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Sujet: The Great Lun 30 Mar - 16:46
Ce sera un évènement
The Great : un beau trailer avec Elle Fanning pour la minisérie du scénariste de La Favorite
Elle Fanning - The Great Elle Fanning – The Great
Dans la veine rafraîchissante de l’oscarisé La Favorite, la série Hulu The Great racontera le début du règne de la jeune Catherine II, future impératrice de toutes les Russie.
Le Marie-Antoinette de Sophia Coppola aura ouvert la voie à de nombreux émules. Sorti en 2006, le biopic porté par Kirsten Dunst réveillait le genre historique, dépoussiérant la figure de la souveraine, et permettant à des films comme La Favorite de Yórgos Lánthimos de voir le jour.
Elle Fanning et Nicholas Hoult – The Great
L’irrévérencieuse pépite animée par un beau trio d’actrice, Rachel Weisz, Emma Stone et Olivia Colman (The Crown, Fleabag), avait reçu une dizaine de nominations aux Oscars 2019, finalement récompensé de la statuette de la Meilleure actrice pour Colman.
Et si le trailer dévoilé ce 23 mars de la minisérie Hulu The Great (La Grande), avec Elle Fanning en tête d’affiche, fait autant penser à La Favorite, c’est que les deux programmes partagent le même scénariste, Tony Mcnamara. D’ailleurs, ce dernier a confié à Deadline que c’était son travail sur le long-métrage oscarisé qui lui avait permis de rejoindre l’équipe de The Great.
Consacré à l’impératrice russe du XVIIIe siècle Catherine II, surnommée « La Grande Catherine », l’inédit de la plateforme Hulu retracera la jeunesse de l’illustre épouse du Tsar Pierre III – joué par Nicholas Hoult, également au casting de La Favorite.
La fiction reprendra la recette du succès de Lánthimos : « C’était le même langage que celui que nous utilisions dans La Favorite, en ce sens qu’il s’agit d’un mélange de contemporain et d’époque. », a expliqué Mcnamara au sujet du projet. Des propos repris par The Playlist.
Entre débauche de costumes Rococo somptueux, un jeu naturel et une touche d’humour pétillant, The Great s’annonce comme l’une des plus belles propositions du service de vidéo à la demande. La présence d’Elle Fanning au premier plan devrait également peser sur la qualité de la série. Le résultat sera présenté le 15 mai prochain sur Hulu aux États-Unis et proposé en France sur la plateforme StarzPlay, accessible sur abonnement avec un essai gratuit, qui dispose des films et séries la chaîne Starz.
https://www.cinechronicle.com/
Bianfu
Nombre de messages : 267 Date d'inscription : 01/05/2020
Sujet: Re: The Great Jeu 21 Mai - 12:47
La volonté de dépoussiérer le film en costume est très nette.
Huzzah ! Le marrainage bienveillant des films Marie-Antoinette et The Favourite plane au-dessus de The Great, dernière production à gros budget de la plateforme Hulu qui suit les six mois précédant la montée sur le trône de la jeune Catherine II de Russie. Car avant de devenir la grande impératrice que l’on connaît, celle-ci a d’abord été une étrangère, mariée à 19 ans, sans qu’elle n’ait son mot à dire sur la question, à l’empereur Peter. La vie de palais ne sera évidemment pas de tout repos pour la jeune Catherine, interprétée à la perfection par Elle Fanning. Face à elle, c’est Nicholas Hoult qui joue les monarques incontrôlables et vaniteux.
Créée par Tony McNamara et inspirée de sa pièce de théâtre éponyme, The Great annonce la couleur dès le début : "an occasionally true story" prévient un carton au tout début de l’épisode. Une histoire "occasionnellement véridique", voilà un oxymore qui pique la curiosité ! Et des libertés avec l’Histoire, elle en prend. Pas assez pour rompre le charme de la trajectoire de cette femme ayant réellement existé, mais suffisamment pour se permettre d’inclure un cast plus divers que si la série avait dû respecter scrupuleusement la démographie de l’époque en Russie. Une licence créative qui l’inscrit résolument dans la modernité car, plus qu’une quête de véracité, c’est l’histoire avec un petit “h” qui prime ici.
