Le Boudoir de Marie-Antoinette

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 Porter l’habit? Question d’air du temps

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Sublime&Silence

Sublime&Silence


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Date d'inscription : 31/08/2017

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MessageSujet: Porter l’habit? Question d’air du temps   Porter l’habit? Question d’air du temps Icon_minitimeVen 27 Mar - 15:31

Vous aussi les modes et les tendances vous passionnent ? Porter l’habit? Question d’air du temps 405462

Alors la question essentielle : faire toilette ? ou pas ?


  • La question est dans l’air du temps. Ce numéro choisit d’y répondre en laissant tout d’abord carte blanche à Azim H et Belén Casadevall dont la série mode, poétique et inspirée, en livre une interprétation contemporaine et singulière. Ensuite, par une enquête tous azimuts menée par Valérie Guédon. Car est-ce l’influence conjuguée des films (“Catherine the Great”, “La Favorite”)? Des séries télévisées (“Downtown Abbey”, “Le Bazar de la Charité”)? le costume s’invite dans les collections de ce printemps-été 2020. Des créations théâtrales chez certains designers, plus sobres chez d’autres, mais dans tous les cas, des vêtements à références et supplément d’âme, en prise avec l’époque actuelle.


Par Valérie Guédon

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(À gauche) Robe en soie et dentelle, Balenciaga. (À droite) Chemise noire classique à volants
en crépon plumetis, pantalon tailleur noir brodé, boucles d’oreilles en métal et strass,
le tout Saint Laurent par Anthony Vaccarello Azim Haidaryan



Des manches gigot en veux-tu en voilà, des cascades de guipures dignes du trousseau de la comtesse Greffulhe, des tailles cintrées dans des néocorsets que n’aurait pas reniés Madame de Pompadour, des hanches gonflées reprenant les paniers de la comtesse du Barry et des traînes à plis Watteau semblables à celles des favorites de la cour de Louis XVI…

Les collections printemps-été 2020 foisonnent de références aux costumes historiques. Alors qu’on lui soumet les photos des derniers défilés de Loewe, Balenciaga, Alexander McQueen et Valentino, Xavier Chaumette, historien de la mode et professeur à Esmod, est catégorique: «Sur ces différents podiums, je note des clins d’œil à la fin du XVIIIe siècle, la référence chronologique la plus simple et la plus répandue parce que la plus cohérente en termes de mode, mais aussi de décoration, d’arts et de goût en général. Quelques lignes évoquent également les tenues du second Empire et, ici ou là, des touches caractéristiques de la Belle Époque, la dentelle, les robes à la Doucet, etc. Ces silhouettes sont construites comme des patchworks de différentes époques, formant le socle de la féminité d’autrefois et flirtant avec le cliché de l’habit patrimonial.»

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Robe en coton, Hermès. Bottines en cuir peint et talons argentés, MM6 Margiela. Gants noirs en coton, Mugler.
Chapeau en coton, Laurence Bossion. Azim Haidaryan



Si le phénomène est assez répandu pour être décrypté dans ces colonnes, il n’est pas assez nouveau pour que l’expert s’en émeuve: «C’est une thématique récurrente de la mode contemporaine. Dans les années 1920 et 1930, les couturiers se sont jetés à corps perdu dans le passé, symptôme d’une crise économique et morale. Tendance que l’on retrouve dans les années 1940 avec le New Look de Christian Dior ; puis, avec l’ère passéiste de la fin 1980 - début 1990 et les collections de Vivienne Westwood, Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld chez Chanel, John Galliano. L’apothéose étant Christian Lacroix et ses robes à nœuds et crinolines proches du costume de scène. À chaque fois, il faut y voir le retour d’un luxe excessif, d’une allure très habillée, d’une certaine fantaisie.»

