Biblio sur Charlotte Corday

Voici des références des livres sur Charlotte Corday.





Fleurdelys

J'ai commencé la lecture du livre de Madame Melchior Bonnet.

Marie-Anne Charlotte Corday est née le 27 juillet 1768 dans la ferme du Ronceray, paroisse de St Saturnin lès Ligneries ( aujourd'hui Ligneries ). Son père était un cadet de famille sans fortune vivant de la terre . Sa mère s'appelait Melle Gauthier des Authieux et était borgne.
La famille comptait cinq enfants ( le 6ème mourra en couches et fera mourir la maman ), était fort pauvre mais très généreuse envers les pauvres.
Charlotte vivait dans une petite ferme de colombages.

Le nom de Corday vient d'une ancienne terre , située dans la paroisse de Marçay, près de Vire.
Le blason porte d'azur à trois chevrons brisés d'or, avec la couronne de comte et la devise Corde et Ore ( par le coeur et par la bouche ). Sa famille descendait en droite ligne de Corneille.

La fille de Corneille , Marie, veuve d'un . Du Buat , se remaria en 1673 avec Jacques de Farcy : de cette union naquit Françoise de Farcy qui épousa en 1701 Adrien de Corday et devint veuve trois ans plus tard. Son fils unique, Jacques Adrien de Corday de Cauvigny, né en 1703 , grand père de Charlotte, était donc le petit fils de Marie Corneille.

En 1781 , sa mère meurt en couche et Charlotte est confiée avec une de ses soeurs au couvent de la trinité à Caen. Là, elle se lie d'amitié avec Alexandrine de Forbin d'Oppède, nièce de la supérieure , Madame de Belzunce.

j'ai lu la bio de DEBRIFFE, plutôt bien construite.
il insiste pas mal sur l'instruction que Charlotte a reçu comme pensionnaire chez les soeurs et sur sa curiosité intellectuelle et politique; ce qui était assez étonnant pour une jeune fille de son temps. et sur son intransigeance aussi, elle décide d'aller jusqu'au bout par idéal républicain, utopie d'une république rêvée. Tout sauf une égérie royaliste...

J'ai trouvé le film moyen pour la reconstitution historique (ça sentait trop le propre et les costumes frais, Paris était trop "village touristique") mais la jeune interprète se démène bien et pour la deuxième partie : le procès ( avec les ocres bruns des cachots) peut rendre un peu de l'atmosphère de l'époque.
Pour la guillotine, on repassera...
J' ai eudroit à plus de scènes guillotinantes dans le dernier Barnaby, dimanche dernier dont l'intrigue policière se passait dans un manoir britannique avec un film historique sur la révo française et où l'échafaud sert autant au scénario qu' aux meurtres en cours !

Ah merci pour les références Fleurdelys

Madame Adélaïde a écrit :

Citation :

Je pensais qu'il arrivait à rallier les gens à sa cause uniquement parce qu'ils avaient tous peur de la guillotine ... Nan, ça me fait trop mal de penser que les mots prestance et charisme pouvaient lui être accordés. Beurk beurk beurk ;-))

En effet la peur a eu un important impact sur les jurés et même le peuple, mais je pense que l'on ne peut pas faire peur sans charisme, ni sans grande volonté
Le charisme est à double tranchant et n'est pas forcément ni bon ni mauvais...tout dépend de se que fait la personne de son charisme

La bio de Madame Melchior Bonnet insiste aussi sur la solide instruction reçue par Charlotte.

Voici ce qu'elle en dit : " L'éducation donnée par ces dames est très soignée. Charlotte reçoit pour l'époque une bonne instruction. Elle montre un goût très vif pour les belles lettres, l'histoire ancienne et la poésie ( elle saura toujours quantité de vers par coeur ). Mais on lui inculque surtout de nobles principes, des bases religieuses solides. Très jeune encore, elle étonne les bénédictines par son sérieux et sa soif d'absolu. (...)