Les intrigues de cour, l’humour, l’absurde, le pouvoir qui monte à la tête et, en guise de fil d’Ariane, l’expérience brutale d’une jeune aristocrate catapultée dans le lit de l’un des empereurs les plus puissants du monde. Et l’un des plus fêlés aussi. Peter est un sale gosse doublé d’un psychopathe, un souverain bouffé par son propre ego qui mène la guerre à la Suède par pure hubris. Catherine, elle, nous est d’abord dépeinte comme une optimiste d’une naïveté confondante, prête à toutes les humiliations pour se faire accepter de son nouveau mari.
On peut regretter l’utilisation, le plus souvent gratuite, de scènes de sexe ou de violence — surtout quand les deux sont mêlées — en guise de virgules dans le récit, surtout quand celui-ci applique un soin tout particulier à s’élever au-dessus de bien des productions "en costumes" actuelles et passées. On pensait pourtant avoir dépassé l’adage selon lequel le sexe et le sang font vendre. Ces séquences sont d’autant plus inutiles que la série parvient très bien, le reste du temps, à démontrer la folie de Peter et de celles et ceux qui gravitent autour de lui, et de la cruauté de cette caste.
Mais sans détourner les yeux des ors du palais, The Great raconte la révolte du peuple et celle de Catherine, future grande impératrice de Russie, qui gronde entre les murs mais aussi en dehors. Parce qu’il est toujours bon de rire des puissants, la série dénonce l’hypocrisie de l’aristocratie et son incapacité à voir au-delà de ses œillères. La solitude de notre héroïne, qui, désespérée de ne pouvoir plaire à son empereur — l’idée du mariage qu’elle s’était imaginée, comme beaucoup de fillettes, est évidemment très loin de la réalité — choisit de tirer le meilleur parti et de reprendre le contrôle d’une situation qui jusqu’ici lui échappait.
La série fait ici des appels du pied au film référence en la matière : Marie-Antoinette de Sofia Coppola. Enfin ça, c’était avant l’arrivée sur grand écran de The Favourite de Yorgos Lanthimos, dont Tony McNamara a coécrit le script. Là aussi, il était question d’une aristocrate en disgrâce, jouée par Emma Stone, propulsée à la cour d’une monarque, la reine Anne d’Angleterre, interprétée par l’immense Olivia Colman. La jeune femme comprend vite que le palais est un nid de vipères et que sa survie dépend de l’affection que lui portera la monarque. Et à ce petit jeu, tous les coups sont permis.
Comme elle, Catherine sait que sa position est fragile. Les têtes tombent facilement au palais. Littéralement. Mais son intérêt pour les arts et la culture, son empathie pour les problèmes du peuple et le maintien de son statut à la cour vont se rejoindre quand une occasion de détrôner Peter se présente. L’innocence et la naïveté des débuts laissent alors place à une opération de séduction politique. Notre héroïne se fait violence, et use de son intelligence — ce dont elle ne se croyait pas autorisée jusqu’alors — pour placer ses pions.
L’idée de The Great n’est pas radicale, tant elle trouve des échos dans certaines figures de ce genre cinématographique durant la dernière décennie, mais elle est suffisamment ambitieuse et inédite sur le petit écran pour capter notre attention. Le soin extrême apporté aux costumes, aux décors et à la mise en scène en général, lui confère une véritable aura de luxe et de décadence, auréolé d’une modernité rafraîchissante. Coïncidence de l’industrie télé américaine, comme cela arrive parfois, elle succède à une autre série centrée sur l’impératrice de Russie, Catherine The Great, avec Helen Mirren, sortie en octobre 2019 sur HBO. Mais cette dernière, qui s’intéresse au règne de Catherine après sa prise de pouvoir et dont la diffusion n’a pas fait de vagues en ces temps de Peak TV, ne fait aucune ombre à The Great.
Chacune de ces deux séries adopte un regard différent sur l’Histoire et son héroïne. Non seulement elles peuvent exister dans le même paysage sériel à quelques mois d’intervalle, mais la proposition de Hulu séduit davantage par son point de vue et son humour grinçants. Une fois n’est pas coutume, on espère que The Great, initialement prévue comme une mini-série de dix épisodes, aura droit à une saison 2 tant la fin nous laisse en suspens (ce qui était aussi le cas pour The Favourite), avec l’envie gourmande d’en voir davantage.
Les dix épisodes de The Great sont disponibles en France sur Starzplay.
