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| Exposition sur le Château de Saint-Cloud | |
| | Auteur | Message |
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de Neubourg
Nombre de messages : 386 Date d'inscription : 08/08/2018
| Sujet: Exposition sur le Château de Saint-Cloud Mer 20 Nov - 9:12 | |
| J'apprends que le musée des Avelines (dans le 92) consacre un exposition à notre cher château disparu. Vous étiez au courant ? Dans le doute, je vous copie l'article entier. - Puisqu'il ne reste rien, il faut imaginer. Imaginer le palais dominer la vallée de la Seine depuis la terrasse du domaine de Saint-Cloud (92), imaginer le marbre des escaliers et le velours des fauteuils, le bruissement des robes de l'impératrice Eugénie et les éclats de voix de Napoléon III, juste avant que le gigantesque château ne brûle en 1870. Grâce à l'exposition gratuite visible au Musée des Avelines jusqu'au 25 février 2020, l'effort est minime. Meubles restaurés par les élèves du Mobilier national, photos originales largement agrandies, reconstitution 3D, panneaux explicatifs clairs, tout est fait - et bien fait - pour que le palais disparu brille de nouveau de mille feux.
Les Derniers feux de Saint-Cloud Ville de Saint-Cloud
Vases en porcelaine de Sèvres, canapé en hêtre sculpté et doré, tapisseries aux couleurs vives, table de famille en amarante, bois de rose, érable gris, buis, ébène, bois vert et bronze doré… Voici quelques-uns des trésors visibles dans le coquet musée des Avelines, faute de pouvoir les admirer dans leur environnement d'origine. L'exposition présente près de 100 œuvres et objets provenant du palais de Saint-Cloud, évacués avant l'incendie vers Paris dès août 1870 à la demande de l'impératrice Eugénie. Grâce aux nombreuses archives rassemblées, on se figure jusqu'aux motifs qui ornaient le parquet du salon de Vénus tout en marqueterie de chêne, amarante, palissandre et citronniers.
Une incroyable reconstitution
Accueillis en musique, les visiteurs se coulent facilement dans l'ambiance fastueuse de ce château, construit pour Monsieur, frère de Louis XIV. C'est d'ailleurs le Roi Soleil en personne qui inaugure la somptueuse galerie d'Apollon le 10 octobre 1677. Un coup d'œil aux clichés du XIXe siècle suffit pour être frappé par la ressemblance avec la galerie des Glaces, à Versailles. Longue de 47,75 m, large de 7,47 m, éclairée par treize fenêtres donnant sur la cour d'honneur, elle est considérée comme « la merveille du château de Saint-Cloud ». Pas étonnant que Napoléon Bonaparte, puis Napoléon III, y soient proclamés empereurs des Français.
Reconstitution 3D du palais de Saint-Cloud/Philippe Le Pareux
À l'origine de cette incroyable reconstitution, le précieux album de photographies réalisé par Pierre-Antoine Richebourg, photographe de la couronne, entre 1867 et 1868. Il témoigne de la richesse de l'aménagement des différentes pièces et du goût de l'impératrice Eugénie pour le style Louis XVI, associant objets authentiques et belles copies ou interprétations du XIXe siècle dans un souci d'harmonie parfois assez audacieux.
Au fil de la visite, on découvre en effet que l'impératrice était une grande admiratrice de Marie-Antoinette, à qui la Conciergerie consacre en ce moment une exposition. On apprend également qu'Eugénie ne supportait pas l'odeur de la cigarette et qu'elle interdisait aux hommes de fumer ailleurs que dans le salon de Mercure, transformé en salle de billard. « Elle était moderne, cette femme! », souffle Mathilde, 42 ans, venue en voisine depuis Sèvres, à sa mère qui l'accompagne. « On vient souvent se promener dans le parc, à côté, mais on ne connaît pas bien l'histoire du château », reconnaît cette dernière. Les 460 ha du domaine de Saint-Cloud accueillent chaque année plus d'un million de visiteurs qui succombent au charme des jardins et des jeux d'eaux imaginés par Le Nôtre.
