Le Boudoir de Marie-Antoinette

Prenons une tasse de thé dans les jardins du Petit Trianon
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-20%
Le deal à ne pas rater :
Drone Dji DJI Mini 4K (EU)
239 € 299 €
Voir le deal

 

 L'Héritage des Lumières

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Cochevis de Thekla

Cochevis de Thekla


Nombre de messages : 507
Date d'inscription : 01/07/2018

L'Héritage des Lumières Empty
MessageSujet: L'Héritage des Lumières   L'Héritage des Lumières Icon_minitimeLun 7 Oct - 10:39

L'Héritage des Lumières
Ambivalences de la modernité
Antoine Lilti


L'Héritage des Lumières 14278910

Les Lumières sont souvent invoquées dans l’espace public comme un combat contre l’obscurantisme, combat qu’il s’agirait seulement de réactualiser. Des lectures, totalisantes et souvent caricaturales, les associent au culte du Progrès, au libéralisme politique et à un universalisme désincarné.
Or, comme le montre ici Antoine Lilti, les Lumières n’ont pas proposé une doctrine philosophique cohérente ou un projet politique commun. En confrontant des auteurs emblématiques et d’autres moins connus, il propose de rendre aux Lumières leur complexité historique et de repenser ce que nous leur devons : un ensemble de questions et de problèmes, bien plus qu’un prêt-à-penser rassurant.
?Les Lumières apparaissent dès lors comme une réponse collective au surgissement de la modernité, dont les ambivalences forment aujourd’hui encore notre horizon. Partant des interrogations de Voltaire sur le commerce colonial et l’esclavage pour arriver aux dernières réflexions de Michel Foucault, en passant par la critique postcoloniale et les dilemmes du philosophe face au public, L’Héritage des Lumières propose ainsi le tableau profondément renouvelé d’un mouvement qu’il nous faut redécouvrir car il ne cesse de nous parler.
Les Lumières sont souvent invoquées dans l’espace public comme un combat contre l’obscurantisme, combat qu’il s’agirait seulement de réactualiser. Des lectures, totalisantes et souvent caricaturales, les associent au culte du Progrès, au libéralisme politique et à un universalisme désincarné.
Or, comme le montre ici Antoine Lilti, les Lumières n’ont pas proposé une doctrine philosophique cohérente ou un projet politique commun. En confrontant des auteurs emblématiques et d’autres moins connus, il propose de rendre aux Lumières leur complexité historique et de repenser ce que nous leur devons : un ensemble de questions et de problèmes, bien plus qu’un prêt-à-penser rassurant.
?Les Lumières apparaissent dès lors comme une réponse collective au surgissement de la modernité, dont les ambivalences forment aujourd’hui encore notre horizon. Partant des interrogations de Voltaire sur le commerce colonial et l’esclavage pour arriver aux dernières réflexions de Michel Foucault, en passant par la critique postcoloniale et les dilemmes du philosophe face au public, L’Héritage des Lumières propose ainsi le tableau profondément renouvelé d’un mouvement qu’il nous faut redécouvrir car il ne cesse de nous parler.

_________________
un peu vif
Revenir en haut Aller en bas
Hercule Poirot

Hercule Poirot


Nombre de messages : 262
Date d'inscription : 29/12/2017

L'Héritage des Lumières Empty
MessageSujet: Re: L'Héritage des Lumières   L'Héritage des Lumières Icon_minitimeLun 7 Oct - 13:19

Mon ami, merci pour la référence. Ce livre m'intéresse beaucoup, d'autant plus après la lecture de ce commentaire.


  • « L’Héritage des Lumières », d’Antoine Lilti : les Lumières, résolument plurielles

    Qu’est-ce que les Lumières ? Pour Kant, en 1784, elles consistent dans le processus qui permettra à chacun d’oser penser par lui-même. Le siècle n’est pas encore éclairé mais en marche vers un temps où, libérés de leurs tuteurs anciens, tous les hommes pourront faire un usage libre et savant de leur raison devant le public qui lit. Foucault, commentant deux siècles plus tard le texte de Kant, définit le temps des Lumières comme la première époque historique qui s’est nommée elle-même et qui a fait de son présent l’objet même de l’interrogation philosophique.


    L'Héritage des Lumières 9f6f0d10
    « Les philosophes Rousseau et Voltaire, de l’au-delà, éclairent le peuple. » Allégorie anonyme du XIXe siècle Selva/Leemage


    Dans L’Héritage des Lumières, ­livre ambitieux, qui questionne les idées trop hâtivement reçues, Antoine Lilti leur emboîte le pas, tout en s’écartant parfois de leurs grandes ombres. Pour l’historien, les Lumières ne sont pas un corps d’idées ou de théories, mais un « courant intellectuel et poly­phonique, articulé à un ensemble de pratiques sociales, dont le point commun est de promouvoir l’usage public de la raison, c’est-à-dire une discussion ouverte sur un grand nombre de sujets jusque-là réservés au secret de l’Etat ou de l’Eglise ». Cette volonté d’émancipation suppose une prise de conscience de soi qui constitue « l’intuition inaugurale d’un rapport critique d’une société à elle-même ». C’est une semblable ­attitude qui conduit Antoine Lilti à revisiter l’immense bibliothèque des écrits consacrés aux ­Lumières.

    Les mots qui reviennent le plus souvent dans son livre sont « ambivalence », « ambiguïté », « contradiction ». Ses Lumières sont résolument plurielles : « L’histoire des Lumières n’est pas celle d’un héritage qui s’imposerait à nous comme une évidence, mais celle d’une longue transmission faite de réinterprétations, de contresens, de redéfinitions. » Le constat récuse ainsi les visions globales des Lumières qui ont nourri aussi bien les enthousiasmes de leurs thuriféraires que les procès de leurs accusateurs, « l’adhésion à un héritage dont l’universalisme n’est même pas interrogé » et « le rejet en bloc des Lumières au nom d’une vision caricaturale de leurs liens avec le colonialisme ».

    Les jeux de la mondanité
    Appuyé sur ses précédents ouvrages, Le Monde des salons et Figures publiques (Fayard, 2005, 2014), Antoine Lilti discute les ­interprétations devenues classiques après L’Espace public, d’Habermas (1962 ; Payot, 1997). La notion de « société », définie comme « un intense réseau d’interactions sociales » situé entre l’intimité familiale et l’espace public, lui permet une profonde réévaluation des sociabilités du siècle. Les salons, les cafés, les clubs et même les loges maçonniques ne sont pas tant des lieux de l’exercice philosophique que des occasions de partager les plaisirs et les jeux de la mondanité.


Référence de l'article ci-dessus : https://www.lemonde.fr/livres/article/2019/10/03/l-heritage-des-lumieres-d-antoine-lilti-les-lumieres-resolument-plurielles_6014045_3260.html

_________________
Mais c'est tout le contraire d'un jeu.
Revenir en haut Aller en bas
 
L'Héritage des Lumières
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les lumières
» Obscures Lumières
» L'Europe des Lumières
» Echos des Lumières
» Le mensonge des Lumières

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Boudoir de Marie-Antoinette :: Autour de Marie-Antoinette :: Bibliographie :: Cercles et sociétés-
Sauter vers: