yann sinclair
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| Sujet: Février 1533: Quand la reine Catherine de Médicis parfumait la Cour de France Dim 16 Fév - 9:16 | |
| Quand la reine Catherine de Médicis parfumait la Cour de FranceEn cette première moitié du XVIe siècle, Catherine de Médicis rejoint la Cour de France. Unique héritière de la riche famille des Médicis, elle vient épouser le deuxième fils du roi François Ier, le prince Henri de Valois, duc d'Orléans. Celui-ci montera à son tour sur le trône en 1547 sous le nom de Henri II et fera d’elle une reine. Mais la jeune Italienne, âgée de 14 ans, n’est pas venue seule. Elle a amené, dans ses bagages, son parfumeur favori Renato Bianco dit René le Florentin. Lequel dispose à Florence, alors capitale du parfum, d’une officine baptisée Santa Maria Novella et fournissant en «eaux parfumées» les grands noms de l’aristocratie italienne, à une époque où de nouveaux produits aromatiques ont été rapportés des quatre coins du monde par Vasco de Gama, Magellan ou encore Marco Polo. C’est ce que signale Elisabeth de Feydeau dans le livre «La grande histoire du parfum», récemment paru aux éditions Larousse*. Installé à Paris, René le Florentin y eut sa propre boutique sur le Pont au Change. Gants parfumés et petits flacons à odeurs «Devenue reine de France, Catherine va vite imposer dans le royaume la mode des parfums aromatiques italiens, des gants parfumés et des petits flacons à odeurs qu’on glisse dans les poches de vêtements. Grâce à elle, l’univers olfactif, assombri par la fermeture des étuves et l’abandon des bains, est revivifié», explique l’historienne spécialisée dans ce domaine. Les fêtes sont l’occasion d’une profusion de senteurs qui s’invitent dans les fontaines, sur les plumes des oiseaux, ou sur les éventails et bijoux. Si les parfums sont partout, ils ne se retrouvent pas toujours à la Cour de France pour une raison avouable, comme le souligne Elisabeth de Feydeau. «Les intrigues de cour et de cœur encouragent un usage immodéré des poisons, dissimulés sous des bouquets de senteurs. On accusa René le Floretin de confectionner filtres, sachets et gants empoisonnés, sachant mieux que quiconque exploiter le pouvoir ambivalent des parfums», raconte-t-elle. * Elisabeth de Feydeau, «La grande histoire du parfum», éditions Larousse, octobre 2019, 128 pages. En vente en libraire au tarif de 29,95 euros. Ce superbe ouvrage, richement illustré et dans lequel sont insérés des fac-similés de documents anciens ou de marques, conte, ainsi que son nom l’indique, toute l’histoire du parfum, des huiles odorantes de l’Antiquité à l’industrie actuelle. _________________ 👑 👑 👑 ⚜ ⚜ |
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