Peut-être est-ce parce que c'est tout ce qu'il nous reste, on prête attention aux moindres détails. Ici, on s'étonne de découvrir que Napoléon III conservait sa collection de fusils dans l'antichambre de son appartement. L'armoire renfermait notamment le fusil de chasse de Napoléon Ier, tout en or et argent. Là, on se figure le jour de la catastrophe, quand un obus lancé par les Français depuis le mont Valérien tombe sur le lit de la chambre à coucher de l'empereur et provoque l'incendie du palais… qui semble pourtant si réel en sortant de cette exposition.
L'article que vous venez de lire est signé Emeline Collet et est paru dans Le Parisien. http://www.leparisien.fr/ Précisons encore que cette exposition est gratuite. - Les derniers feux de Saint-Cloud, au musée des Avelines, 60, rue Gounod, à Saint-Cloud, jusqu'au dimanche 23 février 2020. Du mercredi au samedi de midi à 18 heures, le dimanche de 14 heures à 18 heures. Entrée libre. Visite guidée gratuite les mercredis, samedis et dimanches à 15 heures. Renseignements sur www.musee-saintcloud.fr ou au01.46.02.67.18.
Mais que ne donnerait-on pas pour se retrouver avant ce funeste incendie de 1870 ! |
| | | Galaor
Nombre de messages : 206 Date d'inscription : 09/06/2019
| Sujet: Re: Exposition sur le Château de Saint-Cloud Dim 2 Fév - 10:42 | |
| Nos amis de La Tribune de l'Art nous présentent cette exposition.
- Il faut se faire une raison : le ravissant château de Saint-Cloud a bel et bien disparu dans les tourments de l’Histoire. Si l’absence des bâtiments est beaucoup plus tangible pour le visiteur actuel du parc de Saint-Cloud qu’elle ne l’est pour le palais des Tuileries - on imagine mal les jardins du Louvre et des Tuileries brutalement fermés par une construction qui en obstruerait les perspectives - on sent véritablement qu’il manque à Saint-Cloud quelque chose qui n’existe plus qu’en souvenir. Mais il existe de multiples manières de raviver ce souvenir, dont les plus saines évitent de se laisser aller à de vaines chimères : il y a bien sûr la 3D, avec l’excellente reconstitution de Philippe Le Pareux présentée dans l’exposition du Musée des Avelines, mais rien ne remplace les vues d’époque. C’est donc avec bonheur que l’on se plonge dans les nombreuses photographies anciennes du palais qui connut les fastes du Second Empire avant de tragiquement disparaître dans les flammes au cours de la guerre franco-prussienne de 1870.
