La Fronde contre le Roi
Anne d'Autriche et Mazarin concluent la paix avec le président du Parlement de Paris Mathieu Molé.
C'est la fin de la Fronde parlementaire.
Les magistrats renoncent à limiter en France le pouvoir royal. Les Princes et les grands seigneurs s'y essaient à leur tour mais sans plus de succès.
Les uns et les autres, représentants des classes privilégiées, ont été poussés à la révolte par l'augmentation des impôts et le besoin pour l'État d'accroître ses recettes fiscales.
Les mêmes causes allaient conduire 150 ans plus tard à la Révolution...
13 mai 1648 - 11 mars 1649
De la Fronde parlementaire à la Fronde des Princes
Le 11 mars 1649, la régente Anne d'Autriche et son Premier ministre Mazarin concluent la paix avec le Parlement de Paris. C'est la fin de la Fronde parlementaire.
Cette rébellion des magistrats français a été baptisée du nom d'un jeu d'enfant en raison de son caractère brouillon.
Réduits à l'impuissance, les magistrats renoncent à limiter en France le pouvoir royal.
Les Princes et les grands seigneurs s'y essaient à leur tour.
Cette Fronde des Princes n'a pas plus de succès que la précédente mais elle cause beaucoup de désordres et fait de nombreuses victimes dans le peuple.
La Fronde parlementaire
En 1648, la France est gouvernée par la régente Anne d'Autriche, mère du jeune roi Louis XIV (9 ans), qui bénéficie des utiles conseils de Mazarin.
Le pays doit mener des guerres extérieures contre les Habsbourg et cet effort nécessite d'accroître les impôts. Il n'en faut pas plus pour entraîner les privilégiés dans une révolte. Ceux-ci montent le peuple contre le gouvernement en faisant valoir le luxe dans lequel se complaît la Cour.
Le 13 mai 1648, le Parlement de Paris entreprend de réformer ce qu'il estime être les abus de l'État. À l'initiative du conseiller Pierre Broussel, il constitue une Chambre qui aura à décider de la réforme de l'État.
Le 2 juillet 1648, cette Chambre impose à Anne d'Autriche une charte de 27 articles qui donne au Parlement le droit de valider tout impôt nouveau. La régente feint de se soumettre. Mais voilà que son armée remporte à Lens une grande victoire sur les Espagnols.
La régente, rassurée sur la situation extérieure, fait arrêter plusieurs parlementaires, y compris Pierre Broussel, auquel son intégrité (fait rarissime) vaut une immense popularité.
À cette annonce, Paris se soulève au cours d'une « journée des Barricades ». La régente feint une nouvelle fois de se soumettre. Elle libère ses prisonniers mais s'enfuit à Saint-Germain-en-Laye avec le cardinal, le jeune roi Louis XIV et son frère Philippe. Pendant ce temps, l'armée royale, commandée par Condé, organise le siège de Paris.
Les parlementaires, qui détiennent déjà beaucoup de privilèges, n'ont pas vraiment envie d'une Révolution. Ils rendent les armes et signent la paix à Rueil.
La Fronde des Princes
Le cardinal et la régente regagnent Paris en octobre sous les acclamations mais ils doivent dés lors combattre la Fronde des Princes, plus violente mais aussi plus brouillonne et bagarreuse.
À Paris et dans les provinces se multiplient les « mazarinades », écrits et chansons satiriques qui traînent Mazarin dans la boue...
Le Grand Condé, l'ancien vainqueur de Rocroi, noue des complots avec quelques grands seigneurs dont son frère le prince de Conti, et bientôt, la guerre civile, aggravée par l'intervention des Espagnols, met le pays à feu et à sang.
Le retour de l'autorité royale
Les maladresses de Condé et son alliance avec les Espagnols conduisent à la défection de ses partisans. Le 21 octobre 1652, Louis XIV, qui a été déclaré majeur le 7 septembre 1651, rentre à Paris avec sa mère. Il tient un lit de justice et prononce une amnistie générale (ou presque). Quatre mois plus tard, Mazarin retrouve à son tour Paris.
La Fronde des Princes est finie. Mais Louis XIV en gardera rancune aux Parisiens. Il choisira plus tard de quitter le Louvre, résidence de la cour depuis quatre siècles, et de bâtir un nouveau palais à Versailles.
La monarchie française sortira renforcée des épreuves de la Fronde tandis qu'à la même époque, l'Angleterre fera l'expérience de la République après avoir exécuté son roi Charles Ier. La France évoluera vers une monarchie absolue, l'Angleterre vers une monarchie parlementaire.