Kim Kardashian en corset et jogging

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Robe en lin, Prada. Gants en coton, Mugler. Collants résille, Wolford. Chaussures en cuir clouté, Mulberry.
Capuche en mousseline, Marine Serre. Azim Haidaryan



Tirer l’inspiration du passé est un procédé aussi ancien que le prêt-à-porter - on pourrait même remonter aux origines de la couture et aux toges antiques de Mme Grès! Mais revenons à l’année 1990, au mois de mars pour être plus précis. Sous les lustres style Regency de l’Institute of Directors de Londres, la reine du punk Vivienne Westwood présente l’automne-hiver 1990-1991. Intitulée Portrait, cette collection fait s’entrechoquer la liberté sexuelle chère à la Britannique et la flamboyance baroque des peintures du XVIIIe siècle. Pièce maîtresse de ce défilé, un corset dont l’imprimé est tiré de Daphnis et Chloé, l’huile sur toile de François Boucher (1743) que vient de découvrir Westwood à la Wallace Collection. À mille lieues des tendances futuristes et minimalistes d’alors, l’esprit tout en couleurs pastel et angelots rougeauds typiques des XVe et XVIe siècles souffle un vent de douceur dans les dressings.

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Robe plissée en maille et collants en polyamide, Chanel Azim Haidaryan


Trente ans plus tard, la chanteuse FKA Twigs qui avait déjà montré son penchant pour l’habit historique, à travers les tenues de scène (crinoline, volants, tricorne) de sa dernière tournée, braque à nouveau les projecteurs sur cette collection culte, en portant le fameux corset lors de la promotion de son album Magdalene. «De nombreuses célébrités plébiscitent les créations de Westwood à références historiques sur les tapis rouges et en dehors», confirme Steven Philip, consultant de mode et collectionneur réputé que beaucoup de ces people viennent dévaliser. On a ainsi vu Kim Kardashian arborer à plusieurs reprises, dans son quartier de Los Angeles et sur son compte Instagram (aux 162 millions d’abonnés), les corsets de Queen Viv’qu’elle décale avec un jogging et une énorme doudoune. «Un mélange intéressant qui montre à tel point ces modèles sont toujours dans l’air du temps, s’enthousiasme le Londonien. Le marché du luxe est si dilué que les gens s’y perdent. Or, ils sont de plus en plus nombreux à rechercher l’exceptionnel et la créativité. D’où leur tendance à regarder vers le passé pour y dénicher des pièces emblématiques. Et une fois qu’une personne s’y intéresse et, qui plus est une star, c’est l’effet domino. »

La tradition anglaise des «costume drama»

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Pantalon en mousseline et combinaison en maille, Giorgio Armani. Azim Haidaryan


Kim Kardashian n’est pas la seule à s’enticher de l’habit d’époque (certes, dans son cas, réinterprété au goût des années 1990). De notre côté de l’Atlantique, près de 8 millions de personnes ont suivi cet hiver Le Bazar de la Charité. Diffusée sur TF1 et Netflix, la série historique inspirée d’un tragique incendie qui fit 125 morts à la fin du XIXe siècle a atteint un record d’audience digne d’un événement sportif. Les Britanniques appellent le genre un costume drama, dont ils sont les champions avec Downtown Abbey, Peaky Blinders, The Crown, Catherine the Great… «En Angleterre, ce type de programmes est un passage obligé, explique Constance Jamet, journaliste au Figaro, experte en séries télévisées. Tous les cinq à dix ans, la télévision britannique propose des adaptations des classiques de Jane Austen ou de Dickens. Les mini-séries historiques sont aussi monnaie courante. Cela fait partie du cahier des charges de la BBC afin d’éduquer le grand public. À force, leurs producteurs et réalisateurs maîtrisent l’exercice comme personne: reconstituer les grands moments de l’Histoire tout en prenant des libertés avec les faits pour moderniser l’intrigue et capter l’attention des téléspectateurs, notamment des plus jeunes. »

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(À gauche) Robe en dentelle, Dior. Gants blancs en coton, Mugler. Sandales en dentelle et perles, MM6 Margiela.
(À droite) Robe en coton et dentelle, cape en soie et tulle et legging en résille de coton, MM6 Margiela. Azim Haidaryan



Ainsi Downtown Abbey s’attache aux mœurs d’une maisonnée aristocratique dans les années 1910 ; Peaky Blinders retrace les aventures d’une bande de gangsters dans l’entre-deux-guerres sur fond de rock indé tandis que The Crown relate la vie de la famille royale avec plus ou moins de controverses à chaque nouvelle saison. «Les Anglo-Saxons ont le goût des reconstitutions, une sensibilité pour le sujet, approuve Xavier Chaumette. Il suffit de louer une maison du National Trust pour s’en rendre compte: quelques jours dans le décor de ces demeures merveilleusement conservées et vous avez l’impression d’opérer un bond dans le temps. » Ce tropisme britannique en dit long sur les inspirations des créateurs de sa Majesté, tels Jonathan Anderson (dont la collection été pour Loewe est truffée de références historiques) et Sarah Burton pour Alexander McQueen (de tout temps, nourrie par la force du costume).