1. Adolphe Block (1829-1915) Façade sur la cour d’honneur du palais de Saint-Cloud - vers 1868 Photographie stéréoscopique Saint-Cloud, Musée des Avelines Photo : Gilles Plagnol2. Adolphe Block (1829-1915) Façade sur la cour d’honneur du palais de Saint-Cloud - vers 1868 Photographie stéréoscopique Saint-Cloud, Musée des Avelines Photo : Gilles Plagnol
- Le Musée des Avelines de Saint-Cloud, à la fois musée d’art et d’histoire, possède naturellement un vaste ensemble de représentations du château disparu qui est évoqué en permanence dans ses salles, où trône par exemple une vaste maquette de l’édifice. Le musée conserve également trente-huit vues stéréoscopiques du palais sous le Second Empire, dont treize tirages exceptionnels - transparents et coloriés - édités par Adolphe Block, dont la photographie de la façade sur la cour d’honneur (ill. 1) orne l’affiche de l’exposition et la couverture de son catalogue, tant elle semble inviter à la visite. Cette collection a cependant pu bénéficier d’un enrichissement considérable il y a quelques années, lorsqu’un album inédit de vues [1] du château par Pierre-Ambroise Richebourg a pu être acquis par le musée (voir la brève du 28/6/14). Probable commande impériale, où chaque photographie possède sur son montage le timbre sec aux armes du souverain, ce passionnant témoignage du château peu avant sa disparition a constitué une base solide aux travaux de l’équipe chargée de la rédaction de Saint-Cloud. Le palais retrouvé. Celle-ci était dirigée par Bernard Chevallier qui est également l’un des commissaires de cette exposition aux côtés d’Arnaud Denis du Mobilier national, qui conserve depuis 1870 la majorité des meubles et objets évacués du château de Saint-Cloud, dont une partie a ensuite été affectée à divers ministères et institutions. Beaucoup d’œuvres anciennes ont cependant gagné les vitrines des musées ; citons par exemple les somptueux bras de lumière aux tourtereaux livrés en 1787 par le bronzier Feuchère pour le cabinet de toilette de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, réinstallés in situ à l’instigation de l’impératrice Eugénie : ces pièces insignes n’ont jamais quitté les collections nationales mais ont ensuite fait partie du grand versement de 1901 du Mobilier national vers le département des Objets d’art du Musée du Louvre.
(les bras de lumière aux tourtereaux https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/paire-de-bras-de-lumiere)3. Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875) Le Salon de Vénus - vers 1868 Tirage photographique sur papier albuminé Saint-Cloud, Musée des Avelines Photo : Gilles Plagnol4. François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841) Console à tête de Minerve, 1808 Bois sculpté et doré, bronze doré, marbre griotte - 104 x 164,5 x 50 cm Paris, Galerie Steinitz Photo : Paul Steinitz
- Tous les meubles qui ornaient le château de Saint-Cloud sous le Second Empire n’ont pas connu la même destination : les plus encombrants n’ont pas pu être évacués et ont péri dans les flammes tandis que d’autres ont fini aliénés : c’est le cas de l’une des plus importantes pièces de l’exposition, la grande console à tête de Minerve qui ornait le salon de Vénus où elle était placée sous la grande tapisserie des Gobelins montrant la proclamation du duc d’Anjou comme roi d’Espagne en 1701, comme le montre l’une des photographies (ill. 3) de Richebourg. Ce meuble insigne, livré par François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter en 1808 pour le Grand Cabinet de Napoléon Ier au palais des Tuileries, appartient aujourd’hui à la galerie Steinitz (ill. 4) qui l’exposait récemment sur son stand à la dernière Biennale au Grand Palais. L’itinéraire original de la console est d’ailleurs relaté dans l’une des - trop rares - notices du catalogue, où David Langeois retrace avec soin son passage des Tuileries à Saint-Cloud après son retour au Garde-Meuble en 1812 : la console fut envoyée en 1832 au château de Saint-Cloud et installée en majesté dans le salon de Vénus, ancienne salle du Trône de Napoléon Ier, jusqu’en 1869 où elle rentra au Garde-Meuble avant de faire l’objet d’une vente des Domaines en 1876, ce qui explique sa présence actuelle sur le marché de l’art.