Infos Konbini https://biiinge.konbini.com/
flower power
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Sujet: Re: The Great Mar 26 Mai - 21:28
‘The Great’ is Pretty Great But Catherine maybe wasn’t so great
At the outset of The Great, the 10-episode Hulu original series about Catherine the Great, German-born Catherine (Elle Fanning) is so cartoonishly naïve and optimistic that she might as well be a Disney princess. “It’s like the sun has floated into our court and exploded,” one courtier observes when she arrives in 18th-century Russia. But Russia is no magic kingdom, and Catherine’s new husband Emperor Peter III (Nicholas Hoult)—the son of Peter the Great—is no Prince Charming. Instead, he’s a profane, mercurial, sociopathic brat, who’s turned his court into his own personal fight club, complete with free-range bears. The men are bewigged boors; the ladies are illiterate, more interested in talking about fashions than philosophy. Catherine remains positive until the end of the first episode, by which time her can-do spirit curdles into contempt. She and Peter spend much of the next nine installments trying to kill each other.
Dramedy is a difficult tone to pull off, especially when you add the trappings of a lavish historical biopic into the mix, and The Great could have been a hot mess. Instead, it’s a hoot, largely because Fanning and Hoult fully—and I mean fully—commit to their flawed characters, her determined do-gooding balancing his almost Trumpian blend of arrogance, cruelty, and cluelessness.
Like a master criminal planning a heist, Catherine plots a coup by assembling a team of carefully chosen co-conspirators: Marial (Phoebe Fox), a tart lady of the court demoted to servant; the bookish Count Orlov (Sacha Dhawan); the boozy General Velementov (Douglas Hodge); and her official lover, the sexy, supportive Leo (Sebastian De Souza). Meanwhile, Peter complains about the “strange creature” her married to his mistress Georgina (Charity Wakefield) and her husband, Peter’s best friend, Grigor (Gwilym Lee, who played a similar longsuffering sidekick, Brian May, in Bohemian Rhapsody).
With its cavalier attitude towards historical facts, raunchy sex scenes, pop soundtrack, colorblind casting, and obvious anachronisms (Peter’s “Huzzahs!” are interspersed with “Boo-yas!”) The Great may remind you of modern monarchical mash-ups like Marie-Antoinette, Versailles, Reign, and even Blackadder. But its closest kin is The Favourite, co-written by The Great’s creator Tony McNamara and also featuring Hoult (and a duck obsession).
Catherine the Great and Peter the Great, not a great match.
Apart from a truly tasteless Chernobyl joke, McNamara brings the funny, with Peter getting the best of the many, many good lines. “You probably don’t remember, but a week or two ago I shot your bear and punched you,” he tells Catherine. “Perhaps it has cast a pall between us.” A late episode, “Meatballs at the Dacha,” centers on Peter’s peace conference with the king of the Swedes (“blond, moose-buggering, lingonberry-gorging fucks”), which detours into a nutty bromance before going inevitably and hilariously wrong.
Though Catherine has an actual murder board hidden under a wall hanging in her bedroom, she ultimately decides to unseat her husband through a bloodless “coup of ideas.” Cue talk of freeing the serfs, the arrival of a printing press, and smallpox inoculation, which pro-vax Catherine champions over the traditional treatment of burning victims alive.
Catherine and Peter’s cat-and-mouse game grows tiresome over ten episodes of plotting against each other, reconciling, then plotting some more. But The Great has bigger philosophical fish to fry. Is the future always better than the past? Does progress justify violence? What is progress, anyway? Peter thinks himself modern for banning beards and devising more efficient and creative forms of torture, but he’s horrified by the idea of educating women. When Catherine inspires him to support the sciences, his experiments involve lighting farts on fire and shooting frogs out of guns; his printing press mostly produces porn. Meanwhile, Catherine is eager to modernize Russia but hasn’t really thought through how or why. For all her good intentions, she isn’t all that great.
Indeed, Catherine’s claim that she always felt destined for greatness rings hollow; we, the audience, don’t know anything about her past or her youthful ambitions beyond a royal marriage. Catherine’s patriotism springs from personal motives; as she explains, “Russia and I are married to the same man.” She wants freedom for herself as much as for her adopted country. Yet The Great is determined to paint her as a proto-feminist heroine. The real-life Catherine II never freed the serfs, and she wasn’t very nice to the Jews, either. “Most women die with an unsaid better idea in their hearts,” one character comments. Some television shows do, too.