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Veste et chemise en maille transparente, Dolce & Gabbana. Azim Haidaryan


Mais il en va de même en France. En témoigne le penchant certain de Nicolas Ghesquière pour les anachronismes stylistiques, empruntant autant à l’habit à la française qu’aux tenues de science-fiction chez Louis Vuitton. Cet été, il cite à travers ses chemises à manches bouffantes, déshabillés à étages 1910 et autres tournures de robes d’autrefois, la Belle Époque qui, pour lui, «incarne le prestige de la France. L’époque des expositions universelles, comme celle où l’on découvrira la tour Eiffel. Une période enthousiaste et en grande mutation. […] Travailler sur les notions du suranné, du désuet, de la nostalgie d’un temps rêvé et comment les remettre au goût du jour. Notamment ce dandysme et ces snobismes très particuliers qui vont dessiner ce que l’on appellera, plus tard, l’élégance française.» Une allure qui implique une certaine complexité, un raffinement dans le vêtement… évidemment plus difficile à copier par la fast fashion. «Redonner le must à l’élite, résume l’historien Xavier Chaumette. Après avoir tenté de se démocratiser, le luxe tend vers plus d’excentricité. On lui a tellement fait un procès d’intention, disant que toutes les collections se ressemblaient, que la fantaisie avait disparu au profit de la rentabilité. Les créateurs ont de nouveau envie de s’amuser et de faire de leur défilé un show hors du commun.»

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Top en dentelle, Loewe. Boucles d’oreilles en laiton argenté, Jil Sander. Azim Haidaryan


Si ces looks aimantent les likes sur les réseaux sociaux, qu’en est-il de leur réalité en boutiques? Pour la directrice du style du Bon Marché Rive Gauche, Jennifer Cuvillier, «cette mode théâtrale s’apparente à un dressing extraordinaire proche de la couture, un ensemble de “pièces de défilés” que les marques vont édulcorer, simplifier pour la vie quotidienne et leurs différents points de vente.» Sur le site anglais (encore eux) MatchesFashion, la directrice des achats Natalie Kingham confirme «une sensibilité pour cette garde-robe romantique. Les volants, les maxi-longueurs, les manches volumineuses sont très populaires auprès de nos clientes. Elles recherchent ces pièces uniques, un sens de l’artisanat qui les rend spéciales. Cela dit, elles portent ces tenues de manière contemporaine, en les associant avec une paire de boots plates, parce qu’elles ne veulent surtout pas avoir l’air de sortir d’un film historique!»

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(À gauche) Robe en mousseline de soie, Fendi. Capuche en mousseline, Marine Serre.
Bottines en cuir peint et talons argentés, MM6 Margiela.
(À droite) Robe en mousseline et crochet,broche en plastique, Louis Vuitton.
Chapeau en coton, Laurence Bossion.

Azim Haidaryan


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Emma Stone dans La Favorite de Yórgos Lánthimos. Presse


  • À “Barry Lyndon”, la mode reconnaissante - Par Hélène Guillaume


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Margot Robbie dans Marie Stuart, reine d’Écosse de Josie Rourke. Presse


Dans un rare entretien enregistré accordé en 1980 au grand critique Michel Ciment, Stanley Kubrick révélait son désir profond que «Barry Lyndon ressemble à un “documentaire” sur le XVIIIe siècle », «qu’il soit le plus beau film jamais réalisé en costume ». Plus de quarante ans après sa sortie, le spectateur qui a la chance de découvrir pour la première fois ce chef-d’œuvre de trois heures éprouve, de la même façon que les précédentes générations, le sentiment de «voir » le règne de Georges III comme ceux qui l’ont vécu. Exacerbés par la fameuse lumière à la bougie et un tournage en décors naturels, les habits crèvent l’écran, prenant soudain vie, comme échappés des archives des musées et des peintures de Gainsborough. «Les costumes étaient tous copiés à partir de tableaux, confiait encore Kubrick. Il aurait été stupide de demander à un designer d’interpréter le XVIIIe siècle d’après ses souvenirs d’école ou de quelques images. Personne ne peut avoir assez d’intuition pour dessiner les costumes d’une autre époque. Si peu ont déjà l’intuition de dessiner les costumes de leur propre époque. »