5. Michel-Victor Cruchet (1815-1899) et Manufacture de Beauvais, d’après Pierre-Adrien Chabal Dussurgey (1819-1902) Écran de cheminée, 1855 Hêtre sculpté et doré, tapisserie de basse lisse en laine et soie - 158 x 92 x 55 cm Paris, Mobilier national Photo : Isabelle Bideau6. Pierre-Ambroise Richebourg (1810-1875) Le grand salon ou salon blanc de l’appartement de l’Orangerie - vers 1868 Tirage photographique sur papier albuminé Saint-Cloud, Musée des Avelines Photo : Gilles Plagnol- Fruit d’une collaboration scientifique exemplaire entre le Mobilier national et le Musée des Avelines, l’exposition propose donc une déambulation à travers les salons du château de Saint-Cloud, évoqués par les objets (ill. 5) qui les décoraient et des reproductions agrandies des indispensables photographies (ill. 6) de Richebourg. Il s’agit en quelque sorte d’un remeublement virtuel de cette grande demeure disparue, plus évocateur qu’une simple monographie, d’autant que la plupart des pièces exposées ici sont conservées dans les réserves du Mobilier national et sont donc ordinairement peu visibles. Un grand nombre d’objets a fait l’objet d’une restauration en prévision de cette exposition, qui fait donc revenir à Saint-Cloud d’éloquents témoignages de la richesse de l’ameublement de la résidence d’été des souverains. Volontairement pédagogique, l’exposition ne se destine pas qu’aux seuls amateurs de porcelaines de Sèvres et de tapisseries de Beauvais : le parcours est agrémenté d’excellents textes de salles et chaque objet y bénéficie d’un cartel détaillé, rendant d’autant plus palpable la reconstitution - imaginaire - des salons du château.
7. Vue de l’exposition Les derniers feux du palais de Saint-Cloud au Musée des Avelines Photo : Gilles Plagnol8. Vue de l’exposition Les derniers feux du palais de Saint-Cloud au Musée des Avelines Photo : Gilles Plagnol- On admire donc, pêle-mêle, de magnifiques exemples d’un véritable âge d’or des arts décoratifs (ill. 7 et qu’accompagnent les différents essais du catalogue : le goût de l’impératrice pour le Louis XVI d’époque comme de style - on a même parlé de Louis XVI Impératrice - ou bien encore l’histoire de l’ameublement de la galerie d’Apollon du château, où étaient rassemblés les plus beaux exemples de meubles Boulle, rassemblés là depuis le Consulat. Dans le catalogue, un essai de Jean-Pierre Samoyault rappelle l’histoire mouvementée de ces meubles célèbres, qui ornaient l’espace le plus somptueux du château, formant un ensemble digne de rivaliser avec la galerie des Glaces du château de Versailles. Saint-Cloud, demeure appréciée des différents souverains français du XIXe siècle pour sa grande proximité d’avec Paris, bénéficia systématiquement d’envois conséquents de la part des manufactures nationales même si tout ne fut pas forcément mis au goût du jour : le palais du Second Empire avait su conserver une bonne partie de la décoration mise en place sous la Monarchie de Juillet, l’historicisme apprécié par Louis-Philippe préfigurant en quelque sorte l’éclectisme de Napoléon III.
9. Vue du grand salon de l’impératrice vers 1868 extraite du film de Philippe Le Pareux10. Jean-Baptiste Fortuné de Fournier (1798-1864) Salon des Dames du palais à Saint-Cloud - 1863 Aquarelle - 31 x 45 cm Musée national du château de Compiègne Photo : RMN-GP/D. Arnaudet- Si l’exposition est naturellement ponctuée de superbes vases de Sèvres comme de magnifiques bronzes d’ameublement et de tentures des Gobelins, la peinture est loin d’être absente du parcours : dans le catalogue, un essai de Jacques Foucart s’intéresse aux goûts picturaux du couple impérial et singulièrement de l’impératrice, qui avait placé assez curieusement La Vierge de Séville de Murillo dans son grand salon (ill. 9) ainsi qu’un choix de toiles contemporaines dans son salon vert, connu sous le nom de salon des Dames et dont l’accrochage est à la fois connu par les photographies de Richebourg et l’une des passionnantes aquarelles (ill. 10) de Jean-Baptiste Fortuné de Fournier.