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Sujet: Re: The Great Ven 19 Juin - 10:04
« The Great » : main basse sur le trône
Nombreuses sont les légendes à entourer la vie de « Catherine la Grande ». Tantôt usurpatrice, tantôt réformatrice, celle qui fut couronnée impératrice de Russie continue de susciter l'admiration et la curiosité. Mais qui fut-elle véritablement ? Ne cherchez pas du côté de cette nouvelle fiction américaine pour vous éclairer. Comédie anachronique et satirique, « The Great » revisite l'histoire de la célèbre monarque, en jouant allègrement de l'absurde et d'une bonne dose de fantaisie.
Coiffée de ses boucles blondes, Catherine II de Russie y apparaît sous les traits d'une jeune femme au teint de porcelaine, romantique dans l'âme et empreinte d'idéalisme. A seize ans, la future altesse en jupons voyage en Russie pour sceller son mariage arrangé avec le tsar Pierre III, fils de Pierre le Grand. Un homme rustre et barbare, plus habitué aux batifolages, aux fastes de la cour et aux jeux d'épées sanguinolents qu'aux pensées novatrices du siècle des Lumières. « Les femmes doivent enfanter et non s'instruire », aime-t-il à lui rappeler, épaulé par un clergé fermement opposé à toute modernisation du pays. Eprise de liberté, nourrie aux écrits de Voltaire, Montesquieu et Machiavel, Catherine se lance à corps perdu dans la seule échappatoire qui s'offre à elle : comploter contre le roi pour s'asseoir enfin sur le trône.
Elle Fanning lumineuse
Signée du dramaturge Tony McNamara, scénariste du film « La Favorite », la série diffusée sur StarzPlay multiplie tout naturellement les clins d'oeil à l'oeuvre oscarisée de Yórgos Lánthimos. On y retrouve le même humour cru et irrévérencieux, s'inscrivant cette fois au coeur de l'imaginaire russe, où le sang et l'alcool coulent à flots. Fausse ingénue à son arrivée à la cour, la prodige Elle Fanning est irrésistible dans les habits de Catherine II de Russie, illuminant le petit écran par ses facéties et son esprit aussi brillant que manipulateur. Nicholas Hoult, également présent dans « La Favorite » et remarqué dans les oeuvres « Tolkien » ou « Mad Max : Fury Road », est tout aussi désopilant dans la peau d'un monarque rustre, cruel et ignorant. Tout relève du décadent dans « The Great », la fiction s'émancipant avec panache de la grande histoire et des codes de l'époque, à la manière du « Marie Antoinette » de Sofia Coppola. Sombrant trop souvent dans le grotesque ou le comique de répétition, la série séduit surtout par la légèreté et l'espièglerie de son héroïne, prête à tout pour parvenir à ses fins. Avec perte et fracas.
Merci à Cécilia Delporte pour le partage https://www.lesechos.fr/weekend/cinema-series/the-great-main-basse-sur-le-trone-1215930
_________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
Maria Cosway
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Sujet: Re: The Great Dim 21 Juin - 13:23
A more royal scene
_________________ Who knows what lies beneath ?
globule Administrateur
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Sujet: Re: The Great Jeu 2 Juil - 11:58
La Russie dans la peau
Cela ne se fera pas sans mal : déracinée de sa Prusse natale, biberonnée à la civilisation occidentale, éduquée, intelligente, éclairée par les scientifiques et les philosophes, la blonde enfant aux idéaux de liberté et d’amour romantique se retrouve plongée dans une Russie pour le moins rétrograde, mariée à un rustre psychopathe, Pierre qui n’a de tsar que le titre, se comporte plus comme un barbare égoïste et tyrannique que comme un souverain adulte et responsable.
Le couple va rapidement clasher, car la donzelle n’a aucune intention de se soumettre à son abruti d’époux, qu’elle domine largement en terme d’intellect et de sens politique. Très vite, elle ne souffre plus ses écarts, infidélités, colères, brutalités en tous genres … et elle envisage de lui piquer sa place. Mais pour y parvenir, il va falloir s’affirmer, ruser, manipuler, convaincre, rallier les sympathisants … et construire un projet réaliste pour développer cette Russie dont Catherine s’est éprise avec passion, au point de s’en faire tatouer les contours sur la cuisse.