Quoique foncièrement croyante, elle aime raisonner sur les problèmes de la foi."Elle avait ses convictions et elle les défendait même contre un curé, un confesseur , et elle les aurait soutenues aussi bien contre un évêque, notera une de ses amies...
Elle avait plus d'indépendance et de force que les autres jeunes filles de son âge , l'abesse elle-même en était effrayée". ( P.27 )


Ainsi se dresse peu à peu le portrait d'une jeune fille au caractère bien trempé et très mature. Peut-être faut-il attribuer cette maturité au décès de sa maman...
Elle était également passionnée des questions politiques et sociales. Il ne faut pas oublier que son père était un cadet de famille. Dans les provinces de l'ouest, les biens revenaient surtout à l'aîné, le cadet lui, n'avait rien . Or, elle avait souvent vu son père aigri et elle ne pouvait que souhaiter que ce système injuste change , d'où sa récéptivité aux idées nouvelles de la révolution.
Voici ce que sont un peu mes impressions du livre de Madame Melchoir Bonnet mais je n'en suis encore qu'au début de ce livre.

En ce qui concerne le film , j'ai surtout vu en Fouquier Tinville un personnage complètement cynique, qui n'a aucune prestance.J'ai trouvé l'acteur qui l'incarnait excellent.

cecile a écrit:

j'ai lu la bio de DEBRIFFE, plutôt bien construite.
il insiste pas mal sur l'instruction que Charlotte a reçu comme pensionnaire chez les sœurs et sur sa curiosité intellectuelle et politique; ce qui était assez étonnant pour une jeune fille de son temps. et sur son intransigeance aussi, elle décide d'aller jusqu'au bout par idéal républicain, utopie d'une république rêvée. Tout sauf une égérie royaliste...

Certes... moi j'ai fait partie de ses correcteurs...
Or il a construit sa trame sur le fait que le crime était inspirée d'une vengeance, celle de la mort de l'abbé Gombault qui fut le dernier confesseur de sa mère... Or il apparaît que cette théorie soit farfelue...ce livre a servi de contre-référence à l'émission "Les Secrets de l'Histoire" consacrée à Charlotte Corday

Bien à vous.

Voici un ouvrage sur Charlotte Corday :

On ne meurt qu'une fois : Charlotte Corday par Jean-Denis Bredin
Fayard, 2006, 435 p : 23 euros

Un petit livre, que j'ai acheté suite à l'émission de Stephane Bern "Secrets d'Histoire" consacrée à Charlotte Corday, intitulé Charlotte Corday en 30 questions de Guillaume Mazeau est d'une approche assez originale et rapide pour comprendre qui était C. Corday.

Je viens de terminer un excellent livre sur ma chère Charlotte (oui je suis de plus en plus épris....comme Adam Lux...; ). Il est de la série "Les grands Procès" et cite beaucoup de témoins directs des événements, ce qui rend ces livres très intéressants. J'apprends que quelques personnes qui ont eu une place importante dans la vie de la Reine ou de celle de gens qui lui sont proches, ont également été présents au moment le plus crucial de la vie de Charlotte.

Drouet, oui encore lui, est celui qui sauve Charlotte de la fureur de la foule après l'assasinat de Marat et laquelle il harangue, et c'est lui qui l'emmène en fiacre loin de la scène. Elle en garde un très bon souvenir de son courage et determination!

Pelletan est celui qui arrive sur la scène afin de prononcer la mort.

Chauveau-Lagarde est son défenseur, Fouquier Tinville le procureur....

Par ailleurs l'analyse que fait Charlotte Corday, républicaine avant l'heure, de Louis XVI est percutante de vérité!

Pour ceux et celles qui s'intéressent à Charlotte Corday , voici cette référence à vendre sur ebay

XAVIER ROUSSEAU " [u]LES DE CORDAY AU PAYS D'ARGENTAN la race - le terroir Marie-Anne-Charlotte de Corday D'Armont[/u)
EDITIONS DU PAYS D'ARGENTAN 1938 - BROCHE DE 221 PAGES (suivit d'une carte)
30 euros

Pour une revue de terroir, cela fait un peu cher mais bon...