11. Horace Vernet (1789-1863) Le Zouave trappiste, 1856 Huile sur toile En cours d’acquisition par le Musée des Avelines de Saint-Cloud Photo : Gilles Pagnol- Les visiteurs de l’exposition peuvent ainsi découvrir un étonnant tableau d’Horace Vernet, restitué à l’impératrice après la chute du Second Empire, qui faisait partie de la collection du regretté Bruno Foucart : le Zouave trappiste (ill. 11) va bientôt rejoindre les collections du Musée des Avelines, grâce à un don de Jacques Foucart et Élisabeth Foucart-Walter, qui l’ont hérité de l’historien de l’art disparu en janvier 2018 (voir l’article). Inspirée d’un épisode de la conquête de l’Algérie qui faisait la une des journaux de l’époque, cette représentation d’un soldat devenu moine fut exposée au Salon de 1857 puis acquise par le couple impérial via le marchand Adolphe Goupil, sur les crédits de la Liste civile. L’ancien zouave, revêtu d’une robe de bure, est en train de prier dans un cimetière. La toile d’Horace Vernet, renvoyée à Paris en 1866, constituera donc le seul tableau du musée de la Ville de Saint-Cloud à avoir un temps figuré au sein du château royal puis impérial.
Cette exposition très réussie, assortie d’un don fort judicieux, confirme l’encourageant dynamisme du Musée des Avelines et s’accompagne d’un petit catalogue aux riches essais que l’on aurait bien sûr espéré plus étoffé, sentiment que doit partager le visiteur qui espère en voir encore plus à défaut de pouvoir visiter le palais du XIXe siècle. Souhaitons seulement qu’une partie des objets présentés puisse être à nouveau visible un jour ! Le Musée des Avelines ne bénéficie pas d’espaces extensibles à l’infini et les tapisseries ou tentures de sièges du Mobilier national ont bien sûr vocation à retrouver l’obscurité des réserves mais les grandioses porcelaines de Sèvres présentées dans les salles méritent assurément d’être montrées régulièrement. En attendant, il reste encore plus de trois semaines pour se précipiter à Saint-Cloud.Alexandre Lafore https://www.latribunedelart.com/les-derniers-feux-du-palais-de-saint-cloud-8334 _________________ J’ai mes vieilles idées, je veux mourir avec elles.
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2240 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Exposition sur le Château de Saint-Cloud Dim 2 Fév - 20:10 | |
| Cool topic, j'ai aussi trouvé une galerie de photos sur cette expo. Pierre-Ambroise Richebourg (1810 – 1875), Allée du Fer à cheval, montée de la Balustrade, lanterne de Démosthène, Tirage photographique sur papier albuminé, vers 1868. ( Ville de Saint-Cloud – Musée des Avelines / Gilles Plagnol)Pierre-Ambroise Richebourg (1810 – 1875), Vue du grand salon de l’Impératrice, Tirage photographique sur papier albuminé, vers 1868. ( Ville de Saint-Cloud – Musée des Avelines / Gilles Plagnol)Furet (cadran signé : « Furet Horloger du Roi »), Pendule à « l’Étude », Bronze doré, marbre blanc, fin du XVIIIe siècle (époque Louis XVI), 49 x 70 x 28 cm. ( Mobilier national, Isabelle Bideau)Il y en a encore plein. https://www.offi.fr/expositions-musees/musee-des-avelines-3709/les-derniers-feux-du-palais-de-saint-cloud-75843.html _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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| | | soho23
Nombre de messages : 320 Date d'inscription : 01/12/2018
| Sujet: Re: Exposition sur le Château de Saint-Cloud Dim 2 Fév - 21:05 | |
| J'en ai déjà parlé ailleurs dans le forum. https://maria-antonia.forumactif.com/t1259p50-portrait-marie-antoinette-et-ses-enfants-par-elisabeth-louise-vigee-lebrun#386370Le Magazine de Proantic nous offre une belle page sur cette exposition http://www.proantic.com/magazine/les-derniers-feux-du-palais-de-saint-cloud/ Je ne partagerai pas tout pour ne pas faire doublon avec ce qui est déjà posté.