Papillons, parachute et tyrannie
C’est cette épopée que Tony McNamara nous raconte en 10 chapitres aux titres aussi déjantés que ce conte des milles et une folies où on bafre autant qu’on baise, on se bat, on décapite, on trucide, on cravache les serviteurs quand on ne les brûle pas vifs, on fait du lancer de parachute à chien, on dresse les papillons, on invite Voltaire et autres incongruités aussi absurdes que désopilantes. En apparence. Car cet univers chamarré cache une brutalité sans nom, une tyrannie abjecte, et des solitudes terribles. C’est sur ce terrain pour le moins accidenté que Catherine va faire ses classes de souveraine à poigne.
Et perdre pas mal de ses illusions tandis qu’elle gagne en diplomatie et en psychologie. Et en séduction, car elle plaît, le sait et en joue. Elle apprendra également que le pouvoir se paie au prix fort. Pour incarner cette princesse charmante, la rayonnante Elle Fanning joue à la fois de sa grâce naturelle et de son sens de la dérision, avec une maestria peu commune ; pour lui donner la réplique, Nicolas Hoult, imprévisible Pierre, déroutant de frustrations et de fragilité sous ses airs de monarque absolu devant qui tout doit plier. Autour une farandole de personnages hauts en couleur et pour le moins dingos.
Pulvériser les contes de fées
Le tout dans des décors et des costumes superbes, directement inspirés de ceux de Barry Lyndon, Marie Antoinette et La Favorite. Une magnificence qui met en relief l’incongruité loufoque de cet univers et les dérives de ce pouvoir aussi fantaisiste que destructeur. Clairement, le réalisateur prend des libertés avec l’Histoire, mas l’adaptation de sa pièce de théâtre n’en est que plus savoureuse et convaincante, drôle à souhait et particulièrement rafraîchissante. Comme si le period drama avait fusionné d’un coup avec un délire à la Happy pour engendrer une héroïne qui pulvérise avec délectation les codes du conte de fées. Bref, The Great se laisse voir avec un rare plaisir, et beaucoup d’enthousiasme.
La série tranche avec l’ensemble de la production actuelle, s’offre des clins d’œil à l’actualité, des jeux de mots trash et des protagonistes qui flirtent avec le punk et la riot attitude. Tout ça en perruque, robe à panier et escarpins d’époque. Du grand art, et une héroïne moderne qui devrait parler au cœur et à l’âme de jeunes spectatrices en quête d’icônes. Que cela ne vous empêche pas de lire la biographie de la Grande Catherine qui mérite le détour ; vous n’en apprécierez que mieux les libertés de cette nouvelle approche et sa pertinence. http://www.theartchemists.com/the-great-petite-catherine-deviendra-grande/
La Russie dans la peau Farce ! Pas sûr que les russophiles y trouveront leur compte mais on verra.
_________________ - Je ne vous jette pas la pierre, Pierre -
soho23
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Sujet: Re: The Great Sam 4 Juil - 10:56
Et les costumes ?
Elle Fanning wears Dior-inspired imperial gowns. Plus, costume designer Emma Fryer breaks down Nicholas Hoult's royal "rock 'n' roll" leopard prints and pearls.
Fryer first dove into historical research on Imperial Russia from libraries, museums and books of original paintings to create the period-authentic silhouettes, from accurate "underpinnings" to corseted ball-gowns. She then enjoyed creative freedom given by McNamara and co-executive producer Marian Macgowan to incorporate modern-day fabrics and contemporary fashion influences, especially last year's Christian Dior retrospective at the Victoria & Albert Museum in London.
"[The series is] fictionalized fun, but does incorporate historical facts," says Fryer on a call. "Through the whole of the show, there's an essence of [the real Catherine the Great] as this amazing, powerful woman."
Queen of Sweden and Catherine (Elle Fanning). Photo: Ollie Upton/Courtesy of Hulu
In the premiere, an optimistic, rosy-cheeked Catherine arrives from her native Prussia to marry Emperor Peter, a petty, uncultured and overly-indulged dilettante (Nicholas Hoult, reminiscent of his peacocking Lord Harley in "The Favourite"). "When she first comes to this palace, she's this idealist young girl arriving in Russia for an arranged marriage and she has all these hopes," says Fryer. "She's quite whimsical at the beginning."
