M. Chirac, que Louis XV a nommé son Premier médecin du roi, prête serment entre ses mains
Membre de l'Académie royale des Sciences (associé libre, 18 janvier 1716 [Correspondant, 4 mars 1699]), membre de la Société royale des Sciences de Montpellier, 1706 (Physique I)
Médecin de Louis XV, membre de l'Académie des sciences
Surintendant du Jardin royal des plantes médicinales en 1718
Anobli en 1728 puis nommé premier médecin de Louis XV en 1730.
La vision novatrice de cet homme ambitieux, basée sur l'observation et la mise en commun des expériences, ne lui survivra pas.
Né le 25 avril 1657 à Conques (Rouergue)
Baptisé le 26 avril 1657
Décédé le 1er mars 1732 à Marly-le-Roi à l'âge de 74 ans d'une fluxion de poitrine.
Parents
Jean Chirac. marchand Jehan Chirac, bourgeois, fils de Jehan et Catherine Bertrande. il meurt d'une chute le 16 février 1684 et est inhumé le même jour, après avoir reçu les sacrements.
Marie Rivet (Rivette) fille de feus Antoine Rivet et Catherine Curabusque d'Albin (pour Aubin)
Ses parents le destinent à l'état ecclésiastique
Marié le 2 juillet 1686, avec Claire Issert
dont
Marie
Qualifié de "bourgeois ou marchand", son père, à deux reprises, avait été consul de sa ville.
Ces précisions sont récentes.
Elles ont été relevées dans les registres paroissiaux de l'époque et ont permis de rectifier une erreur constamment entretenue par les biographes successifs du médecin conquois.
Depuis le XVIII° siècle, en effet, les historiens qui l'on évoqué l'avait fait naître en 1650.
Ils semblent l'avoir confondu avec un prêtre, homonyme à peu près contemporain, ce qui fit écrire à tort qu'avant d'être médecin, Pierre Chirac avait envisagé d'embrasser l'état ecclésiastique.
En outre, l'acte de baptême qui devait normalement figurer sur le registre paroissial avec les mentions de l'année 1657 est inséré - bien qu'avec la bonne date - entre deux actes de 1674, soit seize ans plus tard qu'il aurait dû l'être normalement.
Il n'est pas possible d'expliquer les raisons d'une telle omission (excessivement rare) et moins encore de la rectification tardive.
Source: Hervé Balestrieri ( Christophe de Barrigue de Montvallon : Forum ) 23.07.2009
Après avoir effectué ses humanités à Rodez, il part pour Montpellier en 1678 afin d'y étudier la théologie.
Précepteur chez un pharmacien, il prend goût à la médecine et ne tarde pas à s'y distinguer.
Attiré par la médecine, il suit les cours publics de l'université.
Michel Chicoyneau, chancelier de la Faculté de médecine de Montpellier, lui confie l'éducation de ses enfants. Laborieux et assidu, Pierre Chirac peut bientôt enseigner lui-même.
Reçu docteur en 1683, il obtient une chaire qu'il occupe brillamment.
Il enseigne en 1687
En 1686, il épouse Claire Issert, fille d'un tailleur d'habits3.
Nommé en 1692 médecin de l'armée de Catalogne commandée par le maréchal de Noailles, il parvint à guérir rapidement, par des moyens très simples, une dysenterie épidémique qui cause de grands ravages.
Puis il est affecté médecin du port de Rochefort (Charente-Maritime)
Il reconnait le principe de la contagion, mais le réfute pour la peste et la variole.
Il retourne enseigner à Montpellier, puis il suit le duc d'Orléans en Italie et en Espagne, en 1706, et devient son premier médecin en 1715.
Médecin royal
En 1706, il est appelé par Philippe d'Orléans, qui l'emmène l'année suivante dans ses campagnes d'Italie et d'Espagne.
En 1712, il marie sa fille Marie à François Chicoyneau, dont il a pris en charge l'éducation 20 ans plus tôt.
(Née le 2 avril 1687 et baptisée le 10 en la paroisse Notre-Dame des Tables de Montpellier; parrain Monsieur Estienne Issert bourgeois, marraine Demoiselle Marie Rivette (folio 81 v°). Décédée le 9 septembre 1750 et inhumée le 10 en la paroisse Notre-Dame de Versailles)
En 1715, il succède à Guillaume Homberg comme premier médecin de ce prince.
Sous la Régence, les faveurs se succèdent.
En 1716, il obtient le titre d'associé libre de l'Académie des sciences.
Deux ans plus tard, il remplace Fagon à la surintendance du Jardin royal des plantes, titre associé à celui de premier médecin du roi.
En 1718, Chirac remplace Fagon à la surintendance du Jardin des Plantes de Paris, et en 1731 il est premier médecin de Louis XV.
Il meurt en 1732 à Marly-le-Roi (78, Yvelines), d'une fluxion de poitrine.