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Défilé Balenciaga , printemps-été 2020. Courtesy of Press Office/IMAXTREE


Il ne choisit ainsi pas un créateur pour composer le vestiaire faramineux de son casting, mais une jeune étudiante en histoire de l’art, fréquentant assidûment les salles obscures, qu’il avait fait travailler précédemment sur le tournage d’Orange Mécanique, Milena Canonero. « Milena pense à tout, jusqu’aux sous-vêtements, aux objets cachés dans les placards. Pour rembourrer un sac, elle glisse des objets d’époque, que personne ne verra jamais à l’écran. Elle peut passer la nuit à coudre sans s’arrêter, broder des robes qui, au matin, se révèlent parfaites », confiait au Figaro Lady Lyndon/Marisa Berenson, dont le témoignage est d’autant plus pertinent qu’elle a été élevée dans l’excellence de la haute couture, auprès de sa grand-mère Elsa Schiaparelli.

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Défilé Valentino, printemps-été 2020. IMAXTREE.COM/IMAXTREE


Ce talent à créer au-delà d’une silhouette, un personnage et une émotion, explique pour beaucoup l’influence de la costumière (qui, depuis cette expérience fondatrice, a habillé les films de Coppola père et fille, Schroeder, Polanski, Wes Anderson…) sur les créateurs contemporains. Le romantisme sombre d’Alexander McQueen trouvait ses racines dans Barry Lyndon. Le dernier défilé Louis Vuitton pouvait aussi se lire comme un hommage. C’est d’ailleurs Canonero qui a imaginé le spectaculaire chœur de 200 personnages en habits d’époque, du XVe siècle aux années 1950, du show orchestré début mars par Nicolas Ghesquière. Par ce geste, le directeur artistique s’inscrit dans l’histoire du vêtement, plus vaste que celle de l’industrie du luxe actuelle.

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Andreas Kronthaler for Vivienne Westwood, printemps-été 2020. Carlo Scarpato/IMAXTREE


Bien d’autres designers font aujourd’hui appel à ce passé, de Demna Gvasalia chez Balenciaga, à Jonathan Anderson chez Loewe et Alessandro Michele chez Gucci. À ceux qui leur reprochent ce regard dans le rétro, proposons de méditer cette réponse de Kubrick aux propos de Ciment. «Vous êtes un novateur mais vous ne rejetez pas une certaine tradition contrairement, par exemple, à Godard », dit le critique. «Je pense que l’une des grandes erreurs de l’art du XXe siècle est son obsession de l’originalité à tout prix, assène le cinéaste. Même d’illustres novateurs comme Beethoven ne se coupaient pas totalement de l’art qui les précédait. Innover dans le domaine
de la culture, c’est aller de l’avant sans abandonner la forme classique d’un art. »

  • Anaïs Romand, costumière de cinéma: «Créer un costume n’est pas faire de la copie»


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HAUT ET COURT


Beaucoup disent d’elle qu’elle est magicienne. Anaïs Morand, pointure du septième art, a travaillé pour les plus grands, de Benoît Jacquot (Journal d’une femme de chambre) à Bertrand Bonello et L’Apollonide. Souvenirs de la maison close (pour lequel elle a eu son premier César en 2012, suivi de deux autres: en 2015, pour Saint Laurent du même réalisateur, et en 2017, pour La Danseuse de Stéphanie Di Giusto). Son dernier projet ? Paris Police 1900, série bientôt diffusée par Canal+ qui se déroule dans la France de la Belle Époque. «J’ai participé à de nombreux films sur cette période, nous raconte-t-elle. Je ne sais pas combien… mais beaucoup! Et sans jamais faire deux fois la même chose.» Elle revient ici sur la particularité de son travail: «rendre les codes d’une société d’antan présents et perceptibles aujourd’hui». Une démarche différente de celle d’un créateur de mode. Encore que…

Comment expliquez-vous le récent succès des fictions en costume auprès
du grand public?