Catherine's pastel palette begins in her new home country with a sky blue brocade gown and matching faux-fur accented cape. Differentiating herself from the rest of the elaborately decorated and ostentatious court, Catherine's gowns are more streamlined and adorned with "soft decoration," like delicate ruffles and subtle nature prints. Her panniers — or undergarment side-hoops — evoke the nipped-waist and sculpturally-skirted Dior Bar Suit, circa 1947, rather than the exaggerated, extended shapes from the actual period.
"She's definitely not part of this kind of mad court. It's a crazy place that she landed in — and it's bold and anarchic — and she's not part of that world," adds Fryer. "She definitely does stand out from the rest of the palace. They're very much in jewel tones and winter fruit colors: dark wine reds, gold, silver, black, burgundy, aubergines, rust."
Catherine trying to fit in with the ladies of the court. Photo: Ollie Upton/Courtesy of Hulu
The visual juxtaposition becomes very clear during an intense tea dance sequence, when Catherine tries to make peace with the trifling court ladies. Stunting in their gaudy wigs and overly-embroidered gowns with stomachers covered in velvet bows and tacky jewels, the court clique bullies Catherine, clad in soft pink floral brocade with pleated ruffle details (above).
Her wardrobe begins to evolve when an irritated Peter — too busy partying with his court bros and frolicking with his best friend's wife — offers a discontented Catherine a distraction.
Leo (Sebastian de Souza) and Catherine. Photo: Ollie Upton/Courtesy of Hulu
"When she meets Leo — when she's given Leo — the color palette changes," says Fryer. As the young Empress warms to the idea of a sanctioned side-piece, she and anatomically-gifted Leo (Sebastian de Souza) begin dressing in similar tones of greens and yellows (above), as couples tend to do.
"I wanted to bring those two characters together as their relationship evolves through the episodes," adds Fryer.
The intelligent, erudite and increasingly confident Catherine also brings a jaunty 18th century version of a borrowed-from-the-boys look into her wardrobe, which was inspired by a relaxed, undone menswear fashion spread. Fryer translated the self-assured, effortless sensibility onto Catherine with a swashbuckling, open-neck and puff-sleeve blouse tucked into a voluminous ball-gown skirt and cinched at the waist with an embroidered belt (below).
"It was just to give her a much more relaxed feel and keeping her youthful," says Fryer.
Marial (Phoebe Fox) and Catherine. Photo: Ollie Upton/Courtesy of Hulu
Catherine's take on separates feels especially befitting for bolder moments, like sipping Moscow Mules with Leo by the fountain, teaching a young servant how to read or clapping back to the patriarchy during a scene with creepy Archbishop (or "Archie," Adam Godley).
In a contrast to Catherine's romantic, whimsical aesthetic, Peter's style exhibits unpredictability and volatility, similar to his personality. "He has this crazy punk rock 'n' roll look," says Fryer. "The character is insecure and sulky, not really a bad guy, but a bit of a mama's boy. He runs this chaotic and completely debauched court."
Fryer maintained 18th century silhouettes on Peter, but heightened his look with a mixture of "animalistic" prints (like leopard, cougar and crocodile) and 21st century textures and fabrics.
"It was a real world of mismatching with him. But mismatching, I hope, in an interesting and wonderful way," she says. "I chose these really fantastic linings that had a sense animal print and then his britches were always either gold or bronze."
Peter (Nicholas Hoult). Photo: Ollie Upton/Courtesy of Hulu
Peter also has a penchant for wearing his dead — but still close by — mother's pearls when he's feeling a tad vulnerable. Mama's boy, you know?
"Because the mom is in the cabinet, so he always goes back to his mommy to ask her [for advice]," says Fryer. "[McNamara and I] often had chats, 'Ooh, should we wear the pearls? Would it be right for it in this scene, though?' Peter didn't wear them that much, but it was more for an occasion." In one frenzied scene, his layered necklaces, low-slung leather pants, an open brocade robe and no shirt all give off a very '70s Mick Jagger or Jared Leto right now kind of vibe.
In what felt like a nod to the gender-swapping costume extravaganzas that these emperors and empresses famously threw in real life, Peter debuts a skirt for a festive ball scene, to which this version of Catherine attempts flattery: "It is very pretty." (The libidinous Peter's purpose, however, is more about functionality, to allow for his genitalia "to swing free in the air." Huzzah!)