- L’histoire d’un album de photographies respirant le parfum d’un palais disparu…
En 2014, le musée des Avelines fait l’acquisition d’un rare album de photographies (tirages sur papier albuminé, obtenus par contact à partir des plaques de verre) de Pierre-Ambroise Richebourg (1810- 1875) consacré au palais de Saint-Cloud sous le Second Empire, et commandé à l’époque par Napoléon III. Dans cet album, comportant 99 photographies de petit format (9,5 cm sur 8 cm) dont 23 vues extérieures et 76 vues intérieures, le photographe réussit à capter le raffinement de l’ameublement du palais vers 1868, deux ans avant sa disparition dans l’incendie qui le ravagea en octobre 1870. Il s’agit d’un exemplaire unique car il est le seul sur le palais de Saint-Cloud, signé du photographe de la Couronne, Pierre-Ambroise Richebourg.
Joseph-Pierre-François Jeanselme (?-1861), Chaise, en bois sculpté et doré, couverte d’un retissage du début du XXe siècle du meuble aux oiseaux et papillons en tapisseries de Beauvais, posé en 1839 :copyright: Mobilier national, Isabelle Bideau.
L’exposition présente près de 100 œuvres et objets provenant du palais de Saint-Cloud, évacués avant l’incendie vers Paris dès août 1870 à la demande de l’impératrice Eugénie et avec le soutien zélé du commandant Armand Schneider, régisseur du palais, ou des équivalences quand ceux-ci ont disparu. La scénographie confronte les photographies intérieures de Richebourg aux nombreux objets sauvés, principalement empruntés ici aux collections du Mobilier national.
Ces rapprochements témoignent de l’élégance et de l’éclectisme du riche ameublement du palais, et particulièrement du goût de l’Impératrice pour le style Louis XVI, associant objets authentiques et belles copies ou interprétations du XIXe siècle dans un souci d’harmonie parfois assez audacieux.
Alors c'est la tapisserie que j'ai posté chez Vigée. Mais je la repartage ici vu qu'elle est magnifique. Manufacture des Gobelins, d’après Elisabeth Louise Vigée Le Brun (1755-1845), Marie-Antoinette et ses enfants. Tapisserie de haute lisse, laine et soie, 1818-1822 :copyright: Mobilier national, Philippe Sébert.- Les différents espaces de l’exposition inviteront les visiteurs à une promenade dans les appartements impériaux de Saint-Cloud, évoqués par de grandes reproductions photographiques avec en contrepoint les meubles, vases, tapisseries, tableaux, sculptures, volontairement choisis par le couple souverain très attaché à cette demeure.
Si l’exposition propose une histoire du goût sous le Second Empire, elle est aussi une invitation à la promenade dans les allées du parc de Saint-Cloud, proche du musée des Avelines, le Domaine national de Saint-Cloud s’associant au projet avec la reproduction en grand format in situ des vues extérieures de l’album Richebourg pour une meilleure appréhension de l’espace.
Cette exposition, sous le commissariat général d’Emmanuelle Le Bail, directrice du musée des Avelines, bénéficie du co-commissariat de Bernard Chevallier, conservateur général honoraire du patrimoine et auteur du livre de référence Saint-Cloud, le palais retrouvé, et d’Arnaud Denis, inspecteur des collections du Mobilier national.
L’album photographique de Pierre-Ambroise Richebourg témoigne de l’importance de la décoration dans le palais. Par exemple, les tapisseries ont une place prépondérante. En témoigne la tenture la plus spectaculaire ayant figuré à Saint-Cloud au XIXe siècle, celle de L’Histoire de Marie de Médicis d’après Rubens, qui était répartie depuis Louis-Philippe dans les grands appartements, à savoir le salon de Vénus, celui de la Vérité et celui de Mercure.
Paire de vases «étrusque de Naples» décor d’oiseaux et rubans en relief blanc sous émail, Porcelaine de Sèvres, 1853, :copyright: Mobilier national, Isabelle Bideau.