II y a un réel intérêt pour le costume ces dernières années que l’on observe à travers la fréquentation exceptionnelle des expositions, mais aussi des musées de mode comme celui des Arts décoratifs, du Palais Galliera (qui va bientôt rouvrir), de la Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent à Paris, et des institutions régionales. La haute couture fascine le public qui n’est plus confronté à cette créativité et ce raffinement au quotidien, dans la rue. Cet artisanat de haut vol, ce métier très spécialisé qui demande beaucoup de connaissances passionne. Et une fiction en costume se rapproche de ce savoir-faire.

Les productions françaises n’étaient pas aussi bien rodées que les anglo-saxonnes. Ont-elles rattrapé leur retard?

On voit encore malheureusement en France beaucoup trop de films caricaturaux… Imaginer un costume ne consiste pas à copier des archives mais à créer quelque chose, à avoir un regard neuf sur le passé à travers le dessin général de l’habit, le choix des matières et la liberté de ton d’une mise en scène. Il s’agit de restituer les tenues de l’époque avec nos aspirations et nos goûts d’aujourd’hui. Souvent, dans un long-métrage historique, l’intrigue, quoique intemporelle, s’inscrit dans les codes d’un certain passé avec ses particularités, ses curiosités. Pour le jeune public, découvrir les mœurs et les parures de la société du XIXe siècle, même si des photos existent, c’est un peu explorer la planète Mars. Le plus captivant est de rendre l’ensemble vivant et les personnages crédibles dans ce qu’ils portent, et surtout pas qu’ils aient l’air déguisé.

Pouvez-vous prendre des libertés avec l’histoire sans altérer la justesse du costume?

On ne peut s’affranchir de l’époque que si on la connaît bien. Chaque période a eu sa silhouette. Après, comme font les créateurs de mode, je détourne des formes, des couleurs, des matières. De toute façon, le plus souvent, les étoffes d’antan n’existent plus. Mais il faut aspirer à une certaine véracité. Et une cohérence s’impose entre l’histoire et tous les personnages, de la figuration aux rôles principaux. Par ailleurs, un film, même en costume, est produit avec les outils contemporains, le numérique, les effets spéciaux, des lumières particulières. Un langage circule alors entre le metteur en scène et son équipe artistique pour définir l’image. C’est ce qu’on appelle, en mode, un moodboard. On réalise ce même genre de tableau d’inspirations pour les fictions.
https://www.lefigaro.fr/industrie-mode/porter-l-habit-question-d-air-du-temps-20200324


Je ne sais pas vous, mais moi cette lecture m'a mise de bonne humeur. Envie de revisiter mon dressing.

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Ysalys

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MessageSujet: Re: Porter l’habit? Question d’air du temps   Porter l’habit? Question d’air du temps Icon_minitimeJeu 7 Mai - 6:27

Oui moi aussi. Porter l’habit? Question d’air du temps 405462

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Aglae

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MessageSujet: Re: Porter l’habit? Question d’air du temps   Porter l’habit? Question d’air du temps Icon_minitimeJeu 7 Mai - 8:40

OUI ! mille fois OUI ! Porter l’habit? Question d’air du temps 405462 Porter l’habit? Question d’air du temps 405462 Porter l’habit? Question d’air du temps 143928

MAIS ALORS.......

* accessible à tous = attention les prix..... Porter l’habit? Question d’air du temps 35958 Porter l’habit? Question d’air du temps 35958
* et ceci "réversible" c'est à dire droit à être décalé, déjanté, négligé ( mais propre) lorsqu'on le souhaite
* libre de choisir son siècle = crinoline, tournure, chapeau à plume, drapé médiéval, couronne de fleurs, haut de chausse XVII ème, Fontange, bref LIBRE de se vêtir "couleur du Temps" ........


Porter l’habit? Question d’air du temps 588717

stop à la dictature du "vêtement branché" !!!! Porter l’habit? Question d’air du temps 944963 qui nous transforme en mouton bien pensant......
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