In an initial fitting, Fryer initially tried a period-authentic ball-gown skirt with panniers and proper foundation garments on Hoult, but ultimately landed on a contemporary, asymmetrical wrap-front style, which aligned with the definitely not 18th century, "The Favourite"-style choreography.
"He had to do high kicks," says Fryer. "Then we had this conversation, 'Should he wear boots with the skirt? Should he still wear the shoes with the skirt?'" (Final decision: boots, as pictured below.)
As Catherine's journey to unseat her husband and rule Russia progresses, her palette begins to darken, culminating in a foreboding, inky navy and a shockingly bright pink. "I wanted determination and optimism," explains the costume designer. "She's determined to become this great leader."
Catherine and a free-flowing Peter, in his mom's pearls and his own skirt. Photo: Ollie Upton/Courtesy of Hulu
The turning point could be visually marked by Fryer's favorite design: a dark teal and faux fur-accented wool coat detailed with royal purple tassels on the bodice (second from top). Catherine wears the majestic, floor-length layer to accompany Peter on an important meeting to negotiate a truce with the king and queen of rival Sweden.
"Once we ended up with the hat and all the accessories, I thought, 'Oh, she's going to end up being the ruler of Russia.' It just gave her a bit of gravitas," says Fryer. "From how we saw her at the beginning, as this young whimsical woman and, suddenly, there's a nod towards where she was going to go — and what she's going to achieve, as this determined, intelligent woman."
Signé Fawnia Soo Hoo pour https://fashionista.com/
J'avoue l'inspiration crève les yeux.
_________________ London bridge is falling down
Julian Gray
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Sujet: Re: The Great Lun 6 Juil - 13:35
Oui, il y en a qui l'on vu pour nous. Et d'après Vl. média, c'est une (je cite) "satire délirante autour de Catherine la Grande"
On se penche sur leur retour.
Extravagante voire déjantée, The Great s’inspire (très) vaguement de l’histoire de l’impératrice Catherine II de Russie.
(...) Commençons par lever toute ambiguïté : il n’y a quasiment rien d’historiquement exact dans la série – excepté l’intérêt de Catherine pour les Lettres et la philosophie, son désir de construire un empire plus progressiste… et la rumeur à propos du cheval. Pour le reste, The Great l’annonce clairement : elle raconte une histoire «occasionnellement vraie»… et le plus souvent fausse. Par exemple, la vraie Catherine a épousé Pierre alors qu’il n’était encore que le futur héritier du trône, la mère du future tsar n’a jamais régné, il n’est pas le fils de Pierre le Grand, et on pourrait continuer longtemps. De sorte que pour une biographie, on conseillera plutôt la série avec Helen Mirren, judicieusement intitulée Catherine la Grande (disponible sur MyCanal).
Ceci étant dit, The Great est un mélange plus que réussi : série d’époque, drame, intrigue politique et farce burlesque composent un cocktail détonnant et surprenant. Il y a quelques moments lumineux et même d’une intensité inattendue, comme le terrible dernier épisode qui bascule dans la tragédie ou la manière dont la série tend vers l’émancipation de certains de ses personnages (Catherine évidemment mais aussi Orlo). Le plus souvent cependant, on frôle l’hystérie avec des scènes hallucinantes reposant sur le ridicule de la plupart des personnages et des gags astucieusement exploités pour souligner l’absurdité de la cour de l’empereur Pierre, la trivialité de fonctionnaires rustres et serviles, la stupidité et la superficialité de leurs épouses, la frénésie sexuelle et alcoolisée généralisée, la cruauté et la folie d’un tsar sadique et débauché. Les Russes apprécieront.
Il faut donc accepter la mise en œuvre pour le moins non-académique du sujet, mais quoi qu’il en soit, l’un des plus grands atouts de la série est certainement le choix de Elle Fanning pour incarner Catherine. En jouant sur toute une palette d’expressions, parfois avec un simple regard, elle passe de la comédie à la tragédie en une fraction de seconde, rend crédible l’évolution (pourtant très rapide à l’écran) d’un personnage qui passe de l’innocence absolue de l’adolescente fleur bleue au désenchantement puis aux manipulations d’une femme ambitieuse. Et Nicholas Hoult est absolument génial dans le rôle de Pierre, ce tsar dépeint comme un connard (pardon, mais c’est le mot utilisé dans le synopsis officiel de la série) grossier, maladroit, immature, irresponsable, impulsif et tyrannique… mais parfois touchant et finalement terrifiant car c’est un véritable psychopathe.
