la victoire; mais je me rends toujours à ses idées, que je trouve toujours convaincantes; bien du talent et de l'intelligence, et le roi doit en être bien content. On sait que Villars était peu modeste; on doit donc attacher un grand prix à cet éloge.
Si l'on en croit les chroniques de palais, le bâton de maréchal aurait été joué aux dés, dans le cabinet de Louis XIV, entre le marquis de Valori et le sieur d'Ahsfeld: le sort aurait été favorable à ce dernier. Nous ne faisons que rapporter cette anecdote, sans en assumar la responsabilité.
Le marquis de Valori mourut au Quesnoy et il fut enterré dans le chœur de la principale église, où l'on voit son mausolée. Le vainqueur de Landau avait été humain autant qu'habile pendant le siège du Quesnoy. Une lampe qui brûle perpétuellement devant son cercueil éternise la reconnaissance des habitants.