Quant à l’impératrice Eugénie, elle fait venir de la Manufacture des Gobelins la tapisserie Marie-Antoinette et ses enfants, réalisée d’après une toile d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun. L’emploi de cette tapisserie participe de la véritable passion éprouvée par l’impératrice Eugénie pour l’épouse de Louis XVI. La nouvelle souveraine rassemble le mobilier et les images de la défunte reine.
La tapisserie était également largement utilisée dans l’ameublement comme le canapé livré par Michel-Victor Cruchet, richement sculpté et orné de trophées champêtres ou musicaux différenciés, toujours dans le style Louis XVI répandu par l’impératrice Eugénie dans ses appartements, en particulier dans les espaces nouvellement créés de l’aile de l’orangerie.
De par leur proximité, le palais de Saint-Cloud et la manufacture de Sèvres – devenue royale en 1759 – se jouxtant presque, un grand nombre de porcelaines de Sèvres ont orné les salons du palais. Les créations les plus novatrices de la manufacture de Sèvres sous le Second Empire, grande époque créatrice pour la manufacture, sont ici représentées par deux vases étrusques de Naples. La technique utilisée, dite « pâte d’application », a été inspirée par des vases chinois aux fonds céladon et au décor en léger relief blanc.
Pierre Riton, Jules Peyre et Jules Dieterle, Vase à quatre lobes, détail. Porcelaine de Sèvres, 1854, 106 x 42 cm, Paris, Mobilier national, inv. GML 888/1 :copyright: Mobilier national, Isabelle Bideau.
Pour l’embellissement du palais, l’Empereur et l’Impératrice font appel aux artisans les plus renommés de leur siècle qui fournissent un riche mobilier. L’ébéniste Henri-Léonard Wassmus livre de magnifiques pièces de marqueterie tels que des bureaux ou encore des tables comme cette table de salon en bois de rose, marqueterie de bois de couleur et bronze doré.
Henri-Léonard Wassmus (actif de 1840 à 1868), Table de salon. Bois de rose, marqueterie de bois de couleur, bronze doré, 1855, :copyright: Mobilier national, Isabelle Bideau.
La peinture n’était pas moins à l’honneur que les objets d’art dans le palais de Saint-Cloud. L’ensemble des peintures visibles en ce lieu prestigieux n’avait rien d’homogène pour des raisons d’arrivée antérieure au Second Empire, sans compter de multiples rotations pour les œuvres entrées après 1850. Le couple impérial fait venir à Saint-Cloud des tableaux provenant de grands musées comme le Louvre ou des tableaux présentés lors des Salons. Le Zouave trappiste d’Horace Vernet, exposé au Salon de 1857 à Paris, est remarqué par Napoléon III et Eugénie qui l’achètent sur les crédits de la Liste civile. Placé dans le salon vert, le tableau de Vernet côtoie deux grands paysages d’Alexandre Calame et de Hans Frederik Guise et une scène historique d’Eugène Caraud représentant Marie-Antoinette assise dans les jardins du Petit Trianon.
Cette exposition témoigne de l’ameublement fastueux de cette résidence de famille et de travail de l’Empereur peu de temps avant sa destruction, que l’impératrice Eugénie a imprégné de son goût, le fameux Louis XVI-Impératrice, mélange d’élégance et de confort.
La présentation de l’exposition est complétée par une restitution virtuelle du palais de Saint-Cloud à la fin du Second Empire, vidéo réalisée par Philippe Le Pareux, professeur agrégé d’histoire géographie et d’histoire des arts au lycée Henri-Cornat à Valognes.
Son minutieux travail de restitution 3D du palais permet aux visiteurs de se plonger dans l’atmosphère des lieux et de déambuler pièce par pièce comme auraient pu le faire les invités de Napoléon III il y 150 ans.
_________________ London bridge is falling down
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| | | globule Administrateur
Nombre de messages : 2240 Date d'inscription : 04/10/2017
| Sujet: Re: Exposition sur le Château de Saint-Cloud Dim 2 Fév - 21:08 | |
| La chimère bleue _________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
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