Les autres personnages, au début très caricaturaux, gagnent rapidement en épaisseur et en nuances et ils ne manquent pas d’intérêt. Marial, aristocrate dégradée au rang de domestique qui devient la principale amie et confidente de Catherine ; le charmant Leo (Sebastian De Souza), amant de l’impératrice ; le général Velementov (Douglas Hodge) commandant d’une armée qui va de défaite en défaite; Orlo, théoricien politique et complice de la tentative de coup d’état ; l’omniprésent archevêque; Georgina (Charity Wakefield), dame de la cour et son époux Grigor (Gwilym Lee), meilleur ami de Pierre… Voilà quelques-uns des personnages qui parcourent le palais. Sans oublier un certain Voltaire dans le dernier épisode, symbole de l’influence de la pensée des Lumières sur la jeune héroïne. Et l’un dans l’autre, The Great devient vite addictive et trace le portrait saisissant de sa Catherine la Grande et une satire inspirée du pouvoir.
Au risque de nous répéter, The Great feint de raconter une histoire inspirée de la vie de Catherine La Grande quand en réalité, elle assume totalement sa nature de fiction parodique et satirique. Quand on en a conscience et si l’on adhère à un humour souvent trivial, la série s’avère divertissante et irrévérencieuse, puis étrangement dérangeante et dramatique ; une sorte d’hybride entre le Marie-Antoinette de Sofia Coppola, The Royals et Dickinson, surprenante mais étrangement addictive. Et dans ce cas, on crie Huzzah pour Catherine ! https://vl-media.fr/on-a-vu-pour-vous-the-great-satire-delirante-autour-de-catherine-la-grande/
Pour les amateurs de The Royals
_________________ Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé.
xman
Nombre de messages : 146 Date d'inscription : 31/05/2020
Sujet: Re: The Great Mar 15 Sep - 15:02
Bonne nouvelle ! Il y aura bien une saison 2.
_________________ Loulou' et 'Boutin
xman
Nombre de messages : 146 Date d'inscription : 31/05/2020
Sujet: Re: The Great Jeu 18 Nov - 9:13
xman a écrit:
Bonne nouvelle ! Il y aura bien une saison 2.
Prêts ?
Elle Fanning et Nicholas Hoult reviennent pour un drame encore plus glamour.
En avant-première le 19 novembre, Elle Fanning et Nicholas Hoult reviennent pour un deuxième volet de la série bien-aimée Hulu The Great .
La série d'époque parfaite pour les amoureux de Bridgerton de Shonda Rhimes et de Marie-Antoinette de Sofia Coppola, The Great voit l'impératrice russe Catherine la Grande (interprétée par Fanning) et son mari l'empereur Peter III (Hoult) naviguer dans leur relation tumultueuse et lutter pour le pouvoir au cours de leur XVIIIe siècle règne.
Développé à l'origine comme une série limitée et plus fantastiquement dramatique qu'historiquement précis, les fans dévoués de la saison 1 peuvent s'attendre à des conceptions de costumes, des relations entre les personnages et des acteurs encore plus magnifiques dans la saison 2.
Se terminant brusquement par un cliffhanger palpitant, la saison 1 a laissé les téléspectateurs se demander si l'amour restait – ou pouvait encore être sauvé – entre Peter et Catherine.
Dans la saison 2, alors que Catherine gère une nouvelle grossesse ainsi que son mari assoiffé de désir et avide de pouvoir, elle fait également face à l'arrivée de sa mère. Interprétée par Gillian Anderson de The Crown, l'actrice nominée aux Golden Globes n'est qu'un nouvel ajout à la fabuleuse distribution qui, pour la plupart, est prête à reprendre ses rôles au cours de la saison à venir.
Bien que Fanning soit restée principalement muette sur la saison 2 de la série qui lui a valu une nomination aux Golden Globes, elle a déclaré à Deadline: "Catherine, je pense, a un vrai faible pour [Peter], qui doit être exploré. Leur relation devient de plus en plus tordue. Donc, nous avons beaucoup de travail ensemble."
Regardez la bande-annonce complète de la saison 2 de The Great ci-dessous.